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mercredi, 08 août 2012

Taxi driver - Martin Scorsese, Robert De Niro, Jodie Foster, Harvey Keitel, Cybill Shepherd

 

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Film : Taxi driver (1976, durée 1h55)

Réalisateur : Martin Scorsese

Musique : Bernard Herrmann

Travis Bickle le chauffeur de taxi (Robert De Niro), Iris la jeune prostituée (Jodie Foster), Sport son maquereau (Harvey Keitel), Betsy militante (Cybill Shepherd), Charles Palantine le candidat (Leonard Harris), Wizard un autre chauffeur de taxi (Peter Boyle)

 

¤   ¤   ¤

 

Le journal intime de Bickle : Un jour viendra où une bonne pluie lavera les rues de toute cette racaille. [...] Chaque matin, quand je rends le taxi au garage, faut que je nettoie les traces de toutes leurs cochonneries. Encore bien beau quand c'est pas du sang. [...] Douze heures de travail et je n'arrive toujours pas à dormir. Merde. Les jours passent l'un après l'autre mais ils finissent jamais. Il avait toujours manqué à ma vie le sentiment du port d'attache. Je ne pense pas qu'on doive vouer son existence à la contemplation morbide de soi. Je crois qu'on doit devenir une personne comme les autres. La première fois que je l'ai vue, c'était à la permanence électorale de Palantine, à l'angle de la soixante-troisième et Broadway. Elle portait une robe blanche, elle avait l'air d'un ange  sorti de cette pourriture infecte. Elle est unique. Et ils peuvent tout souiller sauf elle.

 

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Bickle : Si ça se trouve, c'est un Italien.

Betsy : Non.

Bickle : Tu en es sure et certaine ?

Betsy : C'est un noir.

Bickle : Parce que s'il avait été italien, il pouvait être de la mafia. C'est vrai, c'est signé, la mafia fait ça constamment. Tu prends, tu prends, tu prends un voleur qui loupe son coup, par exemple. Eh benh, pof ! ils lui flinguent les doigts. Je sais, ça a l'air d'une blague, comme ça, mais c'est vrai ! Ils flinguent un gars qui les a pigeonnés. Qu'est-ce qu'ils mettent sur le cadavre ? Une mouche, ça rappelle que c'était un mouchard.

Betsy : Ils pourraient mettre un pigeon puisqu'on les a pigeonnés.

Bickle : C'est vrai ça, ça devrait être un pigeon. Je sais pourquoi ! Il faut l'attraper le pigeon. Alors qu'une mouche, tu peux trouver ça partout. Ca s'attrape facilement, boum ! vite pris, vite tué. Et puis une mouche, sur un cadavre, c'est normal.

 

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Bickle : Bonjour. Je viens offrir mes services.

Le collègue de Betsy : Bravo, allez m'attendre là-bas.

Bickle : C'est à mademoiselle que je les offre, si ça vous gêne pas.

Betsy : Et pourquoi croyez-vous que c'est à moi que vous devez offrir vos services ?

Bickle : Parce que je pense que vous êtes la plus belle femme que j'ai jamais rencontrée.

Betsy : Merci. Que pensez-vous de Palantine ?

Bickle : Euh... euh...

Betsy : Charles Palantine, le sénateur que vous voulez aider à devenir président.

Bickle : Moi, j'suis persuadé qu'il fera un excellent président. Vous dire exactement sa politique, ça j'en sais rien mais j'pense qu'il fera des bons trucs.

Betsy : Vous ferez sa propagande ?

Bickle : Oui, j'la ferai.

Betsy : Qu'est-ce que vous pensez de son statut d'aide à la famille ?

Bickle : J'connais pas très bien son statut d'aide à la famille mais j'pense que c'est un excellent statut, hé-hé.

Betsy : Vous en êtes bien sûr ?

Bickle : Ouiii.

 

¤   ¤   ¤

 

Bickle : Est-ce que vous accepteriez de venir prendre un petit café avec moi ?

Betsy :  Pourquoi ?

Bickle : Pourquoi !? Je vais vous dire pourquoi. J'trouve que vous avez l'air bien seule. Souvent je passe dans mon taxi là-devant et je vous vois, j'vois tout plein de gens autour de vous, j'vois tous ces téléphones, tous ces machins sur votre bureau et... et j'pense que c'est l'vide. Dès le moment où je suis entré, où je vous ai parlé, j'ai senti dans votre regard, à votre façon d'agir, dans tout, que vous n'étiez pas heureuse. Y'a quelque chose qui vous manque, et s'il faut appeler ça un ami, alors disons que c'est un ami.

Betsy : Vous voulez être mon ami, c'est ça ?

Bickle : Oui... Ca vous va ? Ca va faire drôle si on reste là à discuter le coup. Juste pour cinq minutes, c'est tout, on va là au coin, et après on revient. Et moi je vous protège.

Betsy : Ha-ha-ha...

Bickle : Venez, vous faites une petite pause.

Betsy : J'ai une pausé café à quatre heures. Si vous êtes là, je...

Bickle : A quatre heures, aujourd'hui ?

Betsy : Oui.

Bickle : Eh benh, je serai là.

Betsy : Eh benh voyons.

Bickle : C'est d'accord ? A quatre heures ?

Betsy : Mais oui.

Bickle : On se retrouve là-devant ?

Betsy : Mmmh.

Bickle : D'accord. Oh, je m'appelle Travis, Betsy.

Betsy : Travis ?

Bickle : Oui. J'suis bien content, Betsy.

 

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Le journal intime de Bickle : Vingt-six mai, à quatre heures de l'après-midi, j'ai emmené Betsy dans un snack à Columbus Circus. Moi j'ai pris un café, une part de tarte aux pommes et une bonne portion de fromage. Je crois que j'ai bien choisi ce qu'il fallait. Betsy a pris un café et une salade de fruits. Mais elle aurait pu commander ce qu'elle voulait, elle l'aurait eu.

Betsy : Quinze mille volontaires, rien qu'à New York, c'est déjà très bien. Mais, pour organiser tout ça, que de problèmes.

Bickle : Mmmh. Je mets à votre place. Moi aussi, j'ai des problèmes. Faut aussi que je m'organise. Vous savez, y'a à faire avec mon appartement,... mes petites affaires... Je devrais mettre au mur un écriteau "un de ces jours, il va falloir que je m'organicise."

Betsy : Vous voulez dire "organise" ?

Bickle : Non, "ogranicise". "Organicise", c'est une astuce, quoi. "O, R, G, A, N, I, C, I, S, E, R".

Betsy : Ah, vous mettriez "organiciser" dans le genre du slogan "je pense donc je suis."

Bickle : Vous vous plaisez là où vous travaillez ?

Betsy : On a de bons éléments qui travaillent pour nous. Et je crois que Palantine a une chance sérieuse.

Bickle : Mmmmh. Vous savez que vous avez de beaux yeux ? Euh... il est gentil ce gars qui travaille avec vous ?

Betsy : Y'a rien à en dire.

Bickle : Oui, mais il vous plaît, ce garçon ?

Betsy : Eh bien, il me fait rire et dans le travail il est très très bien, rien à redire. Mais je crois qu'il a des petits problèmes.

Bickle : Ah, j'vais vous dire, ça se voit qu'il a des problèmes. J'ai l'impression qu'il tape un peu à côté de la plaque. Quand je vous ai vus, vous étiez assis, l'un à côté de l'autre. Et je me suis dit, rien qu'à votre allure, "y'a rien entre eux deux, sur aucun plan". Mais par contre, dès que je vous ai vue, j'ai senti que le courant passait entre nous. Y'avait une impulsion qui me poussait vers vous. J'ai senti que j'avais le droit de m'adresser à vous. Autrement, jamais j'aurais pensé que j'avais ce droit-là, de vous parler, de vous dire quoi que ce soit. J'aurais jamais eu le courage d'aller de l'avant. Quand j'me suis aperçu qu'entre vous y'avait rien, et ça je l'ai senti dès les premières minutes, je me suis dit "t'as eu raison." Ca vous fait cet effet ?

Betsy : Autrement je ne serais pas là.

Bickle : Vous êtes de New York ?

Betsy : Oui, de Park Avenue.

Bickle : J'aime pas le gars avec lequel vous travaillez. Enfin, c'est pas que je l'aime pas, c'est que... qu'il a l'air idiot. Je crois qu'il n'a aucun respect pour vous.

Betsy : Moi, c'est bien la première fois que je vois un garçon comme vous.

Bickle : Vous voulez allez au... au... au ciné avec moi ?

Betsy : Il faut que je retourne au bureau.

Bickle : J'disais pas tout de suite, je pensais une autre fois.

Betsy : ... Bien sûr. Vous savez à quoi vous me faites penser ?

Bickle : A quoi ?

Betsy : A cette chanson... par... Kris Kristofferson.

Bickle : Qui c'est ?

Betsy : Un chanteur moderne. Hhh, c'est un prophète. C'est un prophète, un pourvoyeur, moitié réel, moitié fiction, ambulante contradiction.

Bickle : Et c'est moi, ce type-là ?

Betsy : Bien sûr. De qui voulez-vous que je parle ?

Bickle : J'suis pas un pourvoyeur, j'touche pas à la came, moi.

Betsy : Hhh, non, je disais ça en pensant au mot "contradiction." C'est ce que vous êtes.

 

¤   ¤   ¤

 

Le journal intime de Bickle : J'ai rappelé Betsy à son bureau et elle m'a dit qu'on pourrait peut-être aller au cinéma après qu'elle aurait fini son travail demain. C'est mon jour de congé. D'abord elle a hésité et je l'ai rappelée et là elle a accepté. Betsy, Betsy, oh que j'suis con, Betsy quoi ? J'ai encore oublié de lui demander son nom. Merde ! des trucs comme ça, faut que je m'en souvienne !

 

¤   ¤   ¤

 

Bickle : Vous êtes Charles Palantine, le candidat !?

Palantine : Oui-oui, c'est moi.

 

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Palantine : Je vais vous faire un aveu, j'en ai beaucoup plus appris sur l'Amérique en prenant des taxis qu'en montant dans des limousines avec chauffeur.

Bickle : Ah  oui !?

Palantine : Et comment ! Je peux vous poser une question, Travis ?

Bickle : Allez-y.

Palantine : Quel est selon vous le domaine où ça va le plus mal dans ce pays ?

Bickle : J'en sais rien. Vous savez, les affaires politiques, faut être dans le coup, hein. J'en sais rien.

Palantine : Vous voyez peut-être ce qu'il faut changer.

Bickle : Oh, y'aura qui on voudra à la tête, ce sera d'abord le coup de torchon, parce que New York, c'est... c'est un dépôt d'ordures à ciel ouvert, foutu merdier, moi je vous dis ça. Y'a des moments où je peux plus supporter. Celui qui va devenir président, faudra qu'il passe la serpillère, vous voyez de quoi je parle ? Y'a des moments, quand je roule et que je renifle, où j'ai des maux de tête tant qu'c'est moche. J'vous jure, si c'est pas une blague. Des maux de tête qui m'lâchent plus. Je crois que le président, il faudra qu'il prenne le taureau par les cornes et qu'il foute la merde en l'air, y'a pas autre chose à faire.

Palantine : Eh bien, je crois vous avoir compris, Travis. Mais la tâche ne sera pas aisée. Il va falloir se préparer à des changements radicaux.

Bickle : Un peu, oui.

Palantine : Tenez, Travis, et gardez la monnaie. Je suis content de vous avoir parlé, Travis.

Bickle : Moi aussi, très content, m'sieur. Vous êtes très bien, je sais que vous gagnerez.

Palantine : Merci. Merci.

 

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Bickle : Je te connais bien, mais on n'a jamais beaucoup discuté. Je me suis dit que t'as dû en voir, alors tu pourrais...

Wizard : Ecoute, on m'appelle le sorcier, c'est pas pour rien.

Bickle : C'est que, tu vois, c'est que, j... y'a d...

Wizard : Benh quoi, c'est la vie qu'est pas une vie ?

Bickle : Voilà. C'est la vie qui...

Wizard : Tout ça c'est normal, ça arrive à des gens très biens.

Bickle : J'ai plus le moral, j'suis déprimé. Ah y'a des moments où je me demande, tu vois, si... mais il va falloir que j'en sorte et, après faudra... faudra que ça... pète ou que tout ça dise pourquoi.

Wizard : C'est le taxi à vie que te fait peur ?

Bickle : Oui, enfin... Non, c... j'en sais rien. J'veux descendre dans la rue parce que j'ai vraiment... Tu sais, j'ai vraiment envie de... Y'a des moches d'idées qui me travaillent dans la tête.

Wizard : Non, tu vois, il faut voir les choses comme ça. Un mec, un mec il a un travail, tu vois ? Et son travail, comment j'te dirais ça, voyons, il se confond avec, tu comprends ? C'est vrai, quoi... tu fais un truc, eh benh tu deviens ce truc-là. Et moi qui te parle, j'fais le taxi depuis déjà dix-sept ans, tu vois ? Dix ans de nuit, eh benh j'suis toujours pas patron et tu veux savoir pourquoi ? Parce que j'ai pas envie. Tu vois, moi il faut que j'fasse c'que j'veux. Moi il faut que je fasse la nuit et que je conduise le bahut d'un autre. Tu me suis ? Tu comprends, vieux, on devient finalement un travail et puis on n'est plus que ça. Tu prends un gars, il vit à Brooklyn, un autre, il habite à Sutton Place ; un, c'est un avocat, l'autre il est docteur ; t'as un gars qui agonise, un autre qui est en forme et... et puis ça se renouvelle. Remarque, si j'étais jeune comme toi... j'vais te dire, à ton âge, on tringle... on se soûle, on a toujours plein de choses à faire. Benh, de toute façon, t'as pas le choix ! On est tous baisés... enfin, plus ou moins.

Bickle : Des conneries, j'en ai entendues, mais des comme ça, j'dois dire qu'y'en a d'autres.

Wizard : J'suis pas Einstein, j'suis un mec ordinaire, j'fais le taxi, moi, c'est tout. Tu veux que je te dise ? Je suis même pas foutu de comprendre de quoi t'as voulu m'parler.

Bickle : Benh j'en sais rien moi-même, c'est te dire.

Wizard : Ne te fatigue pas les méninges. Laisse glisser, vieux, n'appuie pas. Tu sais, j'en ai vu un tas dans ma putain de vie et... je sais, OK ?

Bickle : Oui, merci. Hhh, j'crois que... Hhhh...

Wizard : Et oui, laisse rouler, ça ira, tu verras ça ira.

 

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Le journal intime de Bickle : Toute ma vie, j'ai été suivi par la solitude. Partout, dans les bars, les voitures, sur les trottoirs, dans les magasins, partout. Y'a pas d'issue, j'suis abandonné de Dieu. Huit juin, je viens de tourner une nouvelle page de ma vie. Les jours passent avec régularité, encore et encore. Chaque jour, indiscernable de celui qui le suit, une longue chaîne continue. Et puis soudain, un changement.

 

¤   ¤   ¤

 

Bickle, devant son miroir : Hein ? ... Hein ? ... Hein ?? ...  J'flinguerais ça, moi. Feignasse, salopard ! J'te vois venir, p'tite vache ! Ordure... J'flingue plus vite que toi. J'me plante là, et tu me provoques. Alors, mec, tu provoques ? Mmmh ? Tu provoques ? Fais pas ça ou t'es foutu... C'est à moi que tu parles ? ... C'est à moi que tu parles ? ... C'est à moi que tu parles ?? Alors à qui est-ce que tu parles, t'en vois un autre que moi ici ? J'en vois pas d'autre que moi ici. A qui tu parles, alors, tu vas le dire oui ou non ? Ah oui. Ah. D'accord. Hein ?

 

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Bickle, à qui veut : Ecoutez bien, bande de dépravés. Vous avez, devant vous, un homme qui en a marre. Un homme qui n'en peut p... Ecoutez bien, bande-de-dépravés. Voilà l'homme pour qui la coupe est pleine. L'homme qui s'est dressé contre la racaille, le cul, les cons, la crasse, la merde. Voilà quelqu'un qui a refusé.

 

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Iris : Eh benh entre !

Bickle : Vous avez vraiment douze ans et demi ?

Iris : Ecoute, t'as pas de temps à perdre, c'est vite passé un quart d'heure. Quand la cigarette sera finie, ce sera fini pour toi.

Bickle : Quel âge tu as ? Tu veux pas m'le dire ? Comment tu t'appelles ?

Iris : Facilité.

Bickle : C'est pas un nom, ça, Facilité.

Iris : Mais c'est facile à se rappeler.

Bickle : Mais c'est comment, ton vrai nom ?

Iris : Je l'aime pas, mon vrai nom.

Bickle : Vas-y, dis-le, même si tu ne l'aimes pas.

Iris : Iris, tu te rends compte ?

Bickle : Qu'est-ce que tu reproches à ce nom-là ? Je le trouve très joli, moi.

Iris : Oui, toi, tu trouves ?

Bickle : Non, fais pas ça, fais pas ça. Tu te souviens pas de moi ? Mais si, enfin, tu te rappelles bien, la fois où t'es montée dans un taxi, même que c'était un taxi jaune et quand t'as ouvert, y'a un certain Mathieu qui s'est pointé et il a dit qu'il voulait pas que tu partes. Il t'a prise par le bras !

Iris : Ah, là, tu vois, j'me souviens pas.

Bickle : Tu te souviens pas du tout de ça ?

Iris : Non.

Bickle : Bon, ça fait rien. Moi je vais te tirer de là.

Iris : On ferait mieux de s'y mettre sans quoi Sport il va piquer sa rage. T'as une préférence ?

Bickle : J'suis pas venu pour ça. Qui c'est, Sport ?

Iris : Oh, c'est Mathieu, moi je l'appelle Sport. Tu veux qu'on commence tout de suite ?

Bickle : Ecoute, j... je sais pas. C'est vrai, quoi, c'est pas si difficile à comprendre. C'est toi qui est montée dans mon taxi. C'est toi qui voulait tout plaquer ce soir-là.

Iris : Mais j'devais être vachement défoncée.

Bickle : Pourquoi ? J'comprends pas, il te drogue ?

Iris : Oh, dis pas de conneries.

Bickle : Qu'est-ce que tu fais ?

Iris : Tu veux pas baiser ?

Bickle : Non, je t'ai déjà dit que non. Je veux t'aider.

Iris : C'est à moi de t'aider, m'sieur.

Bickle : Oh, merde ! Non mais c'est pas vrai ! Merde, quoi ! Qu'est-ce que t'as dans la tête, dure, hein ?

Iris : C'est vrai, au fond, t'es pas obligé.

Bickle : Mais enfin, bon Dieu, t'as pas envie de faire autre chose ? Tu comprends au moins pourquoi j'suis monté ?

Iris : Oui, oui, j'crois que oui. Un soir, c'est moi ai voulu monter dans ton taxi, et maintenant, c'est toi qui veut m'emmener. C'est ça ?

Bickle : Benh oui. Mais pourquoi t'as pas envie de partir ?

Iris : J'suis libre de partir quand ça m'chante.

Bickle : Alors pourquoi t'as fait ça ce soir-là ?

Iris : J'étais défoncée, j'te dis. Tu comprends, c'est pour ça qu'ils m'ont reprise. Et même quand je suis pas défoncée, j'peux pas aller ailleurs, alors... Tout ce qu'ils font, c'est de... de me protéger contre moi-même, tu vois ?

Bickle : Uhhhh... Moi je... uhhhh... je nage, moi. Je nage mais j'aurais toujours essayé.

Iris : J'te trouve gentil, tu sais. Je parle sérieusement cette fois.

Bickle : Ah. Bon, j'pourrais te revoir ?

Iris : T'as de ces questions.

Bickle : Non, je parle pas de ça mais je pensais te fréquenter, te sortir. C'est pas une vie que tu mènes ici.

Iris : Bon, petit déjeuner demain, ça te va ?

Bickle : Demain ?

Iris : Oui, je me lève vers une heure.

Bickle : Vers une heure.

Iris : Vers une heure.

Bickle : Uh. Benh, c'est-à-dire que... moi je p...

Iris : Faut savoir, hein, tu veux, oui ou non ?

Bickle : Oh, je veux bien, entendu, ça me va. Alors entendu, à une heure.

Iris : A une heure.

Bickle : Entendu. Alors à demain. Euh, Iris ? Je m'appelle Travis.

Iris : Merci, Travis.

Bickle : Au revoir, Iris. On se voit demain... Douce Iris.

 

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Iris : Pourquoi tu veux tellement que je retourne chez mes parents, hein ? On me déteste là-bas. Moi, si je me suis tirée, c'est que j'avais une bonne raison. C'est froid chez eux, un désert !

Bickle : J'comprends, mais tu ne peux pas vivre comme ça, ici c'est l'enfer. Une fille, ça doit être en famille.

Iris : MLF, t'as entendu parler ou pas ?

Bickle : T'es pas une femme qu'il faut libérer, enfin. Tu es encore toute gosse, tu devrais être à la maison, avec tes parents. Tu devrais porter des jolies robes, t'amuser avec des petits flirts, tu devrais même aussi aller à l'école. Le truc classique, enfin !

Iris : Mon Dieu ! Alors toi, tu dates !

Bickle : Non, je date pas ! C'est toi qui dates ! Tu déconnes, oui ! Non mais enfin, tu te vois ? Tu sors avec toutes les épaves qui traînent dans les rues, les sales types, les vicelards et tu leur vends ton... enfin, tu te vends. Et pour pas un rond en plus. Pour un sale petit maq ! Un petit maq qui relève le compteur. Et c'est moi qui date ? Mais à côté de moi, tu n'es qu'un fossile ! Jusque là, j'ai encore jamais baisé avec une bande de tueurs et de drogués, comme toi tu le fais ! Ca s'appelle "être à la cool", ça ? Ha-ha, mais de quel monde tu sors, hein ?

Iris : Qui est un tueur ?

Bickle : L'autre, là, Sport, c'est un tueur, un vrai tueur.

Iris : Sport n'a jamais tué personne.

Bickle : Il a sûrement tué quelqu'un.

Iris : Il est de la balance.

Bickle : Il est quoi !?

Iris : J'suis balance moi aussi, c'est pour ça qu'on s'entend si bien.

Bickle : C'est un tueur pour moi, pas autre chose.

Iris : J'crois que c'est les cancer qui font les meilleurs amants mais... dans la famille, on est tous des signes d'air.

Bickle : C'est aussi un type qui se drogue.

Iris : Mais d'où que tu prends le droit de faire de la morale ? Tu te crois mieux que nous ? Regarde un peu la poutre qui est dans ton œil et pas la paille du voisin.

Bickle : Comment tu vas faire avec Sport et l'autre fumier ?

Iris : Quand ?

Bickle : Quand tu t'en iras.

Iris : J'en sais rien, je les plaquerai, c'est tout.

Bickle : Tu vas t'en aller comme ça ?

Iris : Oh, ils sont pleins d'autres filles, tu sais.

Bickle : Mais c'est pas encore réussi ton coup. Comment tu vas faire ?

Iris : Et qu'est-ce tu veux qu'je fasse ? J'appelle les flics ?

Bickle : Oh, les flics, ils font rien, ça c'est connu.

Iris : Oh tu sais, Sport, il m'a jamais fait de mal. Enfin, j'veux dire, il m'a jamais maltraitée, jamais battue.

Bickle : C'est à nous de l'empêcher de recommencer avec d'autres filles. C'est à nous d'empêcher ça. Ce type, c'est une véritable petite ordure. Il faut absolument que quelqu'un le coince ! C'est une saloperie intégrale ! C'est la pire des... tssss... Oh, une sangsue comme ce fumier, j'ai jamais vu ça de ma vie, moi. Et tu sais ce qu'il a dit sur toi ? Ah, il te fait une de ces réputations. Il t'a traitée de poule !

Iris : Tu sais, ça n'a rien de méchant. Je vais aller vivre dans une communauté du Vermont.

Bickle : Tu vois, Iris, j'ai encore jamais vu de communauté, mais ça me dit rien. J'ai lu... un reportage une fois dans un magasine mais, j'sais pas, c'est pas net.

Iris : Pourquoi tu vivrais pas en communauté avec moi ?

Bickle : Qui ça, moi ? Vivre en communauté avec toi ? Ho-ho-ho.

Iris : Pourquoi pas ?

Bickle : Ces endroits-là, c'est pas mon genre.

Iris : Pourquoi pas, enfin ?

Bickle : Non, les gens qui sont là-dedans, je m'entends pas avec eux.

Iris : T'es un scorpion.

Bickle : Comment ?

Iris : Bien sûr, t'es un scorpion, ça se voit à ta façon d'agir.

Bickle : Et puis d'ailleurs, il faut que je reste ici.

Iris : M'enfin, pourquoi ?

Bickle : J'ai un travail très important à finir.

Iris : Tu fais quoi de si important ?

Bickle : Je travaille pour le gouvernement. Taxi, je fais ça à mi-temps, c'est tout.

Iris : Est-ce que t'es dans les stups ?

Bickle : J'ai l'air d'être là-dedans, moi ?

Iris : Ouais ! Ha-ha-ha !

Bickle : Alors c'est que j'y suis.

Iris : Ha-ha-ha-ha ! Oh, toi alors ! Je sais pas qui est le plus dingue de toi ou de moi ! Ha-ha-ha ! ... Alors c'est bien vrai, tu viens pas avec moi ?

Bickle : Tu sais ce que je vais faire, Iris, je vais te donner du fric pour que tu partes, d'accord ?

Iris : Oh non, je t'assure, c'est pas nécessaire.

Bickle : Si-si, si, je veux que tu acceptes. J'veux pas que tu demandes quoi que ce soit à ces salopards. J'tiens à faire ça. J'peux pas mieux employer mon argent ! ... Il se peut que moi aussi j'sois obligé de partir.

 

¤   ¤   ¤

 

Sport : Tu es fatiguée, c'est tout.

Iris : Je n'aime pas c'que j'fais, Sport.

Sport : Mais, ma biche, j't'ai jamais demandé d'aimer c'que tu fais. Si jamais tu te mettais à aimer c'que tu fais, tu ne serais plus ma petite femme.

Iris : Tu te rends compte que je ne te vois plus jamais ?

Sport : Mais il faut que je m'occupe de mes affaires, mon poussin. Ton mec te manque, hein ? Huh, tu sais que moi non plus j'aime pas être séparé de toi ? Tu sais bien c'que tu es pour moi. J'ai besoin de toi. Je serais perdu sans toi. Faut jamais oublier ça. J'ai besoin de toi, c'est fou. Viens dans mes bras, mon p'tit. Laisse-moi t'serrer. Quand tu es comme ça, tout contre moi, j'me sens si bien. Je souhaiterais à chaque homme de savoir c'que c'est que d'être aimé par toi. Je souhaiterais à chaque femme d'avoir un homme qui l'aime autant que je t'aime. Comme c'est bon de se sentir l'un contre l'autre. Une chance comme ça, ça n'arrive à personne au monde. Je serre une femme qui a envie de moi, besoin de moi. Il n'y a qu'avec toi que je me retrouve.

 

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Lettre à Bickle : Cher monsieur Bickle, je ne peux pas vous dire combien madame Steensma et moi nous avons été heureux d'apprendre que vous étiez rétabli. Nous avons voulu vous rendre visite à l'hôpital quand nous sommes venus chercher Iris à New York mais vous étiez toujours dans le coma. Nous vous serons toujours infiniment redevables de nous avoir rendu notre Iris. Nous pensions l'avoir perdue mais aujourd'hui notre vie a retrouvé tout sons sens. Inutile de vous dire que dans cette maison, vous êtes devenu une sorte de héro. Vous voudrez sûrement avoir des nouvelles d'Iris : elle a repris ses études avec assiduité. La transition a été très dure pour elle, comme vous pouvez l'imaginer, mais nous avons pris des mesures pour qu'elle n'ait plus jamais de raison de s'enfuir.  Pour terminer, madame Steensma et moi, nous tenons à vous remercier une fois encore, du fond du cœur, malheureusement nos moyens ne nous permettent pas de revenir à New York afin de vous remercie de vive voix comme nous en avons le désir. Mais si jamais vous veniez à Pittsburgh, vous serez toujours accueilli chez nous à bras ouverts. Nos plus vifs remerciements, Burt et Ivy Steensma.

 

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Betsy : J'ai appris votre aventure par la presse. Comment ça va ?

Travis : Oh, c'était rien au fond, j'ai récupéré. La presse fait toujours mousser ce genre d'histoires. Il y a encore des petites douleurs, c'est tout.

 

mardi, 24 juillet 2012

La tour infernale - Steve McQueen, Paul Newman, Fred Astaire, Robert Wagner

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Film : La tour infernale / The towering inferno (1974, durée 2h45)

Réalisateurs : John Guillermin, Irwin Allen

Doug Roberts l'architecte de la tour (Paul Newman), Susan Franklin sa compagne (Fay Dunaway), Michael O'Hallorhan chef des pompiers (Steve McQueen), Jim Duncan (William Holden), Harlee Clairborne (Fred Astaire), Roger Simmons l'ingénieur de la tour (Richard Chamberlain), Patty Simmons son épouse (Susan Blakely), Lisolette Mueller (Jennifer Jones), Harry Jernigan (O.J.Simpson), le sénateur Gary Parker (Robert Vaughn), Dan Bigelow (Robert Wagner)

3 Oscars (meilleure photographie, meilleur montage, meilleure chanson) et 2 Golden Globes (meilleur acteur Fred Astaire, révélation féminine Susan Flannery)

 

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Patty Simmons : Doug, ça pour une surprise !

Doug Roberts : Où est donc ton petit surdoué de l'ampèremètre ? On a appelé son bureau, le club, la marina, il est nulle part.

Patty Simmons : Qu'est-ce qu'il a fait ? Viens, je te sers un verre. Il a forcément fait quelque chose étant donné que mon père a appelé. Ca fait longtemps qu'il n'était pas remonté comme ça.

Doug Roberts : Est-ce que tu sais où il peut être ?

Patty Simmons : Mon mari a un périmètre d'action très, très étendu. Il peut se trouver absolument n'importe où dans un cet Etat, dans un rayon de quatre-vingt dix kilomètres. Mais patience, il finira par rentrer, il est bien obligé, ses vêtements sont ici. Je te sers à boire ?

Doug Roberts : Non merci.

Patty Simmons : J'en déduis que tu ne veux pas me dire ce que Roger a fait.

 

Roger entre.

 

Roger Simmons : Salut Doug. Chérie.

Patty Simmons : Bonjour.

Roger Simmons : Qu'est-ce que je te sers ?

Doug Roberts : Rien pour l'instant.

Roger Simmons : Tu t'es décidé à quitter ta cambrousse ? Et que nous vaut cet honneur ?

Doug Roberts : Callahan a testé un générateur de secours. Il y a eu une surtension et ensuite un court-circuit.

Roger Simmons : Comment est-ce possible ?

Doug Roberts : En principe, c'est pas possible. Sauf si tu n'as pas respecté les spécifications du matériel électrique.

Roger Simmons : Ta brutalité ne s'est pas arrangée.

Doug Roberts : Elle a même empiré.

Roger Simmons : Tu comprendras que je me montre également brutal. Je ne vois pas du tout en quoi ça te regarde.

Doug Roberts : Je me demande à qui le pot-de-vin a bien pu profiter.

Roger Simmons : Tes accusations sans preuve, tu peux les garder.

Doug Roberts : Ecoute-moi bien. On a eu un début d'incendie dans la salle de service principale. Visiblement les câbles n'étaient pas exactement ceux que j'avais commandés.

Roger Simmons : Le moindre câble que j'ai placé dans cet immeuble correspond au standard en vigueur dans le bâtiment.

Doug Roberts : Oui, mais cet immeuble est absolument hors norme. Et ça tu le savais. C'est pour ça que j'avais demandé une installation qui ne rentrerait pas dans les standards.

Roger Simmons : Mais tu vis dans un monde imaginaire. Je suis confronté aux réalités.

Doug Roberts : Je veux les schémas de tes câblages et une copie de tes bons de commande.

Roger Simmons : Il faudra des semaines pour les réunir et une personne ayant plus d'influence pour m'obliger à le faire.

Doug Roberts : Je les veux sur mon bureau, demain matin à neuf heures.

 

Doug sort.

 

Patty Simmons : On raconte qu'il se battait contre des ours bruns dans le Montana. Bien sûr, il était plus jeune, sûrement en meilleure condition.

Roger Simmons : Tout ceci a dû énormément te réjouir.

Patty Simmons : Non, loin de là. Au contraire, ça me fait de la peine pour toi et pour moi.

Roger Simmons : Que voulais-tu que je fasse ? Que j'en arrive aux mains, c'est ça ?

Patty Simmons : Si jamais tu as fait quoi que ce soit à l'immeuble de mon père, Dieu te protège.

Roger Simmons : Je n'ai pas besoin de l'aide de Dieu, pas plus que de celle de ton père. Plus maintenant. Je ne me mettrai plus au garde-à-vous chaque fois qu'il aboiera. Enfin, si c'est cela que tu veux me voir faire.

Patty Simmons : Tout ce que je veux, c'est l'homme que je croyais avoir épousé. Mais il n'y a plus beaucoup de raisons de rester mariés, d'après ce que je constate.

Roger Simmons : Il se fait tard, on devrait se préparer. 

 

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Jennifer Jones, Fred Astair

 
Lisolette Mueller : Votre villa dans le sud doit vous manquer.

Harlee Clairborne : Faire du bateau, de la natation, et puis aussi organiser des soirées. Le plus terrible dans tout ça, c'est que les femmes s'arrachent les derniers célibataires argentés, même les vieux débris dans mon genre.

Lisolette Mueller : Allons-allons, pas de fausse modestie.

Harlee Clairborne : Je vous en prie, après vous. J'ai... j'ai donc décidé de me plonger dans la réalité de San Francisco et d'envisager de nouvelles perspectives et faire preuve de modestie. Et aussi passer plus de temps à faire la seule chose pour laquelle je suis doué : jouer en bourse.

Lisolette Mueller : Monte Carlo y perdra ce que San Francisco y gagnera.

Harlee Clairborne : Merci. Croyez-vous à la destinée ?

Lisolette Mueller : Je suis prête à croire aux bonnes choses.

Harlee Clairborne : Il y a forcément une raison qui a commandé mon retour : vous connaître. 

 

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Steve McQueen, William Holden

 
 
 
Jim Duncan : Vous vouliez me voir, chef ?

Michael O'Hallorhan : Si vous êtes Duncan, oui.

Jim Duncan : Vous contrôlez la situation ?

Michael O'Hallorhan : Il faut évacuer tout ce beau monde de là.

Jim Duncan : Oh, il n'y a rien de dramatique.

Michael O'Hallorhan : Il y a le feu, monsieur, c'est toujours dramatique.

Jim Duncan : Ma foi, je ne crois pas que vous soyez familiarisé avec les moyens modernes de sécurité dont notre tour est équipée, brigadier. Nous les avons tous.

Michael O'Hallorhan : Entendu, c'est votre immeuble, mais notre incendie. Vous allez m'évacuer tous ces gens.

Jim Duncan : Vous n'écoutez pas ce que je vous dis. Un incendie au quatre-vingt-unième n'atteindra pas les étages supérieurs. Pas dans cet immeuble !

Michael O'Hallorhan : Très bien, je vais le faire.

Jim Duncan : Une seconde, une seconde. Le Maire est ici, vous voulez qu'il abuse de son autorité ?

Michael O'Hallorhan : En cas d'incendie, je suis le seul maître à bord. Nous devons éviter de déclencher la panique. Je peux le leur dire mais c'est mieux si c'est vous. Vous n'avez qu'à annoncer en douceur à tous vos invités que la réception va bientôt reprendre mais plus bas que l'étage où il y a le feu. Tout de suite.

 

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lundi, 23 juillet 2012

Pendez-les haut et court - Clint Eastwood

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Film : Pendez-les haut et court / Hang'em high (1968, durée 1h54)

Réalisateur : Ted Post

Jedediah Cooper (Clint Eastwood), Rachel Warren (Inger Stevens), Capitaine Wilson (Ed Begley), Juge Adam Fenton (Pat Hingle), Marshall Dave Bliss (Ben Johnson), Shérif Ray Calhoun (Charles McGaw)

 

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Rachel : Deux sont presque des enfants.

Jed : Assez grands pour voler des bêtes.

Rachel : Et vous voulez les pendre ?

Jed : Je demande seulement qu'ils passent en justice. Et vous, qui tenez-vous à pendre ?

Rachel : Marshall, nous avons tous nos fantômes. Vous les chassez à votre manière, je les chasse à la mienne.

 

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Le juge : Au suivant de vos témoins.

Officier : Marchal Jedediah Cooper.

Autre officier : Jurez de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.

Jed : Je le jure.

Le procureur : Marshall, lorsque vous les avez arrêtés, est-ce que l'un des trois accusés a nié sa culpabilité ?

Jed : Eh bien non, mais, quand je l'ai ramené ici...

Le procureur : Marshall, le retour à For Grant n'offre pas d'intérêt pour nous. Ce fut une randonnée héroïque, toute cette cour, tout le territoire vous en sont reconnaissants.

Jed : Votre honneur, je crois que pendant le voyage, il s'est passé des choses en rapport avec cette affaire.

Le juge : Ce qui s'est passé vous incite à penser que l'un des accusés ou tous les trois sont innocents ?

Jed : Eh bien, de ces meurtres, oui. Ce que m'ont dit Ben et Billy Joe, en chemin...

Le juge : Marshall, cette cour ne peut retenir comme preuves de simples envies. Cette cour demande des faits. Les défendeurs, tous les trois, sont accusés de meurtre et de vol, des faits, c'est la seule chose qui intéresse cette cour.

Jed : J'ai cru que ce qui l'intéressait, c'était la justice.

Le juge : La justice, c'est mon domaine, Marshall, le mien et le mien seul. Contentez-vous donc de répondre d'une façon précise à des questions précises ou bien je vous accuse d'offense à la cour. Parlez.

Jed : Un des ces gamins a dix-huit ans, l'autre n'en a que seize.

Le juge : Ca vous coûtera dix dollars. (coup de marteau)

Jed : Ni l'un ni l'autre n'avait jamais rien fait de répréhensible...

Le juge : Vingt dollars. (coup de marteau)

Jed : C'est simplement pour ces mômes que je suis venu ici...

Le juge : Trente dollars ! (coup de marteau) Un mot de plus et vous passerez trente jours au cachot. Avez-vous d'autres question à poser au témoin ?

Le procureur : Non, je n'en ai pas, votre honneur.

Le juge : Dans ce cas, vous pouvez vous retirer, Marshall.

 

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Rachel : Vous semblez fatigué. Ca va pas ?

Jed : Vous êtes un tyran. Un tyran charmant, mais un tyran.

Rachel : Pourquoi ce baiser ?

Jed : Pour vous remercier.

Rachel : C'est gentil... Oh, je vous donne le sel pour les œufs.

Jed : On se passera de sel.

Rachel : Voyons, mais, non.

Jed : Oui, eh bien, je crois, je crois que ma vie ne vaut pas deux baisers.

 

 

vendredi, 13 juillet 2012

Slumdog Millionnaire

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Film : Slumdog Millonnaire (2008, durée 2h)

Réalisateur : Danny Boyle, Co-réalisatrice : Loveleen Tandan

Jamal Malik gagnant du jeu télévisé (Dev Patel), Latika son amie (Freida Pinto), Salim son frère (Madhur Mittal), Prem Kumar le présentateur du jeu (Anil Kapoor), l'agent de sécurité (Imran Hasnee)

 

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Jamal Malik utilise son dernier joker, l'appel à un ami, pour résoudre la question finale.

 

Jamal Malik : C'est vraiment toi ?

Latika : Oui.

Prem Kumar : La question, Jamal, dépêchez-vous.

Jamal Malik : Dans le chef d'oeuvre d'Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, deux des mousquetaires se nomment Atos et Portos, comment s'appelle le troisième mousquetaire ? Est-ce que c'est A/Aramis, B/Le Cardinal de Richelieu, C/Dartagnan ou D/Planchet ?

Prem Kumar : Vous n'avez plus que quinze secondes.

Jamal Malik : Où est-ce que tu es ?

Latika : T'inquiète pas, je suis en sécurité.

Prem Kumar : Dix secondes. Latika, qu'en pensez-vous ?

Latika : J'en sais rien du tout. J'lai jamais su. Jamal, ...

Prem Kumar : Là, vous êtes vraiment tout seul. Quel est votre dernier mot pour vingt millions de roupies ?

Jamal Malik : ... A.

Prem Kumar : Et pourquoi "A" ?

Jamal Malik : Parce que. Parce que, c'est tout.

Prem Kumar : C'est votre dernier mot ?

Jamal Malik : Oui, c'est mon dernier mot, A, Aramis.

Prem Kumar : Réponse A, ordinateur, valider...  Jamal Malik, employé dans un centre d'appels de Mumbaï, porteur de thé, pour la somme de vingt millions de roupies, vous deviez nous dire qui était le troisième mousquetaire dans le roman d'Alexandre Dumas, vous avez répondu A, Aramis. Eh bien, il faut que je vous dise une chose : votre réponse est exacte !!

 

Le public sur le plateau et la foule dans les rues sont en liesse.

  

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mercredi, 11 juillet 2012

Hot Shots 2

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Film : Hot Shots 2 (1993, durée 1h29)

Réalisateur : Jim Abrahams

Topper Harley (Charlie Sheen), Ramada (Valeria Golino), Michelle Rodham Huddleston (Branda Bakke), l'amiral Tug Benson (Lloyd Bridges), Colonel Denton Walters (Richar Crenna), Harbinger (Migul Ferrer), Dexter Haman (Rowan Atkinson), Gray Edwards (Mitchell Ryan)

 

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Le colonel : Topper.

Topper : Colonel.

Le colonel : Vous tenez la forme.

Topper : Vous aussi.

Le colonel : Si vous me disiez ce que vous faites ici ?

Topper : Eh bien, ils m'ont accueilli, je répare, je bricole, je vis pénard, dans le calme. On a fait voeu de silence.

Le colonel : Et ce combat de boxe thaïlandaise que j'ai vu hier ?

Topper : Oh, c'est juste pour mon argent de poche, et pour satisfaire mes vieilles envies de tuer les bridés. Ces deux-là, qui c'est ?

Le colonel : Elle, elle est de la CIA. Le type, c'est un figurant.

Topper : Pourquoi elle est là ?

Le colonel : Elle coiffe nos missions top secret au Moyen-Orient. Elle bosse sous les ordres du Président Benson.

Topper : Colonel, ces bonzes ont fait voeu de célibat éternel. Tout comme leur père et leur grand-père avant eux. Ils n'ont pas vu de femme de leur existence.

Le colonel : Mademoiselle ? Je vous présente Michelle Huddleston. Tupper Harley.

Michelle : Bonjour. Pas facile de vous trouver.

Topper : Pourquoi, vous me cherchiez ?

Le colonel : Je citerai le colonel, "les vrais hommes, c'est dur à trouver". Savez-vous seulement ce qui s'est passé les derniers jours de la guerre du Golfe ? Une douzaine d'hommes ont été capturés dans le désert. Depuis, à deux reprises, on a envoyé des équipes pour les libérer. Ces deux missions ont échoué, et maintenant il faut sauver les hommes qui voulaient sauver les hommes qui voulaient sauver nos hommes. Mon job est d'empêcher un nouvel échec.

 

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Le colonel : Quand chasserez-vous Ramada de vos pensées ?

Topper : Pourquoi est-ce que vous parlez d'elle ?

Le colonel : Vous dites que votre guerre est finie, oui, peut-être la guerre extérieure, pas celle à l'intérieur de votre crâne. Vous vous êtes enfui pour endormir votre chagrin. Mais ça ne vous sert à rien, parce que où que vous vous cachiez, la nostalgie vous poursuit.

Topper : Vous avez fait toute cette route pour me psychanalyser ? Merci, colonel.

Le colonel : Vous avez souffert quand cette femme vous a quitté, mais c'est devenu une excuse pour fuire votre vrai destin.

Topper : Tout ça est fini depuis longtemps. J'ai tiré l'échelle.

 

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Le terroriste qui torture sans résultat : Je vois que tu as appris à souffrir.

Sa victime : J'ai été marié. Deux fois.

 

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Ramada : Je sais que c'est pas facile pour toi.

Topper : Ah, tu le sais ? Tu sais l'effet que ça fait d'avoir le cœur cisaillé en rondelles qu'on met au congélateur ? De se croire un type en or et de découvrir qu'on a été plaqué ?

 

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Dexter : Allez-y, tuez-moi, je n'avouerai rien ! Tu es une fiente ! Et moi je n'ai pas peur, face de fiente !

Topper : Dexter, je viens pour vous sortir d'ici.

Dexter : Vous êtes américain ?

Topper : Oui, je viens d'Amérique. Venez.

Dexter : Mon vieux, je suis épris de liberté autant que vous, mais je déteste qu'on me commande.

Topper : Il faut venir avec moi.

Dexter : Hélas, je ne peux marcher, ils ont noué mes deux lacets ensemble.

 

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Ramada : Qu'est-ce que je t'avais fait pour que tu veuilles te venger de moi ?

Michelle : Oh Ramada, tu étais donc aveugle à ce point ? Tu as toujours été trop parfaite pour me remarquer, sainte-nitouche infecte ! Tu étais trop égoïste pour te soucier des sentiments de celle qui partageait ta chambre, cette fabuleuse soirée. Cette incroyable ivresse des sens.

Ramada : Cette soirée était si importante pour toi ?

Michelle : Je m'en souviens comme si c'était hier. L'extase de ces jeux tellement précis. La joie de partager cette douceur. Ces dangers exquis. Cette intimité.

Ramada : Je n'oublierai jamais ces éclairs dans tes yeux. Les sillons de sueur glissant le long de ta poitrine. Et puis tu m'as ligoté les chevilles, serré, si serré ! Et ce n'était pas normal. Ce n'était pas naturel. La bataille à la poutre, c'est trop dangereux, ce sport.

 

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Ramada : J'ai réfléchi, je veux rester avec toi.

Topper : Pas question. L'hélico t'attend, pars avec Dexter, c'est mieux pour toi.

Ramada : Pourquoi ? Je croyais que tu m'aimais.

Topper : C'est vrai que je t'aime, oui. J'ai tout fait pour t'oublier, mais quoi que je fasse, ton visage reste sur le bout de ma langue.

Ramada : Alors laisse-moi rester avec toi.

Topper : Ramada, je veux vivre avec toi, je veux tout te donner, je veux connaître tes parents et jouer avec ton chien.

Ramada : Oh, mes parents sont morts, Topper, mon chien les a mangés.

Topper : Quel malheur. Ouais, mais toi tu appartiens à Dexter. Tu es l'inspiratrice unique de sa vie, tu fais partie de lui. C'est pas de la noblesse d'âme, mais est-ce que tu sais ce qui nous arriverait si tu restais avec moi ?

Ramada : Oui, bien sûr que oui. Le sexe, fort, furieux, passionné, une avalanche sexuelle. Je te caresserais comme tu n'as jamais été caressé, je te donnerais du plaisir à hurler soir et matin, partout et àtout-va. Sans cesse, jusqu'à ce que tu me demandes grâce.

Topper : Les pales du rotor tournent. Il faut que tu te sauves.

Ramada : Oh, mon amour, Dieu te protège.

Dexter : Une petite seconde, je veux prendre une photo de vous deux pour ma conférence de presse. Vous n'êtes pas dans le cadre, rapprochez-vous. Plus près, ne soyez pas timides, mettez votre bras sur son épaule. On y est presque. Ce sera une poto supere. Vous êtes beaux comme ça tous les deux. C'est drôle, en d'autres circonstances, je dirais que vous êtes faits l'un pour l'autre. C'est la vie. Dites "cheese". Non, non, ne bougez pas comme ça, ne tournez pas tant...

 

Dexter chute.

 

Topper : C'était un petit pisseux.

Ramadam : Je serais moins indulgente.

  

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mardi, 10 juillet 2012

Hot Shots 1

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Film : Hot Shots 1 (1991, durée 1h24)

Réalisateur : Jim Abrahams

Topper Harley (Charlie Sheen), Ramada (Valeria Golino), Kent Gregory (Cary Elwes), l'amiral Tug Benson (Lloyd Bridges), Lieutenant Commandant Block (Kevin Dunn), Richard Pfaffenbach "fausse couche" (Jon Cryer), Pete Thompson "pas de bol" (William O'Leary), Kowalski (Kristy Swanson)

 

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> Pour tester préalablement vos conaissances :

http://www.rottentomatoes.com/quiz/hot-shots-les-replique...

http://www.quizz.biz/quizz-188152.html 

 

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LC Block : Amiral, c'est une joie de vous revoir. Ca faisait une paie.

Amiral Benson : Soyons exacts, disons une solde.

LC Block : J'étais impatient.

Amiral Benson : Un patient. Vous êtes malade mais je suis pas médecin major, moi. De quoi souffrez-vous ?

LC Block : Non, non, impatient de commencer.

Amiral Benson : Je file, ça ira, vous guérirez.

 

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Topper : C'est toute ta famille ?

Pas de bol : Oui, le chien, la femme, les gosses. T'as des photos de ta famille ? J'adore comparer.

Topper : Ma seule photo de famille, c'est moi.

Pas de bol : Mais on a tous besoin d'une famille, de gens à aimer.

Topper : J'ai jamais trouvé le tems pour ça, ça ramollit la tête, il y a d'autres chose que l'amour. J'ai mieux, j'ai le ciel, l'odeur du kérosène, ma moto.

Pas de bol : Solitaire.

Topper : Non, Kawazaki.

 

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Kent : A ta place, je ferais attention.

Topper : J'crois qu'on s'connaît pas.

Kent : Kent Gregory. Désolé, j'ai pas envie de serrer la main d'un rigolo dont le père a causé la mort d'un mec qui m'était très précieux. Oui, Dominic Mailman, tu vois ?

Topper : Tu veux dire...

Kent : Oui, Mailman était mon père, figure-toi, ce qui fait que j'étais son fils.

 

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Topper : Oh ces jambes, ce qu'elles sont longues.

Ramada : Oui, je les ai fait rallonger. Elles vont jusqu'à terre à présent.

Topper : Waw. Je suis content de vous revoir. Il m'a épaté votre numéro avec cet étalon. En vous regardant l'exécuter à coups de talons, tirer à mort sur les rennes pour qu'il obéisse, je fantasmais que c'était moi votre cheval. Quand j'aurai vu mon psy, on pourrait peut-être aller faire un petit gallop dans les prés, non ? 

Ramada : Lieutenant, c'est moi, la psy.

Topper : Vous êtes psychiâtre ?

Ramada : D'après ce diplôme, oui.

Topper : J'ai jamais vu de psychiâtre de ma vie. Vous me ferez pas mal ?

Ramada : Lieutenant Harley, j'ai parcouru votre dossier. Je vois que l'armée vous a radié il y a quinze mois à la suite d'une grave insubordination. Vous avez désobéi aux ordres et il en est résulté la perte d'un chasseur de trente millions de dollars.

Topper : Euh oui, c'est exact. Mais je rembourse, je verse dix dollars par semaine et mon assurance va sans doute prendre en charge la franchise.

Ramada : Il semblerait que votre père ait eu un accident similaire il y a vingt ans.

Topper : Ce qui veut dire ?

Ramada : Le lieutenant Buzz Harley, trois citations, médaille du mérite militaire, et soudain cet incident, la mort de Dominic Mailman. Ensuite, en 1971, suppression de sa carte visa. En 1975, je lis toujours, un homme au cœur brisé s'est pendu alors qu'il était gardien de nuit dans un photomaton. Euh... à quel point cela vous affecte-t-il ?

Topper, après que son cœur ait explosé : Moi, euh... tout ça, j'y pense plus, c'est le passé. Il y a de ça tellement longtemps. Vous m'excusez, il faut que j'aille graisser mon fusil ?

Ramada : Lieutenant, vous devriez peut-être voir un psychiâtre de façon plus régulière.

Topper : J'attendais que vous me le demandiez.

Ramada : Professionnellement j'entends.

 

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Amiral Benson : Messieurs, asseyez-vous. Peut-être vous étonnez-vous de la coupe de mon pantalon, mais c'est le tissu qui est venu à manquer, il y en avait juste assez pour aller au genou, alors me faites pas chier. Bien, en vous voyant tous ici devant moi, jeunes gens, je me dis que je donnerais ma chemise pour avoir vingt ans de moins, et être une femme. Messieurs, j'ai moi-même à mon tableau quatre-vingt-seize missions et j'ai été descendu chaque fois. Quand j'y pense, en fait, j'ai jamais atterri avec mon avion. Les gars, vous êtes appelés à piloter les plus beaux fleurons de notre arsenal aéronautique, l'Oscar E.W. 58-84, notre nouveau bombardier phalloïde et tactique. La conception futuriste de ses ailes en fait un appareil élégant et facile à manoeuvrer. Son équipement haut de gamme allie confort, sécurité et armement sophistiqué, avec une garantie d'un an, pièces et main d'oeuvre. Idéal pour la vitesse et les acrobaties, il est doté en série du système de radar 28-32 de chez Pauline Rubinstein.

 

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Paroles de la chanson : Someday he'll come along, the man I love. And he'll be big and strong, the man I love. And when he comes my way, I'll do my best to make him stay. He'll look at me and smile, I'll understand. And in a little while, he'll take my hand. And though it seems absurd, I know we both won't say a word.  Maybe I shall meet him someday, maybe Monday, maybe now. Still I'm sure to meet him one day, maybe Tuesday will be my good news day. We'll build a little home, just meant for two, from which I'll never run [...]. And so what else I've got, I'm dreaming of the man I love. One day he'll come along, he'll be big and strong. And when he comes my way, I'll do my best to make him stay. And so what else I've got, I'm dreaming of the man I love.

 

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Kent : Voilà le héro de l'aviation marine.

Topper : Kent, tu as les narines qui papillottent.

Kent : Ta façon de voler, c'est de la frime criminelle. Si y'avait pas une dame ici, j'te découperais comme une dinde de Noël.

Topper : Oui ? Et pousse pas trop ou tu te réveilleras un mort dans ton sommeil.

 

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Kent : Tu as pensé à ma proposition ? Vivre loin de tout, une petite maison, friteuse, un lave-linge tout neuf.

Ramada : Kent, tu as tout ce qu'une femme peut demander au bon Dieu, mais c'est trop tôt pour que je songe au mariage. Attends.

Kent : Bon, allez, je vais rentrer à la base. Demain je pilote en vol. J'ai les yeux bouffis moi si je ne dors pas huit heures au moins.

 

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Ramada : Voilà, c'est ici. 

Topper : Ca a l'air mignon.

Ramada : Assez, oui. Le seul problème, c'est que j'ai une logeuse trop curieuse. Bon, alors, je vous dis bonne nuit.

Topper : Non, ne partez pas.

Ramada : Je n'en ai aucune envie. Je ne veux pas être seule. Et puis je peux y aller toute la nuit comme une bête.

Topper : Oui, mais votre logeuse ?

Ramada : Vous vous la ferez dans la foulée.

 

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Pas de bol : Fausse couche, pourquoi tu n'es pas en tenue de vol ? Dépêche-toi, on décolle, mon gars. 

Fausse couche : J'ai été viré de l'escadrille. Je peux pas rester ici, on m'a interdit de vol. J'suis foutu, Pas de bol.

Pas de bol : Pourquoi ? Explique.

Fausse couche : Je vois rien ! Je suis strabique divergent.

Pas de bol : Est-ce que ça pourrait pas se soigner ?

Fausse couche : Oui, en réalisant une inversion de cornées, on appelle ça une multi-ophtal-pupilloptomie. Mais l'ennui, si on veut pas bousiller les circuits, c'est qu'il faut passer à travers le rectum. Et il est pas question qu'un homme passe par là.

 

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Mary : Pas de bol !

Pas de bol : Marie ! Tu viens pour m'admirer ?

Mary : On a eu une explosion au centre nucléaire alors on m'a donné la journée libre.

Pas de bol : Ah ils sont chics.

Mary : Oh, j'ai une bonne nouvelle ! Ca y est, on a le crédit pour notre petite maison.

Pas de bol : Magnifique, alors on emménage quand ?

Mary : Lundi. Les gosses ont déjà commencé à gratter l'amiante cancérigène sur les tuyaux.

Pas de bol : Oh, c'est épatant ! Chérie, notre vie est vraiment sous un bon signe. Tu es mon porte-bonheur.

Mary : Oh, tu dois signer les papiers de ton assurance vie.

Pas de bol : Bien sûr.

Mary, laissant échapper son miroir de poche qui se brise au sol : Oh, oh, mon miroir...

Pas de bol, dont le stylo n'écrit pas : Ah...

Mary : Attends, j'ai mon stylo.

Pas de bol : Non, laisse, je la signerai en rentrant ce soir.

Mary: Bien sûr, rien ne presse.

Pas de bol : Chérie, tu sais, tous nos pépins avec les préliminaires ? Je crois savoir comment ça peut se régler.

Mary : Dis-moi !

Pas de bol : Non, ce soir, vilaine gourmande ! Sois un peu patiente, on va se régaler. Je te parlerai de mon enquête sur l'assassinat de John Kennedy.

Mary : Oh, tu as trouvé la piste du vrai meurtrier ?

Pas de bol : Oui, j'ai la preuve ici dans ma poche. Ca fera l'effet d'une bombe. J'vais faire tomber des têtes.

Mary : Veux-tu que je mette tout ça sous clé ?

Pas de bol : Non, sur moi c'est plus sûr encore. A bord d'un jet, je ne crains guère les voleurs.

Mary : Je t'aime tant. Je vis dans un tel paradis, Pas de bol, que ça ne changera jamais.

 

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Topper : Madame Thompson, je sais que vous m'en voulez mais, si ça peut vous aider, alors voilà, j'ai pas mal économisé depuis ces dix dernières années. C'est pas grand chose, six cent dollars, j'aurais voulu faire plus.

Mary : Mais, Topper, c'est si gentil. Avec ça et les trois millions de dollars que j'ai eu la chance de gagner au loto, j'ai de quoi régler le plus urgent. Il restera juste assez... pour aller en croisière.

 

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- Ca arrive du Pentagone à l'instant. On vient de le décoder.

Amiral Benson : Ah, tenez, lisez-le moi, on m'a refait les yeux en céramique, un bazooka fou à Little Big Horn, peut-être Okinawa... la bagarre où y'avait pas d'Indiens.

- C'est l'ordre d'attaque. C'est demain matin à six heures juste.

Amiral Benson : Excellent. Faites-moi réveiller à, disons, six heures et demi.

 

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Amiral Benson : Asseyez-vous. Messieurs, nous avons déjà assez longtemps rongé notre frein. C'est fini. Dans exactement cinq heures et dix-sept minutes, nous attaquons le Capitole.

LC Block : Vous voulez dire la capitale, je crois.

Amiral Benson : Hein ? La capitale ? Ah bah je dois changer mon plan, mais j'ai l'habitude. Voilà, votre mission, détruire l'usine d'armes atomiques de Falafel City. Elle doit être inaugurée ce soir et elle a un système de défense très sophistiqué. Alors, si vous n'arrivez pas à atteindre votre objectif, vos cibles secondaires sont ici et là, l'école d'harmonica et l'usine de bonbons. Bonne chance, messieurs.

 

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LC Block : Qu'est-ce qui vous turlupine, Harley ? 

Tupper : J'espère me tromper, je vous jure.

LC Block : A quel propos, Tupper ?

Tupper : Un boxer se braquerait si on entraîner s'arrangeait pour qu'il perde.

LC Block : Si vous vous expliquiez mieux ?

Tupper : Mon oncle m'a appris que ne pas jouer pour gagner, c'est comme coucher avec sa sœur. C'est peut-être un coup somptueux avec des cadeaux plein le corsage, mais c'est illégal.

LC Block : Nom de Dieu, je ne vous suis pas.

Tupper : Et en plus on risque de faire des gosses malsains, qui naissent édentés avec du poil partout, et de la mousse dans les oreilles, mais rien pour pisser.

LC Block : Maintenant, ça suffit.

Tupper : Moi, je n'aime pas finasser. On est dans le même camp, j'espère. 

 

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Tupper : Ramada.

Ramada : Autrefois peut-être. Le nom qu'on me donne, c'est Wawatukina.

Tupper : Qu'est-ce que ça veut dire ?

Ramada : Cuit avec son ventre.

 

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> Et maintenant, vous devriez faire un peu mieux  :

http://www.rottentomatoes.com/quiz/hot-shots-les-replique...

http://www.quizz.biz/quizz-188152.html 

 

vendredi, 15 juin 2012

Ils vont tous bien - Mastroianni

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Film : Ils vont tous bien (1990, durée 2h06)

Réalisateur : Giuseppe Tornatore

Matteo Scuro (Marcello Mastroianni), la femme dans le train (Michèle Morgan), Tosca (Valeria Cavalli), Canio (Marino Cenna), Norma (Norma Martelli), Guillaume (Roberto Nobile), Alvaro enfant (Salvatore Cascio)

 

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Matteo Scuro : Non mais, c'est une vie pour deux parents de ne même pas pouvoir imaginer la vie de leurs enfants ? De n'avoir même jamais vu leur maison, le lit où ils dorment, le bureau où ils travaillent, le bar où ils prennent leur café ? Réponse : non, cent fois non. N'oublie pas mes caleçons longs et la cravate de cachemire que tu m'as offerte. Ah ! et les gouttes pour ma tension, on ne sait jamais. Fais pas une tête pareille, puisque je te raconterai tout, je te rapporterai même des photos

 

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Matteo Scuro : C'était un voyage important, tu sais. Mais tu m'excuses, je ne peux pas te faire voir les photos de tout ça. J'ai beaucoup marché. J'ai appris des tas de choses aussi. Par exemple, que notre terre, elle n'est pas belle en elle-même comme tout le monde le dit. Elle est belle parce que, pour nous qui y vivons, tout ce qui est au loin, nous paraît plus beau. Oui. Comment ? Et nos enfants ? Nos enfants, ils vont tous très bien. Oui, on les respecte là-haut sur le continent. Et nous pouvons marcher la tête haute. Et toute la Sicile aussi peut être fière d'eux. Qu'est-ce que tu dis ? Bien sûr. Eux aussi ils t'envoient le bonjour et ils m'ont dit de t'embrasser bien fort.

 

Il s'approche de la tombe de sa femme et l'embrasse.

 

Matteo Scuro : Ils vont tous très bien.

 

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