mardi, 31 juillet 2012
Je t'aime moi non plus - Gainsbourg, Birkin, Depardieu, Blanc
Film : Je t'aime moi non plus (1976, durée 1h30)
Réalisateur : Serge Gainsbourg
Public averti, interdit aux moins de 16 ans.
Johnny serveuse à l'allure de garçon (Jane Birkin), Boris son patron pétomane (Reinhard Kolldehoff), Krassky (Joe Dallesandro) éboueur homosexuel en couple avec son coéquipier Padovan (Hugues Quester), un paysan fier de son engin (Gérard Depardieu), un ouvrier (Michel Blanc), Moïse (Jimmy Loverman Davis)
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Krassky emmène Johnny dans son camion faire les courses ches le boucher pour Boris, le patron du bar routier où elle est serveuse.
Johnny au boucher : Trois kilos de cheval.
Johnny à Krassky : C'est Boris, il fait passer ça pour du boeuf.
Krassky : Saloperie d'enfoiré de merde. Chier.
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Krassky : Vous terminez à quelle heure ?
Johnny : Minuit, une heure, ça dépend. Boris il dit que vous êtes un homosexuel.
Krassky : Saloperie d'enfoiré de merde. Chier.
Johnny : C'est pas une réponse.
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Le patron d'un motel : Ouvrez !
Krassky : Qu'est-ce que c'est ?
Le patron : On a égorgé une fille dans cette chambre, la police a fermé le motel pour six mois, vous comprenez ?
Krassky : C'est toi qui vas comprendre, mon pote.
Le patron : Moi je veux pas d'ennuis. Faut pas rester là. Vous emmenez la fille ! C'est tout.
Krassky : Connerie. Fait chier ... Les putes ça baise en silence.
Le paysan (Gérard Depardieu) à Padovan : Je sais ce que tu cherches. Tu veux que je t'en file un grand coup dans les miches. Mais vaut mieux pas, p'tit. Avec c't'engin-là... j'en ai envoyé plus d'un à l'hosto. Alors, j'me dis, la police, les emmerdes, terminé, pas vrai bichon ? Salut p'tit gars.
Bichon est son cheval.
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Krassky : Dis-donc, t'as couché avec Boris ?
Johnny : Quoi !? Ce gros porc ? Ca va pas, non ? T'es malade dans ta tête ?... Merde ! J'ai quelque chose dans l'oeil.
Krassky : Fais voir. C'est parti ?
Johnny : Parti, mon œil.
Krassky : Ca s'en ira à la première larme.
Johnny : Pourquoi, tu veux déjà me quitter ? ... Krass travaille dans la crasse...
Krassky : Moi je trouve ça beau, cette montagne de merde. C'est la nausée des villes. La vomissure des hommes. La source du Styx.
Johnny : Qu'est-ce-c'est qu'ça ?
Krassky : Le fleuve des enfers, coco. Dans la mythologie grecque. Sur ses bords erraient ceux qui n'avaient pas été ensevelis, et pour l'éternité.
Johnny : Dis donc, t'es vachement calé. Quand même, tu parles d'un job. Tu vas chercher des saloperies pour les mettre ailleurs.
Krassky : Et alors ? Les hommes aussi, quand ça crève, on les met ailleurs.
Johnny : Ca y est, je suis morte. Tu m'emmènes ?
Krassky : Ouais.
Johnny : Où ça ?
Krassky : Je sais pas, on verra. Allez, debout.
Johnny : Oh non, tu vas me faire mal encore.
Krassky : Debout.
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Krassky : Avec tes gueulantes on n'y arrivera jamais.
Johnny : C'est pas ma faute si ça fait mal.
Krassky : OK. On va se baigner.
Johnny : J'ai pas de maillot de bain.
Krassky : T'inquiète.
Johnny : J'sais pas nager.
Krassky : Pas de problème.
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Krassky : On va rester ici jusqu'à ce que le soleil se fasse la malle.
Johnny : Non, j'peux pas. Faut que je rentre. Je vais me faire engueuler par Boris.
Krassky : Saloperie d'enfoiré de merde. Chier. Tu vois, c'est comme ça la vie : amer.
Johnny : Tu trouves ? Moi pas. Ca dépend de ce que tu lui demandes... Dis-moi, avec un nom comme ça, t'es sûrement pas un mec.
Krassky : Polak.
Johnny : Les yeux slaves... Mais pourquoi t'as toujours l'air triste comme ça ?
Krassky : Y'a des jours, j'sais pas ce que je donnerais pour me chier tout entier. Quand j'étais gosse, mon rêve, c'était de conduire des locomotives à vapeur, tu sais, celles où tu mets du charbon. Aujourd'hui elles sont toutes électriques, c'est con, non ?
¤ ¤ ¤
Krassky : Qu'est-ce-c'est que ça ?
Johnny : Quoi !?
Krassky : Ce déguisement là, qu'est-ce que c'est ?
Johnny : Benh tu m'as dit.
Krassky : Quoi, j't'ai dit ? J't'ai dit... J'tai dit d'te fringuer, c'est tout !
Johnny : Benh j'suis une fille !! Merde alors !
Krassky : Ok, ça va, grimpe.
Johnny porte une robe.
Johnny : Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime... Toi, tu m'aimes un petit peu quand même ?
Krassky : C'qui compte, c'est pas par quel côté j'te prends, c'est l'fait qu'on s'mélange, et qu'on ait un coup d'épilepsie synchrone. C'est ça l'amour, bébé, et crois-moi, c'est rare.
Padovan surprend Johnny dans son bain et l'étouffe dans un sac plastic allant presque jusqu'à la tuer. Krassky arrive, en prenant tout le temps pour renverser des tables sur son passage.
Krassky : Pauvre con.
Padovan : J'voulais juste lui faire peur, c'est tout.
Johnny : Tu lui casses pas la gueule ? Non mais vas-y ! Qu'est-ce t'attends ?
Krassky : Qu'est-ce que ça changerait ? Regarde-le. Tu veux que j'lui fasse la tronche comme un tartare ?
Johnny : Il manque de m'étrangler et c'est tout ce que tu trouves à dire ? Ne me touche pas !!
Krassky : Ecoute, Johnny.
Johnny : Tu me dégoûtes, fous-le camp. Pédale !!
Krassky : Ok. Allez, Padovan, on s'en va.
Johnny : Je voulais pas dire ça !! Je voulais pas dire ça. Je voulais pas dire ça. Je voulais pas dire ça.
09:36 Publié dans Films français, Les mots des films | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : je t'aime, moi non plus, gainsbourg, serge, jane, birkin, joe, dallesandro, gérard, depardieu, michel, blanc
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