mercredi, 13 novembre 2013
Indomptable Angélique - épisode IV (suite)
Film : Indomptable Angélique - IVe épisode (1967, durée 1h25)
Réalisateur : Bernard Borderie
Musique : Michel Magne
D'après le roman de Anne et Serge Golon
Angélique (Michèle Mercier), Joffrey de Peyrac (Robert Hossein), Jason (Ettore Manni), Vivonne (Christian Rode), le marquis d'Escrainville (Roger Pigaut), Coriano (Bruno Dietrich), Millerand (Sieghardt Rupp), Savary (Pasquale Martino)
- Vous avez encore fumé l'opium.
- M-hm.
- Dans un moment, vous ne serez plus vous-même. Méfiez-vous.
- Je me méfie de tout le monde.
Angélique : Je ne vous ai pas entendu frapper, monsieur.
- Madame, je ne frappe plus aux portes depuis que j'ai quitté la France, il y a vingt ans de cela. Que diantre faisiez-vous sur la galère Amiral ?
Angélique : Puis-je vous demander de sortir afin que je finisse de me vêtir pour la nuit ?
- Vous n'êtes plus à la cour, madame. Vous êtes ici sur un vaisseau commandé par un homme condamné par le roi à être pendu.
Angélique : Comme un voleur ?
- Oui. Et à cause d'une femme, comme vous. Elle m'a fait voler dans le trésor royal, elle a pris l'argent, elle a dénoncé le voleur. Et je l'aimais.
Angélique : Qu'ai-je à voir là-dedans ?
- Vous êtes une femme.
Angélique : Vous êtes ivre !
- Je suis fou.
Angélique : Lâchez-moi ! Oh, mais lâchez moi ! Huuh ! Haaa ! Haaaaa !
- Je vais vous faire payer pour tous ceux que votre beauté à dû faire languir ! Pour ceux qui espéraient en vain un regard de vous. Pour tous ceux qui priaient Dieu que vous daignez laisser tomber votre mouchoir pour avoir l'insigne privilège de le ramasser dans la poussière de vos pas ! Ici, madame, ce n'est point le règne des femmes. Et je vais vous faire savoir !
- Regarde-moi. Pour le couteau que tu as donné hier à madame de Plessis Bellière, tu vas payer. Tu as le choix. Le goût de mes bottes, ou celui de l'eau de mer. Allez, jetez-là par-dessus bord.
[...]
- Lâchez-la ! Descends. Approche. Vite. A genoux. Allons ! Vite.
Angélique : Non. Non. Vous êtes l'être le plus immonde que j'ai vu de ma vie.
- Vous avez déliré pendant trois jours et trois nuit. Vous répétiez sans arrêt les mêmes mots, "Joffrey".
- Alors madame, comment vous sentez-vous à présent ?
Angélique : Le mieux du monde.
- C'est pourtant vrai. Vous allez faire merveilles à la vente du Badistan de Ghandi. Oui, c'est le plus grand marché d'esclaves de méditerrannée.
Angélique : Je ne serai pas vendue.
- Ah oui ?
Angélique : Parce que je serai invendable. Je me défigurerai.
- Avez-vous déjà entendu parler des chats de Candie ?
- Madame, le moment est venu de vous préparer, pour la vente.
- Vous avez tort.
- Etes-vous décidée à vous laisser faire ou dois-je vous réduire par la force ?
Angélique : Essayez.
- Ah. Le cachot des remparts ?
- Hhh, faudrait pas l'abimer. La drogue ?
- Ah, non, elles deviennet amorphes et perdent tout éclat. Non. Ceci fut mis au point par Mezzomorte, pourvoyeur officiel du harem du roi du Mikeneze.
- Superbe ! Ah, là, messieurs, vous avez mis la main sur une pièce rare ! C'est un très beau sujet. Les dents sont magnifiques, les cheveux incomparables. Faites-lui une coiffure relevée, qui dégage la nuque, ménageons des surprises.
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mercredi, 04 septembre 2013
Graphie de reine - Marie Leczinska
Et une dame...
Marie Leczinska (1703-1768)
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mardi, 03 septembre 2013
Graphie d'écrivain - Paul Claudel
Remerciements à Romain Debluë
pour sa correspondance éclairante.
¤ ¤ ¤
... une écriture d'écolier...
Paul Claudel (1868-1955)
"Claudel nous initie à ce dont se tisse une musique non symbolique,
une musique qui restitue le Choeur mystique
dans la synthèse des arts et de la pensée,
une musique de la pensée."
(L'insolent, p.564, 2012, Maxence Caron, coll. Les Affranchis, Ed. Nil)
Se procurer l'ouvrage :
L'insolent
Maxence Caron
2012
Coll. Les Affranchis, Ed. Nil
608 pages
http://www.amazon.fr/Linsolent-ebook/dp/B0079Q8D3O/ref=dp...
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samedi, 31 août 2013
Graphie d'écrivain - Barbey d'Aurevilly
Remerciements à Romain Debluë
pour sa correspondance éclairante.
¤ ¤ ¤
... Il écrit en rouge, en rouge sang bien sûr, et il laisse trainer sa plume sur les tiges inférieures, comme s'il creusait la profondeur des caractères, avec autorité et dans tous les sens du terme...
... Barbey appuie effectivement sur sa plume qui m'a l'air fatiguée, râpeuse et taillée très épaisse, ce qui est peut-être volontaire de sa part...
... effectivement, la plume de Barbey semble râpeuse : elle est un bistouri qui, au sens propre, taille dans la feuille, lacère la page et en tire le sang dont ses romans et nouvelles s'abreuveront par la suite...
Jules Barbey d'Aurevilly (1808-1889)
Graphein, en grec, signifie originellement : égratigner, écorcher ; de là, il est devenu synonyme d'égratignures signifiantes faites sur divers supports, c'est-à-dire synonyme de "graver", mais au sens le plus large possible, donc au sens d'écrire. Et de dessiner, aussi, puisque le dessin et l'écriture peuvent être, tous deux, signifiants comme nous le rappelle la calligraphie chinoise, par exemple. Plus tardivement, il a pris le sens de "rédiger, composer en prose".
Naturellement, l'étymologie la plus lointaine convient à merveille à l'écriture de Barbey, qui est une véritable écorchure de la page blanche.
Pour les autres, je pense que le sens courant soit tout à fait approprié, car parler de calligraphie serait sans doute excessif, surtout si vous comptez ajouter aux illustres précédents quelques petits cancres tels que Sartre !
(Romain Debluë, 2012)
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*
> Pour davantage : http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html
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vendredi, 30 août 2013
Graphie d'écrivain - Alfred de Musset
Remerciements à Romain Debluë
pour sa correspondance éclairante.
¤ ¤ ¤
... Musset a une écriture de fillette, très fine, timide, qui semble survoler la page comme si elle n'osait pas s'y incruster de peur de violer l'intégrité physique du papier...
... je ne sais pas, je la trouve banale, normale, déjà vue... selon nos standards actuels où effectivement la masculinité se perd... La signature, oui, a quelque chose de féminin...
Alfred de Musset (1810-1857)
"Alfred de Musset, féminin sans doctrine, aurait pu exister dans tous les temps et n'eût jamais été qu'un paresseux à effusions gracieuses."
(Baudelaire)
"Ah ! voilà bien mes couillons de l'école de Lamartine !
Tas de canailles sans vergogne ni entrailles.
Leur poésie est une bavachure d'eau sucrée. Sacré nom de Dieu ! j'écume !
- Je les crois bien ! quand ils me disent qu'ils n'aiment pas l'antique ni les anciens.
Mais ceux qui ont sucé le lait de la louve (j'entends le suc des vieux)
ont un autre sang dans la veine.
- Et ils considèrent comme des fleurs blanches de l'esprit
toutes ces mièvreries pudibondes, où toute naïveté doit périr."
(Flaubert, 20 avril 1853)
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jeudi, 29 août 2013
Graphie d'écrivain - Châteaubriand
Remerciements à Romain Debluë.
¤ ¤ ¤
François-René de Chateaubriand (1768-1848)
"C'est la beauté de René, qu'il lui arrive d'écrire comme Chateaubriand.
Il a inventé la grande phrase de la prose poétique, avec ses résonances d'émotion et ses échos pour tous les sens ; la période pleine d'image et de parfums, où les objets de la nature ont trouvé le modelé et la ligne ; où les pensées, rendues sensibles, ont, comme de formes vivantes, leur nombre, leur harmonie et leur couleur."
"Portraits et préférences, p.40, 1991 - posthume, Suarès, Gallimard)
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mercredi, 28 août 2013
Graphie d'écrivain - Victor Hugo
Remerciements à Romain Debluë
pour sa correspondance éclairante.
¤ ¤ ¤
... une écriture napoléonienne : de grandes majuscules dont il étire les tiges et les sommets...
... l'écriture "à tracte", l'écriture "politique", l'écriture à "discours", l'écriture d'orateur...
Victor Hugo (1802-1885)
"L'excessif, l'immense, sont le domaine naturel de Victor Hugo ; il s'y meut comme dans son atmosphère natale. Le génie qu'il a de tout temps déployé dans la peinture de toute la monstruosité qui enveloppe l'homme est vraiment prodigieux. Mais c'est surtout dans ces dernières années qu'il a subi l'influence métaphysique qui s'exhale de toutes ces choses ; curiosité d'un OEdipe obsédé par d'innombrables Sphinx."
("Victor Hugo", paru dans la Revue Fantaisiste, 15 juin 1861, Baudelaire)
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