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vendredi, 25 janvier 2013

Cinq pièces faciles - Nicholson, Chopin

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Film : Cinq pièces faciles / Five easy pieces (1970, durée 1h45)

Réalisateur : Bob Rafelson

Robert «Eroïca» Dupea (Jack Nicholson), Rayette Dipesto (Karen Black), Catherine Van Ost (Susan Anspach), Partita Dupea (Lois Smith), Elton (Billy Green Bush), Stoney (Fannie Flagg), Carl Fidelio Dupea (Ralph Waite), Nicholas Dupea (William Challee)

 

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Catherine Van Ost : Voulez-vous jouer pour moi ? Je vous en prie.

Robert Dupea : > Chopin.WMA

 

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Catherine Van Ost : Vous avez merveilleusement joué, c'est une révélation. 

Robert Dupea : Merci.

Catherine Van Ost : Vous m'avez vraiment bouleversée.

Robert Dupea : H-h-h-h...

Catherine Van Ost : Mais qu'est-ce qu'il y a ?

Robert Dupea : Oh, rien, y'a que... j'ai pris l'étude la plus facile dont je me suis souvenu, et... la première fois que j'ai joué ça, je devais avoir huit ans et mon jeu était bien meilleur qu'aujourd'hui.

Catherine Van Ost : Ne voyez-vous donc pas que l'émotion que vous y avez mise m'a émue ?

Robert Dupea : J'ai joué sans émotion.

Catherine Van Ost : Il n'y avait aucune émotion en vous ?

Robert Dupea : Aucune.

Catherine Van Ost : Bien, alors j'ai suppléé à ce manque.

Robert Dupea : Vous ne pensez pas que si vous avez de l'émotion à revendre, vous pourriez m'en faire profiter un peu ?

Catherine Van Ost : J'en doute.

Robert Dupea : Ah, je serais assez amateur.

Catherine Van Ost : Et bien pas moi. 

 

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Catherine Van Ost : Vous avez joué. J'ai réagi avec franchise. Et vous me faites regretter d'avoir été sincère envers vous. Vous pensez que c'était nécessaire ?

Robert Dupea : Oui, je le pense. J'ai fait semblant d'être Chopin et vous avez fait semblant d'être émue.

Catherine Van Ost : Ha-hahan, rien de tout ceci n'est la vérité.

Robert Dupea : Jusqu'à présent, je n'ai jamais obtenu de vous que des mines et des regards lourds quand on est à table, des phrases qui ne vous engagent à rien à propos d'un tête-à-tête pour après-demain.

Catherine Van Ost : Je n'ai pas conscience de vous avoir adressé comme vous dites "des regards lourds", ensuite parce qu'après-demain, eh bien, c'est aujourd'hui "après-demain", et Dieu merci les choses en resteront là. Si vous voulez m'excuser, je vais aller prendre un bain.

Robert Dupea : Mais enfin, mais-mais qu'est-ce qu'il vous faut !?

Catherine Van Ost : De l'huile de bain !

Robert Dupea : Très bien, eh benh qu'à cela ne tienne. Voulez-vous du chypre, fougères, cologne ou bien ça, ou un peu de jasmin ou bien de ça !? Ou bien de ça !! Mais nom de Dieu, mais qu'est-ce que vous foutez avec toutes ces saloperies !?

Catherine Van Ost : Je ne trouve pas que votre langage soit celui d'un gentleman.

Robert Dupea : Il ne l'est pas. Il est direct.

Catherine Van Ost : J'aimerais que vous me laissiez pour que je puisse prendre un bain. Est-ce assez direct ?

 

¤      ¤      ¤

 

Robert Dupea : Le sérieux, c'est donc ça qui compte pour vous ?

Catherine Van Ost : Oui, pour moi c'est très important.

Robert Dupea : Alors très bien. Soyons sérieux.

Catherine Van Ost : Je vous interdis de...

Robert Dupea : Et tai-sez-vous !

Catherine Van Ost : Aucune émotion.

 

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Catherine Van Ost : Est-ce que tu crois que tu arriveras à traverser le couloir discrètement ?

Robert Dupea : Oui, je crois que j'arriverais à traverser le couloir discrètement.

 

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Catherine Van Ost : Robert... J'ai encore un peu de temps à moi demain matin avant que Carl revienne... si tu veux ? 

Robert Dupea : Bien sûr que je veux.

 

jeudi, 17 janvier 2013

Bagdad Café

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Film : Bagdad Café (1987, durée 1h30)

Réalisateur : Percy Adlon

Une chanson : Calling You, paroles et musique de Bob Telson, interprète Jevetta Steele

Jasmin la Bavaroise (Marianne Sägebrecht), Brenda propriétaire du Bagdad Café (CCH Pounder), Sal (G Smokey Campbell), Sal Jr le fils pianiste à ses heures (Darron Flagg), Phyllis ado à l'âge bête (Monica Calhoun)

Rudi Cox peintre à ses heures  (Jack Palance), Debby tatoueuse à ses heures (Christine Kaufmann),  
Cahuenga pour vous servir un café (George Aguilar), le shérif Amie et ses tresses (Apesanahkwat)
 
 

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Sal Jr : Personne ne comprend ma musique... sauf elle.

 

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Rudi Cox : Je voudrais vous peindre. Je dois vous peindre. Il faut que je vous peigne.

 

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mercredi, 16 janvier 2013

Le temps d'un week-end / Scent of a woman - Al Pacino (suite et fin)

 

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Film : Le temps d'un week-end / Scent of a woman (1992, durée 2h37)

Réalisateur : Martin Brest

Frank Slade (Al Pacino), Charlie Simms (Chris O'Donnell), monsieur Trask (James Rebhorn), Donna (Gabrielle Anwar), George Willis Jr (Philip Seymour Hoffman), WR Slade le frère de Frank (Richard Venture), Randy le fils de WR (Bradley Whitford), Gretchen (Rochelle Oliver), Gail la femme de Randy (Margaret Eginton), Garry (Tom Riis Farrell), Harry Havemeyer (Nicholas Sadler), Trent Potter (Todd Louiso)

 

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Monsieur Trask : J'ai convoqué tous les membres du conseil général parce que l'incident qui s'est déroulé mardi dernier révèle une situation qui concerne chacun de nous. Il ne s'agit pas d'un acte isolé de vandalisme. Ce qui s'est passé est le symptôme d'une maladie de notre société. C'est une affection qui porte atteinte à tous les principes sur lesquels est fondée notre école. Une école des rangs de laquelle sont sortis deux hommes qui présidèrent aux destinées de ce pays, dont le bureau ovale de la Maison Blanche. Des compagnons de Berd ont dirigé d'importants ministères, de grandes banques d'affaires. Ils ont fondé des chaînes de magasins et entraîné des équipes de football. Nos anciens élèves reçoivent leur bulletin annuel dans des ashrams en Inde et des palaces en Jordanie. Nous sommes connus à travers le monde entier comme étant le berceau des dirigeants de ce pays, le flambeau de la nation qui montre la voie aux générations à venir. Mais aujourd'hui, nous souffrons d'un mal terrible : le manque de respect. Un manque de respect flagrant, manque de respect envers nos valeurs, manque de respect envers notre réputation, manque de respect pour les traditions de Berd, et en tant que gardiens de ces traditions, nous sommes réunis aujourd'hui pour nous protéger de ceux-qui-les-menacent. Qui est cette personne, monsieur Simms ?

 

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Charlie : Euh.

Frank : Cette personne est Frank Slade, lieutenant colonel des Etats-Unis d'Amérique. En retraite. Je suis venu en lieu et place des parents de Charles.

Monsieur Trask : Je vous demande pardon ?

Frank : In loco parentis. Ils sont retenus par leurs obligations dans l'Oregon.

Monsieur Trask : Quel est votre lien de parenté avec monsieur Simms ?

Frank : Est-ce un tribunal ?

Monsieur Trask : C'est ce que nous avons trouvé de plus approchant.

Frank : Si nous devons prêter serment, il y a deux ou trois personnes que j'appellerais à la barre.

Monsieur Trask : On ne prête pas serment à Berd. Nous sommes des hommes d'honneur.

Frank : Larry et Fanny Simms sont pour moi des amis très proches. Ils m'ont demandé de venir présenter la défense de leur fils. Est-ce autorisé ?

Monsieur Trask : Ravi de vous accueillir. Monsieur Willis.

 

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George Willis : Quel monsieur Willis ?

Monsieur Trask : Monsieur Willis fils.

George Willis Jr : ... Oui.

Monsieur Trask : Vous étiez posté à un endroit d'où vous pouviez voir les responsables de cet acte de vandalisme. Qui était-ce ?

George Willis Jr : Ahh, j-j'ai une idée de qui ça pouvait être.

Monsieur Trask : Non-non-non-non-non, pas une idée, monsieur Willis. Les avez-vous vus, oui ou non ?

George Willis Jr : Benh... j-j-j'avais pas mes lentilles de contact... J'étais dans la bibliothèque, j'avais enlevé mes lunettes, je voulais remettre mes lentilles et puis... Hhhh... J'avais aidé Simms à fermer, on s'était retrouvés dehors. Et là, j'ai entendu un bruit... j-j'ai pas eu le temps de mettre mes lentilles.

Monsieur Trask : Qu'avez-vous vu avec votre vision restreinte ?

George Willis Jr : ... ... Je l'ai dit, je voyais flou... ... Je vois rien sans mes lentilles.

Monsieur Trask : Qu'avez-vous vu au juste, monsieur Willis ?

George Willis Jr : Hh-hh... vu précisément...

Monsieur Trask : Arrêtez de viser avec moi, monsieur Willis, qu'avez-vous vu ce soir-là ?

George Willis Jr : ... Ecoutez, je m'excuse, mais j'avais pas mes lentilles et il faisait nuit. Qu'est-ce que je peux vous dire, c'est vrai.

Monsieur Trask : Monsieur Willis !

George Willis Jr : C'était peut-être Harry Havemeyer, Trent Potter et Jimmy Jameson.

 

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Monsieur Trask : "C'était peut-être" ?

George Willis Jr : J'peux pas vous dire mieux qu'ça.

Monsieur Trask : Vous ne pourriez pas nous fournir quelques détails ?

George Willis Jr : Posez la question à Charlie, je crois qu'il était plus près.

Monsieur Trask : Monsieur Simms.

 

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Charlie : Hum, oui. 

Monsieur Trask : Vous ne portez pas de lentilles, vous ?

Charlie : Nnnon.

Monsieur Trask : Vous, dont la vision n'est pas défaillante, qui avez-vous vu ?

Charlie : ... Eh bien j-j'ai vu quelque chose, monsieur, mais... je ne pourrais pas vous dire ce que c'était.  

Monsieur Trask : Très bien. Quelle est cette chose que vous avez vue ?

Charlie : ... j-je ne saurais...

Monsieur Trask : Vous ne sauriez ou vous ne voudriez le dire ?

Charlie : ... Non, c... Non, j'pourrais pas.

Monsieur Trask : "Pourrais-voudrais-devrais", monsieur Simms, vous venez à bout de ma patience, vous vous moquez des membres de ce jury ! Je vous donne une dernière chance ! Les conséquences de votre réponse peuvent être des plus néfastes. Par néfastes, je veux dire que votre avenir sera irrémédiablement compromis. Alors, pour la dernière fois, qu'avez-vous vu mardi dernier dans la soirée en sortant de la bibliothèque ?

Charlie : J'ai vu trois personnes. 

Monsieur Trask : Ah, trois personnes ! On avance. Avez-vous vu à qui ils ressemblaient ?

Charlie : Oui.

Monsieur Trask : Et à qui ressemblaient-ils, monsieur Simms ?

Charlie : ... Eh bien, je crois qu'ils ressemblaient... ... à n'importe quel élève de l'école.

Monsieur Trask : ... ... Nous sommes donc privés de tout témoignage. La déposition de monsieur Willis n'est pas seulement vague, elle n'a aucune substance. Cette substance, que nous recherchons, monsieur Simms, je pensais la trouver en vous.

Charlie : J'suis désolé.

Monsieur Trask : Et moi encore plus, monsieur Simms. Vous vous doutez de ce que vous m'obligez à faire, dans la mesure où je ne peux punir monsieur Havemeyer, monsieur Potter ni monsieur Jameson. Et je ne punirai pas monsieur Willis, il est le seul protagoniste de cet incident qui puisse encore s'enorgueillir du titre de compagnon de Berd. Je m'en vais recommander au conseil de discipline de vous expulser. Vous êtes un virtuose du trompe-l'œil et vous êtes un menteur.

Frank : Mais pas un indic.

Monsieur Trask : ... Excusez-moi ?

Frank : Non ! Je vous excuse pas.

Monsieur Trask : Monsieur Slade,...

Frank : Tout ceci est un ramassi de conneries !

Monsieur Trask : Monsieur Slade, je vous demanderais de surveiller votre langage. Vous êtes à Berd, une grande école, pas une caserne. Monsieur Simms, je vais vous offrir une ultime possibilité de vous  justifier.

Frank : Monsieur Simms vous remercie du cadeau. Monsieur Simms en a rien à branler d'être estampillé ou pas compagnon de Berd. C'est quoi cette secte ? Qu'est-ce que c'est que votre devise ? Messieurs, il faut balancer vos camarades et assurer vos arrières, faute de quoi nous vous clouerons au pilori ! Mais quoi - comme on dit - quand les choses tournent au vinaigre, il y en a qui baissent leur froc et d'autres qui montent la garde, hein ! Ici, Charles, qui brave la tourmente et là, George, qui se cache dans les jupes de papa. Et vous, qu'est-ce que vous faites ? Vous récompensez George. Et vous sacrifiez Charles.

Monsieur Trask : Avez-vous terminé, monsieur Slade ? 

Frank : Non, non, je commence à peine à m'échauffer. Je ne sais pas qui est sorti de cette école, William Howard Taft, William James Brown, Guillaume Tell, qui vous voulez. Leur esprit s'est éteint, s'ils en ont jamais eu un. Eteint ! Vous bâtissez le Radeau de la Méduse, un vaisseau pour cafards aquatiques ! Et si vous croyez préparer ces marins d'eau douce-là à être des hommes, vous vous mettez le doigt dans l'œil, parce que j'affirme que vous tuez l'esprit-même que cette institution prétend faire naître ! Tout ça, c'est du pipo. Qu'est-ce que c'est que cette comédie que vous mettez en scène !? Le seul qui a de la classe dans cette farce est assis à côté de moi. Et je suis venu vous le dire : l'âme de ce garçon est intacte, elle n'est pas négociable, là-dessus aucun doute. Une des personnes présentes - et je ne dirai pas qui - a voulu l'acheter. Et l'âme de Charlie n'était pas à vendre.

Monsieur Trask : Vous allez trop loin, monsieur !

Frank : Trop loin !? Je vous ferais voir, moi, jusqu'où on peut aller !! Aller trop loin, vous ne savez pas ce que c'est, monsieur Trask !! Je vous le ferais voir, mais je suis trop vieux, trop fatigué et bien sûr aveugle. Si seulement j'étais le même homme qu'il y a cinq ans, c'est au lance-flamme que j'attaquerais Berd !! "Trop loin", mais à qui croyez-vous vous adresser, hein !? Ah j'en ai vu des choses, vous savez. Il fut un temps où je n'étais pas aveugle, un temps où j'ai vu, des gamins comme ceux-là, et plus jeunes que ceux-là, des jambes arrachées, des bras déchiquetés par les bombes ! Mais il n'y a rien de pire que le spectacle de l'amputation d'un esprit ! Il n'existe aucune prothèse pour ça ! Vous croyez simplement renvoyer ce splendide fantassin dans ses foyers au bout de l'Oregon, la queue entre les jambes pour tout salaire ? Moi je dis que vous êtes en train d'exécuter son âme !! Et pourquoi !? Parce qu'il n'est pas compagnon de Berd ? Compagnon de Berd ! Faites-lui du mal et on vous appellera les compagnons de merde tous autant que vous êtes ! Et Harry !? Jimmy !! Trent !! Où que vous soyez, allez vous faire foutre !!

Monsieur Trask, trois coups de marteau : Veuillez vous asseoir, monsieur Slade.

Frank : Non, je n'ai pas fini ! Quand je suis arrivé ici, j'ai entendu ces mots : "berceau des dirigeants du pays". Quand la proue du bateau se brise, le berceau va par le fond et il coule, corps et biens ! Vous qui formez les chefs, qui façonnez nos dirigeants, faites bien attention au genre de dirigeants que vous nous préparez. Je n'sais pas si le silence de Charlie est justifié ou non, je ne suis ni juge ni juré. Mais il y a une chose que je sais : ce n'est pas quelqu'un qui vendrait père et mère pour se payer un avenir !! Et ça, mes amis, ça s'appelle l'intégrité, ça s'appelle le courage !! Voilà quelle est l'étoffe dont nos dirigeants devraient être faits. Se retrouver à la croisée des chemins, ça m'est déjà arrivé : à chaque fois, je savais quel était le bon chemin. Sans aucune exception, je l'savais, mais je ne l'ai jamais suivi. Et vous savez pourquoi ? Il m'aurait fallu ce qu'on appelle le courage. Et maintenant regardez Charlie. Il est à la croisée des chemins. Il a choisi sa voie. C'est la bonne voie. C'est une voie fondée sur des principes qui forgent un caractère. Laissez-le poursuivre sa route. Vous tenez dans vos mains l'avenir de ce garçon, mesdames et messieurs. Et c'est un avenir plein de promesses, vous pouvez me croire. Vous ne devez pas le détruire. Protégez-le. Prenez-en soin. Vous pourrez être fiers de lui un jour, je vous l'promets.

Monsieur Trask : Le conseil de discipline va se retirer maintenant afin de délibérer à huis clos.

Une des membres du jury : Nous avons déjà pris notre décision.

Monsieur Trask : Sans avoir délibéré ?

La membre du jury : Nous sommes prêts, ce n'est pas la peine.

Monsieur : Bon, très bien. Apparemment , la délibération est inutile. Madame Winsaker.

 

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La membre du jury : La session extraordinaire du conseil de discipline estime superflue toute délibération ultérieure. Elle est parvenue à une décision. Messieurs Havemeyer, Potter et Jameson auront une période de mise à l'épreuve. Ils sont soupçonnés d'agissements discourtois. En outre, il est recommandé que monsieur George Willis Junior ne reçoive aucun satisfecit ni éloge d'aucune sorte pour sa collaboration. Monsieur Charles Simms ne devra subir aucune conséquence préjudiciable à la suite de cet incident.

Frank : Ou-haa !

 

 

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Christine : Colonel ! Je m'présente, Christine Danst, j'enseigne les sciences politiques dans cette école. Je voulais vous dire à quel point j'ai apprécié votre intervention et votre franc-parler.

Frank : Merci beaucoup, vous êtes mariée ?

Christine : Hhh, j... hhhh.

Frank : J'ai connu à l'école d'artillerie de Fortshill un certain Mickey Danst. Il vous a mis le grapin d'sus ?

Christine : Non-non non-non, j'ai bien peu que non.

Charlie : Le colonel Slade a travaillé dans l'équipe de Lindon Johnson, mademoiselle.

Christine : De Johnson ? Fascinant.

Frank : Nous devrions nous revoir, nous parlerions politique.

Christine : Oui.

Frank : Fleur de rocaille.

Christine : C'est ça.

Frank : Fleur de torrent au flanc d'une montagne.

Christine : C'est bien dit.

Frank : Mademoiselle Danst, je saurai où vous retrouver.

 

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mardi, 15 janvier 2013

Le temps d'un week-end / Scent of a woman - Al Pacino

 

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Film : Le temps d'un week-end / Scent of a woman (1992, durée 2h37)

Réalisateur : Martin Brest

Frank Slade (Al Pacino), Charlie Simms (Chris O'Donnell), monsieur Trask (James Rebhorn), Donna (Gabrielle Anwar), George Willis Jr (Philip Seymour Hoffman), WR Slade le frère de Frank (Richard Venture), Randy le fils de WR (Bradley Whitford), Gretchen (Rochelle Oliver), Gail la femme de Randy (Margaret Eginton), Garry (Tom Riis Farrell), Harry Havemeyer (Nicholas Sadler), Trent Potter (Todd Louiso)

 

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Frank : On dit que les cheveux font la femme. T'est-il déjà arrivé d'enfouir ton nez dans une forêt de boucles et de... de vouloir dormir et de ne plus t'éveiller ? Ou bien, les lèvres. Quand elles touchaient les tiennes, elles avaient le goût de la première gorgée de vin après la traversée d'un désert. Et les seins. Des poitrines fortes ou des petites poires, ces mamelons qui te regardaient droit dans les yeux comme des phares dans la nuit. Et les jambes. Que ce soient des colonnes de temple grec ou des Steinway d'occasion, au milieu on trouve... un passeport pour le ciel. Ah, ça me donne soif. 

 

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Frank : Donc je m'réveille, il est quatre heures du matin, je n'sais pas avec qui je suis ni pourquoi j'suis là, ni... ni où je suis et qu'est-ce que je vais faire. J'ai cette exquise fleur d'orient d'un côté, toute gloussante et roucoulante... et une infirmière dure à cuire qui arrive droit de Omaha de l'autre. Nous sommes là, tous les trois, au pieu, hé-hé, le cul et le reste à l'air, hein. Et tout d'un coup, je m'dis : "que l'est rejoigne l'ouest, et nous bâtirons un pont sur le Pacifique". Ha-ha-ha-ha, ah j'ai eu l'impression qu'on venait de m'affecter dans le génie civil. Ah-ha-ha-ha !... Vous êtes toujours là ? 

 

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Randy : Passionnante, cette histoire. Ca te plaît tant qu'ça de... choquer ton public, oncle Frank ?

Gail : Chéri...

Frank : J'ignorais que tu étais si facile à choquer, Randy. J'admire ta sensibilité, c'est touchant.

Randy : Tu te souviens, Papa, de la fois où... tu as persuadé Frank d'aller dans un... un chenil ? Il a failli mettre la corporation des chiens d'aveugles sur la paille.

WR Slade : Du calme, Randy.

Gary : Tout ça, c'est de l'histoire ancienne.

Frank : En effet, Gary. C'est fini, et le dîner aussi. Charlie, quelle heure as-tu ? Je crois qu'on ferait bien de dire au revoir.

Randy : T'as jamais envisagé de t'acheter une montre braille, Frank ?

Gail : Randy...

 

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Randy : Stevie Wonder en a une. A moins que tu craches sur Stevie aussi ?

Gail : J't'en prie, chéri.

Frank : Ah ça ne fait rien, Gloria. Les remarques de Randy m'intéressent.

Randy : Ma femme s'appelle Gail, Frank. T'entends ? Gail.

Frank : Oh excuse-moi. Gail. Gail me semble être une très belle femme. Mais tu sais, il y a quelque chose de tendu dans sa voix. Je ne sais pas ce que c'est, mais ça peut être deux choses. Ou bien Gail est nerveuse, ou insatisfaite.

Randy : On peut savoir où tu veux en venir ? 

Frank : Broute-lui le cresson.

Randy : Ca suffit comme ça !

Frank : T'es tellement obnubilé par le commerce du sucre que t'as oublié le goût du miel nature !

Gail : Frank, pour l'amour du ciel...

Frank : Mais tu entends cette voix ? Il y a du feu sous cette jupe !

WR Slade : Tu vas t'arrêter, oui ?

Randy : Est-ce que tu vas foutre le camp, bordel ?

Frank : Ou-haa !

Randy : T'as qu'à remonter dans ta limousine et aller sous les ponts avec les autres poivrots, tu seras à ta place.

Charlie : Doucement, quand même.

Randy : Qu'est-ce qu'il y a ?

Charlie : C'est pas très gentil.

Randy : Pourquoi, qu'est-ce qu'il y a, Charlot ? Tu veux que j'lui fiche la paix parce qu'il voit pas clair ?

Charlie : Non, mais j'pense...

Frank : Mon ami n'aime pas qu'on l'appelle Charlot. Son prénom, c'est Charles.

Charlie : C'est vrai, quoi, normalement c'est une fête de famille, c'est...

Frank : Simple mise au point.

Randy : Oh non, pitié, encore un connard qui prend ce minus pour un héro de guerre.

Frank : Ou-haa !

Randy : Enfin, il y a longtemps, peut-être, il t'a sûrement parlé de l'époque où il travaillait avec Lindon Johnson, il t'a raconté.

Frank : J'avais envie de partir mais maintenant je ne m'en vais plus.

 

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Frank : "Charles". Tu arrives à l'dire, non ? Charles.

Randy : ...

Frank : Tu sais c'que c'est, ça ? C'est la tenaille coréenne...

Charlie : Colonel...

Frank : ... que j'apprenais à ces sous-lieutenants.

Charlie : Partons.

Frank : Une légère pression et je te pète la trachée artère.

Charlie : Colonel, ça m'est égal ce qu'il a dit.

Frank : "Charles".

Charlie : Allons-nous-en, s'il vous plaît.

Randy : Hhh-hhh-hhhh-.

Gail : Chéri...

 

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Frank : Avec qui buvons-nous ? Une agréable senteur de savonnette vient me chatouiller les narines.

Charlie : Euh, sexe féminin.

Frank : Sexe féminin. Si tu dis "sexe féminin", c'est qu'elle te plaît sûrement ou tu ne serais pas si cavalier.

Charlie : Hhhh...

Frank : Elle est seule ?

Charlie : Oui, elle est seule.

Frank : L'atmosphère se réchauffe. Cheveux châtains ?

Charlie : Bruns. Pas noirs.

Frank : Dans les vingt-deux ?

Charlie : Hhhh... je suis pas extra-lucide, vous savez.

Frank : Quand on cesse d'observer, c'est qu'on a cessé de vivre. En avant !

Charlie : Où on va ?

Frank : Tu l'sais très bien. Un peu d'audace, que diable ! Cette femme est faite pour toi, je le sens. Elle est foutrement belle, non ?

Charlie : Elle est pas mal.

Frank : Ma parole, tu vis encore ? Allez mon gars, viens, on s'promène. Faisons quelques pas.

 

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Frank : Excusez-moi, Señorita. Pourrions-nous nous asseoir ? J'ai l'impression qu'on vous néglige.

Donna : Mais... c'est que j'attends un ami.

Frank : A l'instant même ?

Donna : Non mais... d'une minute à l'autre.

Frank : D'une minute à l'autre ? Mais on peut vivre une vie entière en moins d'une minute. Et que faites-vous maintenant ?

Donna : J-j-j-j'attends qu'il arrive.

Frank : Est-ce que cela vous dérangerait si nous l'attendions avec vous ? Ne serait-ce que pour... pour tenir les coureurs de jupons à distance ?

Donna : ... Non, ça ne me dérange pas.

Frank : Merci infiniment.

 

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Frank : Je crois déceler un parfum dans l'air. Nnnh, ne m'dites pas c'que c'est. Savon des soeurs Ogilvie.

Donna : C'est prodigieux !

Frank : Oui, je suis un pro du prodige.

Donna : Ohhh, c'est bien le savon des soeurs Ogilvie. Ma grand-mère m'en a offert trois pour mon anniversaire.

Frank : O-ho, la bonne grand-mère que voilà. Je crois qu'elle aurait trouvé Charlie à son goût.

Charlie : Ne faites pas attention à lui.

Frank : Quel est votre nom ?

Donna : Donna.

Frank : Donna. Moi, c'est Frank. Et voici...

Donna : Charlie.

Frank : Oui. Hein, tu lui plais. Charlie passe un week-end difficile, il traverse une crise. Vous trouvez qu'il a l'air de tenir le coup ?

Donna : Je trouve qu'il a l'air très bien.

Frank : Ahhh, tu lui plais vraiment. Alors, Donna, vous, vous dansez le tango ?

Donna : Non... Je voulais apprendre mais...

Frank : Mais ?

Donna : Mais Michael n'a pas voulu.

Frank : Michael... Votre rendez-vous ?

Donna : Pour lui, danser le tango, c'est ringard.

Frank : Moi, je dirais que c'est Michael qui est ringard.

Charlie : Ne faites pas attention à lui. J'vous l'ai déjà dit.

Donna : Ha-ha-hhh !

Frank : Vous avez un beau rire, vous savez ?

Donna : Merci, Franck.

Frank : Aimeriez-vous apprendre le tango ?

Donna : Maintenant ?

Frank : Je vous offre mes services, à titre gracieux. Ca vous tente ?

Donna : Il me semble que j'aurais peur.

Frank : Vous auriez peur ?

Donna : Peur de faire des bêtises.

Frank : Pas de bêtise dans le tango, Donna. C'est pas comme dans la vie. C'est simple. C'est pour ça que c'est une si belle danse. Si vous faites un faux-pas, même si vous tanguez un peu, le tango continue. Vous devriez essayer. Vous voulez ?

Donna : D'accord, j'veux bien essayer.

Frank : Tu m'aides, fiston ? Votre bras.

 

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Frank : Charlie, fais-moi une petite reconnaissance du terrain.

Charlie : La piste fait à peu près vingt mètres sur trente, et... vous êtes du grand côté. Il y a quelques tables à l'extérieur et là-bas c'est...

  

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> Début du tango : Début du tango.WMA          

               > Suite : Tango.WMA

 

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Donna : Vous êtes un merveilleux danseur.

Frank : Attendez de voir danser Charlie.

Charlie : C'est un menteur, je sais pas danser.

Frank : Et alors, quel charmeur. Et c'est pas seulement un danseur, en plus il va vous pousser la chansonnette, il imite les oiseaux, il fait très bien Dracula.

 

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Michael : Chérie, bonsoir.

Donna : Michael, je te présente Frank et Charlie.

Michael : Enchanté. Excuse-moi, j'ai eu un mal fou pour venir.

Donna : Ah non, c'est pas grave. Ces deux messieurs m'ont tenu compagnie. Et le temps a passé très vite.

Michael : Ah, bien !

Frank : Votre fiancée est une excellente danseuse de tango.

Michael : T'as enfin trouvé quelqu'un pour danser le tango avec toi. C'est fantastique ! Laissez-moi vous serrer la main.

Michael tend sa main à Charlie pour la lui serrer.

Donna : Euh non, c'était avec Frank.

Michael : J'vous serre la main à tous les deux. Ca doit être super comme endroit mais il faut absolument qu'on y aille, on a rendez-vous avec Daryl et Carol à Greenwich Village.

Donna : Ah bon ?

Michael : Combien on doit ?

Frank : Non, s'il vous plaît. Michael, faites-moi plaisir.

Michael : Ah non-non-non, c'est de la monnaie.

Frank : Retirez la main de votre poche, c'est pour moi. Je vous en prie.

Michael : Alors merci. Au revoir ! Tu viens ?

Donna : Au revoir...

 

à suivre...

 

lundi, 14 janvier 2013

Thelma et Louise - Ridley Scott, Susan Sarandon, Geena Davis, Harvey Keitel, Brad Pitt

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Film : Thelma et Louise (1990, durée 2h09)

Réalisateur : Ridley Scott

Louise Sawyer (Susan Sarandon), Thelma Dickinson (Geena Davis), Hal Slocumb (Harvey Keitel), Jimmy (Michael Madsen), JD (Brad Pitt), Darryl (Christopher McDonald), Max (Stephen Tobolowsky), Harlan Puckett (Timothy Carhart), Lena (Lucinda Jenney), le policier en patrouille (Jason Beghe), Albert (Sonny Carl Davis), le chauffeur routier (Marco St John)

 

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Jimmy : Ecoute, je sais pas du tout ce qui se passe, ce qui s'est passé ou... ou ce que vous avez fait mais... d'abord je dirai rien à personne et ensuite je dirai même pas que j't'ai vue. D'accord ?

Louise : Jimmy, qu'est-ce qui t'arrives là, t'as pris une pilule pour dire tout c'qui faut quand il faut ?

Jimmy : Ouais, je m'étrangle avec. T'es sure, tu veux pas que je vienne avec vous ?

Louise : Non, j'crois pas que c'est vraiment la bonne idée là pour l'instant. Mais j... j'te rattraperai un de ces quatre, à la croisée des chemins.

Jimmy : Oui. Bon, eh benh, mon taxi est là. Dis donc, pourquoi tu la gardes pas ?

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Louise : Merci.

Jimmy : Je veux que tu sois une femme heureuse.

Louise : J'suis une femme heureuse, Jimmy, du mieux qu'je peux.

Jimmy : Si tu l'dis. Bon. Benh on lui fait pas une grosse bise à Jimmy, il s'en va ? Et après moi j'disparais.

Louise : Viens là p'tit Jimmy.

Jimmy : A bientôt, Louise.

Louise : Ouais, bon voyage.

 

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Louise : Qu'est-ce que t'as fait à tes cheveux ?

Thelma : Rien. Emmêlés !

Louise : Thelma, ça tourne pas rond, toi ?

Thelma : Si-si. Pourquoi ? J'suis pas comme avant ?

Louise : Benh maintenant que t'en parles, là, oui, j'trouve que justement, t'as l'air cinglé ou alors drogué.

Thelma : Benh, j'suis pas droguée. Mais peut-être bien... cinglée !!

 

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Louise : Thelma, qu'est-ce qui s'est passé ?

Thelma : Aaaah ! Hi-hi !

Louise : Qu'est-ce qui s'est passé !?

Thelma : Kiddy est revenu !

Louise : Non !

Thelma : Oh mon Dieu, Louise, mon Dieu !

Louise : Oh non !

Thelma : J'en reviens pas, là non, j'en reviens pas !

Louise : Non !!

Thelma : Si tu savais, c'était mmmmh-rrrrrh !! J'vois enfin pourquoi les gens en font tout un plat ! Ecoute, c'est un truc qui, huh ! j'te jure ça ouvre des ouvre des horizons !

Louise : Oh, chérie, ça me fait tellement plaisir, c'est géant, c'est vraiment super ! Enfin un mec qui baise bien.

Thelma : Ah !

Louise : C'est trop mignon. Et où il est, là ?

Thelma : Là, je l'ai laissé sous la douche.

Louise : Ne m'dis pas que tu l'as laissé seul dans la chambre ? Où t'as mis le fric ? Oh mon Dieu, Thelma, où t'as mis le fric ?

Thelma : Sur la table de nuit !! T'inquiète ! Il est sur la table de nuit, t'inquiète ! ... Oh ! Oh, putain de merde ! J'ai jamais eu de chance. Pas une fois !

 

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Louise : Thelma !

Thelma : Quoi ?

Louise : J'voudrais que tu téléphones à Darryl.

Thelma : Pourquoi ?

Louise : J'veux qu'tu...

Thelma : Hein ?

Louise : J'veux qu'tu vois s'il sait quelque chose. Si tu sens qu'oui, tu raccroches tout de suite, parce que la police lui aura dit et vous serez sur table d'écoute. Tu comprends ?

Thelma : Ta-ble d'é-coute ? M'enfin, Louise, t'es malade ?

Louise : Réfléchis, Thelma. Meurtre et vol à main armée en plus.

Thelma : Comment ça, meurtre ? Qu'est-ce que tu fais de la légitime défense ?

Louise : C'en était pas, on a foutu l'camp, on a foutu l'camp.

Thelma : Oui mais ils en savent rien, y'avait que toi et moi là-bas. J'dirai que ce type m'a violée et qu'tu l'as buté, c'est presque la vérité.

Louise : Ca marchera pas.

Thelma : Pourquoi pas ?

Louise : Il n'y a aucune preuve de c'que tu avances là. Comment prouver qu'il t'a violée ? Et même, comment prouver que cette sale ordure t'a touchée ?

Thelma : Vacherie !

Louise : La justice, c'est une vraie chienlit, hein !

Thelma : Et comment ça se fait que tu sais tous ces machins ?

Louise : Et puis qu'est-ce qu'on trouverait à dire pour le hold-up, hein ? Y'a pas d'excuse pour ça. Jusqu'à nouvel ordre, le vol légitime, j'connais pas.

Thelma : Ca suffit, Louise, tu veux.

 

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Louise : Quoi ? Quoi ? Explique-toi.

Thelma : Rien-rien, c'est juste... c'est juste le regard qu'il avait quand... A-ha-haaa !

Louise : Quand quoi ?

Thelma : Il s'y... il s'y attendait pas à ça ! A-ha-haaa ! Suce-moi, connasse et prrrrrt !

Louise : Thelma, c'est pas drôle.

Thelma : Hi-hi-hi! ... Je sais... C'est sûrement ça qui t'est arrivé.

Louise : Quoi ? De quoi est-ce que tu parles ?

Thelma : Au Texas. C'est ce qui t'est arrivé, c'est ça ? T'as été violée ?

Louise : J'te préviens, Thelma, ça suffit. Tu laisses tomber. J'parlerai pas de ça. C'est clair ?

Thelma : Oui.

Louise : J'parlerai pas de ça.

Thelma : D'accord.

Louise : C'est clair ?

Thelma : Oui. D'accord, Louise. C'est d'accord. C'est d'accord.

 

¤      ¤      ¤

 

Louise : C'était des excuses, ça ? Je crois pas...

 

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vendredi, 14 décembre 2012

Le Lauréat - Dustin Hoffmann, Mrs Robinson (fin)

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Film : Le Lauréat / The Graduate (1967, durée 1h42)

Réalisateur : Mike Nichols

Benjamin Braddock (Dustin Hoffman), monsieur Braddock (William Daniels), madame Braddock (Elizabeth Wilson)

Elaine Robinson (Katharine Ross), monsieur Robinson (Murray Hamilton), madame Robinson (Anne Bancroft) 
 
L'employé de l'hôtel (Buck Henry), Carl Smith (Brian Avery), monsieur McGuire (Walter Brooke), monsieur McCleery (Norman Fell), madame Singleman (Alice Ghostley), mademoiselle DeWitte (Marion Lorne)
 

 

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Benjamin : Bonjour.

Madame Braddock : Salut, est-ce que je peux te dire un mot ?

Benjamin : Oui.

Madame Braddock :Benji, chéri, j'aimerais... j'ai une question à te poser, mais tu sais, tu n'es pas forcé de répondre si ça t'ennuie.

Benjamin : Qu'y a-t-il ?

Madame Braddock :Eh bien, je voudrais savoir ce que tu fais le soir lorsque tu sors.

Benjamin : Lorsque je sors ?

Madame Braddock : Ne me réponds pas si tu n'en as pas envie.

Benjamin : Non-non, ça m'est égal, je te répondrai. Je fais un tour en voiture.

Madame Braddock : Rien d'autre ?

Benjamin : Non, rien d'autre.

Madame Braddock : Mais tu ne roules pas de minuit jusqu'au lendemain sans t'arrêter, je suppose.

Benjamin : Oh, non.

Madame Braddock : Alors que fais-tu ? Tu vois une fille ?

Benjamin : Je vois une fille ? Et pourquoi dis-tu ça ?

Madame Braddock : Bon, ça te regarde. Je ne veux pas jouer aux devinettes.

Benjamin : Non, pas si vite. Je ne retrouve personne, maman, pourquoi dis-tu ça ?

Madame Braddock : Benjamin, je ne veux pas me mêler de tes affaires, mais je préférerais que tu n'aies rien dit du tout plutôt que de m'avoir menti. Bonne nuit.

Benjamin : Maman, mais attends une minute.

 

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Benjamin : Attendez une minute, madame Robinson, vous ne croyez pas que nous pourrions bavarder un peu d'abord, pour une fois ?

Mrs Robinson : Nous n'avons pas tellement à nous dire, je crois.

Benjamin : Ecoutez, depuis des mois, nous n'avons fait que monter ici et nous fourrer au lit.

Mrs Robinson : En avez-vous assez ? 

Benjamin : Non-non, non, pas du tout. Vous ne croyez pas que nous pourrions pimenter les choses par un peu de conversation ?

Mrs Robinson : De quoi voulez-vous que nous parlions ?

Benjamin : Je ne sais pas, de n'importe quoi.

Mrs Robinson : Voudriez-vous me parler de certaines de vos aventures au collège ?

Benjamin : Oh, mon Dieu. Trouvez un autre sujet.

 

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Mrs Robinson : Hhhh, si nous parlions d'art ?

Benjamin : D'art ? Ah ça c'est un bon sujet ! Allez, commencez !

Mrs Robinson : Non, commencez vous, je n'ai aucune notion artistique.

Benjamin : Eh bien, que voudriez-vous savoir ? Qu'est-ce qui vous intéresse ? L'art moderne ou le classique ?

Mrs Robinson : Ni l'un ni l'autre.

Benjamin : Les arts ne vous intéressent pas ?

Mrs Robinson : Non.

Benjamin : Alors pourquoi voulez-vous en parler ?

Mrs Robinson : Je n'y tiens pas.

 

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Benjamin : Ecoutez, nous allons faire ceci, nous allons parler un peu de tout. Dites-moi ce que vous avez fait aujourd'hui.

Mrs Robinson : Hhhh, je me suis levée.

Benjamin : Mmmh.

Mrs Robinson : J'ai préparé le petit déjeuner de mon mari.

Benjamin : Ah tenez, tenez, en voilà un sujet de conversation, votre mari.

Mrs Robinson : O-ho, lui...

Benjamin : Expliquez-moi tout. Je ne sais pas comment vous vous arrangez pour tout ça. Que lui dites-vous quand vous vous en allez ?

Mrs Robinson : Rien du tout, il dort.

Benjamin : Toujours ? Il ne se réveille pas quand vous rentrez ?

Mrs Robinson : Hhhh, nous faisons chambre à part.

Benjamin : Ah, je vois. Ainsi, vous n... Enfin, je m'en voudrais d'être un peu indiscret, mais je devine que vous ne couchez plus ensemble.

Mrs Robinson : Non, c'est fini.

Benjamin : Depuis combien de temps est-ce que ça dure ?

Mrs Robinson : Oh je vous en prie, laissez-moi.

Benjamin : Non, un instant. Pourquoi l'avez-vous épousé ?

Mrs Robinson : Voyons si vous devinez.

Benjamin : Eh bien, j'y renonce.

Mrs Robinson : Réfléchissez bien, Benjamin.

Benjamin : Je ne vois pas pourquoi, à moins que... vous n'avez pas été forcée de l'épouser, n'est-ce pas ?

Mrs Robinson : ... Ne dites rien à Elaine.

Benjamin : Non, vous avez dû vous marier parce que vous étiez enceinte ?

Mrs Robinson : Ca vous choque ?

Benjamin : Jamais je ne vous aurais vu vous et monsieur Robinson sous...

Mrs Robinson : Ca suffit, nous n'avons mieux à faire...

Benjamin : Un instant, attendez une minute. Comment est-ce arrivé ?

Mrs Robinson : Quoi ?

Benjamin : Vous et monsieur Robinson. Vous ne voulez pas me dire dans quelles circonstances ?

Mrs Robinson : Pas particulièrement.

Benjamin : Il faisait ses études de droit à cette époque ?

Mrs Robinson : M-hm.

Benjamin : Et vous étiez étudiante vous aussi ?

Mrs Robinson : Hm-hm.

Benjamin : Dans un collège ?

Mrs Robinson : Oui hhh.

Benjamin : Quelles études faisiez-vous ?

Mrs Robinson : Oh mais pourquoi me posez-vous toutes ces questions, Benjamin ?

Benjamin : Parce que ça m'intéresse, madame Robinson. J'aimerais savoir en quoi vous étiez étudiante.

Mrs Robinson : En art.

Benjamin : En art ? Mais je croyais... Je vois, ce sujet a cessé de vous intéresser il y a de ça des années.

Mrs Robinson : Oui, c'est vrai.

Benjamin : Comment cela est-il arrivé ?

Mrs Robinson : Quoi ?

Benjamin : Vous et monsieur Robinson ?

Mrs Robinson : Qu'allez-vous chercher...

Benjamin : Je veux dire, est-ce qu'il vous a emmenée dans sa chambre ou... dans un hôtel ?

Mrs Robinson : Oooh, Benjamin, mais qu'est-ce que ça peut bien vous faire ?

Benjamin : Ca m'intrigue.

Mrs Robinson : Ca s'est passé dans son auto.

Benjamin : Oh non, quoi, dans une auto ?

Mrs Robinson : Eh bien nous n'étions sûrement pas les premiers.

Benjamin : C'était une auto de quelle marque ?

Mrs Robinson : Quoi ?

Benjamin : Vous vous rappelez pas la marque de l'auto ?

Mrs Robinson : Oh, mon Dieu... C'était une Ford, Benjamin.

Benjamin : Oh, une Ford ! Ha-ha-ha !! Ca ! Ca lors, elle est bonne, une Ford !

Mrs Robinson : Allons, ça suffit.

Benjamin : Cette chère Elaine Robinson a donc été mise en chantier dans une Ford.

Mrs Robinson : Ne parlez pas d'Elaine.

Benjamin : Vous ne voulez pas que j'en parle ?

Mrs Robinson : Non.

Benjamin : Pourquoi ?

Mrs Robinson : Parce que je n'y tiens pas.

Benjamin : M'enfin pourquoi ? J'aimerais que vous me le disiez.

Mrs Robinson : Il n'y a rien à dire.

Benjamin : Pourquoi devient-elle tout à coup un sujet tabou ? Parce que je veux essayer de connaître le fond des choses.

Mrs Robinson : Benjamin, je vous interdis de sortir avec cette petite ! Avez-vous compris ?

Benjamin : Ecoutez, je n'ai aucune intention de sortir avec elle.

Mrs Robinson : Bien.

Benjamin : Je ne faisais que vous taquiner.

Mrs Robinson : Bien.

Benjamin : Mais pourquoi me le défendre ?

Mrs Robinson : J'ai mes raisons.

Benjamin : Exposez-les moi.

Mrs Robinson : Non.

Benjamin : Exposez-les moi, madame Robinson, parce que je crois les connaître. Je ne suis pas assez bien pour la fréquenter, n'est-ce pas ? Je ne suis pas assez bien même pour lui adresser la parole !

Mrs Robinson : N'en parlons plus.

Benjamin : Si, nous en reparlerons ! Je suis assez bien pour vous mais pas assez pour fréquenter votre fille, c'est bien ça, n'est-ce pas ?

Mrs Robinson : Benjamin !

Benjamin : C'est ça, hein ?

Mrs Robinson : ... Oui.

Benjamin : Allez au diable. Allez-y au diable, madame Robinson. Vous me croyez fier de moi, je suppose. Vous me croyez fier ? Eh bien, je ne le suis pas. Non alors, je ne suis pas fier de passer mon temps avec une femme vieille et alcoolique.

Mrs Robinson : Je saisis.

Benjamin : Si vous croyez que je viens dans cet hôtel autrement que par pur ennui, alors là vous vous trompez. Parce que là, madame Robinson, ceci est la chose la plus perverse, la plus sale qui me soit arrivée. Et si ça vous amuse, moi je vais foutre le camp !

Mrs Robinson : Ah oui ?

Benjamin : Oui, je vais m'en aller immédiatement.

 

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Mrs Robinson : C'est ça que vous pensez de moi ? Que je suis un être écœurant et malade ?

Benjamin : Ne commencez pas ce disque.

Mrs Robinson : Lequel ?

Benjamin : Ne jouez pas la femme blessée.

Mrs Robinson : Vous ne vous attendiez pas à ce que je le sois un peu ?

Benjamin : Vous restez la vautrée à me dire que je ne suis pas assez bien pour votre Elaine.

Mrs Robinson : Ai-je donc dit ça ?

Benjamin : En termes très précis.

Mrs Robinson : Hhhh, Benjamin, j'aimerais que vous me pardonniez si c'est là l'impression que vous avez eue.

Benjamin : Mais, il y a deux minutes encore, vous me disiez que j'étais indigne de votre fille, et maintenant vous regrettez que j'ai eu cette impression.

Mrs Robinson : Je n'ai pas voulu dire ça. Je pense que vous n'êtes pas faits pour vous entendre. Jamais je ne prétendrais que vous n'êtes pas aussi bien qu'elle.

Benjamin : C'est vrai, ça ?

Mrs Robinson : Bien sûr, c'est vrai.

Benjamin : Mais, qu'est-ce que vous faites ?

Mrs Robinson : Eh bien ça, ça doit se voir. Vous ne voulez plus de moi auprès de vous.

Benjamin : Mais, écoutez,... j'étais assez énervé. Je m'excuse d'avoir dit ces choses-là.

Mrs Robinson : Ca ne fait rien. Je crois être en mesure de comprendre pourquoi je vous dégoûte.

Benjamin : Je n'en sais rien. Ecoutez, vous me plaisez, autrement je n'aurais pas continué à venir ici.

Mrs Robinson : Ca ne vous écœurait donc pas ?

Benjamin : Oh, ce n'est pas... J'aime beaucoup ça, je n'attends que ça, c'est d'ailleurs la seule chose que j'ai dans l'existence.

Mrs Robinson : Vous n'auriez pas dû dire ça.

Benjamin : Non, je l'avoue. Mais je ne le dirais pas si c'était pas vrai.

Mrs Robinson : Puis-je rester dans ce cas ?

 

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Benjamin : Oui, je vous en prie, j'y tiens.

Mrs Robinson : Merci.

Benjamin : Ne me... Ne me remerciez pas parce que j'y tiens.

Mrs Robinson : Et vous ne sortirez pas avec Elaine, n'est-ce pas ? Je veux que vous me promettiez cela.

Benjamin : Mais pourquoi diable avez-vous abordé ce sujet ? Il ne m'est jamais venu à l'idée de la sortir.

Mrs Robinson : Alors donnez-moi votre parole.

Benjamin : Hhhh, c'est absurde.

Mrs Robinson : Promettez-moi, Benjamin !

Benjamin : Hhh, entendu, je vous promets, je jure sur les saintes Ecritures de ne jamais sortir avec Elaine Robinson.

Mrs Robinson : Merci. Benjamin.

Benjamin : Maintenant, n'en parlons plus. Ne parlons plus du tout.

 

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Monsieur Braddock : Elaine est revenue du collège. Ce serait vraiment gentil de l'inviter à sortir un de ces soirs. Je suppose qu'elle n'est pas assez bien pour toi, c'est ça ?

Benjamin : Ecoutez, Elaine et moi, nous ne sommes pas faits pour nous entendre.

Monsieur Braddock : Qu'en sais-tu ? Vous ne vous êtes pas vus depuis le lycée. Je crois que tes soirées, mon garçon, pour l'usage que tu en fasses, sont trop précieuses.

Benjamin : Ca n'a rien à voir avec ça.

Monsieur Braddock : Je crois que je vais devoir dire à monsieur Robinson que tu es trop occupé le soir à faire Dieu seul sait quoi !

Madame Braddock : Allons, cessez de discuter ainsi ! Oh si Benjamin refuse catégoriquement de sortir Elaine...

Benjamin : Je refuse.

Madame Braddock : Alors moi, il ne me reste plus qu'à inviter tous les Robinson en bloc pour jeudi.

 

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Benjamin : Ecoutez, ça ne vient pas de moi, cette idée, elle vient de mon père, je vous assure.

Mrs Robinson : Benjamin, je croyais m'être fait clairement comprendre sur ce point.

Benjamin : Ecoutez-moi, nous irons dîner, nous prendrons un verre et puis je ma ramènerai. Parce que, ou c'était ça ou un dîner à la maison pour le deux familles et j'avais peur de ne pouvoir endurer ça, si vous comprenez. Ecoutez, je n'ai pas l'intention, croyez-moi, de sortir votre précieuse fille, Elaine, une autre fois. Alors ne soyez pas tourmentée.

Mrs Robinson : Je le suis. Ca me tourmente au plus haut point, Benjamin.

Elaine : Hello.

Benjamin : Hello.

Mr Robinson : Je te conseille de te tenir sur tes gardes, ce soir. Nul ne peut savoir quels trucs Ben a pu apprendre là-bas dans l'est.

 

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Elaine : Alors tu vis chez tes parents à présent ?

Benjamin : Oui.

Elaine : Sais-tu ce que tu vas faire ensuite ?

Benjamin : Non.

Elaine : Est-ce que tu comptes retourner à l'université ?

Benjamin : Non.

Elaine : Est-ce que tu conduis toujours comme ça ?

Benjamin : Oui.

 

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Benjamin : Assieds-toi. Pourquoi ne regardes-tu pas le spectacle ?

Elaine : Benjamin, as-tu une raison spéciale de me haïr ?

Benjamin : Non, pourquoi ça ?

Elaine : J'en sais rien.

Benjamin : Tu rates un effet extraordinaire. Qu'est-ce que tu penses de ça ? Tu pourrais le faire ?

 
 

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Benjamin : Elaine, pardonne-moi. Elaine.

Elaine : Peux-tu me reconduire chez moi ?

Benjamin : Je regrette de t'avoir emmenée ici.

Elaine : Il vaut mieux que je rentre, je t'en prie.

Benjamin : Elaine.

Elaine : Mais où est ta voiture ?

Benjamin : J'aimerais te dire quelque chose.

Elaine : Et moi je voudrais rentrer.

Benjamin : Je peux te dire uniquement cette chose-là.

Elaine : Laquelle ?

Benjamin : Toute cette idée, ce rendez-vous et le reste, ça vient de mes parents, ils m'ont forcé à l'accepter.

Elaine : Oooh, c'est très gentil à toi de me dire ça.

Benjamin : Non, je veux dire, ça explique ma conduite, je ne suis pas comme ça, je m'en veux à mort d'ailleurs. Je t'en prie, tu ne peux pas cesser de pleurer ?

Elaine : Non, je ne peux pas !

Benjamin : Pourrais-tu essayer ?

Elaine : Non !

 

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Benjamin : Je ressens cette impression depuis que je suis lauréat. On dirait qu'une force secrète en moi me pousse à être goujat, tu vois ce que je veux dire ?

Elaine : Oui, je vois.

Benjamin : On dirait qu'elle me fait jouer une espèce de jeu, mais ces règles n'ont pas de sens pour moi. Elles sont fabriquées par des gens non qualifiés.

 

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jeudi, 13 décembre 2012

Le Lauréat - Dustin Hoffmann, Mrs Robinson (suite)

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Film : Le Lauréat / The Graduate (1967, durée 1h42)

Réalisateur : Mike Nichols

Benjamin Braddock (Dustin Hoffman), monsieur Braddock (William Daniels), madame Braddock (Elizabeth Wilson)

Elaine Robinson (Katharine Ross), monsieur Robinson (Murray Hamilton), madame Robinson (Anne Bancroft) 
 
L'employé de l'hôtel (Buck Henry), Carl Smith (Brian Avery), monsieur McGuire (Walter Brooke), monsieur McCleery (Norman Fell), madame Singleman (Alice Ghostley), mademoiselle DeWitte (Marion Lorne)
 
 

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Monsieur Braddock : Mesdames et messieurs, veuillez m'écouter s'il vous plaît. Maintenant, la grande attraction du jour ! Hé là-bas, écoutez-moi, vous ! Je requière toute votre attention ! Et toi, est-ce que tu es prêt, grande attraction ? Ecoutez, je demande à chacun de vous d'applaudir de toutes ses forces afin d'amener ce gaillard à se montrer. Non, c'est pas ça, ce n'est pas ce que je voulais dire. Afin que ce jeune homme sorte de sa tanière parce qu'aujourd'hui il va fêter sa vingt-et-unième année. [...] Ce petit, oh pardon, ce jeune homme va d'ici peu continuer ses études en qualité du lauréat du prix de Harvard, mais, avant de les continuer, mais, avant de les continuer... [...] il a l'intention de vous offrir une démonstration pratique de ce que j'estime justifié d'appeler un cadeau d'anniversaire d'un genre plutôt passionnant, ha-ha-ha, et j'espère que ça marchera ou je perds deux cent dollars et prix. Allons-y, tous en cœur pour Benjamin Braddock ! [...] A présent, mes amis, ce remarquable jeune homme va accomplir en votre honneur quelques spectaculaires et surprenants numéros périlleux dans une eau qui a plus de deux mètres de profondeur.

 

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Benjamin : Je ne sais pas très bien comment vous dire ça...

Mrs Robinson : Benjamin ?

Benjamin : Ecoutez, j'ai pensé à notre tête-à-tête... après la réception...

Mrs Robinson : Où êtes-vous ?

Benjamin : Je me demandais si nous pourrions prendre un drink quelque part. 

Mrs Robinson : Où êtes-vous ?

Benjamin : Euh, au Taft Hôtel.

Mrs Robinson : Avez-vous retenu une chambre ?

Benjamin : Non. Je sais qu'il est bien tard, et si vous préfériez... 

Mrs Robinson : Accordez-moi une heure.

Benjamin : Quoi ? 

Mrs Robinson : Je vous rejoins dans une heure.

 

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L'employé de l'hôtel : Je peux vous aider, monsieur ?

Benjamin : Quoi ? Oh, non. Je veux juste...

L'employé de l'hôtel : Etes-vous ici pour un rendez-vous ?

Benjamin : Quoi ? 

L'employé de l'hôtel : La soirée "single man", peut-être ?

Benjamin : Oh, oui, la soirée "single man", oui. 

L'employé de l'hôtel : Dans la salle de bal, monsieur.

Benjamin : Aaah, merci. 
 
 

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Benjamin : En réalité, je ne faisais que chercher un ami.

Une femme : Oh mais je ne comprends pas.

Benjamin : Je ne viens pas à votre soirée, je m'excuse.

 

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Mrs Robinson : Bonsoir, Benjamin. Pourrais-je m'asseoir ?

Benjamin : Oui, bien sûr. 

Mrs Robinson : Merci. Ca va ?

Benjamin : Oui, merci. 

Mrs Robinson : Je prends quelque chose.

Benjamin : Oh oui, bien sûr. Ah, il ne m'a pas vu. 

Mrs Robinson : Garçon, servez-moi un Martini.

Le garçon : Bien, madame.

Mrs Robinson : Inutile d'être aussi nerveux, vous savez.

Benjamin : Nerveux ? Eh bien, je suis un peu énervé, je veux dire, ce n'est pas facile de se montrer galant quand on est... 

Mrs Robinson : Et la chambre ?

Benjamin : Quoi ? 

Mrs Robinson : Avez-vous retenu une chambre ?

Benjamin : Je n'en ai pas retenu. 

Mrs Robinson : Est-ce que vous y tenez ?

Benjamin : Mon Dieu, non. Je veux dire que nous pourrions causer. 

Mrs Robinson : Vous voulez que je la retienne ?

Benjamin : Oh non-non, je la retiendrai.

Mrs Robinson : Vous y allez tout de suite ?

Benjamin : Tout de suite ? 

Mrs Robinson : Oui.

Benjamin : Eh bien, je n'en sais rien. 

Mrs Robinson : Pourquoi attendre ?

Benjamin : Oui, pourquoi attendre ? Eh bien, je... je vais en demander une. Excusez-moi.
 
 

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L'employé de l'hôtel : Oui, monsieur.

Benjamin : Une chambre pour ce soir, je vous prie.

L'employé de l'hôtel : Une chambre simple ou double ?

Benjamin : Une simple, rien que pour moi, s'il vous plaît.

L'employé de l'hôtel : Signez cette fiche, monsieur. Un ennui, monsieur ?

Benjamin : Quoi ? Non, rien du tout.

L'employé de l'hôtel : Avez-vous des bagages, monsieur Gladstone ?

Benjamin : Des bagages ? Oui-oui, j'en ai.

L'employé de l'hôtel : Où sont-ils ?

Benjamin : Quoi ?

L'employé de l'hôtel : Vos bagages, où sont-ils ?

Benjamin : Dans la voiture. Ils sont... ils sont dehors, dans l'auto.

L'employé de l'hôtel : Bien, monsieur, je vais appeler le bagagiste.

Benjamin : Ah non ! Oh ! Je veux dire... Ce n'est pas nécessaire de se donner le mal de me les apporter, je n'ai qu'une brosse à dent comme bagage. J'irai la prendre si ça ne vous fait rien.

L'employé de l'hôtel : Non, bien sûr. Je vais demander qu'on vous montre la chambre.

Benjamin : Oh, mais, en réalité, je... je la trouverai moi-même. Je n'ai à monter qu'une brosse à dent et puis je... je crois que j'y arriverai seul.

L'employé de l'hôtel : Comme vous vous voudrez.

Benjamin : Merci.

 

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Mrs Robinson : Allô ?

Benjamin : Madame Robinson ?

Mrs Robinson : Oui.

Benjamin : C'est Benjamin. 

Mrs Robinson : Oui.

Benjamin : Benjamin Braddock. 

Mrs Robinson : Benjamin, où êtes-vous ?

Benjamin : Regardez à travers la vitre. Vous me voyez maintenant ? 

Mrs Robinson : Oui, je vous vois.

Benjamin : J'ai retenu une chambre simple. 

Mrs Robinson : C'est parfait.

Benjamin : Mais il y a un point noir. Le réceptionniste m'a paru un peu soupçonneux. J'ignore quel est leur règlement, mais... 

Mrs Robinson : Voulez-vous monter le premier ?

Benjamin : Oui, je crois que c'est préférable. 

Mrs Robinson : Je monte dans cinq minutes.

Benjamin : Hé bien, au revoir. 

Mrs Robinson : Benjamin.

Benjamin : Oui ? 

Mrs Robinson : Est-ce que vous n'avez rien d'autre à me dire ?

Benjamin : A vous dire ?

Mrs Robinson : Oui.

Benjamin : Eh bien, j'aimerais que vous sachiez combien j'apprécie cette... ce... je vous assure... 

Mrs Robinson : Le numéro.

Benjamin : Quoi ? 

Mrs Robinson : Le numéro de la chambre, Benjamin, il est nécessaire de me le dire.

Benjamin : Oh, vous avez tout à fait raison. C'est le... 568.

Mrs Robinson : Merci.

Benjamin : Il n'y a pas de quoi. Ah eh bien, à tout à l'heure, madame Robinson. 

 

¤     ¤     ¤

 

Mrs Robinson : Bonsoir, Benjamin.

Benjamin : Bonsoir, madame Robinson.

Mrs Robinson : Eh bien.

Benjamin : Eh bien.
 

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Mrs Robinson : Benjamin.

Benjamin : Oui.

Mrs Robinson : Je vais me déshabiller. Est-ce que ça vous convient ?

Benjamin : Oui. Est-ce que je... Je veux dire, est-ce que je reste ici ? Enfin, je ne sais pas ce que vous voulez que je fasse.

Mrs Robinson : Pourquoi ne pas regarder ?

Benjamin : Eh benh oui, merci.

Mrs Robinson : Apportez-moi un cintre.

Benjamin : Quoi ?

Mrs Robinson : Un cintre.

Benjamin : Ah ! Oui, un cintre. En bois ?
 
 

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Mrs Robinson : Quoi ?

Benjamin : En bois ou en fer, ils ont les deux.

Mrs Robinson : Oh, l'un ou l'autre ira très bien.

Benjamin : D'accord.

Mrs Robinson : Merci. Voulez-vous m'aider, s'il vous plaît ?

Benjamin : Volontiers.

Mrs Robinson : Merci.

Benjamin : Y'a pas de quoi.
 
 
  
¤     ¤     ¤

 

Mrs Robinson : Benjamin, ce serait moins gênant pour vous dans le noir.

Benjamin : Madame Robinson, je ne peux pas faire ça.

Mrs Robinson : Comment ?

Benjamin : Vous êtes terrible méprise.

Mrs Robinson : Vous trouvez que je ne suis pas désirable ?

Benjamin : Oh non ! Madame Robinson, je crois que vous êtes la plus séduisante de toutes les amies de mes parents. C'est vrai, ça, que vous êtes désirable, mais je...  mais au nom du ciel, imaginez mes parents, vous vous rendez compte de ce qu'ils pourraient dire s'ils nous voyaient dans cette chambre, maintenant ?

Mrs Robinson : Que pourraient-ils dire ?

Benjamin : Je n'en ai pas idée, madame Robinson, mais au nom du ciel, ils m'ont bien élevé, ils m'ont rendu la vie agréable et je crois qu'ils méritent mieux que ça. Ils méritent mieux que de me voir au lit avec la femme de l'associé de papa.

Mrs Robinson : Auriez-vous peur de moi ?

Benjamin : Oh non, non, vous n'y êtes pas. Ecoutez, peut-être pourrions-nous faire autre chose ? Madame Robinson, vous ne voulez pas aller au cinéma ?

Mrs Robinson : Puis-je vous poser une question personnelle ?

Benjamin : Demandez ce que vous voudrez.

Mrs Robinson : Est-ce votre première fois ?

Benjamin : Est-ce quoi ?

Mrs Robinson : Ca l'est, oui ou non ? Répondez, est-ce votre première fois ?

Benjamin : Quelle question, madame Robinson, il y a de quoi en rire.

Mrs Robinson : Voyons, pourquoi ne pas l'admettre ?

Benjamin : Vous plaisantez ?

Mrs Robinson : Il n'y a pas de quoi avoir honte pour si peu.

Benjamin : Une minute.

Mrs Robinson : On sait bien que la première fois, on n'est pas toujours...

Benjamin : Qui a dit que c'était ma première fois ?

Mrs Robinson : Enfin je veux dire...

Benjamin : Attendez une minute !

Mrs Robinson : ... on a peur de ne pas être à la hauteur évidemment.

Benjamin : Pas à la hauteur !?

Mrs Robinson : Je crois que je ferais mieux de...

Benjamin : Ne bougez pas ! 
 
 

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Monsieur Braddock : Ben, qu'est-ce que tu fais ?
 
Benjamin : Eh bien, je dirais que je me contente de me laisser aller à la dérive, ici, dans la piscine.

Monsieur Braddock : Pourquoi ?

Benjamin : Parce que rien n'est plus agréable que de se laisser dériver.

Monsieur Braddock : As-tu pensé un peu à la suite de tes études ?

Benjamin : Non.

Monsieur Braddock : Dis-moi, ça te fatiguerait de me dire à quoi ton service et quatre années d'études préparatoires et à quoi rime l'effort que tu as fourni ?

Benjamin : Je ne sais pas.

Mrs Robinson : Ecoute, Ben... écoute, je crois que c'est une excellente chose qu'un jeune homme qui a fourni un très très bon travail puisse avoir l'occasion de se détendre et de s'offrir un peu de bon temps, de flâner, de boire un peu, enfin et caetera. Mais au bout de quelques semaines, il me semble cependant qu'il devrait se reprendre en main et réfléchir à sa situation. Et se dire que l'heure et venue de secouer sa paresse !

Madame Braddock : Les Robinson sont là.

Mr Robinson : Salut Ben ! Qu'est-ce que tu fais de ta personne ces jours-ci ?

Benjamin : Oh, rien d'extraordinaire, hein. Je laisse courir.

Mr Robinson : Hé-hé, hé benh j'aimerais pouvoir en faire autant. Y'a pas de mal à ça. Dis, Ben, Elaine va bientôt revenir de Berkeley. Il faudrait que tu l'appelles cette fois-ci.

Benjamin : Je l'appellerai.

Mr Robinson : Parce que je crois que vous vous entendrez comme larrons en foire.

Madame Braddock : Dis bonjour à madame Robinson, Benjamin.

Benjmin : Bonjour, madame.

Mrs Robinson : Bonjour, Benjamin.

 

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à suivre...