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mardi, 31 juillet 2012

Je t'aime moi non plus - Gainsbourg, Birkin, Depardieu, Blanc

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Film : Je t'aime moi non plus (1976, durée 1h30)

Réalisateur : Serge Gainsbourg

Public averti, interdit aux moins de 16 ans.

Johnny serveuse à l'allure de garçon (Jane Birkin), Boris son patron pétomane (Reinhard Kolldehoff), Krassky (Joe Dallesandro) éboueur homosexuel en couple avec son coéquipier Padovan (Hugues Quester), un paysan fier de son engin (Gérard Depardieu), un ouvrier (Michel Blanc), Moïse (Jimmy Loverman Davis)

 

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Krassky emmène Johnny dans son camion faire les courses ches le boucher pour Boris, le patron du bar routier où elle est serveuse.

 

Johnny au boucher : Trois kilos de cheval.

Johnny à Krassky : C'est Boris, il fait passer ça pour du boeuf.

Krassky : Saloperie d'enfoiré de merde. Chier.

 

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Krassky : Vous terminez à quelle heure ?

Johnny : Minuit, une heure, ça dépend. Boris il dit que vous êtes un homosexuel.

Krassky : Saloperie d'enfoiré de merde. Chier.

Johnny : C'est pas une réponse.

 

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Le patron d'un motel : Ouvrez ! 

Krassky : Qu'est-ce que c'est ?

Le patron : On a égorgé une fille dans cette chambre, la police a fermé le motel pour six mois, vous comprenez ?

Krassky : C'est toi qui vas comprendre, mon pote.

Le patron : Moi je veux pas d'ennuis. Faut pas rester là. Vous emmenez la fille ! C'est tout.

Krassky : Connerie. Fait chier ... Les putes ça baise en silence.

 

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Le paysan (Gérard Depardieu) à Padovan : Je sais ce que tu cherches. Tu veux que je t'en file un grand coup dans les miches. Mais vaut mieux pas, p'tit. Avec c't'engin-là... j'en ai envoyé plus d'un à l'hosto. Alors, j'me dis, la police, les emmerdes, terminé, pas vrai bichon ? Salut p'tit gars.

 

Bichon est son cheval.

 

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Krassky : Dis-donc, t'as couché avec Boris ?

Johnny : Quoi !? Ce gros porc ? Ca va pas, non ? T'es malade dans ta tête ?... Merde ! J'ai quelque chose dans l'oeil.

Krassky : Fais voir. C'est parti ?

Johnny : Parti, mon œil.

Krassky : Ca s'en ira à la première larme.

Johnny : Pourquoi, tu veux déjà me quitter ? ... Krass travaille dans la crasse...

Krassky : Moi je trouve ça beau, cette montagne de merde. C'est la nausée des villes. La vomissure des hommes. La source du Styx.

Johnny : Qu'est-ce-c'est qu'ça ?

Krassky : Le fleuve des enfers, coco. Dans la mythologie grecque. Sur ses bords erraient ceux qui n'avaient pas été ensevelis, et pour l'éternité.

Johnny : Dis donc, t'es vachement calé. Quand même, tu parles d'un job. Tu vas chercher des saloperies pour les mettre ailleurs.

Krassky : Et alors ? Les hommes aussi, quand ça crève, on les met ailleurs.

Johnny : Ca y est, je suis morte. Tu m'emmènes ?

Krassky : Ouais.

Johnny : Où ça ?

Krassky : Je sais pas, on verra. Allez, debout.

Johnny : Oh non, tu vas me faire mal encore.

Krassky : Debout.

 

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Krassky : Avec tes gueulantes on n'y arrivera jamais.

Johnny : C'est pas ma faute si ça fait mal.

Krassky : OK. On va se baigner.

Johnny : J'ai pas de maillot de bain.

Krassky : T'inquiète.

Johnny : J'sais pas nager.

Krassky : Pas de problème.

 

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Krassky : On va rester ici jusqu'à ce que le soleil se fasse la malle.

Johnny : Non, j'peux pas. Faut que je rentre. Je vais me faire engueuler par Boris.

Krassky : Saloperie d'enfoiré de merde. Chier. Tu vois, c'est comme ça la vie : amer.

Johnny : Tu trouves ? Moi pas. Ca dépend de ce que tu lui demandes... Dis-moi, avec un nom comme ça, t'es sûrement pas un mec.

Krassky : Polak.

Johnny : Les yeux slaves... Mais pourquoi t'as toujours l'air triste comme ça ?

Krassky : Y'a des jours, j'sais pas ce que je donnerais pour me chier tout entier. Quand j'étais gosse, mon rêve, c'était de conduire des locomotives à vapeur, tu sais, celles où tu mets du charbon. Aujourd'hui elles sont toutes électriques, c'est con, non ?

 

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Krassky : Qu'est-ce-c'est que ça ?

Johnny : Quoi !?

Krassky : Ce déguisement là, qu'est-ce que c'est ?

Johnny : Benh tu m'as dit.

Krassky : Quoi, j't'ai dit ? J't'ai dit... J'tai dit d'te fringuer, c'est tout !

Johnny : Benh j'suis une fille !! Merde alors !

Krassky : Ok, ça va, grimpe.

 

Johnny porte une robe.

 

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Johnny : Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime... Toi, tu m'aimes un petit peu quand même ?

Krassky : C'qui compte, c'est pas par quel côté j'te prends, c'est l'fait qu'on s'mélange, et qu'on ait un coup d'épilepsie synchrone. C'est ça l'amour, bébé, et crois-moi, c'est rare.

 

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Padovan surprend Johnny dans son bain et l'étouffe dans un sac plastic allant presque jusqu'à la tuer. Krassky arrive, en prenant tout le temps pour renverser des tables sur son passage.

 

Krassky : Pauvre con.

Padovan : J'voulais juste lui faire peur, c'est tout.

Johnny : Tu lui casses pas la gueule ? Non mais vas-y ! Qu'est-ce t'attends ?

Krassky : Qu'est-ce que ça changerait ? Regarde-le. Tu veux que j'lui fasse la tronche comme un tartare ?

Johnny : Il manque de m'étrangler et c'est tout ce que tu trouves à dire ? Ne me touche pas !!

Krassky : Ecoute, Johnny.

Johnny : Tu me dégoûtes, fous-le camp. Pédale !!

Krassky : Ok. Allez, Padovan, on s'en va.

Johnny : Je voulais pas dire ça !! Je voulais pas dire ça. Je voulais pas dire ça. Je voulais pas dire ça. 

 

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lundi, 30 juillet 2012

La lune dans le caniveau - Beneix, Yared, Depardieu, Kinski, Abril, Pinon

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Film : La lune dans le caniveau (1983, durée 2h17)

Réalisateur : Jean-Jacques Beneix

D'après le roman The Moon in the Gutter de David Goodis

Musique : Gabriel Yared

Gérard (Gérard Depardieu), Loretta dont Gérard tombe amoureux (Nastassja Kinski), Bella la compagne de Gérard (Victoria Abril), Newton le frère de Loretta (Vittorio Mezzogiorno), Franck (Dominique Pinon), Tom le père de Gérard (Gabriel Monnet), Lola la compagne de Tom (Bertrice Reading), Catherine la sœur de Gérard qui s'est suicidée après avoir été violée (Katia Berger), Frieda (Milena Vukotic).

 

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Newton : C'était magnifique.

Gérard : Qu'est-ce qui était magnifique ?

Newton : Le calendrier.

Gérard : Le calendrier ?

Newton : Le calendrier avec la photo de la fille. Elle portait un manteau d'hermine, il était pas boutonné. Au-dessous, elle avait rien. C'était de ça que je rêvais.

Gérard : Comment elle s'appelait, la fille ?

Newton : Elles ont jamais de nom. Que des numéros de téléphone. Celle-là, elle avait même pas le téléphone. Je les préfère sans téléphone. Celles que j'aime le mieux, c'est les mortes. Elles viennent jamais m'embêter les mortes. Peut-être que je te dois quelque chose ?

Gérard : Pourquoi ?

Newton : Pour avoir arrêté ce rêve. Tu veux que je te paie un rêve ?

Gérard : Peut-être que t'as besoin d'une femme.

Newton : Qui es-tu ?

Gérard : Je suis désolé, monsieur, on ne se connaît pas. Je savais que je vous avais jamais vu mais j'avais besoin de parler à quelqu'un. Je m'appelle Gérard Delmas.

Newton : Moi c'est Newton Channing.

Gérard : Je m'en souviendrai. Vous habitez où ?

Newton : En ville.

Gérard : En haute ville ?

Newton : Oui, la haute. Maison blanche, stores pudiques, pelouse et jets d'eau, parties de tennis invisibles dans des bosquets d'arbres aux essences rares, cris d'enfants blonds, propres, trop propres, purement bourgeois. J'habite avec ma sœur. On s'entend bien. Un soir, la semaine dernière, elle m'a mis KO. C'est vraiment une fille très bien, ma sœur. J'essayais tranquillement de foutre le feu à la baraque, elle a pris sa chaussure, talon aiguille, et paf ! KO, pendant au moins dix minutes.

 

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Loretta : Allez Newton, finis ton verre, on rentre.

Newton : Le dernier tram... Tu es mon ange gardien.

Loretta : Viens, on rentre.

Newton : Je suis pas prêt. Il faut encore que je boive.

Loretta : Tu veux que j'appelle une ambulance ?

Newton : Ca ne fait pas encore d'effet, faut que je reste, jusqu'à ce que ça me fasse de l'effet.

Loretta : Un jour, ça te fera vraiment de l'effet, on t'emportera sur un brancard, c'est ce que tu veux ?

Newton : Ce que je veux, c'est qu'tu me foutes la paix. Tu peux ?

Loretta : Non, je ne peux pas, je tiens beaucoup trop à toi.

Newton : Beaucoup trop. C'est gentil. J'en ai de la chance.

Gérard : Ca n'existe pas, la chance.

Loretta : Tu es mal élevé, Newton. Tu ne m'as pas présentée à ton ami... J'attends toujours, Newton.

Newton : Ici, on ne fait pas de présentations.

Loretta : Je suis désolée, monsieur, je ne pense pas que ce soit cela qu'il veuille dire. C'est parce qu'il a bu.

Gérard : Ca fait rien.

Loretta : Ne le prenez pas mal.

Gérard : Non, j'ai dit ça fait rien.

Newton : Evidemment que ça fait rien.

Loretta : Je m'appelle Loretta.

Newton : C'est très important qu'il sache ton nom. Et ton adresse, invite-le à dîner aussi. Dis-lui : "Vous serez le bienvenu". Prends-lui la main, pour un temps super.

Loretta : Je vais te gifler.

Gérard : C'est pas la peine. Je m'appelle Gérard Delmas.  Votre frère a raison, mademoiselle, vous pouvez venir manger quand vous voulez. J'habite au 7, chemin de l'océan, le 7 ça porte bonheur. C'est la maison la plus pourrie du quartier, vous pouvez pas vous tromper.

 

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Bella : On se marie ou pas ?

Gérard : Je sais pas.

Bella : On se plaît, non ?

Gérard : Ca suffit pas, Bella. T'es trop jalouse.

Bella : J'ai tous les droits d'être jalouse. Peut-être t'as d'autres projets, te fous pas de ma gueule, Gérard.

Gérard : Tu voudrais peut-être que je m'enferme dans un placard.

Bella : Oui. J'aimerais bien. Mais qu'est-ce qui m'arrive !? J'ai ce mec dans la peau, je pense qu'à ça. Je pense qu'à ça. Y'a des nuits, j'peux pas dormir. J'essaie de comprendre. Chaque fois il y a des bonnes femmes, des milliers de femmes, qui veulent toutes t'avoir, elles te courent après.

Gérard : Y'en a pas d'autre, Bella.

Bella : Je peux pas m'empêcher. Je suis jalouse, jalouse ! Tu comprends ça ?

Gérard : J'ai pas regardé un cul depuis qu'on est ensemble.

Bella : Mais c'est pas toi ! C'est pas toi. Comment elles te regardent. T'as vu la gueule que t'as ? Tu vois ta gueule ?

 

Elle lui tend un miroir.

 

Bella : Penche-toi. Encore. Là. Tu vois ta gueule ? C'est cette gueule-là que t'as quand t'es au-dessus d'une femme. Quand tu baises, quand tu me baises... Viens, viens, on rentre, viens ! [...] Tu viens ?

Gérard : J'prends l'air.

Bella : Combien de temps ?

Gérard : J'sais pas.

Bella : J'ai pas envie d'attendre.

 

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Gérard : Vous êtes sure de pas vous gourrer d'adresse ?

Loretta : On peut pas se tromper, c'est la maison la plus pourrie de tout le quartier. J'accepte votre invitation.

Gérard : Il est un peu tard pour dîner.

Loretta : Non, c'est juste une visite, j'avais envie de vous voir.

Gérard : C'est gentil. C'est gentil. Il est deux heures du matin, vous me voyez.

Loretta : Oui, j'espérais que vous ne seriez pas couché.

Gérard : Vous m'auriez réveillé. Vous auriez défoncé la porte de ma chambre.

Loretta : Non, je ne vais jamais jusque là. Jamais.

Gérard : Je n'en suis pas si sûr.

 

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Voix off : Il savait que dans quelques heures la frénésie reviendrait. Des hordes de camions envahiraient le port, le ventre des navires s'ouvrirait, les bras de métal se tendraient, les câbles siffleraient, une chaleur de plomb s'abattrait sur le port et les hommes sueraient au travail.

 

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Loretta : Pourquoi vous serrez toujours les poings ?

Gérard : J'suis un docker, je vois pas les choses comme vous.

Loretta :On voit tous les deux la même chose.

Gérard : Regardez de plus près. Vous êtes venue voir la saleté, alors regardez-là.

Loretta : Pourquoi vous dites saleté ? C'est magnifique.

Gérard : Un rêve, une ville propre, blanche, avec de jets d'eau, des arbres. C'était ça que je rêvais quand vous me réveillez pour me montrer l'endroit où je travaille.

Loretta : Tu n'as jamais voulu t'en aller sur un bateau ?

Gérard : Si.

Loretta : Alors ?

Gérard : Peut-être que j'en ai trop vu partir.

 

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Gérard : Vous faites une promenade, mais faites attention. Vous êtes dans un monde de brutes.

Loretta : Mais vous n'êtes pas une brute, vous vous êtes souvenu de mon nom. Je vous plais ?... Emmenez-moi. Loin.

Gérard : Laissez tomber.

Loretta : Je ne peux pas. J'attends depuis si longtemps.

Gérard : C'est dommage.

Loretta : Dommage pour nous deux.

Gérard : Pas pour moi.

Loretta : C'est faux. Regardez-moi. S'il vous plaît, regardez-moi. Regardez-moi.

Gérard : Foutez le camp.

Loretta : Je te fais peur. Un jour, vous parlerez, vous laisserez s'ouvrir votre cœur, il y aura du bleu dans votre ciel et une route infinie vers le soleil, des bateaux comme des oiseaux, la douceur. Vous n'aurez plus peur. Il fera beau. Il n'y a pas de fatalité au malheur.

Gérard : Foutez le camp.

 

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Gérard : Je voulais pas te frapper, mais y'a un moment où...

Loretta : Ne t'excuse pas ! Ne t'excuse pas. J'aurais pas dû venir sur ce quai, ah non, j'avais pas le droit de te photographier.

Gérard : Tu l'as fait.

Loretta : Oui, je n'ai pas d'excuse, c'est tout, j'ai honte. Pardonne-moi.

Gérard : C'est classé, oublie ça.

Loretta : Je peux pas, je regrette ! Je veux te le dire !

Gérard : Voilà, c'est fait.

Loretta : T'as perdu ton boulot ?

Gérard : Oui, la vie c'est pas un pique-nique.

Loretta : C'est de ma faute. Laisse-moi t'aider.

Gérard : M'aider ?

Loretta : Je connais l'armateur, je vais aller le voir. Ca marchera.

Gérard : Si je retrouve mon travail, ce serait important.

Loretta : Oh oui, oui, pour moi aussi, je suis responsable. Tu me dois rien. C'est de ma faute.

Gérard : Au revoir.

Loretta : Alors je pense qu'on se reverra plus. Hein ?

Gérard : Non. Non.

 

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Frieda : Il te faut une femme, tu peux pas continuer comme ça.

Newton : Une femme comme toi, Frieda.

Frieda : Le couple, ça équilibre. C'est important, l'équilibre.

Newton : Quel âge t'as, Frieda ?

Frieda : Je suis comme neuve.

Newton : Tu pèses combien ?

Frieda : Quarante... habillée.

Newton : Tu sais faire la cuisine ?

Frieda : C'est pas c'que je sais faire de mieux.

Newton : Tu devrais apprendre.

Frieda : Vraiment ?

Newton : Oui, je voudrais que tu apprennes.

Gérard : Il se fout de ta gueule ! Il se fout de ta gueule, j'te dis, pauv'conne ! Il en veut pour son argent.

Frieda : C'est ça qu'il fait ? T'es juste en train de te moquer de moi ?

Newton : T'es belle, Frieda, t'es belle.

Frieda : Ca fait rien. Tu sais, c'est juste pour rire. Ca peut pas être sérieux. Ca fait rien.

Newton : Tu te trompes, crois-moi.

 

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Gérard : T'es belle, t'es pure.

Loretta : Aujourd'hui tu le dis franchement ? C'est toi que je veux, j'ai ressenti tout de suite quelque chose, fort, une sensation, un sentiment que je n'avais jamais eu avant. C'est tout ce que je sais. Seulement, être, près de toi.

Gérard : Pour toujours... Loretta, ne pars jamais.

 

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Gérard : Tu l'aimes, ton frère ?

Loretta : C'est un ivrogne, un paresseux, un excentrique mais, quelques fois, il est très tendre. Oui, je l'aime, je l'aime.

Gérard : Qu'est-ce qu'il vient faire par ici ?

Loretta : Ici, il croit pouvoir se cacher, cacher.

Gérard : De quoi ?

Loretta : De lui-même.

Gérard : Je comprends pas.

Loretta : C'est pas la peine d'en parler.

 

Gérard et Loretta se marient.

 

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Bella : Où tu vas ?

Gérard : J'ai un lit.

Bella : Ah oui ? Ecoute voir un peu, espèce de pouilleux !

Gérard : Ne m'parle pas comme ça !

Bella : Tu vas me raconter, hein, maintenant.

Gérard : Il faut que je dorme, j'ai la gueule de bois.

Bella : Justement, t'as fait quoi hier soir ? Tu bois jamais !

Gérard : Rien !

Bella : Rien ? Je te retrouve dans le coma en train de bécoter une sainte Vierge (une statuette) et c'est normal ?

Gérard : Et alors ?

Bella : Et alors je suis jalouse. Et ça me rend curieuse. Tu pèses lourd, tu sais, je t'ai traîné jusqu'ici.

Gérard : Merci.

Bella : C'est pas pour que tu me dises merci. C'est pour être sure d'être là, raconte !

Gérard : Non, tu manques pas de culot, toi. Mais j't'ai pas demandé de m'amener dans ton pieu. 

Bella : Comme si c'était la première fois. D'habitude il faut pas te traîner, mon salaud. Tu vas pas dormir.

Gérard : Si.

Bella : Tu vas pas dormir, je te dis ! Tu vas me raconter.

 

Il essaie de la calmer avec un câlin.

 

Bella : Non, c'est trop facile.

Gérard : Alors mets quelque chose.

Bella : Ca t'excite ? Tu veux pas que ça t'excite ?

Gérard : Ecoute, Bella. Ecoute.

Bella : J'vais t'aider. Elle est bien restée à t'attendre dans sa belle bagnole. Elle a bien pleuré avec ses beaux yeux. Mais elle s'est tirée, tiens ! Moi je suis plus patiente.

Gérard : J'étais venu chercher mes affaires, tu comprends ? C'est fini, tous les deux.

Bella : Quoi ?

Gérard : Je me suis marié, hier soir.

Bella : C'est pas vrai.

Gérard : Chez le vieux.

Bella : Non.

Gérard : Elle a signé. Moi aussi.

Bella : C'est pas vrai, ça. C'est pas vrai. C'est pas vrai. Avec cette pute de riche ! Tu mens. T'as pas d'alliance.

Gérard : Ah oui. Dans ma chemise.

Bella : Mais c'est du plastic ça, t'étais bourré, t'étais bourré, tu savais pas ce que tu faisais, ça compte pas, ça compte pas !

Gérard : On a bu après.

Bella : Chambre d'hôtel ? Raconte. Les détails, je veux tout savoir, vas-y.

Gérard : Il s'est rien passé, si c'est ça que tu veux savoir. J'suis venu chercher mes affaires. Elle m'attendait. J'sais pas c'qui s'est passé, j'étais bourré, j'suis tombé, j'me suis trompé d'chambre.

Bella : Non, tu t'es trompé pas beaucoup, maintenant t'es dans la bonne, t'es dans la bonne chambre. J'suis là. Baise-moi, baise-moi.

Gérard : J'ai plus envie, Bella. J'ai plus envie.

Bella : Attends ! Attends. T'en veux une ? Tu veux une cigarette ?

Gérard : Faut qu'tu comprennes un truc, Bella. J'suis marié.

Bella : Où elle est ? Où elle est ? Où elle est, la mariée ? Où elle est ? Où elle est la mariée ? Tu sais pas ? Je vais te dire. Elle est dans son p'tit lit bien propre. Elle dort d'un sommeil bien propre. Mais elle dormira jamais dans un taudis ! Elle s'est taillée, la mariée ! Mais vraiment, on peut pas lui en vouloir, c'est dur de vivre ici, faut y être né ! Ca se casse la gueule, on roule sur les bouteilles, c'est crasseux, ça pue ! Tu sais ce qu'elle va faire, hein ? Elle va aller au coiffeur, elle va se nettoyer la tête, s'asperger de DDT, elle va se laver et s'astiquer !!

Gérard : Arrête !! Tu la fermes ! Tu la fermes. Ou j'te casse la tête.

Bella : Là haut, on respire, dans les beaux quartiers.

Gérard : T'as rien compris, Bella, t'as rien compris. Elle est partie mais elle m'a pas quitté.

Bella : C'est toi qui a rien compris. Peut-être qu'elle t'aime, oui, mais elle, elle quittera jamais son quartier. Et toi, toi, t'es d'ici, et tu seras toujours d'ici.

Gérard : Il suffit d'un ticket de train, Bella.

Bella : Mais non.

Gérard : Un ticket.

Bella : Mais non, dépense pas ton fric pour rien. Dépense pas ton fric pour rien !

Gérard : Elle m'attend, là-haut. Dis à la grosse que j'mangerai pas là ce soir.

Bella : Crétin !

 

jeudi, 12 juillet 2012

OSS 117 Le Caire nid d'espions - Michel Hazanavicius, Jean Dujardin, Bérénice Bejo

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Film : OSS 117 Le Caire nid d'espions (2006, durée 1h39)

Réalisateur : Michel Hazanavicius

Hubert Bonisseur de La Bath alias OSS 117 alias Lucien Bramard (Jean Dujardin), Jack Jefferson alias OSS 283 (Philippe Lefebvre), Armand Lesignac leur supérieur (Claude Brosset), Gilbert Plantieux ambassadeur de France au Caire (Eric Prat), Slimane l'homme à tout faire de la SCEP (Abdallah Moundy)

Larmina El Akmar Betouche (Bénérince Bejo), la princesse Al Tarouk (Aure Atika)

Ieveni Setine l'éleveur de moutons russe (Constantin Alexandrov), Nigel Gardenborough le dirigeant de la filière agneau anglais (Laurent Bateau), Raymond Pelletier le dirigeant belge de la filière poulet SBEEP (François Damiens), Gerhard Moeller le dirigeant allemand de la filière boeuf SEEB (Richard Sammel) 

 

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Princesse Al Tarouk : Chien !

OSS 117 : Commençons tranquillement, voulez-vous, avant de corser les choses.

Princesse Al Tarouk : Traître ! Je t'ai percé à jour.

OSS 117 : Tiens donc ?

Prncesse Al Tarouk : Tu travailles pour les services secrets franaçais, tu as OSS 117. Tu as un numéro coimme ces vaches que l'on conduit à l'abattoir.

OSS 117 : A votre service. Moi aussi, je sais qui vous êtes. Vous n'êtes pas Jamlila Naroubi, journaliste libanaise en poste à Rome, mais la princesse Al Tarouk, la nièce du souverain d'Egypte Farouk.

Princesse Al Tarouk : Je suis bien la nièce de Farouk, mais il n'est plus roi d'Egypte. Il a été exilé il y a trois ans par cet infâma Nasser. Qu'il meurt dans d'affreuses souffrances, ce chien !

OSS 117 : Vous êtes bien grossière pour une femme dont le tonton est pharaon.

Princesse Al Tarouk : Mon oncle est roi, les pharaons régnaient il y a quatre mille ans.

OSS 117 : Je le sais, ça. Quoi qu'il en soit, princesse, vous avez quelque chose là dont j'ai un grand besoin.

Princesse Al Tarouk : Porc ! Tu paieras pour ta traîtrise.

OSS 117 : On verra cela.

Princesse Al Tarouk : Avant de partir, sale espion, fais-moi l'amour.

OSS 117 : Je ne crois pas, non.

Princesse Al Tarouk : Pourquoi ?

OSS 117 : Pas envie. Je n'ai pas aimé le truc sur les vaches.

Princesse Al Tarouk : D'accord, je le retire.

OSS 117 : Merci.

Princesse Al Tarouk : Non, attachée.

OSS 117 : Baillonnée ?

Princesse Al Tarouk : Oui... %µ¨-£%µ¨£.... %µ¨-£%µ¨£.... %µ¨-£%µ¨£...

 

Il lui retire le foulard avec lequel il l'a baillonnée.

 

Princesse Al Tarouk : Vient, crotale.

OSS 117 : Oui, mais dépêchons-nous, je n'ai que quelques heures.

 

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Larmina : Cigarette ?

OSS 117 : Non, merci, je ne fume pas. Je n'arrive pas à aimer cela.

Larmina : Quel dommage, pourtant fumer détend. Surtout dans votre travail.

OSS 117 : Je sais, j'enrage. Ne pas fumer me tue. Je vais réessayer, je vous le promets... Jolie voiture. Dommage qu'elle soit si sale.

Larmina : Il y a beaucoup de poussière dans notre pays.

OSS 117 : C'est le moins qu'on puisse dire ! Que je te trimballe des poules, que je te trimballe des pastèques... Ceci dit, c'est sympathique au fond.

Larmina : Sympathique ? Sympathique ? L'Egypte a regné sur le monde pendant plus de deux mille ans. Nous avons inventé l'astronomie, les mathématiques, nos architectes ont construit des sanctaires dont les archéologues s'échinent encore à découvrir l'entrée, monseur le Bonisseur de La Bath ! 

OSS 117 : Bramard, Lucien Bramard.

 

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OSS 117 : C'est somptueux. J'aime les panorama. Celui-ci est magnifique. C'est là que l'on voit la grandeur de votre civilisation. Construire pareil ouvrage il y a quatre mille an, il fallait être visionnaire.

Larmina : Ce canal a été construit il y a seulement quatre-vingt-six ans.

OSS 117 : Ah bon ? En tout cas, quelle fierté pour votre pays.

Larmina : Le canal a un statut international, la compagnie qui le gère est à majorité anglaise. Rien de tout cela n'est égyptien, à part les cadavres des ouvriers qui se sont échinés à le creuser.

OSS 117 : Que se passe-t-il ?

Larmina : Mon père est mort ici.

OSS 117 : Il a participé à la construction du canal ?

Larmina : Non. Il a joué au jokari avec un ami, l'élastic s'est distendu, la balle est partie, il l'a suivie, emporté par les flots. C'était un saint homme.

OSS 117 : L'Egypte est décidément bien meurtrie.

 

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Larmina : Monsieur Jefferson avait découvert qu'un stock d'armes avait été dérobé. Il avait rendez-vous avec un informateur à Ismaéla il y a un mois. Il n'est jamais revenu depuis.

OSS 117 : Curieux.

Larmina : N'est-ce pas.

OSS 117 : Oui, curieux. Vous voyez l'automobile derrière moi ?

Larmina : Oui.

OSS 117 : Ca fait un petit moment que je l'observe.

Larmina : Hé bien ?

OSS 117 : Hé bien, elle est absolument impeccable ! C'est quand même bien mieux une voiture propre, non ? A l'occasion, je vous mettrais un petit coup de polish.

 

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Slimane : Bienvenue à la SCEP, sidi.

OSS 117 : Qu'est-ce que c'est ?

Larmina : La SCEP, la société cairote d'élevage de poulets. Monsieur Jefferson était éleveur de poulets, donc vous aussi maintenant.

OSS 117 : Ah. Très bien.

Slimane : Quatre-cent-cinquante poules, cent-dix coqs, cent-cinquante poulets, c'est ça la SCEP, sidi.

OSS 117 : Et quelle est cette curieuse odeur ?

Slimane : C'est le poulet, sidi.

OSS 117 : Et ce bruit ?

Slimane : C'est aussi le poulet, sidi.

Larmina : Ils font ça quand on allume, ils s'arrêtent quand on éteint.

OSS 117 : Ah. Oui, en effet. C'est cocasse.

 

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Larmina : Lucien, il y a une réception ce soir à l'ambassade de Grande-Bretagne.

OSS 117 : Ah, à la bonne heure. Ce sera l'occasion de porter mon smocking en alpaga.

Larmina : Oui, si vous voulez. Enfin, ce sera surtout l'occasion de rencontrer le gratin cairote.

OSS 117 : Et non pas le gratin de pommes de terre... Non parce que ça ressemble à carotte, cairote, le légume... parce que vous avez dit gratin, gratin de pommes de terre... gratin de pommes de terre, c'est une astuce.

Larmina : Je passerai vous prendre à dix-neuf heures.

OSS 117 : Oui ! très bien !

 

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OSS 117 : Maintenant, princesse, dites-moi pourquoi vous tenez tant à cette enveloppe.

Princesse Al Tarouk : Je n'te dirai rien, fennec !

OSS 117 : Comme vous voudrez.

Princesse Al Tarouk : Je n'te dirai rien !

OSS 117 : Hé bien comme ça nous sommes quitte puisque de mon côté je ne vous ferai pas l'amour. Alors bien sûr, je pourrais me servir de cet outil. Ceci est un pistolet. Par le passé, il a su faire parler beaucoup de monde, hommes comme femmes d'ailleurs. Il se charge et se décharge comme ceci, chargé, déchargé, chargé, déchargé, chargé, déchargé. C'est une arme fiable, ferme, mais qui a un coefficient de pénétration de...

Princesse Al Tarouk : Safi, je ne sais pas d'où vient cette enveloppe ni ce qu'il y a dedans. Je sais juste qu'un inconnu m'a demandé de la transmettre à mon oncle, le roi Farouk.

OSS 117 : Merci.

 

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OS 117 : Vous étiez belle, cet après-midi, Larmina. Vous êtes encore plus belle ce soir. J'ai hâte d'être demain.

Larmina : Je vous conduis ?

OS 117 : Je ne peux rien refuser à une brune aux yeux marrons.

Larmina : Et si j'étais blonde aux yeux bleus ?

OS 117 : Ce serait pareil, vous êtes exactement mon type de femme.

Larmina : Et si j'étais myope et naine.

OS 117 : Je ne vous laisserais pas conduire, c'est absurde.

 

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OSS 117 : Un philosophe a dit un jour, le mystère des pyramides, c'est le mystère de la conscience  dans laquelle on n'entre pas.

Ieveni Setine : Les pharaons se faisaient enterrer avec leurs serviteurs.

Raymond Pelletier : Lorsque l'on meurt, souvent l'on voudrait que tout s'arrête avec soi.

OSS 117 : Mais, c'est le cycle même de la vie. Lorsque quelqu'un ou quelque chose meurt, quelqu'un ou quelque chose naît ailleurs.

Gerhard Moeller : Nous tentons d'oublier que nous sommes que nous sommes des animaux, la nature nous le rappelle, parfois cruellement.

 

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OSS 117 : Bonjour Larmina.

Larmina : Bien dormi ?

OSS 117 : Oui, très bien, merci. J'ai fait un rêve merveilleux. J'ai rêvé qu'une femme sublime aux yeux marrons m'apportait mon petit déjeuner au lit.

Larmina : Vous dites ça à toutes les femmes.

OSS 117 : Non, seulement aux femmes sublimes aux marrons, qui m'apportent mon petit déjeuner au lit. 

 

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OSS 117 : Larmina ?

Larmina : Te voilà fait comme un rat, OSS 117.

OSS 117 : Comment avez-vous pu me trahir ainsi ? Je n'aurais jamais dû vous faire confiance. On ne devrait jamais faire confiance à une femme d'ailleurs ! Moi qui pensais même vous... laisser faire l'amour avec moi. Nous voilà bien lotis.

Larmina : Faire l'amour avec toi ? Toi qui a voulu faire taire un Muezzin parce qu'il t'empêchait de dormir ? Je préférerais forniquer avec un porc un vendredi de Ramadan ! Speuh ! 

 

jeudi, 28 juin 2012

L'Amour en fuite - Truffaut

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Film : L'Amour en fuite (1979, durée 1h30)

Réalisateur : François Truffaut

Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud), Christine Doinel (Claude Jade), Colette (Marie-France Pisier)

 

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Antoine Doinel : A quoi reconnait-on qu'on est amoureux ? On est amoureux quand on commence à agir contre son intérêt.

 

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Antoine Doinel : Au cinéma, des images violentes t'ont amenée à chercher refuge contre mon épaule. Ah ! Comme j'étais content ce soir-là que tu n'aimes pas la boxe !

 

mercredi, 27 juin 2012

Domicile conjugal - Truffaut

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Film : Domicile conjugal (1970, durée 1h40)

Réalisateur : François Truffaut

Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud), Christine Doinel (Claude Jade)

 

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Antoine Doinel : Tu es ma petite sœur, tu es ma fille, tu es ma mère.

Christine Doinel : J'aurais bien voulu aussi être ta femme. 

 

mardi, 26 juin 2012

Jules et Jim - Truffaut

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Film : Jules et Jim (1962, durée 1h42)

Réalisateur : François Truffaut

Catherine (Jeanne Moreau), Jules l'Autrichien (Oskar Werner), Jim le Français (Henri Serre)

 

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Voix off : Le bonheur se raconte mal. Il s'use aussi avant que l'on ne remarque l'usure.

 

samedi, 05 mai 2012

A moi seule

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Film : A moi seule  (avril 2012, durée 1h31)

Réalisateur : Frédéric Videau

Musique : Florent Marchet

Dialogue entre Gaëlle (Agathe Bonitzer), jeune fille retenue en captivité pendant huit années et Vincent (Reda Kateb), son ravisseur

 

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Gaëlle : Tu pleures

Vincent : Non

Gaëlle : Tu t'es essuyé la joue

Vincent : Non

Gaëlle : Tu pleures

Vincent : On va faire un tour, ça nous fera du bien.

Gaëlle : Excuse-moi pour les baffes tout à l'heure.

Vincent : Ca t'a fait du bien au moins, ça t'a soulagée ?

Gaëlle : Un peu

Vincent : Tant mieux

 

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Avant cette scène, Vincent, de retour de son travail, annonce à Gaëlle que ses horaires vont devenir plus irréguliers pour cause d'annualisation du temps de travail. Elle le gifle deux fois.