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mardi, 03 septembre 2013

Graphie d'écrivain - Paul Claudel

Remerciements à Romain Debluë
pour sa correspondance éclairante.

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... une écriture d'écolier...

 

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Paul Claudel (1868-1955)

 

 

"Claudel nous initie à ce dont se tisse une musique non symbolique,
une musique qui restitue le Choeur mystique
dans la synthèse des arts et de la pensée,
une musique de la pensée."

(L'insolent, p.564, 2012, Maxence Caron, coll. Les Affranchis, Ed. Nil) 

 

 

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Se procurer l'ouvrage :

L'insolent

Maxence Caron

2012

Coll. Les Affranchis, Ed. Nil

608 pages

http://www.amazon.fr/Linsolent-ebook/dp/B0079Q8D3O/ref=dp...

 

 

 

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Document photographié    

en vitrine de la librairie "Autographes"    

rue Bonaparte    

dans le VIème arrondissement de Paris.    

 

 

vendredi, 10 août 2012

Saint Jérôme et le lion - Paul Cazin, Fra Filippo Lippi

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 Saint Jérôme et le lion, Fra Filippo Lippi 

 

  

"Le Lion de saint Jérôme" in Bestiaire des deux Testaments, 1927, Paul Cazin

  

Un jour que le grand saint Jérôme se promenait dans le désert de Palestine, il aperçut un lion, couché derrière un palmier.

Sa première impression fut très désagréable. Car il aimait la solitude et, s’il se promenait dans le désert, c’était apparemment pour fuir toute compagnie. Il méditait alors une diatribe contre Rufin. La vue de ce lion avait brouillé le fil de ses idées. Mais il réprima promptement son impatience, réfléchit au danger qui le menaçait et se mit à invoquer Dieu de tout son cœur.

Le lion ne bougeait pas, saint Jérôme s’approcha. Il vit que l’animal se léchait la patte d’une mine dolente; sa queue, raide comme fer, lui battait les flancs à coups secs  des plaques de sang marquaient le sable.

Saint Jérôme fit le signe de la croix, mit un genou en terre, avança la main. Le lion lui tendit la patte. Il avait entre les griffes une grosse épine de cactus.

  

La suite : http://www.biblisem.net/narratio/cazilion.htm

 

mardi, 24 juillet 2012

La tour infernale - Steve McQueen, Paul Newman, Fred Astaire, Robert Wagner

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Film : La tour infernale / The towering inferno (1974, durée 2h45)

Réalisateurs : John Guillermin, Irwin Allen

Doug Roberts l'architecte de la tour (Paul Newman), Susan Franklin sa compagne (Fay Dunaway), Michael O'Hallorhan chef des pompiers (Steve McQueen), Jim Duncan (William Holden), Harlee Clairborne (Fred Astaire), Roger Simmons l'ingénieur de la tour (Richard Chamberlain), Patty Simmons son épouse (Susan Blakely), Lisolette Mueller (Jennifer Jones), Harry Jernigan (O.J.Simpson), le sénateur Gary Parker (Robert Vaughn), Dan Bigelow (Robert Wagner)

3 Oscars (meilleure photographie, meilleur montage, meilleure chanson) et 2 Golden Globes (meilleur acteur Fred Astaire, révélation féminine Susan Flannery)

 

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Patty Simmons : Doug, ça pour une surprise !

Doug Roberts : Où est donc ton petit surdoué de l'ampèremètre ? On a appelé son bureau, le club, la marina, il est nulle part.

Patty Simmons : Qu'est-ce qu'il a fait ? Viens, je te sers un verre. Il a forcément fait quelque chose étant donné que mon père a appelé. Ca fait longtemps qu'il n'était pas remonté comme ça.

Doug Roberts : Est-ce que tu sais où il peut être ?

Patty Simmons : Mon mari a un périmètre d'action très, très étendu. Il peut se trouver absolument n'importe où dans un cet Etat, dans un rayon de quatre-vingt dix kilomètres. Mais patience, il finira par rentrer, il est bien obligé, ses vêtements sont ici. Je te sers à boire ?

Doug Roberts : Non merci.

Patty Simmons : J'en déduis que tu ne veux pas me dire ce que Roger a fait.

 

Roger entre.

 

Roger Simmons : Salut Doug. Chérie.

Patty Simmons : Bonjour.

Roger Simmons : Qu'est-ce que je te sers ?

Doug Roberts : Rien pour l'instant.

Roger Simmons : Tu t'es décidé à quitter ta cambrousse ? Et que nous vaut cet honneur ?

Doug Roberts : Callahan a testé un générateur de secours. Il y a eu une surtension et ensuite un court-circuit.

Roger Simmons : Comment est-ce possible ?

Doug Roberts : En principe, c'est pas possible. Sauf si tu n'as pas respecté les spécifications du matériel électrique.

Roger Simmons : Ta brutalité ne s'est pas arrangée.

Doug Roberts : Elle a même empiré.

Roger Simmons : Tu comprendras que je me montre également brutal. Je ne vois pas du tout en quoi ça te regarde.

Doug Roberts : Je me demande à qui le pot-de-vin a bien pu profiter.

Roger Simmons : Tes accusations sans preuve, tu peux les garder.

Doug Roberts : Ecoute-moi bien. On a eu un début d'incendie dans la salle de service principale. Visiblement les câbles n'étaient pas exactement ceux que j'avais commandés.

Roger Simmons : Le moindre câble que j'ai placé dans cet immeuble correspond au standard en vigueur dans le bâtiment.

Doug Roberts : Oui, mais cet immeuble est absolument hors norme. Et ça tu le savais. C'est pour ça que j'avais demandé une installation qui ne rentrerait pas dans les standards.

Roger Simmons : Mais tu vis dans un monde imaginaire. Je suis confronté aux réalités.

Doug Roberts : Je veux les schémas de tes câblages et une copie de tes bons de commande.

Roger Simmons : Il faudra des semaines pour les réunir et une personne ayant plus d'influence pour m'obliger à le faire.

Doug Roberts : Je les veux sur mon bureau, demain matin à neuf heures.

 

Doug sort.

 

Patty Simmons : On raconte qu'il se battait contre des ours bruns dans le Montana. Bien sûr, il était plus jeune, sûrement en meilleure condition.

Roger Simmons : Tout ceci a dû énormément te réjouir.

Patty Simmons : Non, loin de là. Au contraire, ça me fait de la peine pour toi et pour moi.

Roger Simmons : Que voulais-tu que je fasse ? Que j'en arrive aux mains, c'est ça ?

Patty Simmons : Si jamais tu as fait quoi que ce soit à l'immeuble de mon père, Dieu te protège.

Roger Simmons : Je n'ai pas besoin de l'aide de Dieu, pas plus que de celle de ton père. Plus maintenant. Je ne me mettrai plus au garde-à-vous chaque fois qu'il aboiera. Enfin, si c'est cela que tu veux me voir faire.

Patty Simmons : Tout ce que je veux, c'est l'homme que je croyais avoir épousé. Mais il n'y a plus beaucoup de raisons de rester mariés, d'après ce que je constate.

Roger Simmons : Il se fait tard, on devrait se préparer. 

 

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Jennifer Jones, Fred Astair

 
Lisolette Mueller : Votre villa dans le sud doit vous manquer.

Harlee Clairborne : Faire du bateau, de la natation, et puis aussi organiser des soirées. Le plus terrible dans tout ça, c'est que les femmes s'arrachent les derniers célibataires argentés, même les vieux débris dans mon genre.

Lisolette Mueller : Allons-allons, pas de fausse modestie.

Harlee Clairborne : Je vous en prie, après vous. J'ai... j'ai donc décidé de me plonger dans la réalité de San Francisco et d'envisager de nouvelles perspectives et faire preuve de modestie. Et aussi passer plus de temps à faire la seule chose pour laquelle je suis doué : jouer en bourse.

Lisolette Mueller : Monte Carlo y perdra ce que San Francisco y gagnera.

Harlee Clairborne : Merci. Croyez-vous à la destinée ?

Lisolette Mueller : Je suis prête à croire aux bonnes choses.

Harlee Clairborne : Il y a forcément une raison qui a commandé mon retour : vous connaître. 

 

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Steve McQueen, William Holden

 
 
 
Jim Duncan : Vous vouliez me voir, chef ?

Michael O'Hallorhan : Si vous êtes Duncan, oui.

Jim Duncan : Vous contrôlez la situation ?

Michael O'Hallorhan : Il faut évacuer tout ce beau monde de là.

Jim Duncan : Oh, il n'y a rien de dramatique.

Michael O'Hallorhan : Il y a le feu, monsieur, c'est toujours dramatique.

Jim Duncan : Ma foi, je ne crois pas que vous soyez familiarisé avec les moyens modernes de sécurité dont notre tour est équipée, brigadier. Nous les avons tous.

Michael O'Hallorhan : Entendu, c'est votre immeuble, mais notre incendie. Vous allez m'évacuer tous ces gens.

Jim Duncan : Vous n'écoutez pas ce que je vous dis. Un incendie au quatre-vingt-unième n'atteindra pas les étages supérieurs. Pas dans cet immeuble !

Michael O'Hallorhan : Très bien, je vais le faire.

Jim Duncan : Une seconde, une seconde. Le Maire est ici, vous voulez qu'il abuse de son autorité ?

Michael O'Hallorhan : En cas d'incendie, je suis le seul maître à bord. Nous devons éviter de déclencher la panique. Je peux le leur dire mais c'est mieux si c'est vous. Vous n'avez qu'à annoncer en douceur à tous vos invités que la réception va bientôt reprendre mais plus bas que l'étage où il y a le feu. Tout de suite.

 

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lundi, 16 juillet 2012

Considérations sur l'amour - Simone Weil, Paul Valéry, Romain Debluë, Auguste Rodin

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Le baiser, Rodin

 

Extrait de ""La pesanteur et la grâce", ou : aux marges du christianisme", 2012, Romain Debluë

 

Je ne peux m'empêcher de sentir parfois chez Simone Weil quelque chose d'inhumain à force de cette intransigeante surhumanité dont elle s'efforce de faire preuve jusques en ses plus vagues intuitions, lorsqu'elle écrit par exemple : "Je ne dois pas aimer ma souffrance parce qu'elle est utile, mais parce qu'elle est."*

Posant ainsi tout à la fois un principe éthique qui en peut faire plus d'un grincer des dents, et la saisissante prémisse d'une ontologie point très nette encore mais où l'amour semble tenir une place prépondérante puisque l'être constitue un argument à la son déploiement. Si je me dois d'aimer ce qui est, ce n'est cependant point par la force d'un panthéisme douteux qui ferait de la Création un amas d'omniprésence divine mais bien plutôt parce qu'il n'existe nul autre moyen d'avoir prise sur le réel : " le seul organe de contact avec l'existence est l'acceptation, l'amour."**

L'amour conçu comme "la croyance à l'existence d'autres êtres humains comme tels"*** est le seul rempart dont l'esprit humain dispose afin de se prémunir contre la tentation du solipsisme et d'autres idéalismes absolus ; autrement dit la seule preuve recevable de l'existence du monde extérieur est constituée par sa capacité à provoquer tel sentiment en l'Homme.

Aux yeux de Simone Weil, il n'y a d'être qu'aimable et il n'y a d'aimable que l'être, en vérité ; aussi pourrions-nous, sur le modèle du parlêtre lacanien (Lacan affirmait qu'il n'y a d'être que parlant), nous amuser à désigner telle conception sous lr nom d'aimêtre, ou plus rigoureusement d'êtraimable. L'amour, elle le dit elle-même, a "besoin de réalité"****. Ce en quoi elle s'oppose radicalement à la lucidité tranchante d'un Paul Valéry qui, dans Tel Quel, affirme qu'il "n'existe pas d'être capable d'aimer un autre être tel qu'il est. On demande des modifications, car on n'aime jamais qu'un fantôme. Ce qui est réel ne peut être désiré, car il est réel. [...] Peut-être le comble de l'amour partagé consiste dans la fureur de se transformer l'un l'autre, de s'embellir l'un l'autre dans un acte qui devient comparable à un acte artistique, - et comme celui-ci qui excite je ne sais quelle source de l'infini personnel."***** A quoi Simone Weil répond sobrement : "Ce besoin d'être le créateur de ce qu'on aime, c'est un besoin d'imitation de Dieu. Mais c'est un penchant à la fausse divinité."******

Voilà sans doute pourquoi, à l'instar de cette dernière qui jamais ne brilla par ses qualités purement littéraires, l'auteur du Cimetière Marin fut un poète immense...

 

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* Simone Weil, La pesanteur et la grâce, coll. « Pocket », Plon, 1988, p. 145.

** Ibid., p. 123.

*** Ibid., p. 122.

**** Ibid., p. 124.

***** Paul Valéry, Tel Quel, coll. « folio essais », Gallimard, 2008, p. 42-43.

****** Simone Weil, op. cit., p. 123. Voir également : « Or il n'est pas donné à l'homme de créer. », p. 130. 

 

> A consulter pour le texte intégral et beaucoup plus : http://amicusveritatis.over-blog.com/article-la-pesenteur...

 

mercredi, 06 juin 2012

Camille Claudel - Rodin, Adjani, Depardieu

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Film : Camille Claudel (1988, durée 2h50)

Réalisateur : Bruno Nuytten

Auguste Rodin (Gérard Depardieu), Camille Claudel (Isabelle Adjani), Paul Claudel le frère de Camille (Laurent Grévil), Eugène Blot marchand d'art (Philippe Clévenot), Louis-Prosper Claudel le père de Camille et Paul (Alain Cuny), Louise-Athanaise Claudel la mère de Camille et Paul (Madeleine Robinson), Jessie Lipscomb amie anglaise de Camille (Katrine Boorman), Rose Beuret la compagne de Rodin (Danièle Lebrun) 

 

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Auguste Rodin à Camille Claudel : Ne comptez pas sur l'inspiration, elle n'existe pas. Qu'est-ce que vous voulez que je vous apprenne ? Une sculpture demande du temps. Il faut la laisser se reposer. L'oublier pour mieux la juger. 

 

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Auguste Rodin à Camille Claudel : On n'en parle pas, mais c'est très important, le chauffage. Quand j'avais votre âge, j'avais loué une écurie qui me servait d'atelier. Il faisait un froid de canard. Je devais y faire mon premier buste, d'après nature, une femme du monde. Alors comme je n'avais pas le sou, je suis allé chez le cordonnier du coin, chercher plein de vieilles paires de chaussures. Me voilà parti à fourguer tout ça dans le poêle pour donner un peu de chaleur, n'est-ce pas. La femme est arrivée, s'est installée. Mais l'odeur, l'odeur ! Elle n'a pas résisté. Elle tourne de l'oeil et hop ! la voilà partie dans les pommes. J'ai eu la frousse de ma vie, j'ai cru qu'elle était morte.

 

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La mère de Camille Claudel : Ca vous amuse ? Moi pas. On verra si vous baillerez dimanche devant Papa. Jusqu'ici ton père était d'accord avec cette histoire d'atelier, Camille. Mais cette fois il ne te donnera pas raison. Tu n'as pas supporté la discipline de l'académie de Colarossi. Tu préfères ta liberté, partager un atelier avec une étrangère délurée. Et tu t'en moques que ça nous coûte trois fois plus cher ! Les cours, le loyer... Et si Papa n'est pas là, c'est justement pour gagner cet argent, sou par sou, au point de tout sacrifier. Mais tu crois que c'est une vie pour un homme de son âge ! de voir sa famille une seule fois par semaine. Et pour moi ? Quand il apprendra que tu découches pour aller voler de la terre dehors, que tu nous obliges à passer des nuits blanches, que ton frère risque de tripler sa philo à cause de tes lubies, et tout ça pour ta soi-disant vocation ! Et puis tu le perturbes, à lui faire lire des cochonneries qui ne sont pas de son âge, l'âge de personne d'ailleurs.

 

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Paul Claudel à Camille Claudel : Je te remercie de m'avoir fait connaître la poésie de Rimbaud. Il m'arrache les pieds de la terre. Est-ce que j'arriverais un jour à m'enfuir comme lui ? 

 

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Rodin : Je vais peut-être vous surprendre, mais j'ai failli entrer dans les ordres. J'étais jeune, j'avais une sœur aînée,  Maria, que j'adorais. Maria est devenue novice à la suite d'une promesse de mariage qu'un ami à moi n'a pas tenu. Elle en est morte de chagrin. Alors après sa mort, je suis entré au monastère. Pour la garder vivante, j'ai mené sa vie. A ma grande surprise, mon directeur de conscience m'a demandé de faire un buste de lui. En m'obligeant à sculpter, il m'a rendu à la vie, à la mienne je veux dire.

Le père de Camille Claudel : Par miracle, cet homme-là a su faire la différence entre un chagrin et une vocation.

Rodin : Sans doute, sans doute.

Camille : Je crois que si j'avais un chagrin pareil, je ferais la même chose.

La mère : Toi, Camille, tu deviendrais religieuse ?

Camille : Je m'arrêterai.

La mère : Quel orgueil. Je me demande de qui tu tiens ça.

Le père : Camille n'est pas une orgueilleuse. Seulement elle ne cède jamais une once de ce qu'elle estime devoir lui revenir. Là où elle est violente, ce n'est que parce qu'elle est passionnée. Quand elle était enfant, elle s'amusait à reproduire avec de la glaise des os de squelette humain. Ensuite elle les mettait au four pour les cuire. Elle en perdait le boire et le manger. C'était stupéfiant. Là où elle est ombrageuse, c'est parce qu'elle est d'une grande intention.

Camille : Papa...

Le père : Monsieur Rodin, lui, a dû s'en rendre compte, n'est-ce pas monsieur Rodin ?

Rodin : ah monsieur Claudel, le témpérament, d'où nous vient le tempérament ?

La mère : Ca, on sait pas d'où ça vient mais on sait ce que ça fait, le tempérament. 

 

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Camille Claudel à Auguste Rodin : Peux-tu faire des ronds de jambes à des gens qui ne comprennent pas ce que tu fais ?

 

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Eugène Blot : Votre sœur se remet mal de sa séparation avec Rodin.

Paul Claudel : Elle a tout misé sur lui. Elle a tout perdu avec lui, ma sœur.

 

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Eugène Blot : On vous bafoue parce qu'on ne peut pas vous détuire. Un génie est toujours un effroi pour son temps.  

 

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