jeudi, 12 juillet 2012
OSS 117 Le Caire nid d'espions - Michel Hazanavicius, Jean Dujardin, Bérénice Bejo
Film : OSS 117 Le Caire nid d'espions (2006, durée 1h39)
Réalisateur : Michel Hazanavicius
Hubert Bonisseur de La Bath alias OSS 117 alias Lucien Bramard (Jean Dujardin), Jack Jefferson alias OSS 283 (Philippe Lefebvre), Armand Lesignac leur supérieur (Claude Brosset), Gilbert Plantieux ambassadeur de France au Caire (Eric Prat), Slimane l'homme à tout faire de la SCEP (Abdallah Moundy)
Larmina El Akmar Betouche (Bénérince Bejo), la princesse Al Tarouk (Aure Atika)
Ieveni Setine l'éleveur de moutons russe (Constantin Alexandrov), Nigel Gardenborough le dirigeant de la filière agneau anglais (Laurent Bateau), Raymond Pelletier le dirigeant belge de la filière poulet SBEEP (François Damiens), Gerhard Moeller le dirigeant allemand de la filière boeuf SEEB (Richard Sammel)
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Princesse Al Tarouk : Chien !
OSS 117 : Commençons tranquillement, voulez-vous, avant de corser les choses.
Princesse Al Tarouk : Traître ! Je t'ai percé à jour.
OSS 117 : Tiens donc ?
Prncesse Al Tarouk : Tu travailles pour les services secrets franaçais, tu as OSS 117. Tu as un numéro coimme ces vaches que l'on conduit à l'abattoir.
OSS 117 : A votre service. Moi aussi, je sais qui vous êtes. Vous n'êtes pas Jamlila Naroubi, journaliste libanaise en poste à Rome, mais la princesse Al Tarouk, la nièce du souverain d'Egypte Farouk.
Princesse Al Tarouk : Je suis bien la nièce de Farouk, mais il n'est plus roi d'Egypte. Il a été exilé il y a trois ans par cet infâma Nasser. Qu'il meurt dans d'affreuses souffrances, ce chien !
OSS 117 : Vous êtes bien grossière pour une femme dont le tonton est pharaon.
Princesse Al Tarouk : Mon oncle est roi, les pharaons régnaient il y a quatre mille ans.
OSS 117 : Je le sais, ça. Quoi qu'il en soit, princesse, vous avez quelque chose là dont j'ai un grand besoin.
Princesse Al Tarouk : Porc ! Tu paieras pour ta traîtrise.
OSS 117 : On verra cela.
Princesse Al Tarouk : Avant de partir, sale espion, fais-moi l'amour.
OSS 117 : Je ne crois pas, non.
Princesse Al Tarouk : Pourquoi ?
OSS 117 : Pas envie. Je n'ai pas aimé le truc sur les vaches.
Princesse Al Tarouk : D'accord, je le retire.
OSS 117 : Merci.
Princesse Al Tarouk : Non, attachée.
OSS 117 : Baillonnée ?
Princesse Al Tarouk : Oui... %µ¨-£%µ¨£.... %µ¨-£%µ¨£.... %µ¨-£%µ¨£...
Il lui retire le foulard avec lequel il l'a baillonnée.
Princesse Al Tarouk : Vient, crotale.
OSS 117 : Oui, mais dépêchons-nous, je n'ai que quelques heures.
Larmina : Cigarette ?
OSS 117 : Non, merci, je ne fume pas. Je n'arrive pas à aimer cela.
Larmina : Quel dommage, pourtant fumer détend. Surtout dans votre travail.
OSS 117 : Je sais, j'enrage. Ne pas fumer me tue. Je vais réessayer, je vous le promets... Jolie voiture. Dommage qu'elle soit si sale.
Larmina : Il y a beaucoup de poussière dans notre pays.
OSS 117 : C'est le moins qu'on puisse dire ! Que je te trimballe des poules, que je te trimballe des pastèques... Ceci dit, c'est sympathique au fond.
Larmina : Sympathique ? Sympathique ? L'Egypte a regné sur le monde pendant plus de deux mille ans. Nous avons inventé l'astronomie, les mathématiques, nos architectes ont construit des sanctaires dont les archéologues s'échinent encore à découvrir l'entrée, monseur le Bonisseur de La Bath !
OSS 117 : Bramard, Lucien Bramard.
OSS 117 : C'est somptueux. J'aime les panorama. Celui-ci est magnifique. C'est là que l'on voit la grandeur de votre civilisation. Construire pareil ouvrage il y a quatre mille an, il fallait être visionnaire.
Larmina : Ce canal a été construit il y a seulement quatre-vingt-six ans.
OSS 117 : Ah bon ? En tout cas, quelle fierté pour votre pays.
Larmina : Le canal a un statut international, la compagnie qui le gère est à majorité anglaise. Rien de tout cela n'est égyptien, à part les cadavres des ouvriers qui se sont échinés à le creuser.
OSS 117 : Que se passe-t-il ?
Larmina : Mon père est mort ici.
OSS 117 : Il a participé à la construction du canal ?
Larmina : Non. Il a joué au jokari avec un ami, l'élastic s'est distendu, la balle est partie, il l'a suivie, emporté par les flots. C'était un saint homme.
OSS 117 : L'Egypte est décidément bien meurtrie.
Larmina : Monsieur Jefferson avait découvert qu'un stock d'armes avait été dérobé. Il avait rendez-vous avec un informateur à Ismaéla il y a un mois. Il n'est jamais revenu depuis.
OSS 117 : Curieux.
Larmina : N'est-ce pas.
OSS 117 : Oui, curieux. Vous voyez l'automobile derrière moi ?
Larmina : Oui.
OSS 117 : Ca fait un petit moment que je l'observe.
Larmina : Hé bien ?
OSS 117 : Hé bien, elle est absolument impeccable ! C'est quand même bien mieux une voiture propre, non ? A l'occasion, je vous mettrais un petit coup de polish.
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Slimane : Bienvenue à la SCEP, sidi.
OSS 117 : Qu'est-ce que c'est ?
Larmina : La SCEP, la société cairote d'élevage de poulets. Monsieur Jefferson était éleveur de poulets, donc vous aussi maintenant.
OSS 117 : Ah. Très bien.
Slimane : Quatre-cent-cinquante poules, cent-dix coqs, cent-cinquante poulets, c'est ça la SCEP, sidi.
OSS 117 : Et quelle est cette curieuse odeur ?
Slimane : C'est le poulet, sidi.
OSS 117 : Et ce bruit ?
Slimane : C'est aussi le poulet, sidi.
Larmina : Ils font ça quand on allume, ils s'arrêtent quand on éteint.
OSS 117 : Ah. Oui, en effet. C'est cocasse.
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Larmina : Lucien, il y a une réception ce soir à l'ambassade de Grande-Bretagne.
OSS 117 : Ah, à la bonne heure. Ce sera l'occasion de porter mon smocking en alpaga.
Larmina : Oui, si vous voulez. Enfin, ce sera surtout l'occasion de rencontrer le gratin cairote.
OSS 117 : Et non pas le gratin de pommes de terre... Non parce que ça ressemble à carotte, cairote, le légume... parce que vous avez dit gratin, gratin de pommes de terre... gratin de pommes de terre, c'est une astuce.
Larmina : Je passerai vous prendre à dix-neuf heures.
OSS 117 : Oui ! très bien !
OSS 117 : Maintenant, princesse, dites-moi pourquoi vous tenez tant à cette enveloppe.
Princesse Al Tarouk : Je n'te dirai rien, fennec !
OSS 117 : Comme vous voudrez.
Princesse Al Tarouk : Je n'te dirai rien !
OSS 117 : Hé bien comme ça nous sommes quitte puisque de mon côté je ne vous ferai pas l'amour. Alors bien sûr, je pourrais me servir de cet outil. Ceci est un pistolet. Par le passé, il a su faire parler beaucoup de monde, hommes comme femmes d'ailleurs. Il se charge et se décharge comme ceci, chargé, déchargé, chargé, déchargé, chargé, déchargé. C'est une arme fiable, ferme, mais qui a un coefficient de pénétration de...
Princesse Al Tarouk : Safi, je ne sais pas d'où vient cette enveloppe ni ce qu'il y a dedans. Je sais juste qu'un inconnu m'a demandé de la transmettre à mon oncle, le roi Farouk.
OSS 117 : Merci.
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OS 117 : Vous étiez belle, cet après-midi, Larmina. Vous êtes encore plus belle ce soir. J'ai hâte d'être demain.
Larmina : Je vous conduis ?
OS 117 : Je ne peux rien refuser à une brune aux yeux marrons.
Larmina : Et si j'étais blonde aux yeux bleus ?
OS 117 : Ce serait pareil, vous êtes exactement mon type de femme.
Larmina : Et si j'étais myope et naine.
OS 117 : Je ne vous laisserais pas conduire, c'est absurde.
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OSS 117 : Un philosophe a dit un jour, le mystère des pyramides, c'est le mystère de la conscience dans laquelle on n'entre pas.
Ieveni Setine : Les pharaons se faisaient enterrer avec leurs serviteurs.
Raymond Pelletier : Lorsque l'on meurt, souvent l'on voudrait que tout s'arrête avec soi.
OSS 117 : Mais, c'est le cycle même de la vie. Lorsque quelqu'un ou quelque chose meurt, quelqu'un ou quelque chose naît ailleurs.
Gerhard Moeller : Nous tentons d'oublier que nous sommes que nous sommes des animaux, la nature nous le rappelle, parfois cruellement.
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OSS 117 : Bonjour Larmina.
Larmina : Bien dormi ?
OSS 117 : Oui, très bien, merci. J'ai fait un rêve merveilleux. J'ai rêvé qu'une femme sublime aux yeux marrons m'apportait mon petit déjeuner au lit.
Larmina : Vous dites ça à toutes les femmes.
OSS 117 : Non, seulement aux femmes sublimes aux marrons, qui m'apportent mon petit déjeuner au lit.
OSS 117 : Larmina ?
Larmina : Te voilà fait comme un rat, OSS 117.
OSS 117 : Comment avez-vous pu me trahir ainsi ? Je n'aurais jamais dû vous faire confiance. On ne devrait jamais faire confiance à une femme d'ailleurs ! Moi qui pensais même vous... laisser faire l'amour avec moi. Nous voilà bien lotis.
Larmina : Faire l'amour avec toi ? Toi qui a voulu faire taire un Muezzin parce qu'il t'empêchait de dormir ? Je préférerais forniquer avec un porc un vendredi de Ramadan ! Speuh !
10:02 Publié dans Films français, Les mots des films | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean, dujardin, oss, 117, caire, espion, berenice, bejo, aure, atika, michel, hazanavicius