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vendredi, 10 juillet 2015

Chopin - Nocturne posthume, Le Pianiste

 

PEPA, chopin
Chopin, Pierre-Emmanuel Prouvost d'Agostino

 

 

Elizabeth Sombart
https://www.youtube.com/watch?v=Z4LVEqJFYfE

 

 avec la partition

https://www.youtube.com/watch?v=yeo2WFpF0e8

 

mercredi, 08 juillet 2015

Considérations sur le temps

 

PEPA
L'horloge, Pierre-Emmanuel Prouvost d'Agostino

 

 

time.jpg

 

mardi, 07 juillet 2015

Ernestine - Herman en prison

 

Tous les maux de ce sentiment

 

PEPA
Sonata Patetica
, Pierre-Emmanuel Prouvost d'Agostino

 

 

Extrait d'Ernestine, nouvelle suédoise, Sade, 1800

[...]

Une douleur muette et sombre s'empare de ce malheureux ; à mesure qu'il se pénètre de l'horreur de son sort, le chagrin qu'il éprouve devient d'une telle force qu'il se débat bientôt au milieu de ses fers ; tantôt c'est à sa justification qu'il veut courir, l'instant d'après, c'est aux pieds d'Ernestine ; il se roule sur le plancher, en faisant retentir la voûte de ses cris aigus... il se relève, il se précipite contre les digues qui lui sont opposées, il veut les rompre de son poids, il se déchire, il est en sang, et retombant près des barrières qu'il n'a seulement point ébranlées, ce n'est plus que par des sanglots et des larmes... que par les secousses du désespoir, que son âme abattue tien encore à la vie.

Il n'y a point de situation dans le monde qui puisse se comparer à celle d'un prisonnier, dont l'amour embrase le cœur ; l'impossibilité de s'éclaircir réalise à l'instant, d'une manière affreuse, tous les maux de ce sentiment ; les traits d'un Dieu si doux dans le monde ne sont plus pour lui que des couleuvres qui le déchirent ; mille chimères l'offusquent à la fois ; tour à tour inquiet et tranquille, tour à tour crédule et soupçonneux, craignant et désirant la vérité, détestant... adorant l'objet de ses feux, l'excusant, et le croyant perfide, son âme, semblable aux flots de la mer en courroux, n'est plus qu'une substance molle, où toutes les passions ne s'imprègnent que pour la consumer plus tôt.

On accourut au secours d'Herman ; mais quel funeste service lui rendait-on, en ramenant, sur ses tristes lèvres, la coupe amère de la vie, dont il ne lui restait plus que le fiel !

[...]

 

 

index.jpgSe procurer l'ouvrage :

Ernestine, nouvelle suédoie

Sade

1987 (écrit en 1800)

Gallimard Folio

117 pages

http://www.amazon.fr/Ernestine-Sade/dp/2070423190/

 

 

dimanche, 28 juin 2015

Ernestine, aux lèvres de rose

 

Mais rien ne rassure l'amour alarmé

 

PEPA

Paolo e Francesca, Pierre-Emmanuel Prouvost d'Agostino

 

 

Extrait d'Ernestine, nouvelle suédoise, Sade, 1800

[...]

Et l'infortuné jeune homme osa supplier Ernestine de lui laisser cueillir, sur ses lèvres de rose, un baiser précieux qui pût lui tenir lieu du gage qu'il exigeait de ses promesses ; la sage et prudente Sanders, qui n'en avait jamais tant accordé, crut devoir quelque chose aux circonstances, elle se pencha dans les bras d'Herman, qui, brûlé d'amour et de désir, succombant à l'excès de cette joie sombre qui ne s'exprime que par des pleurs, scella les serments de sa flamme sur la plus belle bouche du monde, et reçut de cette bouche, encore imprimée sur la sienne, les expressions les plus délicieuses et de l'amour et de la constance.

Cependant elle sonne, cette heure funeste du départ ; pour deux cœurs véritablement épris, quelle différence y a-t-il entre celle-là et celle de la mort ? On dirait, en quittant ce qu'on aime, que le cœur se brise ou s'arrache ; nos organes, pour ainsi dire enchaînés à l'objet chéri dont on s'éloigne, paraissent se flétrir en ce moment cruel ; on veut fuir, on revient, on se quitte, on s'embrasse, on ne peut se résoudre ; le faut-il à la fin, toutes nos facultés s'anéantissent, c'est le principe même de notre vie qu'il semble que nous abandonnions, ce qui reste est inanimé, ce n'est plus que dans l'objet qui se sépare qu'est encore pour nous l'existence. [...]

Et se rejetant dans les bras d'Herman :

- Toi que je n'ai jamais cessé d'aimer, lui dit-elle, toi que j'adorerai jusqu'au tombeau, reçois en présence de mon père le serment que je te fais de n'être jamais qu'à toi ; écris-moi, pense à moi, n'écoute que ce que je te dirai, et regarde-moi comme la plus vile des créatures, si jamais d'autre homme que toi reçoit ou ma main ou mon cœur. [...]

- Je ne te verrai plus... je ne te verrai plus, lui disait-il au milieu des sanglots...

[...] mais rien ne rassure l'amour alarmé [...].

 

 

 

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Ernestine, nouvelle suédoie

Sade

1987 (écrit en 1800)

Gallimard Folio

117 pages

http://www.amazon.fr/Ernestine-Sade/dp/2070423190/

 

 

mercredi, 24 juin 2015

Ernestine, l'innocente créature

 

L'innocente créature !

PEPA
Etude pour Don José et Carmen, Pierre-Emmanuel Prouvost d'Agostino

 

 

Extrait d'Ernestine, nouvelle suédoise, Sade, 1800

 

L'innocente créature ! elle ne savait pas que des vices,
étayés de la naissance et de la richesse,
enhardis dès lors par l'impunité,
n'en deviennent que plus dangereux.

 

 

 

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Sade

1987 (écrit en 1800)

Gallimard Folio

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mardi, 26 mai 2015

Les Catacombes - Gilles Thomas

 

 Promenades littéraires dans les catacombes

 

PEPA
L'horloge, Pierre-Emmanuel Prouvost d'Agostino

 

Paris, 1782. Pour la première fois, un opuscule anonyme mis en vente dans les magasins de nouveautés stipule que l’on va créer à Paris des « Catacombes ». L’adoption de ce mot pour désigner les sous-sols de la capitale se révèle vite un choix d’une efficacité redoutable. C’est jouer de la confusion entre carrières souterraines et ossuaire, un objet de fascination pour le public, c’est aussi marquer fermement, par ce nom évoquant la mort, l’opposition entre cette ville sous la cité et la Ville-lumière.

Depuis, cette confusion a toujours été plus ou moins savamment entretenue, notamment dans la littérature, et c’est probablement la raison pour laquelle la fascination pour les catacombes est aujourd’hui plus vive que jamais.

 

PEPA
La forêt vénéneuse,
Pierre-Emmanuel Prouvost d'Agostino

 

Avec ses Promenades littéraires dans les catacombes, Gilles Thomas nous invite en fait à une double flânerie : une randonnée dans les galeries établies au niveau des anciennes carrières souterraines de la Ville de Paris, mais également une déambulation dans la littérature du XIXe siècle à nos jours. Au cours de cette traversée parisienne via cette « littérature du sous-sol », on va croiser entre autres, Balzac, Alexandre Dumas, Gérard de Nerval, Victor Hugo, Emile Zola, George Sand, etc. Ce Paris souterrain a aussi fortement inspiré des écrivains de romans policiers comme Eugène Sue, Gaston Leroux, Pierre Souvestre et Marcel Allain (les coauteurs de Fantômas), mais aussi Georges Simenon (sous un pseudonyme), ou plus récemment les auteurs de thrillers que sont Maxime Chattam, Henri Loevenbruck, Franck Thilliez, ainsi que de très nombreux autres romanciers dont deux récemment récompensés par le prix du quai des Orfèvres. La littérature jeunesse n’est pas en reste non plus.

Au travers cette littérature d’une grande richesse dont la source n’est pas près de se tarir (plus de 250 romans français découverts sur le sujet écrits en exactement deux siècles – de 1815 à nos jours – plus une cinquantaine en langue anglaise), Gilles Thomas nous fait également découvrir le microcosme des « cataphiles », dont la sociologie est décryptée à la lecture d’environ 50 mémoires universitaires. Mais il nous présente aussi des personnages hauts en couleur comme Charles-Axel Guillaumot, l’homme qui a consacré sa vie à sauver Paris, Philibert Aspairt qui a disparu et est mort sous terre, ou encore le Commandant Jean-Claude Saratte, le premier « cataflic » de France. Il nous raconte enfin, avec force anecdotes et détails, l’histoire passionnante et méconnue de ces galeries qui serpentent sous nos pas.

 

 

> A consulter également pour une interview de l'auteur (deuxième intervenant) :

http://www.rtl.fr/culture/medias-people/yannick-noah-les-...

 

 

gilles thomas, catacombesSe procurer l'ouvrage :

Les Catacombes, Histoire du Paris souterrain

Gilles Thomas

2015

Seuil, Le Passage

390 pages

http://www.amazon.fr/catacombes-Histoire-Paris-souterrain...

 

 

dimanche, 03 mai 2015

Paris IV - La Closerie - Victor Hugo, Yannick Wijnants

 

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Le tabouret de la Closerie -
Yannick Wijnants
Droits réservés

 

 

Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont

Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front,

Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime,

Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime.

 

Victor Hugo (Les châtiments)