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lundi, 23 juillet 2012

Pendez-les haut et court - Clint Eastwood

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Film : Pendez-les haut et court / Hang'em high (1968, durée 1h54)

Réalisateur : Ted Post

Jedediah Cooper (Clint Eastwood), Rachel Warren (Inger Stevens), Capitaine Wilson (Ed Begley), Juge Adam Fenton (Pat Hingle), Marshall Dave Bliss (Ben Johnson), Shérif Ray Calhoun (Charles McGaw)

 

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Rachel : Deux sont presque des enfants.

Jed : Assez grands pour voler des bêtes.

Rachel : Et vous voulez les pendre ?

Jed : Je demande seulement qu'ils passent en justice. Et vous, qui tenez-vous à pendre ?

Rachel : Marshall, nous avons tous nos fantômes. Vous les chassez à votre manière, je les chasse à la mienne.

 

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Le juge : Au suivant de vos témoins.

Officier : Marchal Jedediah Cooper.

Autre officier : Jurez de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.

Jed : Je le jure.

Le procureur : Marshall, lorsque vous les avez arrêtés, est-ce que l'un des trois accusés a nié sa culpabilité ?

Jed : Eh bien non, mais, quand je l'ai ramené ici...

Le procureur : Marshall, le retour à For Grant n'offre pas d'intérêt pour nous. Ce fut une randonnée héroïque, toute cette cour, tout le territoire vous en sont reconnaissants.

Jed : Votre honneur, je crois que pendant le voyage, il s'est passé des choses en rapport avec cette affaire.

Le juge : Ce qui s'est passé vous incite à penser que l'un des accusés ou tous les trois sont innocents ?

Jed : Eh bien, de ces meurtres, oui. Ce que m'ont dit Ben et Billy Joe, en chemin...

Le juge : Marshall, cette cour ne peut retenir comme preuves de simples envies. Cette cour demande des faits. Les défendeurs, tous les trois, sont accusés de meurtre et de vol, des faits, c'est la seule chose qui intéresse cette cour.

Jed : J'ai cru que ce qui l'intéressait, c'était la justice.

Le juge : La justice, c'est mon domaine, Marshall, le mien et le mien seul. Contentez-vous donc de répondre d'une façon précise à des questions précises ou bien je vous accuse d'offense à la cour. Parlez.

Jed : Un des ces gamins a dix-huit ans, l'autre n'en a que seize.

Le juge : Ca vous coûtera dix dollars. (coup de marteau)

Jed : Ni l'un ni l'autre n'avait jamais rien fait de répréhensible...

Le juge : Vingt dollars. (coup de marteau)

Jed : C'est simplement pour ces mômes que je suis venu ici...

Le juge : Trente dollars ! (coup de marteau) Un mot de plus et vous passerez trente jours au cachot. Avez-vous d'autres question à poser au témoin ?

Le procureur : Non, je n'en ai pas, votre honneur.

Le juge : Dans ce cas, vous pouvez vous retirer, Marshall.

 

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Rachel : Vous semblez fatigué. Ca va pas ?

Jed : Vous êtes un tyran. Un tyran charmant, mais un tyran.

Rachel : Pourquoi ce baiser ?

Jed : Pour vous remercier.

Rachel : C'est gentil... Oh, je vous donne le sel pour les œufs.

Jed : On se passera de sel.

Rachel : Voyons, mais, non.

Jed : Oui, eh bien, je crois, je crois que ma vie ne vaut pas deux baisers.

 

 

vendredi, 13 juillet 2012

Slumdog Millionnaire

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Film : Slumdog Millonnaire (2008, durée 2h)

Réalisateur : Danny Boyle, Co-réalisatrice : Loveleen Tandan

Jamal Malik gagnant du jeu télévisé (Dev Patel), Latika son amie (Freida Pinto), Salim son frère (Madhur Mittal), Prem Kumar le présentateur du jeu (Anil Kapoor), l'agent de sécurité (Imran Hasnee)

 

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Jamal Malik utilise son dernier joker, l'appel à un ami, pour résoudre la question finale.

 

Jamal Malik : C'est vraiment toi ?

Latika : Oui.

Prem Kumar : La question, Jamal, dépêchez-vous.

Jamal Malik : Dans le chef d'oeuvre d'Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, deux des mousquetaires se nomment Atos et Portos, comment s'appelle le troisième mousquetaire ? Est-ce que c'est A/Aramis, B/Le Cardinal de Richelieu, C/Dartagnan ou D/Planchet ?

Prem Kumar : Vous n'avez plus que quinze secondes.

Jamal Malik : Où est-ce que tu es ?

Latika : T'inquiète pas, je suis en sécurité.

Prem Kumar : Dix secondes. Latika, qu'en pensez-vous ?

Latika : J'en sais rien du tout. J'lai jamais su. Jamal, ...

Prem Kumar : Là, vous êtes vraiment tout seul. Quel est votre dernier mot pour vingt millions de roupies ?

Jamal Malik : ... A.

Prem Kumar : Et pourquoi "A" ?

Jamal Malik : Parce que. Parce que, c'est tout.

Prem Kumar : C'est votre dernier mot ?

Jamal Malik : Oui, c'est mon dernier mot, A, Aramis.

Prem Kumar : Réponse A, ordinateur, valider...  Jamal Malik, employé dans un centre d'appels de Mumbaï, porteur de thé, pour la somme de vingt millions de roupies, vous deviez nous dire qui était le troisième mousquetaire dans le roman d'Alexandre Dumas, vous avez répondu A, Aramis. Eh bien, il faut que je vous dise une chose : votre réponse est exacte !!

 

Le public sur le plateau et la foule dans les rues sont en liesse.

  

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jeudi, 12 juillet 2012

OSS 117 Le Caire nid d'espions - Michel Hazanavicius, Jean Dujardin, Bérénice Bejo

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Film : OSS 117 Le Caire nid d'espions (2006, durée 1h39)

Réalisateur : Michel Hazanavicius

Hubert Bonisseur de La Bath alias OSS 117 alias Lucien Bramard (Jean Dujardin), Jack Jefferson alias OSS 283 (Philippe Lefebvre), Armand Lesignac leur supérieur (Claude Brosset), Gilbert Plantieux ambassadeur de France au Caire (Eric Prat), Slimane l'homme à tout faire de la SCEP (Abdallah Moundy)

Larmina El Akmar Betouche (Bénérince Bejo), la princesse Al Tarouk (Aure Atika)

Ieveni Setine l'éleveur de moutons russe (Constantin Alexandrov), Nigel Gardenborough le dirigeant de la filière agneau anglais (Laurent Bateau), Raymond Pelletier le dirigeant belge de la filière poulet SBEEP (François Damiens), Gerhard Moeller le dirigeant allemand de la filière boeuf SEEB (Richard Sammel) 

 

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Princesse Al Tarouk : Chien !

OSS 117 : Commençons tranquillement, voulez-vous, avant de corser les choses.

Princesse Al Tarouk : Traître ! Je t'ai percé à jour.

OSS 117 : Tiens donc ?

Prncesse Al Tarouk : Tu travailles pour les services secrets franaçais, tu as OSS 117. Tu as un numéro coimme ces vaches que l'on conduit à l'abattoir.

OSS 117 : A votre service. Moi aussi, je sais qui vous êtes. Vous n'êtes pas Jamlila Naroubi, journaliste libanaise en poste à Rome, mais la princesse Al Tarouk, la nièce du souverain d'Egypte Farouk.

Princesse Al Tarouk : Je suis bien la nièce de Farouk, mais il n'est plus roi d'Egypte. Il a été exilé il y a trois ans par cet infâma Nasser. Qu'il meurt dans d'affreuses souffrances, ce chien !

OSS 117 : Vous êtes bien grossière pour une femme dont le tonton est pharaon.

Princesse Al Tarouk : Mon oncle est roi, les pharaons régnaient il y a quatre mille ans.

OSS 117 : Je le sais, ça. Quoi qu'il en soit, princesse, vous avez quelque chose là dont j'ai un grand besoin.

Princesse Al Tarouk : Porc ! Tu paieras pour ta traîtrise.

OSS 117 : On verra cela.

Princesse Al Tarouk : Avant de partir, sale espion, fais-moi l'amour.

OSS 117 : Je ne crois pas, non.

Princesse Al Tarouk : Pourquoi ?

OSS 117 : Pas envie. Je n'ai pas aimé le truc sur les vaches.

Princesse Al Tarouk : D'accord, je le retire.

OSS 117 : Merci.

Princesse Al Tarouk : Non, attachée.

OSS 117 : Baillonnée ?

Princesse Al Tarouk : Oui... %µ¨-£%µ¨£.... %µ¨-£%µ¨£.... %µ¨-£%µ¨£...

 

Il lui retire le foulard avec lequel il l'a baillonnée.

 

Princesse Al Tarouk : Vient, crotale.

OSS 117 : Oui, mais dépêchons-nous, je n'ai que quelques heures.

 

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Larmina : Cigarette ?

OSS 117 : Non, merci, je ne fume pas. Je n'arrive pas à aimer cela.

Larmina : Quel dommage, pourtant fumer détend. Surtout dans votre travail.

OSS 117 : Je sais, j'enrage. Ne pas fumer me tue. Je vais réessayer, je vous le promets... Jolie voiture. Dommage qu'elle soit si sale.

Larmina : Il y a beaucoup de poussière dans notre pays.

OSS 117 : C'est le moins qu'on puisse dire ! Que je te trimballe des poules, que je te trimballe des pastèques... Ceci dit, c'est sympathique au fond.

Larmina : Sympathique ? Sympathique ? L'Egypte a regné sur le monde pendant plus de deux mille ans. Nous avons inventé l'astronomie, les mathématiques, nos architectes ont construit des sanctaires dont les archéologues s'échinent encore à découvrir l'entrée, monseur le Bonisseur de La Bath ! 

OSS 117 : Bramard, Lucien Bramard.

 

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OSS 117 : C'est somptueux. J'aime les panorama. Celui-ci est magnifique. C'est là que l'on voit la grandeur de votre civilisation. Construire pareil ouvrage il y a quatre mille an, il fallait être visionnaire.

Larmina : Ce canal a été construit il y a seulement quatre-vingt-six ans.

OSS 117 : Ah bon ? En tout cas, quelle fierté pour votre pays.

Larmina : Le canal a un statut international, la compagnie qui le gère est à majorité anglaise. Rien de tout cela n'est égyptien, à part les cadavres des ouvriers qui se sont échinés à le creuser.

OSS 117 : Que se passe-t-il ?

Larmina : Mon père est mort ici.

OSS 117 : Il a participé à la construction du canal ?

Larmina : Non. Il a joué au jokari avec un ami, l'élastic s'est distendu, la balle est partie, il l'a suivie, emporté par les flots. C'était un saint homme.

OSS 117 : L'Egypte est décidément bien meurtrie.

 

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Larmina : Monsieur Jefferson avait découvert qu'un stock d'armes avait été dérobé. Il avait rendez-vous avec un informateur à Ismaéla il y a un mois. Il n'est jamais revenu depuis.

OSS 117 : Curieux.

Larmina : N'est-ce pas.

OSS 117 : Oui, curieux. Vous voyez l'automobile derrière moi ?

Larmina : Oui.

OSS 117 : Ca fait un petit moment que je l'observe.

Larmina : Hé bien ?

OSS 117 : Hé bien, elle est absolument impeccable ! C'est quand même bien mieux une voiture propre, non ? A l'occasion, je vous mettrais un petit coup de polish.

 

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Slimane : Bienvenue à la SCEP, sidi.

OSS 117 : Qu'est-ce que c'est ?

Larmina : La SCEP, la société cairote d'élevage de poulets. Monsieur Jefferson était éleveur de poulets, donc vous aussi maintenant.

OSS 117 : Ah. Très bien.

Slimane : Quatre-cent-cinquante poules, cent-dix coqs, cent-cinquante poulets, c'est ça la SCEP, sidi.

OSS 117 : Et quelle est cette curieuse odeur ?

Slimane : C'est le poulet, sidi.

OSS 117 : Et ce bruit ?

Slimane : C'est aussi le poulet, sidi.

Larmina : Ils font ça quand on allume, ils s'arrêtent quand on éteint.

OSS 117 : Ah. Oui, en effet. C'est cocasse.

 

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Larmina : Lucien, il y a une réception ce soir à l'ambassade de Grande-Bretagne.

OSS 117 : Ah, à la bonne heure. Ce sera l'occasion de porter mon smocking en alpaga.

Larmina : Oui, si vous voulez. Enfin, ce sera surtout l'occasion de rencontrer le gratin cairote.

OSS 117 : Et non pas le gratin de pommes de terre... Non parce que ça ressemble à carotte, cairote, le légume... parce que vous avez dit gratin, gratin de pommes de terre... gratin de pommes de terre, c'est une astuce.

Larmina : Je passerai vous prendre à dix-neuf heures.

OSS 117 : Oui ! très bien !

 

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OSS 117 : Maintenant, princesse, dites-moi pourquoi vous tenez tant à cette enveloppe.

Princesse Al Tarouk : Je n'te dirai rien, fennec !

OSS 117 : Comme vous voudrez.

Princesse Al Tarouk : Je n'te dirai rien !

OSS 117 : Hé bien comme ça nous sommes quitte puisque de mon côté je ne vous ferai pas l'amour. Alors bien sûr, je pourrais me servir de cet outil. Ceci est un pistolet. Par le passé, il a su faire parler beaucoup de monde, hommes comme femmes d'ailleurs. Il se charge et se décharge comme ceci, chargé, déchargé, chargé, déchargé, chargé, déchargé. C'est une arme fiable, ferme, mais qui a un coefficient de pénétration de...

Princesse Al Tarouk : Safi, je ne sais pas d'où vient cette enveloppe ni ce qu'il y a dedans. Je sais juste qu'un inconnu m'a demandé de la transmettre à mon oncle, le roi Farouk.

OSS 117 : Merci.

 

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OS 117 : Vous étiez belle, cet après-midi, Larmina. Vous êtes encore plus belle ce soir. J'ai hâte d'être demain.

Larmina : Je vous conduis ?

OS 117 : Je ne peux rien refuser à une brune aux yeux marrons.

Larmina : Et si j'étais blonde aux yeux bleus ?

OS 117 : Ce serait pareil, vous êtes exactement mon type de femme.

Larmina : Et si j'étais myope et naine.

OS 117 : Je ne vous laisserais pas conduire, c'est absurde.

 

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OSS 117 : Un philosophe a dit un jour, le mystère des pyramides, c'est le mystère de la conscience  dans laquelle on n'entre pas.

Ieveni Setine : Les pharaons se faisaient enterrer avec leurs serviteurs.

Raymond Pelletier : Lorsque l'on meurt, souvent l'on voudrait que tout s'arrête avec soi.

OSS 117 : Mais, c'est le cycle même de la vie. Lorsque quelqu'un ou quelque chose meurt, quelqu'un ou quelque chose naît ailleurs.

Gerhard Moeller : Nous tentons d'oublier que nous sommes que nous sommes des animaux, la nature nous le rappelle, parfois cruellement.

 

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OSS 117 : Bonjour Larmina.

Larmina : Bien dormi ?

OSS 117 : Oui, très bien, merci. J'ai fait un rêve merveilleux. J'ai rêvé qu'une femme sublime aux yeux marrons m'apportait mon petit déjeuner au lit.

Larmina : Vous dites ça à toutes les femmes.

OSS 117 : Non, seulement aux femmes sublimes aux marrons, qui m'apportent mon petit déjeuner au lit. 

 

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OSS 117 : Larmina ?

Larmina : Te voilà fait comme un rat, OSS 117.

OSS 117 : Comment avez-vous pu me trahir ainsi ? Je n'aurais jamais dû vous faire confiance. On ne devrait jamais faire confiance à une femme d'ailleurs ! Moi qui pensais même vous... laisser faire l'amour avec moi. Nous voilà bien lotis.

Larmina : Faire l'amour avec toi ? Toi qui a voulu faire taire un Muezzin parce qu'il t'empêchait de dormir ? Je préférerais forniquer avec un porc un vendredi de Ramadan ! Speuh ! 

 

mercredi, 11 juillet 2012

Hot Shots 2

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Film : Hot Shots 2 (1993, durée 1h29)

Réalisateur : Jim Abrahams

Topper Harley (Charlie Sheen), Ramada (Valeria Golino), Michelle Rodham Huddleston (Branda Bakke), l'amiral Tug Benson (Lloyd Bridges), Colonel Denton Walters (Richar Crenna), Harbinger (Migul Ferrer), Dexter Haman (Rowan Atkinson), Gray Edwards (Mitchell Ryan)

 

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Le colonel : Topper.

Topper : Colonel.

Le colonel : Vous tenez la forme.

Topper : Vous aussi.

Le colonel : Si vous me disiez ce que vous faites ici ?

Topper : Eh bien, ils m'ont accueilli, je répare, je bricole, je vis pénard, dans le calme. On a fait voeu de silence.

Le colonel : Et ce combat de boxe thaïlandaise que j'ai vu hier ?

Topper : Oh, c'est juste pour mon argent de poche, et pour satisfaire mes vieilles envies de tuer les bridés. Ces deux-là, qui c'est ?

Le colonel : Elle, elle est de la CIA. Le type, c'est un figurant.

Topper : Pourquoi elle est là ?

Le colonel : Elle coiffe nos missions top secret au Moyen-Orient. Elle bosse sous les ordres du Président Benson.

Topper : Colonel, ces bonzes ont fait voeu de célibat éternel. Tout comme leur père et leur grand-père avant eux. Ils n'ont pas vu de femme de leur existence.

Le colonel : Mademoiselle ? Je vous présente Michelle Huddleston. Tupper Harley.

Michelle : Bonjour. Pas facile de vous trouver.

Topper : Pourquoi, vous me cherchiez ?

Le colonel : Je citerai le colonel, "les vrais hommes, c'est dur à trouver". Savez-vous seulement ce qui s'est passé les derniers jours de la guerre du Golfe ? Une douzaine d'hommes ont été capturés dans le désert. Depuis, à deux reprises, on a envoyé des équipes pour les libérer. Ces deux missions ont échoué, et maintenant il faut sauver les hommes qui voulaient sauver les hommes qui voulaient sauver nos hommes. Mon job est d'empêcher un nouvel échec.

 

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Le colonel : Quand chasserez-vous Ramada de vos pensées ?

Topper : Pourquoi est-ce que vous parlez d'elle ?

Le colonel : Vous dites que votre guerre est finie, oui, peut-être la guerre extérieure, pas celle à l'intérieur de votre crâne. Vous vous êtes enfui pour endormir votre chagrin. Mais ça ne vous sert à rien, parce que où que vous vous cachiez, la nostalgie vous poursuit.

Topper : Vous avez fait toute cette route pour me psychanalyser ? Merci, colonel.

Le colonel : Vous avez souffert quand cette femme vous a quitté, mais c'est devenu une excuse pour fuire votre vrai destin.

Topper : Tout ça est fini depuis longtemps. J'ai tiré l'échelle.

 

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Le terroriste qui torture sans résultat : Je vois que tu as appris à souffrir.

Sa victime : J'ai été marié. Deux fois.

 

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Ramada : Je sais que c'est pas facile pour toi.

Topper : Ah, tu le sais ? Tu sais l'effet que ça fait d'avoir le cœur cisaillé en rondelles qu'on met au congélateur ? De se croire un type en or et de découvrir qu'on a été plaqué ?

 

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Dexter : Allez-y, tuez-moi, je n'avouerai rien ! Tu es une fiente ! Et moi je n'ai pas peur, face de fiente !

Topper : Dexter, je viens pour vous sortir d'ici.

Dexter : Vous êtes américain ?

Topper : Oui, je viens d'Amérique. Venez.

Dexter : Mon vieux, je suis épris de liberté autant que vous, mais je déteste qu'on me commande.

Topper : Il faut venir avec moi.

Dexter : Hélas, je ne peux marcher, ils ont noué mes deux lacets ensemble.

 

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Ramada : Qu'est-ce que je t'avais fait pour que tu veuilles te venger de moi ?

Michelle : Oh Ramada, tu étais donc aveugle à ce point ? Tu as toujours été trop parfaite pour me remarquer, sainte-nitouche infecte ! Tu étais trop égoïste pour te soucier des sentiments de celle qui partageait ta chambre, cette fabuleuse soirée. Cette incroyable ivresse des sens.

Ramada : Cette soirée était si importante pour toi ?

Michelle : Je m'en souviens comme si c'était hier. L'extase de ces jeux tellement précis. La joie de partager cette douceur. Ces dangers exquis. Cette intimité.

Ramada : Je n'oublierai jamais ces éclairs dans tes yeux. Les sillons de sueur glissant le long de ta poitrine. Et puis tu m'as ligoté les chevilles, serré, si serré ! Et ce n'était pas normal. Ce n'était pas naturel. La bataille à la poutre, c'est trop dangereux, ce sport.

 

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Ramada : J'ai réfléchi, je veux rester avec toi.

Topper : Pas question. L'hélico t'attend, pars avec Dexter, c'est mieux pour toi.

Ramada : Pourquoi ? Je croyais que tu m'aimais.

Topper : C'est vrai que je t'aime, oui. J'ai tout fait pour t'oublier, mais quoi que je fasse, ton visage reste sur le bout de ma langue.

Ramada : Alors laisse-moi rester avec toi.

Topper : Ramada, je veux vivre avec toi, je veux tout te donner, je veux connaître tes parents et jouer avec ton chien.

Ramada : Oh, mes parents sont morts, Topper, mon chien les a mangés.

Topper : Quel malheur. Ouais, mais toi tu appartiens à Dexter. Tu es l'inspiratrice unique de sa vie, tu fais partie de lui. C'est pas de la noblesse d'âme, mais est-ce que tu sais ce qui nous arriverait si tu restais avec moi ?

Ramada : Oui, bien sûr que oui. Le sexe, fort, furieux, passionné, une avalanche sexuelle. Je te caresserais comme tu n'as jamais été caressé, je te donnerais du plaisir à hurler soir et matin, partout et àtout-va. Sans cesse, jusqu'à ce que tu me demandes grâce.

Topper : Les pales du rotor tournent. Il faut que tu te sauves.

Ramada : Oh, mon amour, Dieu te protège.

Dexter : Une petite seconde, je veux prendre une photo de vous deux pour ma conférence de presse. Vous n'êtes pas dans le cadre, rapprochez-vous. Plus près, ne soyez pas timides, mettez votre bras sur son épaule. On y est presque. Ce sera une poto supere. Vous êtes beaux comme ça tous les deux. C'est drôle, en d'autres circonstances, je dirais que vous êtes faits l'un pour l'autre. C'est la vie. Dites "cheese". Non, non, ne bougez pas comme ça, ne tournez pas tant...

 

Dexter chute.

 

Topper : C'était un petit pisseux.

Ramadam : Je serais moins indulgente.

  

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mardi, 10 juillet 2012

Hot Shots 1

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Film : Hot Shots 1 (1991, durée 1h24)

Réalisateur : Jim Abrahams

Topper Harley (Charlie Sheen), Ramada (Valeria Golino), Kent Gregory (Cary Elwes), l'amiral Tug Benson (Lloyd Bridges), Lieutenant Commandant Block (Kevin Dunn), Richard Pfaffenbach "fausse couche" (Jon Cryer), Pete Thompson "pas de bol" (William O'Leary), Kowalski (Kristy Swanson)

 

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> Pour tester préalablement vos conaissances :

http://www.rottentomatoes.com/quiz/hot-shots-les-replique...

http://www.quizz.biz/quizz-188152.html 

 

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LC Block : Amiral, c'est une joie de vous revoir. Ca faisait une paie.

Amiral Benson : Soyons exacts, disons une solde.

LC Block : J'étais impatient.

Amiral Benson : Un patient. Vous êtes malade mais je suis pas médecin major, moi. De quoi souffrez-vous ?

LC Block : Non, non, impatient de commencer.

Amiral Benson : Je file, ça ira, vous guérirez.

 

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Topper : C'est toute ta famille ?

Pas de bol : Oui, le chien, la femme, les gosses. T'as des photos de ta famille ? J'adore comparer.

Topper : Ma seule photo de famille, c'est moi.

Pas de bol : Mais on a tous besoin d'une famille, de gens à aimer.

Topper : J'ai jamais trouvé le tems pour ça, ça ramollit la tête, il y a d'autres chose que l'amour. J'ai mieux, j'ai le ciel, l'odeur du kérosène, ma moto.

Pas de bol : Solitaire.

Topper : Non, Kawazaki.

 

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Kent : A ta place, je ferais attention.

Topper : J'crois qu'on s'connaît pas.

Kent : Kent Gregory. Désolé, j'ai pas envie de serrer la main d'un rigolo dont le père a causé la mort d'un mec qui m'était très précieux. Oui, Dominic Mailman, tu vois ?

Topper : Tu veux dire...

Kent : Oui, Mailman était mon père, figure-toi, ce qui fait que j'étais son fils.

 

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Topper : Oh ces jambes, ce qu'elles sont longues.

Ramada : Oui, je les ai fait rallonger. Elles vont jusqu'à terre à présent.

Topper : Waw. Je suis content de vous revoir. Il m'a épaté votre numéro avec cet étalon. En vous regardant l'exécuter à coups de talons, tirer à mort sur les rennes pour qu'il obéisse, je fantasmais que c'était moi votre cheval. Quand j'aurai vu mon psy, on pourrait peut-être aller faire un petit gallop dans les prés, non ? 

Ramada : Lieutenant, c'est moi, la psy.

Topper : Vous êtes psychiâtre ?

Ramada : D'après ce diplôme, oui.

Topper : J'ai jamais vu de psychiâtre de ma vie. Vous me ferez pas mal ?

Ramada : Lieutenant Harley, j'ai parcouru votre dossier. Je vois que l'armée vous a radié il y a quinze mois à la suite d'une grave insubordination. Vous avez désobéi aux ordres et il en est résulté la perte d'un chasseur de trente millions de dollars.

Topper : Euh oui, c'est exact. Mais je rembourse, je verse dix dollars par semaine et mon assurance va sans doute prendre en charge la franchise.

Ramada : Il semblerait que votre père ait eu un accident similaire il y a vingt ans.

Topper : Ce qui veut dire ?

Ramada : Le lieutenant Buzz Harley, trois citations, médaille du mérite militaire, et soudain cet incident, la mort de Dominic Mailman. Ensuite, en 1971, suppression de sa carte visa. En 1975, je lis toujours, un homme au cœur brisé s'est pendu alors qu'il était gardien de nuit dans un photomaton. Euh... à quel point cela vous affecte-t-il ?

Topper, après que son cœur ait explosé : Moi, euh... tout ça, j'y pense plus, c'est le passé. Il y a de ça tellement longtemps. Vous m'excusez, il faut que j'aille graisser mon fusil ?

Ramada : Lieutenant, vous devriez peut-être voir un psychiâtre de façon plus régulière.

Topper : J'attendais que vous me le demandiez.

Ramada : Professionnellement j'entends.

 

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Amiral Benson : Messieurs, asseyez-vous. Peut-être vous étonnez-vous de la coupe de mon pantalon, mais c'est le tissu qui est venu à manquer, il y en avait juste assez pour aller au genou, alors me faites pas chier. Bien, en vous voyant tous ici devant moi, jeunes gens, je me dis que je donnerais ma chemise pour avoir vingt ans de moins, et être une femme. Messieurs, j'ai moi-même à mon tableau quatre-vingt-seize missions et j'ai été descendu chaque fois. Quand j'y pense, en fait, j'ai jamais atterri avec mon avion. Les gars, vous êtes appelés à piloter les plus beaux fleurons de notre arsenal aéronautique, l'Oscar E.W. 58-84, notre nouveau bombardier phalloïde et tactique. La conception futuriste de ses ailes en fait un appareil élégant et facile à manoeuvrer. Son équipement haut de gamme allie confort, sécurité et armement sophistiqué, avec une garantie d'un an, pièces et main d'oeuvre. Idéal pour la vitesse et les acrobaties, il est doté en série du système de radar 28-32 de chez Pauline Rubinstein.

 

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Paroles de la chanson : Someday he'll come along, the man I love. And he'll be big and strong, the man I love. And when he comes my way, I'll do my best to make him stay. He'll look at me and smile, I'll understand. And in a little while, he'll take my hand. And though it seems absurd, I know we both won't say a word.  Maybe I shall meet him someday, maybe Monday, maybe now. Still I'm sure to meet him one day, maybe Tuesday will be my good news day. We'll build a little home, just meant for two, from which I'll never run [...]. And so what else I've got, I'm dreaming of the man I love. One day he'll come along, he'll be big and strong. And when he comes my way, I'll do my best to make him stay. And so what else I've got, I'm dreaming of the man I love.

 

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Kent : Voilà le héro de l'aviation marine.

Topper : Kent, tu as les narines qui papillottent.

Kent : Ta façon de voler, c'est de la frime criminelle. Si y'avait pas une dame ici, j'te découperais comme une dinde de Noël.

Topper : Oui ? Et pousse pas trop ou tu te réveilleras un mort dans ton sommeil.

 

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Kent : Tu as pensé à ma proposition ? Vivre loin de tout, une petite maison, friteuse, un lave-linge tout neuf.

Ramada : Kent, tu as tout ce qu'une femme peut demander au bon Dieu, mais c'est trop tôt pour que je songe au mariage. Attends.

Kent : Bon, allez, je vais rentrer à la base. Demain je pilote en vol. J'ai les yeux bouffis moi si je ne dors pas huit heures au moins.

 

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Ramada : Voilà, c'est ici. 

Topper : Ca a l'air mignon.

Ramada : Assez, oui. Le seul problème, c'est que j'ai une logeuse trop curieuse. Bon, alors, je vous dis bonne nuit.

Topper : Non, ne partez pas.

Ramada : Je n'en ai aucune envie. Je ne veux pas être seule. Et puis je peux y aller toute la nuit comme une bête.

Topper : Oui, mais votre logeuse ?

Ramada : Vous vous la ferez dans la foulée.

 

¤     ¤     ¤

 

Pas de bol : Fausse couche, pourquoi tu n'es pas en tenue de vol ? Dépêche-toi, on décolle, mon gars. 

Fausse couche : J'ai été viré de l'escadrille. Je peux pas rester ici, on m'a interdit de vol. J'suis foutu, Pas de bol.

Pas de bol : Pourquoi ? Explique.

Fausse couche : Je vois rien ! Je suis strabique divergent.

Pas de bol : Est-ce que ça pourrait pas se soigner ?

Fausse couche : Oui, en réalisant une inversion de cornées, on appelle ça une multi-ophtal-pupilloptomie. Mais l'ennui, si on veut pas bousiller les circuits, c'est qu'il faut passer à travers le rectum. Et il est pas question qu'un homme passe par là.

 

¤     ¤     ¤

 

Mary : Pas de bol !

Pas de bol : Marie ! Tu viens pour m'admirer ?

Mary : On a eu une explosion au centre nucléaire alors on m'a donné la journée libre.

Pas de bol : Ah ils sont chics.

Mary : Oh, j'ai une bonne nouvelle ! Ca y est, on a le crédit pour notre petite maison.

Pas de bol : Magnifique, alors on emménage quand ?

Mary : Lundi. Les gosses ont déjà commencé à gratter l'amiante cancérigène sur les tuyaux.

Pas de bol : Oh, c'est épatant ! Chérie, notre vie est vraiment sous un bon signe. Tu es mon porte-bonheur.

Mary : Oh, tu dois signer les papiers de ton assurance vie.

Pas de bol : Bien sûr.

Mary, laissant échapper son miroir de poche qui se brise au sol : Oh, oh, mon miroir...

Pas de bol, dont le stylo n'écrit pas : Ah...

Mary : Attends, j'ai mon stylo.

Pas de bol : Non, laisse, je la signerai en rentrant ce soir.

Mary: Bien sûr, rien ne presse.

Pas de bol : Chérie, tu sais, tous nos pépins avec les préliminaires ? Je crois savoir comment ça peut se régler.

Mary : Dis-moi !

Pas de bol : Non, ce soir, vilaine gourmande ! Sois un peu patiente, on va se régaler. Je te parlerai de mon enquête sur l'assassinat de John Kennedy.

Mary : Oh, tu as trouvé la piste du vrai meurtrier ?

Pas de bol : Oui, j'ai la preuve ici dans ma poche. Ca fera l'effet d'une bombe. J'vais faire tomber des têtes.

Mary : Veux-tu que je mette tout ça sous clé ?

Pas de bol : Non, sur moi c'est plus sûr encore. A bord d'un jet, je ne crains guère les voleurs.

Mary : Je t'aime tant. Je vis dans un tel paradis, Pas de bol, que ça ne changera jamais.

 

¤     ¤     ¤

 

Topper : Madame Thompson, je sais que vous m'en voulez mais, si ça peut vous aider, alors voilà, j'ai pas mal économisé depuis ces dix dernières années. C'est pas grand chose, six cent dollars, j'aurais voulu faire plus.

Mary : Mais, Topper, c'est si gentil. Avec ça et les trois millions de dollars que j'ai eu la chance de gagner au loto, j'ai de quoi régler le plus urgent. Il restera juste assez... pour aller en croisière.

 

¤     ¤     ¤

 

- Ca arrive du Pentagone à l'instant. On vient de le décoder.

Amiral Benson : Ah, tenez, lisez-le moi, on m'a refait les yeux en céramique, un bazooka fou à Little Big Horn, peut-être Okinawa... la bagarre où y'avait pas d'Indiens.

- C'est l'ordre d'attaque. C'est demain matin à six heures juste.

Amiral Benson : Excellent. Faites-moi réveiller à, disons, six heures et demi.

 

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Amiral Benson : Asseyez-vous. Messieurs, nous avons déjà assez longtemps rongé notre frein. C'est fini. Dans exactement cinq heures et dix-sept minutes, nous attaquons le Capitole.

LC Block : Vous voulez dire la capitale, je crois.

Amiral Benson : Hein ? La capitale ? Ah bah je dois changer mon plan, mais j'ai l'habitude. Voilà, votre mission, détruire l'usine d'armes atomiques de Falafel City. Elle doit être inaugurée ce soir et elle a un système de défense très sophistiqué. Alors, si vous n'arrivez pas à atteindre votre objectif, vos cibles secondaires sont ici et là, l'école d'harmonica et l'usine de bonbons. Bonne chance, messieurs.

 

¤     ¤     ¤

 

LC Block : Qu'est-ce qui vous turlupine, Harley ? 

Tupper : J'espère me tromper, je vous jure.

LC Block : A quel propos, Tupper ?

Tupper : Un boxer se braquerait si on entraîner s'arrangeait pour qu'il perde.

LC Block : Si vous vous expliquiez mieux ?

Tupper : Mon oncle m'a appris que ne pas jouer pour gagner, c'est comme coucher avec sa sœur. C'est peut-être un coup somptueux avec des cadeaux plein le corsage, mais c'est illégal.

LC Block : Nom de Dieu, je ne vous suis pas.

Tupper : Et en plus on risque de faire des gosses malsains, qui naissent édentés avec du poil partout, et de la mousse dans les oreilles, mais rien pour pisser.

LC Block : Maintenant, ça suffit.

Tupper : Moi, je n'aime pas finasser. On est dans le même camp, j'espère. 

 

¤     ¤     ¤

 

Tupper : Ramada.

Ramada : Autrefois peut-être. Le nom qu'on me donne, c'est Wawatukina.

Tupper : Qu'est-ce que ça veut dire ?

Ramada : Cuit avec son ventre.

 

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> Et maintenant, vous devriez faire un peu mieux  :

http://www.rottentomatoes.com/quiz/hot-shots-les-replique...

http://www.quizz.biz/quizz-188152.html 

 

vendredi, 06 juillet 2012

Le Rouge et le noir - Stendhal 2/2

Nouvelle édition, augmentée... 

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Téléfilm : Le Rouge et le noir (1997, durée 1h35 & 1h50)

Réalisateur : Jean-Daniel Verhaeghe

D'après Stendhal.

Julien Sorel (Kim Rossi Stuart), Louise de Rênal (Carole Bouquet), monsieur de Rênal (Bernard Verley), Mathilde de La Môle (Judith Godrèche),  le marquis de La Môle (Claude Rich), Elisa (Camille Verhaeghe), l'abbé Pirard (Rüdiger Vogler), l'abbé Chelan (Maurice Garrel), le comte Altamira (Francesco Acquaroli), madame de Fervaques (Claudine Auger)

 

¤   ¤   ¤   deuxième partie   ¤   ¤   ¤

 

Julien Sorel : Oui, je suis le secrétaire du marquis mais je ne suis pas payé pour assister à leurs soirées. Ils croient me faire plaisir. Je serais cent fois plus heureux de dîner tout seul dans une petite auberge à quatre sous.

L'abbé Pirard : Julien, tout Paris se bat pour être invité dans cette maison. C'est une famille puissante. Leurs amis les respectent et le respect n'est jamais amusant.

Julien Sorel : Vous auriez vu le regard que porte sur eux la fille du marquis. Elle est assez prétencieuse mais elle n'est pas idiote. Tout le contraire de son fiancé, elle, elle n'est pas dupe. C'est le plus doré et le plus ridicule du groupe.

L'abbé Pirard : Calme-toi.

Julien Sorel : Alors c'est décidé ? Vous partez pour la Normandie.

L'abbé Pirard : Dès ce soir.

Julien Sorel : Si seulement vous pouviez faire quelque chose pour ces dîners, ces réceptions, si vous pouviez obtenir, je ne sais pas, que...

L'abbé Pirard : Ne compte pas sur moi.

Julien Sorel : Je serais si heureux tout seul dans ma chambre avec le Mémorial de Sainte-Hélène. J'ai eu la chance de le trouver dans une très belle édition.

L'abbé Pirard : Les leçons du Christ sont aussi profitables et moins dangeureuses pour ta réputation. Je reviendrai dans quelques mois.

Julien Sorel : Je vais être très seul.

 

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Julien Sorel : Je peux vous aider ?

Mathilde de La Môle : Rien ne vous y oblige. Vous n'êtes pas payé pour ça.

Julien Sorel : Je suis payé pour vous répondre avec politesse. Et je vis de mon salaire.

Mathilde de La Môle : Je cherche Beaumarchais et Walter Scott. Vous savez où ils se trouvent ?

Julien Sorel : Je vous demande un instant, je ne suis pas encore habitué.

Mathilde de La Môle : Et Le mémorial de Sainte-Hélène, il y a ça ici ? Ou alors dans votre chambre, peut-être.

Julien Sorel : ... Walter Scott, il me semble en avoir vu un volume ce matin... Moi, mademoiselle, je crois que la France n'a jamais été aussi haut dans l'estime des peuples que pendant les treize années au cours desquelles l'empereur a régné.

Mathilde de La Môle : Régner, c'est bien le mot. Avec ses chambellans, sa noblesse de dentelle et ses réceptions, il a rendu à la France toutes les niaiseries d'avant la révolution.

Julien Sorel : Ce n'est pas tout ce qu'il a fait.

Mathilde de La Môle : Faire tuer dix mille soldats sur les champs de bataille, c'est plus courageux en effet.

Julien Sorel : Oui, mais il y était, lui, sur les champs de bataille !! C'est plus risqué que de se retrancher dans les beaux quartiers, en tremblant de peur que la révolution ne revienne ! Walter Scott, Ivanhoé, voilà.

Mathilde de La Môle : La règle étant de ne parler à dîner ni de Dieu ni du roi, ni de l'opposition ni de la révolution, surtout pour en dire du bien, il ne nous reste plus que le temps qu'il fait. Moi aussi j'trouve ça mortel. Alors si vous avez d'autres idées, surtout ne vous gênez pas.

Julien Sorel : Si vous décidez de parler de cet incident à votre père, je partirai dans l'heure.

 

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Le comte Altamira : On ne s'amuse plus en France, plus de passion, plus de folie. Même la cruauté n'est plus drôle, quel gâchi !

L'homme qui arbitre le duel : Messieurs, quand vous voulez.

Le comte Altamira : J'ai visé l'articulation, j'espère que je ne vous ai pas fait trop mal.

[...]

Le comte Altamira à lui-même : Il y a toujours une première fois, je viens de me battre avec un domestique.

 

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: Je décide où je vais et quand je pars.

Mathilde de La Môle : Oui, mais pas avec qui. Eh bien moi, je ne crois pas que je m'ennuierais moins si je m'appelais la duchesse de Croisenoix. Tiens, regarde. Là, tu vois, je ne lui donne pas cinq minutes pour qu'il me parle de la poésie du midi, des herbes de provence et des bienfaits de l'huile d'olive.

: Mathilde ! Vous avez un teint ! Je sais, la couleur de la Provence, le teint du thin et de la marjorie.

: J'adore cette valse.

 

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: Vous cherchez quelqu'un ?

Mathilde de La Môle : On sait jamais. Il y a peut-être dans tout ça une personne qu'on connait pas, qui a une drôle de tête, je sais pas, quelqu'un d'un peu inattendu.

: Eh bien vous avez de la chance, vous avez derrière vous un condamné à mort.

 

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Le comte Altamira : Vous, les Français, vous manquez de légèreté. Les Lumières, elles sont bien éteintes aujourd'hui ! L'argent a gagné sur les idées. Que serait Danton aujourd'hui ?

Julien Sorel : Un voleur.

Le comte Altamira : Même pas, un vendu ! Mais tous ! Napoléon, n'en parlons pas, quel voleur celui-là.

Mathilde de La Môle : Faut-il mieux voler ou se vendre ? Alors comme ça vous êtes amis ?

Le comte Altamira : Nous avons des tas de choses en commun, comme souvent les personnes... comment dire, dépassées. Parsonnez-moi, j'aperçois une ordure à laquelle je dois dire deux mots.

Mathilde de La Môle : Vous êtes beaucoup sorti à Paris ? On dit que c'est le plus joli bal de la saison.

Julien Sorel : Il m'est difficile d'en juger, c'est mon premier bal, mademoiselle. Mais il a l'air magnifique.

Mathilde de La Môle : Rousseau disait "toutes ces folies m'étonnent mais ne me séduisent pas". Je suppose que mon père ne vous paie pas non plus pour me parler de Jean-Jacques Rousseau. Qu'est-ce qu'il y a ?

Julien Sorel : Rien, je regardais vos yeux. Ils sont... ils sont vraiment très beaux.

Madame la maréchalle de Fervac  : Votre père m'a tuée, je vais boire une tisane, vous en voulez une ? Ca arrêtera les battements de mon cœur.

Mathilde de La Môle : Non merci, je vais danser avec mon fiancé, je pense que ça me fera le même effet.

Madame la maréchalle de Fervac : Julien, un jour vous me la direz au moins, la vérité ? Qui était votre père ? Ne suis-je pas votre amie ? Vous pouvez me le dire, j'adore les confidences.

 

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Mathilde de La Môle : Il y a ici quelqu'un que vous aimiez ?

Julien Sorel : Oui. Il y a quelqu'un, oui. Et vous ?

Mathilde de La Môle : Ah, moi, j'viens souvent ici. J'me promène. Je regarde les noms, les dates. Parfois il y a un médaillon, une épitaphe, on imagine plein de choses. Vous savez, j'me fiche complètement de c'que les gens pensent de moi. On vous a dit pourquoi je porte le deuil le dernier jour d'avril ?

Julien Sorel : Non.

Mathilde de La Môle : Je porte le deuil par amour. Par amour pour une forme d'amour qui n'existe plus. La Môle, mon ancêtre, et Margot, la reine de Navarre, ont bravé les lois, les convenances. Il s'est damné pour elle. Et comme elle n'avait rien à lui sacrifier, à part sa réputation, elle l'a aimé devant tout le monde. Ils ont fini par le tuer. Il avait vingt ans. A la seconde où il l'a rencontrée, il a su, il a su qu'elle serait son seul amour et qu'il en mourrait. A Marguerite, on avait dit, comme on dit aux princesses, qu'elle serait plus heureuse que les autres, à cause de sa naissance et aussi parce qu'elle était très belle. Mais c'était pour mieux l'enfermer. C'est à cause de ce genre de choses que les rois deviennent fous, ou qu'ils meurent d'ennui. Quand il est mort, elle est allée chez le bourreau. Elle a embrassé ses lèvres mortes, elle a entouré sa tête, son cou ensanglanté avec des linges et elle l'a emmené. Elle l'a enterré dans un endroit secret. Et tous les trente avril du mois, jusqu'à ce qu'elle meurt, elle est revenue. Je ne veux pas qu'on les oublie. J'admire cet amour parce qu'il est hasardeux, dangeureux, fougueux. Sinon ça vaut pas la peine de vivre, non ? Il y a ici une femme que vous aimez, que vous aimez encore ? Vous pouvez me le dire, vous savez, je sais garder un secret.

Julien Sorel : Non, pas une femme. J'étais sur la tombe du maréchal Ney. Pour vous, c'est un traître, mais pour moi, non. Ce n'est pas un traître.

Mathilde de La Môle : Oh non, pas lui. A l'époque, on mourait pour une idée, jamais pour une médaille.

Julien Sorel : Moi, il y a vingt ans, j'aurais pu mourir pour de l'espoir.

Mathilde de La Môle : L'espoir d'un monde meilleur ?

Julien Sorel : Vous êtes cynique.

Mathilde de La Môle : Vous êtes bien susceptible.

Julien Sorel : Non, non, je ne suis pas susceptible, je suis jaloux. Vous avez une liberté de parole, de goût que moi je ne connaîtrai sans doute jamais, hélas.

Mathilde de La Môle : Mais pourquoi ?

Julien Sorel : Mais parce que je suis pauvre. Parce que pas même une pensée n'est... pas même une pensée n'est gratuite quand on a les poches vides. Pardonnez-moi, je n'ai... je n'ai pas l'habitude de me livrer, de cette façon.

Mathilde de La Môle : Il y a beaucoup d'orgueil de parler de sa pauvreté à quelqu'un d'aussi riche que moi. Vous méprisez l'argent ?

Julien Sorel : Non, je méprise l'aigreur de ceux qui n'ont rien et l'arrogance de ceux qui ont tout.

Mathilde de La Môle : Vous êtes bien malheureux alors.

Julien Sorel : Et vous, non ? 

 

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Julien Sorel : Et alors elle a buté contre une pierre, elle s'est agrippée à moi, elle s'est agrippée à moi pour se redresser.

Le comte Altamira : Montrez-moi.

Julien Sorel : Voilà, comme ça.

Le comte Altamira : Aussi fort ? La main, sur la main ou sur la manchette ? La peau a touché la peau ?

Julien Sorel : Bien sûr, oui, nous nous sommes effleurés. Ma peau a touché la sienne.

 

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Mathilde de La Môle : Et là tout à coup, il s'est passé une chose complètement inattendue, une chose qui je croyais ne m'arriverait jamais. J'ai arrêté de m'ennuyer. Il venait de m'avouer toute sa pauvreté, ses souffrances, ses humiliations.

 : Après tout, ce n'est qu'un domestique.

Mathilde de La Môle : J'ai eu tellement mal pour lui. Alors j'ai pensé, est-ce que je l'aime ?

 

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Julien Sorel : Pour la première fois, je l'ai trouvée belle, très belle, vraiment très belle [...]. Elle s'est mise à me parler de tout.

Le comte Altamira : Attention, ne rentre pas dans le rôle du confident.

Julien Sorel : Et puis nous sommes rentrés en calèche ensemble et j'ai voulu, j'ai eu envie qu'elle me parle de son fiancé. "Je reçois des dizaines de lettres, de lui, des autres, toutes les mêmes, mélancoliques, passionnées soi-disant, mais d'une prudence." Et là, j'ai commis une erreur, je lui ai dit "Mais il ne comprend rien", et elle "Mais, comprendre quoi ?", "Eh bien, que c'est l'imprudence qui vous intéresse".

 

¤     ¤     ¤

 

Mathilde de La Môle : J'ai détesté qu'il m'ait mise à nu de cette façon, je l'ai haï. Surtout quand il m'a dit "Vous l'aimez bien tout de même, ce que vous détestez en lui, c'est le futur mari, c'est tout." Pfff, quel aplomb, pour qui se prend-il, ce fils de charpentier ? ... Quand nous nous sommes revus dans la bibliothèque, j'ai été odieuse, insupportable.

 

¤     ¤     ¤

 

Julien Sorel : Et alors, depuis ce jour, amie, ennemie, elle passe d'un état à l'autre. Parfois elle est glaciale, hautaine, et puis soudain, elle se tourne vers moi, et elle me sourit, elle est gentille, elle me... elle me regarde mais... mais me regarde comme si...

Le comte Altamira : Elle... elle te regarde comme... comme si elle t'aimait ?

Julien Sorel : Non. Non, je connais le regard d'une femme amoureuse. Et puis pourquoi moi ? Pourquoi moi ? Philippe de Croisenoix à tout ! Il a le nom, les terres, le titre, la famille. Mais j'aime bien les batailles perdues, tu le sais. Au moindre signe d'humeur, je disparais un ou deux jours. Ou bien alors je l'ignore complètement. Et quand je l'ignore, elle vient me chercher. C'est elle qui vient me chercher, c'est toujours elle.

Le comte Altamira : Mais tout ça, c'est de la stratégie. Ce que tu veux, c'est qu'elle te choisisse, toi, plutôt qu'un descendant des Croisenoix qui a fait les croisades, hein, c'est ça, non ?

Julien Sorel : Qu'elle me choisisse. Nous verrons après si je l'aime.

 

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Julien Sorel : Me voilà.

Mathilde de La Môle : Je vous ai vu partir, revenir. J'ai cru que vous alliez jamais vous décider. Il faut enlever l'échelle. Mais arrêtez, qu'est-ce que vous faites !? J'ai préparé une corde.

Julien Sorel : Il semblerait que vous ayez l'habitude.

Mathilde de La Môle : Qu'est-ce que vous voulez dire ?

Julien Sorel : Vous avez couché avec Croisenoix et peut-être avec d'autres, non ?

Mathilde de La Môle : Vous êtes le premier à venir dans cette chambre... Vous avez si peur que ça ?

Julien Sorel : Ce n'est pas lâche d'avoir peur, beaucoup d'imbéciles sont courageux.

Mathilde de La Môle : J'ai décidé de vous aimer parce que vous n'êtes pas comme les autres. Parce que ça n'était pas prévu, parce que je sais pas qui vous êtes.

Julien Sorel : Vous avez "décidé" de m'aimer ? Vous croyez parler d'amour mais vous ne parlez que de vous.

Mathilde de La Môle : Attends ! Je veux être à toi, je suis à toi. Viens. Viens.

 

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Julien Sorel : Alors vous pensez pouvoir me traiter comme un être inférieur qui vous aimera quand ça vous amusera ?

Mathilde de La Môle : Rassurez-vous, ça ne m'amuse plus. Vous osez m'interpeler en public ! Vous voulez faire un scandale ? Crier à tout le monde que je me suis donnée à vous ? Eh bien allez-y, faites-le, allez-y !!

Julien Sorel : C'est vous qui faites un scandale.

Mathilde de La Môle : Et alors ? Je suis chez moi ici. J'ai changé d'avis, je me suis trompée. Vous m'intéressez pas. Et si dans votre petite tête de parvenu, vous vous êtes fait des illusions...

Julien Sorel : Taisez-vous, arrêtez.

Le comte Altamira : J'ai vu vos airs de trimonphe ! Je vous ai vu me regardez comme un propriétaire !

Julien Sorel : Arrêtez !

Le comte Altamira : Vous avez été le premier, benh vous serez pas le dernier !

Julien Sorel : Taisez-vous, arrêtez !

Mathilde de La Môle : Vous êtes qu'un fils de paysan, un batard en plus !

Julien Sorel : Arrêtez !

Mathilde de La Môle : Tue-moi si tu veux ! Vas-y... T'as voulu me tuer ?

Julien Sorel : Vous voyez ces débris ? Ils sont l'image exacte des sentiments que je vous portais.

 

¤     ¤     ¤

 

Julien Sorel : Mathilde, je suis devenu fou, j'ai peur de mes actes, de ce que je suis capable de faire.

Mathilde de La Môle : Plus jamais je me révolterai. Je te le jure. T'as voulu m'tuer, t'as voulu tout risquer pour moi.

Julien Sorel : Qu'est-ce que tu fais ?

Mathilde de La Môle : Si jamais j'te trompe, rappelle-moi que j'ai juré d'être à toi toute ma vie.

Julien Sorel : Mais alors tu m'aimes... Alors tu m'aimes.

Mathilde de La Môle : Benh oui je t'aime.

 

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Le Marquis de La Môle : Il y a une chose que j'aimerais savoir. Au moins y a-t-il eu pour vous, à un moment quelconque, un amour imprévu ?

Julien Sorel : Comment ça, un amour imprévu ?

Le Marquis de La Môle : Vous savez que j'ai cent mille écus de rente, que j'aime ma fille plus que tout. Tout ça vous le saviez ! J'ai du mal à croire que Mathilde, la première, a pris l'initiative, mais admettons. Pourquoi n'avez-vous pas fui ? C'était votre devoir.

Julien Sorel : Je vous l'ai demandé, je vous ai demandé de m'envoyer plutôt à Londres ! Vous vous en souvenez ?

Le Marquis de La Môle : Vos sentiments, il n'y a jamais eu de vulgarité ? De vulgarité matérielle dans vos sentiments ?

Julien Sorel : Je ne suis pas intéressé par l'argent.

Le Marquis de La Môle : Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu veux ?

Julien Sorel : J'aime la vie, je veux vivre pour mon fils maintenant ! Vous ne pouvez pas me priver de cet amour, de mon enfant, et de Mathilde. Et je sais que vous ne pouvez pas vivre sans elle. Et elle ne peut pas vivre sans moi. 

 

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Un militaire : Ce qui les énerve, c'est que vous soyez lieutenant sans jamais avoir été sous-lieutenant.

Julien Sorel : C'est compréhensible. Et ils n'ont encore rien vu. Avant mes trente ans, je serai général, c'est moi qui te le dis.  

 

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Julien Sorel : Toi aussi, tu es venu.

Le comte Altamira : Mais qu'est-ce qui t'a pris ? Tu avais tout. Quelle mouche t'a piqué ?

 

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Louise de Rênal : Comment est-il ?

: Oh, c'est difficile à dire. Il a l'air ailleurs, comme si déjà... Il doit se préparer, il paraît qu'il veut se défendre lui-même. Il m'a envoyé un ami, un Italien, il voulait savoir comment tu te portais.

Louise de Rênal : Il a demandé de mes nouvelles ? Mon Dieu, il a demandé comment je me portais...

 

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Julien Sorel : Messieurs les jurés, je n'ai pas l'honneur d'appartenir à votre classe. Je ne vois parmi vous ni artisans, ni ouvriers, ni paysans enrichis. Ce qui veut dire que je ne serai pas jugé par mes pairs, pour l'abominable crime que j'ai commis. Je ne me fais aucune illusion, je ne requiers... je ne requiers aucune faveur. Mon crime est atroce. Il était prémédité. Je mérite donc la mort pour avoir attenté à la vie d'une femme. Une femme digne de respect, pure, une femme que j'ai tellement aimée, que j'ai aimée comme... comme la mère que je n'ai jamais eue, comme une sœur, et pour laquelle j'avais une adoration, une adoration sans borne. Parce qu'elle m'a montré que la douceur et la générosité existaient dans ce monde. Elle seule m'a laissé entrevoir l'horizon du bonheur. Donc je mérite la mort, oui. Je dois être puni pour le crime que j'ai commis. Je vois dans cette salle des hommes qui souhaitent me punir pour un autre crime !! Un crime qui à leurs yeux est encore plus grave !! Je vois dans cette salle des hommes, qui à travers cette faute capitale, veulent essayer de décourager cette génération de jeunes gens !! Ces jeunes gens, nés dans les classes inférieures !! Ces jeunes gens opprimés, opprimés et révoltés par votre mépris, révoltés par l'inégalité. Ces jeunes gens qui ont l'audace de réclamer une bonne éducation, ces jeunes gens qui veulent prendre, qui veulent prendre une place dans ce que vous, les riches, vous appelez "la société" ! Pour vous, ceci est un crime. Regardez-vous, votre terreur est inscrite sur vos visages. Vous avez peur que l'on vous enlève encore une fois tous vos privilèges ! Vos économies ! Vous avez peur, peur, oui, et c'est normal. Oui, c'est normal, parce que la révolution n'est pas loin !! Elle est à vos portes !! Vous ne voulez pas l'entendre, hein !? Vous ne voulez pas l'entendre ! Vous ne voulez pas l'entendre !! Mais elle viendra !! Elle viendra !! Rien ne pourra arrêter les forces de la fraternité !! Les forces de l'égalité !!

 

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Julien Sorel : Tu n'as pas aimé ma plaidoirie ? Dommage. Pour la première fois, j'ai été sincère, j'ai improvisé. Certainement pour la dernière fois aussi.

Mathilde de La Môle : Signe, Julien, signe là et dans deux mois...

Julien Sorel : Je préfère mourir tout de suite, tant que j'ai encore du courage.

Mathilde de La Môle : Tu ne signes pas.

Julien Sorel : Non, je ne signe pas.

Mathilde de La Môle : Toi qui maudis soi-disant l'hypocrisie, t'es le plus hypocrite de tous. Alors s'il te plait, fais un effort, une dernière fois, essaie d'être sincère ! Tu aimes cette femme, tu l'aimes et tu l'as toujours aimée ! Tu crois que tu as voulu la tuer par vengeance ou par amour pour moi ? Tu te mens à toi-même. T'as voulu la tuer parce que tu l'aimes. Et si c'était elle aujourd'hui qui te suppliait de signer ton appel, tu le ferais. T'as toujours fait ce qu'elle a voulu. Et même cette lettre, cette lettre ignoble qu'elle a envoyé pour te perdre, là encore elle a réussi à te faire faire exactement ce qu'elle voulait. Se punir et te perdre. J'la hais ! J'la hais et je maudis le jour où je t'ai rencontré !

 

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Julien Sorel : Tu es venue.

Louise de Rênal : Tais-toi. Laisse-moi te regarder.

Julien Sorel : Pardonne-moi. Je t'en prie.

Louise de Rênal : Non, pardon, c'est toi qui dois m'pardonner.

Julien Sorel : Je t'ai toujours aimée, toujours aimée, tu es la seule que j'aime. Ta blessure ?

Louise de Rênal : Non !

Julien Sorel : Fais voir. Montre-moi.

Louise de Rênal : C'est fini.

Julien Sorel : Comment ai-je pu te faire ça ?

Louise de Rênal : Et moi, comment ai-je pu envoyer cette lettre abominable ? C'est pas moi qui l'ait écrite, tu sais ? Je l'ai recopiée, je l'ai signée. J'ai tellement honte. Pardonne-moi, mais j'étais jalouse, ton bonheur avec cette jeune fille. Tu peux m'le raconter maintenant ?

Julien Sorel : Tu es la seule que j'aime. Tu es la seule que j'ai jamais aimée. Il n'y a que toi.

Louise de Rênal : Pleure pas... J'ai donné une fortune au geôlier. J'pourrai venir tous les jours pendant deux mois. Il faut signer, Julien.

Julien Sorel : C'est pour cette raison que tu es venue ?

Louise de Rênal : Oui, deux mois avec toi. Puis après on se quittera.

Julien Sorel : Que veux-tu dire ?

Louise de Rênal : Rien.

Julien Sorel : Je vais signer, mais à une seule condition. Jamais, jamais tu t'attenteras à tes jours.

Louise de Rênal : Et si nous mourrions ici ensemble.

Julien Sorel : Non. Non. Je préfère passer deux mois avec toi. Tu m'le jures ?

Louise de Rênal : Je te l'jure.

Julien Sorel : Je suis si heureux. Tu viendras tous les jours ?

Louise de Rênal : Tous les jours, oui.

 

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Mathilde de La Môle : L'appel est rejeté. Je ne lui ai pas encore dit. Je pense que ça lui fera plaisir. Pourquoi veut-il mourir, vous le savez ? Il vous parle plus qu'à moi.

Louise de Rênal : Mais non. L'appel est rejeté.

Mathilde de La Môle : Je suis au courant, chacune de vos visites, combien de fois, combien de temps vous restez avec lui. J'vous ai fait surveiller. Au début, j'ai beaucoup pleuré. J'lui ai fait des scènes atroces. Mais j'ai changé. J'ai grandi peut-être. J'ai compris qu'il vous aimait plus que moi. Pourtant vous lui avez fait tant de mal. Il faut beaucoup de force pour accepter ça. Mais j'en ai. J'accepte. Je vais vous surprendre, j'l'aime plus qu'jamais.

Louise de Rênal : Vous m'surprenez pas. Mon Dieu, l'appel est rejeté.

Mathilde de La Môle : Pourquoi n'étiez-vous pas à la prison hier ?

Louise de Rênal : Parce que je suis trop faible quelques fois pour...

Mathilde de La Môle : ... faire semblant d'être bien.

Louise de Rênal : Oui.

Mathilde de La Môle : Il faut y aller demain, c'est important. Il a beau m'dire le contraire, vos visites le rendent très heureux. Vos visites et rien d'autre.

Louise de Rênal : Donnez-moi votre bras, pour que je m'y appuie. Julien est né là où il ne fallait pas, quand il ne fallait pas. Cette noblesse qu'il n'a pas eue, il essaie de la remplacer par la noblesse du cœur. C'est pour ça qu'il veut mourir simplement. Et sans affectation. Pour être digne de vous, de votre enfant.

Mathilde de La Môle : Mon père va voir le roi demain à Saint-Cloud. La grâce est notre dernière chance, mais c'est une chance.

Louise de Rênal : Et si j'y allais moi aussi ? J'me jetterai à ses genoux, je l'implorerai.

Mathilde de La Môle : J'ai voulu faire la même chose, Julien me l'a interdit.

Louise de Rênal : Oui, mais moi je n'ai rien à perdre. Je dirai que je l'ai rendu jaloux, qu'il a menti au procès pour me protéger, que tout est de ma faute. Il y a déjà eu des cas de grâce pour des crimes de ce genre !

Mathilde de La Môle : Julien déteste les scandales. Laissez mon père agir, il y a encore de l'espoir.

Louise de Rênal : J'voudrais vous prendre dans mes bras. Attention, j'ai mal à l'épaule.

 

¤     ¤     ¤

 

Le frère de Mathilde : Le roi n'est plus le roi, il va abdiquer.

Le père de Mathilde : Ce siècle est devenu fou.

 

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Mathilde de La Môle : Pourquoi m'as-tu écrit cette lettre affreuse ? m'ordonner de ne pas te répondre, m'interdire de parler de toi à notre enfant ? Je sors de chez le directeur. J'ai juré que j'étais ta femme, que nous étions mariés secrètement. J'ai tout obtenu : un droit de visite tous les jours, j'habite à deux rues, je me suis installée à Besançon.

Julien Sorel : Mathilde... Je t'en prie, ne me fais pas répéter. Ne me fais pas répéter ce que je t'ai dit dans ma lettre.

Mathilde de Le Môle : Pour les repas, ils te seront livrés deux fois par jour par quelqu'un de chez moi. La cour, celle où il y a les arbres, dorénavant tu peux t'y promener quand tu veux.

Julien Sorel : Je ne veux pas que tu t'occupes de moi, Mathilde... Tu m'oublieras, dans un an tu épouseras Philippe de Croisenoix, tu seras heureuse, tu seras heureuse comme tout le monde. Même si aujourd'hui ça te parait impossible. Tu dois vivre, tu dois quitter le seixième siècle, Mathilde.

Mathilde de Le Môle : Pour l'avocat, j'ai le meilleur, maître Massonnet. Il a sauvé des dizaines d'assassins. Alors que toi, tu ne l'as pas tuée. Tu ne vas pas mourir pour quelqu'un que tu n'as pas tué.

Julien Sorel : Qu'est-ce que tu as dit ? Je ne l'ai pas tuée, c'est ce que tu as dit ? Tu en es certaine ?

Mathilde de Le Môle : Nous allons nous battre. Je te sauverai, Julien. Tu n'as rien fait qui vaille un tel châtiment.

Julien Sorel : Elle est vivante. Mais alors, alors je l'ai blessée, elle doit souffrir, je l'ai blessée. Mais où je l'ai blessée ? Comment va-t-elle ? Tu le sais ? Tu peux te renseigner ? Je veux savoir.

Mathilde de Le Môle : Oui, je peux me renseigner.

Julien Sorel : Elle est vivante. Mais alors, peut-être, va-t-elle me pardonner, peut-être.

Mathilde de Le Môle : Et dans ce cas au procès son pardon sera considéré comme...

Julien Sorel : Procès... C'est vrai, le procès....

Mathilde de Le Môle : Julien, pourquoi as-tu tiré sur cette femme ? Pourquoi ?

Julien Sorel : Il faudra que je me défende, l'éloquence des uns et les injures des autres, les journaux, toute cette vulgarité. Je préfère mourir tranquille.

Mathilde de Le Môle : Si tu meurs, je mourrai. 

 

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Louise de Rênal : Comme vous voyez, monsieur le Juge, je vais très bien. A peine deux mois se sont écoulés et je suis venue en voiture de Verrières à Besançon.

Le juge : Vous souhaitez donc assister au procès.

Louise de Rênal : Oh non, ma présence pourrait faire du tort à monsieur Sorel. On pourrait penser que je suis là pour demander vengeance. Alors que je souhaite plus que tout au monde qu'il soit sauvé.

Le juge : Mais il vous a tiré dessus.

Louise de Rênal : Mais c'était un moment de folie. Tout le monde vous dira à Verrières qu'il avait des lubies, des moments d'égarement. Il passait de l'enthousiasme à la mélancolie comme ça, sans préavis. Mon fils, qui l'adore, pourrait vous le confirmer. Il a des ennemis, qui n'en a pas. Mais personne n'a jamais mis en doute le talent, l'intelligence, la culture profonde de ce jeune homme. Ce n'est pas un être ordinaire que vous allez juger, monsieur. Il connaît la sainte Bible par cœur. C'est un homme pieux, pur.

Le juge : Vous avez écrit le contraire à monsieur de La Môle.

Louise de Rênal : Je le regrette tellement. J'ai été influencée, j'ai été trompée. J'ai perdu la tête. Je comprends que cette lettre l'ait rendu fou.

Le juge : Vous admettez donc que c'est votre lettre qui l'a poussé à ce geste effroyable. D'ailleurs il vous a tiré dessus une deuxième fois, il y a eu préméditation.

Louise de Rênal : Mais ce n'est pas vrai. Je l'ai vu, il ne savait pas ce qu'il faisait. J'ai reconnu son regard, ce regard un peu vague qu'il avait avant ses crises de délire. Je l'ai vu ! Monsieur le Juge, si par ma faute un innocent est conduit à la mort, ma vie entière en sera empoisonnée. Il n'y a pas eu préméditation. 

 

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Julien Sorel : J'ai obéi à des convenances que je ne respectais pas. J'ai été... j'ai été orgueilleux... j'ai été ambitieux... j'ai obéi à des convenances que je ne respectais pas. J'ai voulu ôter la vie de la seule femme qui pleurera ma mort. Vous voulez un peu de vin ? Ca vous f'ra du bien. Il est bon, Mathilde l'a fait venir de Toscane.

L'abbé Chelan : Continue, mon enfant. Continue.

Julien Sorel : Je n'me suis repenti qu'après l'avoir revue. Vivante. Elle était vivante ! Mon père, j'ai réalisé alors quelque chose de très étrange. Je me suis rendu compte que j'aimais follement cette femme et j'ai compris l'horreur de mon acte. Je l'aime éperduement. Merci, mon père, d'être venu. Il fallait que je vous voie.

L'abbé Chelan : J'ai eu tant de chagrin en apprenant... Je venais de recevoir ta lettre de Strasbourg, et tout cet argent que tu m'as envoyé. Et que je t'ai rapporté.

Julien Sorel : Garde-le pour vous, ou donnez-le à quelqu'un. Vous semblez tellement fatigué.

L'abbé Chelan : Je crois qu'il vaut mieux mourir jeune que d'arriver à cette décrépitude.

Julien Sorel : Je voudrais vous demander quelque chose. Avez-vous peur de la mort ?

L'abbé Chelan : La mort est une aventure individuelle. J'ai eu de la chance, je vis la mienne en compagnie de Dieu. Tu lui as tourné le dos mais il te sera beaucoup pardonné, puisque tu as beaucoup aimé.

Julien Sorel : J'aimerais tant que tout... que tout se passe bien simplement.  Et j'espère ne pas avoir honte de moi avant de mourir.

L'abbé Chelan : Si tu sens ton courage fléchir, pense aux plus beaux moments, aux plus belles lumières. Dieu, lui, ne te tournera pas le dos. Tu n'es pas un monstre, mon enfant, moi je le sais.

 

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jeudi, 05 juillet 2012

Celibidache

Celibidache, SergiuSergiu Celibidache (1912-1996)

 

Documentaire Arte : Sergiu Celibidache Maestro Furioso (2011, durée 1h52) 

 

Celibidache, Sergiu

"La fin est simultanée au commencement."

 

 

Celibidache, Sergiu

Chef d'orchestre et compositeur à l'oreille absolue. 

 

 

Celibidache, Sergiu

Celibidache, Sergiu

Il a formé de nombreux chefs d'orchestre. Ci-dessus ses élèves lors de ses classes.

 

 

Celibidache, Sergiu

Celibidache, Sergiu

Il leur demandait de sourire en dirigeant.

 

 

Celibidache, Sergiu

 En tant que chef d'orchestre, il ne dirigea aucune des œuvres qu'il composa.

 

 

celibidache,sergiu

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 "La fin est simultanée au commencement."

 

Celibidache, Sergiu

Celibidache, Sergiu