lundi, 03 novembre 2014
Considérations sur l'argent - Le Marchand de Venise - Shakespeare, Al Pacino, Jeremy Irons
Film : Le Marchand de Venise (2004, durée 2h18)
Réalisateur : Michael Radford
Antonio le marchand de Venise et protecteur d Bassanio (Jeremy Irons), Bassanio le protégé d'Antonio et prétendant de Portia (Joseph Fiennes), Leonardo son serviteur (Tony Schiena), Lorenzo l'ami de Bassanio et amoureux de Jessica (Charlie Cox), Gratiano (Kris Marshall)
Shylock l'usurier juif (Al Pacino), Jessica sa fille amoureuse de Lorenzo (Zuleilha Robinson), Lancelot Gobbo son serviteur (Mackenzie Crook)
Portia (Lynn Collins), Nerissa sa dame de compagnie (Heather Goldenhersh)
British Academy Film Award des meilleurs costumes.
Voix off : Au XVIème siècle, les juifs étaient exclus, même à Venise, cité pourtant la plus puissante et la plus libérale de toute l'Europe. La loi les condamnait à vivre reclus dans la vieille fonderie, ou "Geto", de la ville. A la tombée de la nuit, la porte était fermée et gardée par les chrétiens. Tout homme sortant du ghetto pendant la journée devait s'affubler d'un chapeau rouge en signe de confession juive.
Des passants : Usurier ! Usurier !
Voix off : Les Juifs étaient interdits de propriété. Ils pratiquaient alors l'usure, le prêt d'argent à intérêt, ce qui était contre la loi chrétienne. Les Vénitiens les plus cultivés fermaient les yeux, mais les croyants invétérés qui haïssaient les Juifs, eux, leur réservaient un autre sort...
Un homme : Le juste qui obéit à la loi, ne pratique ni l'usure ni ne prend quelconque intérêt, refuse toute iniquité et fait preuve d'un jugement vrai face à un autre homme. S'il respecte mon accord et reste fidèle à l'engagement pris, alors lui et lui seul peut continuer à vivre. Mais s'il pratique l'usure et prend un intérêt, peut-il vivre, celui-là ? Non ! Il ne le peut pas ! S'il commet l'un de ces sacrilèges, alors il doit mourir, car ainsi le veut Dieu. Et pourtant, le vol et le brigandage sont votre pain quotidien. Car l'usurier est un voleur qui mérite la potence sept fois plus que les voleurs ordinaires. De vos pieds et pécheurs vous piétinez un à un tous les commandements de Dieu !
07:00 Publié dans Films historiques, littéraires, N&B, biopics, Les mots des films, Thèse | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : marchand, venise, merchant, venice, shakespeare, al pacino, jeremy, irons, joseph, fiennes
mardi, 15 janvier 2013
Le temps d'un week-end / Scent of a woman - Al Pacino
Film : Le temps d'un week-end / Scent of a woman (1992, durée 2h37)
Réalisateur : Martin Brest
Frank Slade (Al Pacino), Charlie Simms (Chris O'Donnell), monsieur Trask (James Rebhorn), Donna (Gabrielle Anwar), George Willis Jr (Philip Seymour Hoffman), WR Slade le frère de Frank (Richard Venture), Randy le fils de WR (Bradley Whitford), Gretchen (Rochelle Oliver), Gail la femme de Randy (Margaret Eginton), Garry (Tom Riis Farrell), Harry Havemeyer (Nicholas Sadler), Trent Potter (Todd Louiso)
Frank : On dit que les cheveux font la femme. T'est-il déjà arrivé d'enfouir ton nez dans une forêt de boucles et de... de vouloir dormir et de ne plus t'éveiller ? Ou bien, les lèvres. Quand elles touchaient les tiennes, elles avaient le goût de la première gorgée de vin après la traversée d'un désert. Et les seins. Des poitrines fortes ou des petites poires, ces mamelons qui te regardaient droit dans les yeux comme des phares dans la nuit. Et les jambes. Que ce soient des colonnes de temple grec ou des Steinway d'occasion, au milieu on trouve... un passeport pour le ciel. Ah, ça me donne soif.
Frank : Donc je m'réveille, il est quatre heures du matin, je n'sais pas avec qui je suis ni pourquoi j'suis là, ni... ni où je suis et qu'est-ce que je vais faire. J'ai cette exquise fleur d'orient d'un côté, toute gloussante et roucoulante... et une infirmière dure à cuire qui arrive droit de Omaha de l'autre. Nous sommes là, tous les trois, au pieu, hé-hé, le cul et le reste à l'air, hein. Et tout d'un coup, je m'dis : "que l'est rejoigne l'ouest, et nous bâtirons un pont sur le Pacifique". Ha-ha-ha-ha, ah j'ai eu l'impression qu'on venait de m'affecter dans le génie civil. Ah-ha-ha-ha !... Vous êtes toujours là ?
Randy : Passionnante, cette histoire. Ca te plaît tant qu'ça de... choquer ton public, oncle Frank ?
Gail : Chéri...
Frank : J'ignorais que tu étais si facile à choquer, Randy. J'admire ta sensibilité, c'est touchant.
Randy : Tu te souviens, Papa, de la fois où... tu as persuadé Frank d'aller dans un... un chenil ? Il a failli mettre la corporation des chiens d'aveugles sur la paille.
WR Slade : Du calme, Randy.
Gary : Tout ça, c'est de l'histoire ancienne.
Frank : En effet, Gary. C'est fini, et le dîner aussi. Charlie, quelle heure as-tu ? Je crois qu'on ferait bien de dire au revoir.
Randy : T'as jamais envisagé de t'acheter une montre braille, Frank ?
Gail : Randy...
Randy : Stevie Wonder en a une. A moins que tu craches sur Stevie aussi ?
Gail : J't'en prie, chéri.
Frank : Ah ça ne fait rien, Gloria. Les remarques de Randy m'intéressent.
Randy : Ma femme s'appelle Gail, Frank. T'entends ? Gail.
Frank : Oh excuse-moi. Gail. Gail me semble être une très belle femme. Mais tu sais, il y a quelque chose de tendu dans sa voix. Je ne sais pas ce que c'est, mais ça peut être deux choses. Ou bien Gail est nerveuse, ou insatisfaite.
Randy : On peut savoir où tu veux en venir ?
Frank : Broute-lui le cresson.
Randy : Ca suffit comme ça !
Frank : T'es tellement obnubilé par le commerce du sucre que t'as oublié le goût du miel nature !
Gail : Frank, pour l'amour du ciel...
Frank : Mais tu entends cette voix ? Il y a du feu sous cette jupe !
WR Slade : Tu vas t'arrêter, oui ?
Randy : Est-ce que tu vas foutre le camp, bordel ?
Frank : Ou-haa !
Randy : T'as qu'à remonter dans ta limousine et aller sous les ponts avec les autres poivrots, tu seras à ta place.
Charlie : Doucement, quand même.
Randy : Qu'est-ce qu'il y a ?
Charlie : C'est pas très gentil.
Randy : Pourquoi, qu'est-ce qu'il y a, Charlot ? Tu veux que j'lui fiche la paix parce qu'il voit pas clair ?
Charlie : Non, mais j'pense...
Frank : Mon ami n'aime pas qu'on l'appelle Charlot. Son prénom, c'est Charles.
Charlie : C'est vrai, quoi, normalement c'est une fête de famille, c'est...
Frank : Simple mise au point.
Randy : Oh non, pitié, encore un connard qui prend ce minus pour un héro de guerre.
Frank : Ou-haa !
Randy : Enfin, il y a longtemps, peut-être, il t'a sûrement parlé de l'époque où il travaillait avec Lindon Johnson, il t'a raconté.
Frank : J'avais envie de partir mais maintenant je ne m'en vais plus.
Frank : "Charles". Tu arrives à l'dire, non ? Charles.
Randy : ...
Frank : Tu sais c'que c'est, ça ? C'est la tenaille coréenne...
Charlie : Colonel...
Frank : ... que j'apprenais à ces sous-lieutenants.
Charlie : Partons.
Frank : Une légère pression et je te pète la trachée artère.
Charlie : Colonel, ça m'est égal ce qu'il a dit.
Frank : "Charles".
Charlie : Allons-nous-en, s'il vous plaît.
Randy : Hhh-hhh-hhhh-.
Gail : Chéri...
Frank : Avec qui buvons-nous ? Une agréable senteur de savonnette vient me chatouiller les narines.
Charlie : Euh, sexe féminin.
Frank : Sexe féminin. Si tu dis "sexe féminin", c'est qu'elle te plaît sûrement ou tu ne serais pas si cavalier.
Charlie : Hhhh...
Frank : Elle est seule ?
Charlie : Oui, elle est seule.
Frank : L'atmosphère se réchauffe. Cheveux châtains ?
Charlie : Bruns. Pas noirs.
Frank : Dans les vingt-deux ?
Charlie : Hhhh... je suis pas extra-lucide, vous savez.
Frank : Quand on cesse d'observer, c'est qu'on a cessé de vivre. En avant !
Charlie : Où on va ?
Frank : Tu l'sais très bien. Un peu d'audace, que diable ! Cette femme est faite pour toi, je le sens. Elle est foutrement belle, non ?
Charlie : Elle est pas mal.
Frank : Ma parole, tu vis encore ? Allez mon gars, viens, on s'promène. Faisons quelques pas.
Frank : Excusez-moi, Señorita. Pourrions-nous nous asseoir ? J'ai l'impression qu'on vous néglige.
Donna : Mais... c'est que j'attends un ami.
Frank : A l'instant même ?
Donna : Non mais... d'une minute à l'autre.
Frank : D'une minute à l'autre ? Mais on peut vivre une vie entière en moins d'une minute. Et que faites-vous maintenant ?
Donna : J-j-j-j'attends qu'il arrive.
Frank : Est-ce que cela vous dérangerait si nous l'attendions avec vous ? Ne serait-ce que pour... pour tenir les coureurs de jupons à distance ?
Donna : ... Non, ça ne me dérange pas.
Frank : Merci infiniment.
Frank : Je crois déceler un parfum dans l'air. Nnnh, ne m'dites pas c'que c'est. Savon des soeurs Ogilvie.
Donna : C'est prodigieux !
Frank : Oui, je suis un pro du prodige.
Donna : Ohhh, c'est bien le savon des soeurs Ogilvie. Ma grand-mère m'en a offert trois pour mon anniversaire.
Frank : O-ho, la bonne grand-mère que voilà. Je crois qu'elle aurait trouvé Charlie à son goût.
Charlie : Ne faites pas attention à lui.
Frank : Quel est votre nom ?
Donna : Donna.
Frank : Donna. Moi, c'est Frank. Et voici...
Donna : Charlie.
Frank : Oui. Hein, tu lui plais. Charlie passe un week-end difficile, il traverse une crise. Vous trouvez qu'il a l'air de tenir le coup ?
Donna : Je trouve qu'il a l'air très bien.
Frank : Ahhh, tu lui plais vraiment. Alors, Donna, vous, vous dansez le tango ?
Donna : Non... Je voulais apprendre mais...
Frank : Mais ?
Donna : Mais Michael n'a pas voulu.
Frank : Michael... Votre rendez-vous ?
Donna : Pour lui, danser le tango, c'est ringard.
Frank : Moi, je dirais que c'est Michael qui est ringard.
Charlie : Ne faites pas attention à lui. J'vous l'ai déjà dit.
Donna : Ha-ha-hhh !
Frank : Vous avez un beau rire, vous savez ?
Donna : Merci, Franck.
Frank : Aimeriez-vous apprendre le tango ?
Donna : Maintenant ?
Frank : Je vous offre mes services, à titre gracieux. Ca vous tente ?
Donna : Il me semble que j'aurais peur.
Frank : Vous auriez peur ?
Donna : Peur de faire des bêtises.
Frank : Pas de bêtise dans le tango, Donna. C'est pas comme dans la vie. C'est simple. C'est pour ça que c'est une si belle danse. Si vous faites un faux-pas, même si vous tanguez un peu, le tango continue. Vous devriez essayer. Vous voulez ?
Donna : D'accord, j'veux bien essayer.
Frank : Tu m'aides, fiston ? Votre bras.
Frank : Charlie, fais-moi une petite reconnaissance du terrain.
Charlie : La piste fait à peu près vingt mètres sur trente, et... vous êtes du grand côté. Il y a quelques tables à l'extérieur et là-bas c'est...
> Début du tango : Début du tango.WMA
> Suite : Tango.WMA
Donna : Vous êtes un merveilleux danseur.
Frank : Attendez de voir danser Charlie.
Charlie : C'est un menteur, je sais pas danser.
Frank : Et alors, quel charmeur. Et c'est pas seulement un danseur, en plus il va vous pousser la chansonnette, il imite les oiseaux, il fait très bien Dracula.
Michael : Chérie, bonsoir.
Donna : Michael, je te présente Frank et Charlie.
Michael : Enchanté. Excuse-moi, j'ai eu un mal fou pour venir.
Donna : Ah non, c'est pas grave. Ces deux messieurs m'ont tenu compagnie. Et le temps a passé très vite.
Michael : Ah, bien !
Frank : Votre fiancée est une excellente danseuse de tango.
Michael : T'as enfin trouvé quelqu'un pour danser le tango avec toi. C'est fantastique ! Laissez-moi vous serrer la main.
Michael tend sa main à Charlie pour la lui serrer.
Donna : Euh non, c'était avec Frank.
Michael : J'vous serre la main à tous les deux. Ca doit être super comme endroit mais il faut absolument qu'on y aille, on a rendez-vous avec Daryl et Carol à Greenwich Village.
Donna : Ah bon ?
Michael : Combien on doit ?
Frank : Non, s'il vous plaît. Michael, faites-moi plaisir.
Michael : Ah non-non-non, c'est de la monnaie.
Frank : Retirez la main de votre poche, c'est pour moi. Je vous en prie.
Michael : Alors merci. Au revoir ! Tu viens ?
Donna : Au revoir...
à suivre...
07:51 Publié dans Films étrangers, Les mots des films | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le temps d'un week-end, scent of a woman, al pacino, philip seymour hoffman
jeudi, 09 août 2012
Pour homme
Messieurs,
La barbe !
Il suffit.
Cachez cette joue que je ne saurais voir.
Gentils utilisateurs du rasoir,
Du rasoir électrique,
Du rasoir jetable,
De la mousse à raser et du blaireau,
La barbe...
Cessez la récolte journalière de vos poils de face.
Changez donc d'outil,
Munissez-vous d'un bel engin,
Ou de ciseaux étincelants,
Et jetez vite par les fenêtres vos babioles d'un autre temps.
La corvée ne doit en aucun cas être journalière,
Et vous vous en trouverez certainement plus beaux.
MODE D'EMPLOI
Cliquer pour le visuel entier : tondeuse.jpg
Et si vous avez la chance d'avoir belle barbe,
Laissez-la donc pousser et généreusement, parbleu !
Vous n'aurez alors utilité
Que de ciseaux et d'eau douce.
Ne sont-ils pas magnifiques, ces illustres barbus ?
Karl Marx Victor Hugo
Brahms
Paul Verlaine Alfred de Musset
Jules Verne
Gustav Klimt
Auguste Renoir Guillaume Apollinaire
Si vous hésitez, laissez au moins la moustache, pardi !
Marcel Proust Georges Bernanos Léon Bloy
Paul Claudel Jules Barbey d'Aurevilly Albert Einstein
Et n'allez pas couper les cheveux en quatre
Pour me chercher de beaux imberbes,
Ce n'est pas le propos, quand bien même il s'agirait des mêmes messieurs
Vus un autre jour sous cet autre jour.
Enfin, pour plus récents...
Philippe Noiret Michel Serrault
Jean Rochefort Pierre Richard
Jacques Dutronc Jean Reno
Fabrice Luchini Rainer Werner Fassbinder
Jean-Hugues Anglade Maxence Caron
Clint Eastwood
Sean Connery Robert De Niro
Daniel Day-Lewis Al Pacino
Jeremy Irons
Benoit Poelvoorde
http://www.sudouest.fr/2011/01/12/poelvoorde-appelle-les-...
09:52 Publié dans Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : barbe, moustache, rasoir, tondeuse, ciseaux, karl marx, victor hugo, paul verlaine, alfred de musset, gustav klimt, guillaume apollinaire, paul claudel, jules barbey d'aurevilly, albert einstein, auguste renoir, philippe noiret, michel serrault, jean rochefort, pierre richard, jacques dutronc, jean reno, fabrice luchini, rainer werner fassbinder, jean-hugues anglade, maxence caron, clint eastwood, sean connery, robert de niro, daniel day-lewis, al pacino, jeremy irons, benoit poelvoorde, marcel proust, georges bernanos, léon bloy