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vendredi, 31 janvier 2014

Les égarés - Téchiné, Béart, Ulliel

égarés, Emmanuelle, Béart, Gaspard, Ulliel

 

Film : Les égarés (2003, durée 1h35)

Réalisateur : André Téchiné

Odile (Emmanuelle Béart), Yvan (Gaspard Ulliel), Philippe (Grégoire Leprince-Ringuet), Cathy (Clémence Meyer), Robert (Samuel Labarthe), Georges (Jean Fornerod)

le garde (Eric Kreikenmayer), le soldat blessé (Nicholas Mead), le jeune gendarme Robert Eliot), le réfugié (Nigel Hollidge)

 

égarés, Béart,

 

Philippe : Je l'ai cachée.

Cathy : Où ?

Philippe : Je sais pas.

Cathy : Pas dans les horties quand même ?

Philippe : Non, par-là tu gèles. Ah, très-très froid. Ah là ça se réchauffe... chaud... un peu plus chaud encore... ah tu brûles, tu brûles, tu brûles.

Cathy : Mais elle est pas là ?

Philippe : Benh tu brûles.

 

Emanuelle, Beart, égarés

 

Odile : X, Y, Z. Y, tu connais parce que tu m'as dit que tu savais écrire ton nom. Vas-y. Non, ça s'est un J. Y. [...]

Yvan : Mais j'y arriverai jamais.

Odile : Mais attends. Mais si, je suis sure que tu peux rattraper le temps perdu. Tu sais, moi, dans ma classe, j'avais une petite fille qui arrivait d'Indochine et tu peux pas savoir les progrès qu'elle a fait en six mois.

Yvan : Ca veut dire qu'il faut que la guerre elle dure encore six mois.

Odile : Mais avant la guerre, tu faisais quoi ?

Yvan : Pas grand chose. C'que j'fais, c'est qu'je pars comme ça, sans savoir où je vais. Une fois, j'ai fait soixante-dix kilomètres à pied en une journée. On m'a même arrêté pour vagabondage.

 

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- J'ai vu que les pendules ne marchaient pas dans cette maison.

Odile : Vous êtes très observateur.

- Pour ne rien vous cacher, vous m'intriguez beaucoup. Vous avez l'air si sévère, et si perdue en même temps. J'aimerais beaucoup vous faire rire.

Odile : Vous pouvez toujours essayer.

 

jeudi, 30 janvier 2014

L'aventure, c'est l'aventure - Lelouch, Ventura, Brel, Denner, Hallyday, Maccione

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Film : L'aventure, c'est l'aventure (1972, durée 2h)

Réalisateur : Claude Lelouch

Lino (Lino Ventura), Jacques (Jacques Brel), Simon (Charles Denner), Johnny Hallyday (Johnny Hallyday), Charlot (Charles Gérard), Aldo (Aldo Maccione), Nicole (Nicole Courcel), l'ambassadeur (André Falcon), la femme de l'ambassadeur (Prudence Harrington), Ernesto Juearez (Juan Luis Bunuel), Davis (Alexandre Mnouchkine), l'avocat de la défense (Yves Robert)

 

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Lino : Aujourd'hui, j'ai eu mon compte. T'as compris ? J'ai mon compte. Disons que j'ai eu une journée un petit peu... un petit peu spéciale. Et vraiment, j'ai l'impression de vivre dans un monde de dingues. Je ne sais pas ce qui vous prend à tous, mais, non-non-non, écoute, je ne veux pas de... je suis pressé [...]

Son fils : Papa, il faut que je t'explique. Je veux que tu comprennes.

Lino : Oui, mais alors deux secondes.

Son fils : Deux secondes. Le capital, c'est foutu. La Cinquième, c'est foutu. Le PC, c'est foutu. La société de consommation, c'est fini tout ça, c'est foutu. Les bagnoles, foutues. Faut que tu en prennes conscience, faut que tu te réveilles. Il faut que tu nous aide.

Lino : Bon, bon, alors.

 

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mardi, 28 janvier 2014

Rush hour 3 - Jackie Chan, Polanski, Attal, Julie Depardieu

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Film : Rush hour 3 (2007, durée 1h30)

Réalisateur : Brett Ratner

L'inspecteur Lee (Jackie Chan), le détective Carter (Chris Tucker), Max von Sydow, La meneuse de revue (Noémie Lenoir), le commissaire (Roman Polanski), le chauffeur de taxi George (Yvan Attal), la femme du chauffeur de taxi (Julie Depardieu)

 

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Le taximan George : Je s'rai pas là quand vous ressortirez, j'suis désolé, ma femme dit que j'suis pas un espion, et que j'dois être à la maison pour le dîner. J'suis qu'un chauffeur de taxi, rien d'plus. C'est mon destin ! Je saurai jamais c'que c'est que d'être américain. Je saurai jamais c'que ça fait de tuer sans raison.

 

vendredi, 24 janvier 2014

Elisa - Paradis, Courau, Depardieu

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Film : Elisa (1995, durée 1h55)

Réalisateur : Jean Becker

Marie (Vanessa Paradis), Solange (Clotilde Courau), Ahmed (Sekkou Sall)

Jacques Desmoulins le père, alias "Leibovich" (Gérard Depardieu), Elisa Desmoulin la mère (Florence Thomassin), la grand-mère (Reine Bartève), le grand-père (André Julien)
 
Samuel (Michel Bouquet), le fumeur de Gitanes (Philippe Léotard), Manina (Catherine Rouvel), Samuel (Werner Schreyer), le fils du pharmacien (Melvil Poupaud), Kevin (Olivier Saladin), le passager du taxi (José Garcia)
 
 
 

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Marie en voix off : Allez, un œil sur mon cul et l'autre sur le compteur. Qu'est-ce qu'il espère ? Il verse des arrhes alors il se sent des droits ? Je suis sure que c'est la même chose quand il achète à diner. Ils doivent compter dans leur tête. Elle va me coûter huit cent balles de restau et cent cinquante pour le ciné. Même s'ils le disent pas vraiment parce qu'ils sont trop lâches, au fond, ils pensent que pour neuf cent cinquante balles, ils auraient plus vite fait de se payer une pute.

Le passager du taxi : Dites-moi, vous avez un numéro où je peux vous joindre ?

Marie : Euh, oui. Ah oui, j'dois avoir ça, mais... oh ! ce matin, j'ai complètement oublié, j'suis partie tellement vite, j'suis partie sans argent ! Vous pouvez pas me dépanner ? Ca vous dérange pas, cinq cent francs ?

Ahmed en voix off : Elle aurait vendu n'importe quoi à n'importe qui. Même à moi, elle m'aurait fait bouffer du porc.

 

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Marie : Alors, c'est quoi aujourd'hui ?

Samuel : Il y a un point intéressant formé par Pluton / lune noire. Pluton, ça symbolise les formes inconscientes, tandis que la lune noire représente la part d'ombre. Fais attention, ce sont des livres anciens.

Un habitué de la librairie : Livres anciens, des vieux bouquins, oui !

Samuel : Pluton, au fond du ciel, t'incite à percer le secret de tes origines, à dépasser le sacrifie qui t'a privée d'un foyer chaleureux.

Solange : Hé, sur le cœur, ils disent quoi pour moi ?

Marie : Ils disent que t'as pas intérêt à coucher avec n'importe qui, voilà. 

Samuel : C'est en explorant cette douleur, ce manque, que tu trouveras les armes pour te projeter dans l'existence et rencontrer la vérité.

Une cliente qui vient d'entrer : Vous avez Elle, mademoiselle ?

Marie : Oh, vous avez déjà vu une libraire ras-la-touffe ?

Samuel : Arrête, tu veux. Sur le présentoir. Qu'est-ce que tu as aujourd'hui ? Ca va pas, tu te sens mal ? Tu veux qu'on parle ?

Marie : Je t'en... Tu veux ma photo ?

Marie en voix off : Quand j'suis pas gentille avec lui, j'm'en veux., mais c'que j'm'en veux. C'est toujours ceux qu't'aimes le plus qui prennent. Forcément, c'est les seuls qui s'intéressent à toi.

 

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- Ils forment un beau couple.

- Sa robe est superbe. 

- Oui, enfin, quand on n'a pas de poitrine, on met pas un décolleté.

- Une orangeade, s'il vous plaît.

Une femme : Tu resteras toujours mon plus beau souvenir, chéri.

Son amant : Je peux te le dire maintenant, j'étais puceau.

La femme : Ha-ha-ha, j'avais remarqué, figure-toi.

Marie : Oh-la-la, j'en ai marre de danser, moi.

Solange : Pas moi.

Marie : Oui, benh, on finit celle-là, et après c'est tout. 

Solange : Hé, c'est une rolex ?

Un garçon : Oui.

Solange : Elle est en or ?

Le  garçon : Oui. Le mécanisme aussi.

Solange : Attends, je rêve. Même le dedans, c'est de l'or ? Alors là, ça me troue le cul.

Le  garçon : Euh, dis, t'as pas un téléphone ?

Solange : Euh, attends. Tu peux essayer de me joindre à colline des Gobelins, oui, chez Samuel, le libraire. Tu sais, c'est à côté de euh... enfin, faudrait demander à Marie, dès fois qu'elle ait des choses contre.

Une fille : On ne s'est pas présentés. Tu t'appelles comment ?

Solange : Solange.

La fille : Aaaah, Solange. Tu es parentée avec la mariée ?

Solange : Ouais. Enfin, euh... Ouais.

La fille : Tu es donc ma cousiiiine.

Solange : Ouais ! J'suis ta cousiiiine !

Le  garçon : Si tu es sa cousine, tu es ma cousine aussi.

Solange : Attendez là, vous m'embrouillez.

La fille : Allez viens, je vais te présenter à la famille, ça leur fera sûrement plaisir.

Le garçon : Arrête. Laisse-la tranquille. Laisse tomber.

La fille : Décidément, t'es comme mon père. Tu peux coucher qu'avec des boniches.

Marie : Pardon ? C'est qui ton père ?

Marie, sur l'estrade au micro : Bonjour. Excusez-moi, j'aimerais savoir qui est le père de cette charmante demoiselle, oui la... la jolie blonde là-bas qui est au buffet.

Un homme : Oui-oui, c'est moi.

Applaudissements.

Marie : C'est vous ?

L'homme : Oui. 

Marie : Bien, il paraît que vous pouvez coucher qu'avec des boniches. C'est vrai, ça ? Enfin, d'après votre fille. Heureusement que votre femme se rattrape, elle se tape tous les puceaux de la famille. Y'en a combien qui y sont passés, ici ? Allez, levez la main. T'as une jolie robe, la mariée. Eh benh l'autre, là, avec sa moustiquaire, elle trouve que t'as pas assez de seins pour mettre un décolleté. Et toi, le marié ? C'est parce que j'étais pas assez bien pour toi, c'est pour ça que tu m'as laissé tomber ? J'étais pas de ton milieu, j'é... j'étais pas assez riche... alors t'as fait mumuse avec moi et puis tu m'as jetée comme un vieux kleenex.

Un homme : Maintenant ça suffit, descendez.

Ahmed : Toi, tu la touches, je t'éclate.

Un homme : Qui c'est, cette fille ?

Solange : Bon benh, salut.

Le garçon : Salut.

Ahmed : Allez, beaucoup de bonheur et bonne bourre.

Solange : Oh, t'es con ou quoi ? Hé, tu m'avais jamais dit que tu t'étais tapée le marié ?

Marie : Quoi ? Mais j'le connais même pas.

Solange : Mais pourquoi t'as fait ça ?

Marie : Pour les faire chier. Y'a pas de raison, c'est toujours les mêmes qui sont heureux.

  

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Marie : Benh tu pourrais ouvrir, ce serait plus co-mmo-de.

La grand-mère : Oh, comme t'es grande !

Marie : Forcément, dix ans, ça laisse le temps de grandir.

La grand-mère : Bonjour... Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu, comme t'as changé ! Et tu viens pour quoi ?

Le grand-père : Mais qui c'est qui est là ?

Marie : C'est le père Noël !

La grand-mère : C'est Marie ! Elle vient nous embrasser.

Marie : Arrache le papier, ça va prendre trois heures.

Ahmed : Hé m'sieur, j'peux changer de chaîne ?

Le grand-père : Laisse ça, c'est très bien.

Ahmed : Mais c'est en allemand, j'comprends rien, moi.

Marie : Kkhhh, et on va peut-être baisser pour s'entendre ?

Le grand-père : Du Distel, tu t'es souvenue ?

Marie : Oui, j'me souviens.

Marie : T'as vu, j't'ai pris des biscuits dans une grosse boîte en fer, celle que t'aimes avec les-beaux-paysages-suisses !

La grand-mère : Oh, t'es gentille ! J'la mets avec les autres. Comme ça, c'est comme s'ils jouaient.

Le grand-père, lisant les inscriptions sur la boîte: Ah, de mon temps c'était "Morlin, exploitant, négociant" et puis maintenant c'est "Morlin et fils".

Solange: Je savais pas que Marie elle avait des grands-parents. J'croyais qu'elle avait plus du tout de famille, moi.

Marie : Donne, j'irai plus vite que toi, t'as les pouces tout tordus.

Le grand-père : Oui, ça c'est en 64, c'est les fondations. Puis ça, c'est le gros œuvre, voilà. A cette époque-là, ils savaient y faire, hein, c'était des vrais ouvriers.

Marie en voix off : Il y a des vieux, ils ont toujours été vieux même quand ils étaient jeunes. Je l'jure, j'serai jamais vieille. Regarde-la, ça range dans un ordre, puis ça remet dans un autre. Elle rétrécit, elle se ratatine. Elle est comme son gâteau, toute sèche à l'intérieur. Et lui, petit, mesquin, avec la peur de manquer. Il a le cœur comme ses doigts de pied, ça rebique comme des griffes.

Flash back.

Le grand-père : On te voit que quand t'en as besoin. Quand personne veut plus de toi.

La grand-mère : Et puis cette gamine, d'où qu'elle sort ? Tu débarques avec elle, on la connaît même pas ! D'où qu'elle vient ?

Marie en voix off : Pauvre conne, moi j'sais d'où j'viens.

La grand-mère : Tu sais, à notre âge, un enfant, ça va nous fatiguer très vite. 

Marie en voix off : Gna, gna, gna. De toute façon, j'aurais jamais pu vivre dans ta boîte à chaussures. Y'a que les canaris qu'on enterre là-dedans. C'est moche ! C'est tout petit comme vous, c'est pas plus grand que votre caveau de Maison-Alfort. Et puis ça sent la boule à mites.

Le grand-père : Je trime toute une vie. Avec maman, on croit que c'est fini, qu'on va être pénards, eh benh non. Faut remettre ça. Et en plus avec un mouflet qu'a même pas de père !!

La mère : C'est trop sombre ici, c'est pour ça qu'elle a peur.

Marie en voix off : Forcément, c'est l'hiver polaire. C'est l'hiver des vieux. Ca dure trente ans.

La mère : Faut ouvrir.

La grand-mère : Non-non-non-non ! Ton père, il fait la sieste au salon, on n'ouvre qu'en fin d'après-midi.

Le grand-père : Ouais ! A mon âge, j'supporte plus les courants d'air, alors tu vas pas commencer à nous emmerder !!

Au présent.

Marie : Ca pue ici, faut ouvrir !

Le grand-père : Non-non-non, attention aux courants d'air.

Marie : Pépé, il faut prendre l'air.

La grand-mère : Hé, ferme-lui la fenêtre ! Il va attraper la mort. Tu sais, il va même pas jusqu'au lac l'après-midi. Il aime mieux faire sa sieste.

Marie : Ouais, il a raison de s'acharner. Il veut durer comme les petits lapins avec leurs petites piles duracell ? Faut pas se faire péter le cœur à votre âge ! Faut les regarder, les coin-coins ! Faut leur donner du pain !!

La grand-mère : Qu'est-ce que tu as ? Qu'est-ce que tu as encore, t'étais si gentille ?

Le grand-père : On t'ouvrira plus.

Marie : Et pourquoi tu la gardes, la bouteille ? Pour la boire avec ma mère !?

La gran-mère : T'es méchante !

Marie : Et pis toi, arrête de chouiner !! Qu'est-ce que t'as fait pour elle, hein !? Qu'est-ce que t'as fait pour elle !?

La grand-mère : Qu'est-ce que tu veux ? Mais qu'est-ce que tu veux !? Qu'est-ce que tu veux ?

Marie : Pourquoi tu l'as pas prise, ma mère !? Pourquoi vous l'avez pas prise !!? On était dehors !! On était dehors !!!

 

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Marie : Salut Kevin.

Kevin : Oh non, hé, pas encore vous.

Solange : Hé, salut Kevin, on te dérange pas ?

Kevin : Si !

Ahmed : Salut Kevin.

Kevin : Oh non, ils vont encore me piller mon frigidaire ! Marie, j'te préviens, s'il bâfre comme un cannibal, c'est toi qui fais les courses.

Marie : Tiens, j'ai spécialement tiré ça à la maison d'Angleterre.

Kevin : Non mais hé, j'veux pas d'ennui avec les flics, moi ! [...] Non, hé, j'te préviens, c'est la dernière fois que tu fous les pieds ici, t'as compris ?

Marie : Ooh, arrête de râler ! T'es angoissé, la preuve, t'as du monde chez toi, ça te fait chier, t'as personne, tu déprimes. Me trompe-je ? Ahmed, réponds au téléphone !!

Kevin : Ah non h, pas lui !

Ahmed : *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù !

Kevin : Prends pas ton accent beurre et note correctement les messages, s'il te plait !

 

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L'assistante sociale : On peut pas fumer ici.

Marie : Tu vois, on peut très bien.

L'assistante sociale : Où est-ce que tu étais ces six derniers mois ? Comment tu vis ? Tu sais que la D--- a fait une demande officielle de recherche aux Mineurs ? Tu as terrorisé tes grands-parents. C'est sérieux. Ils ont porté plainte.

Marie : Bon t'as fini ? Tas fait ton devoir ? C'est vrai que j'suis une fille de pute ? C'est vrai que... mon père est un maquereau ? Benh tu réponds ?

L'assistante sociale : Tu sais que je suis tenue au secret professionnel. Certaines informations sont confidentielles. Tu dois comprendre que ton père...

Marie : Mais tu l'fais mal, ton boulot, ma vieille ! C'qui faut, c'est mentir. Et mentir correctement. Quand c'est moche, la vérité, faut l'embellir, faut... l'enfermer dans une cage à beauté. C'est pas de me raconter des bobards. J'te demande de m'faire rêver. Après tout, il était présentable mon père, il était pianiste. Et puis, mes grands-parents le détestaient alors, pour un peu, j'l'aurais aimé. Attends, tu veux que j'te mette à l'aise ? Dans six mois, j'ai dix-huit ans, la vérité, j'la saurai de toute façon. Mais c'est pas vrai ! Y'a que des ratés ici ! Toi, par exemple. J'suis sure que t'as pas de gosses. Ta vie sentimentale elle est nulle. Bon, rassure-toi, comme tout le monde. Mais... t'as peur de vieillir. T'as un faux chanel. Tu te voyais chirurgien et t'es psycho-machin. J'continue ? Bilan de tout ça, t'es payée pour donner des... ? Conseils. Je rêve ! L'image du père... les zones d'ombre de l'enfance, et patati et patata ! Au moins, dis la vérité ! Moi, tu sais, tout me va.

Elle lui tend le dossier.

L'assistante sociale : J'suis à côté. Si tu as besoin d'moi.

Marie lit : Marie Desmoulins... Desmoulins Jacques né le 22 février... Desmoulins Elisa... Secret des origines... Domicile du père : introuvabe... Mère décédée... Incompatibilité avec les grands-parents... Circonstances de son admission : admis suite au suicide de sa mère Elisa Desmoulins, épouse de Jacques Desmoulins, condamné par défaut de présence au tribunal, le 3 avril 1976 à trois ans fermes pour... proxénétisme.

 

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Jacques Desmoulins : Laaaah, j'aime pas les chiens. Ils savent rien de moi et pourtant ils me détestent. C'est la seule relation stable que j'ai dans la vie. Ca, au moins, c'est du durable.

Le barman : Oh écoute, commence pas, Lebo, hein ?

Jacques Desmoulins : Allez, donne-moi un verre, donne-moi un verre. D'abord, je bois. Et après... après, je parle. Comment il va mon pote ? Tout ce que je déteste. Jeune. Il est con, mais con ! A boire !

Le barman : Eh benh justement,... paie ta tournée, rentre chez toi parce que j'pense bien que t'es fait, tu vois ? Allez ooh-ooh-oooh !

Jacques Desmoulins : Quoi !?

Le barman : Donne-moi ça là !

Jacques Desmoulins : Quaaaah !

Le barman : C'est une mouette, ce gars ! Il te pique tout ce que t'as !

Jacques Desmoulins : Aaah !?

Le barman : Même quand t'as rien !

Jacques Desmoulins : Aaah...

Le barman : Remarque, il sait y faire avec les femmes, lui, hein.

Un homme : C'est pas comme toi, vermine.

Jacques Desmoulins : Oh benh t'as raison. J'ai les grelots qui se sont jamais agités plus de cinq minutes. On m'a jamais donné de plaisir. Mais j'ai une excuse, j'en ai jamais pris. Allez ! Donne m'en un autre, là !

Le barman : Oh écoute, tu devrais aller dormir, hein.

Jacques Desmoulins : Hé hop, attention, hop, la bébête ! Pour jouer les désespérés, faut du talent. Etre alcolo, c'est... c'est une discipline, p'tit gars. Ca supporte pas la médiocrité. Faut de l'endurance. Faut... faut y croire. Tu prends deux verres et puis t'entends La Pastorale. Tu tutoies les anges. Tu voyages dans le sublime. Tu te grises au désespoir et puis tu rentres chez papa et maman qui t'ont laissé un plat dans le four et la lumière allumée parce que t'as peur dans le noir. Et dans le fond, t'es généreux. Heureusement qu'elle t'a, ta pauvre mère ! Elle se barbouille à l'anti-rides, la brave femme. Elle a tellement peur de vieillir que son mouflet, c'est son bain de jouvence. Avant, elle changeait tes couches pleines de merde et maintenant elle ramasse ton vomi mais elle a toujours vingt ans. Tiens, je vais te dire, peut-être même que si je pouvais encore... j'aurais le gourdin pour elle.

 

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Marie : Eh benh, le temps s'est arrêté pour vous. Y'a rien de plus moderne dans votre musée ?

Jacques Desmoulins : J'aime pas les changements.

Marie : Y'a pas de couverts ?

Jacques Desmoulins : Non, y'a pas de couverts. 

Marie : Ah, je vois. On mange avec ses doigts, c'est l'homme nature ? C'est dégueulasse ici, c'est une vraie poubelle. Et vous lavez, quand même ?

Jacques Desmoulins : Benh, quand il pleut, oui. Tiens regarde, j'vais te montrer un truc. C'est con, une moule. Tu vois, tu les chauffes un peu, et hop, elle s'ouvre. Les plus connes, c'est les plus jeunes. C'est elles qui s'offrent en premier.

Marie : Pourquoi vous me dites ça ?

Jacques Desmoulins : Moi... ? Pour rien.

Marie : Et c'est vous qui peignez ces croûtes là ?

Jacques Desmoulins : Oui. J'aime bien les naufrages. Tu crois qu'ils vont s'en tirer ? 

Marie : Non.

Jacques Desmoulins : Ah. Alors, à la baille... C'est quoi ton vrai nom ?  

Marie : J... j'vous l'ai dit.

Jacques Desmoulins : Pas celui-là. Ton vrai nom, c'est quoi ?

 

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jeudi, 23 janvier 2014

Minority Report - Spielberg

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Film : Minority Report (2002, durée 2h25)

Réalisateur : Steven Spielberg

John Anderton (Tom Cruise), Danny Witwer venu évaluer Anderton (Colin Farrel), Lamar Burgess le supérieur d'Anderton (Max von Sydow), Agatha le précog femme (Samantha Morton), Lara Clarke Anderton ex-femme d'Anderton (Kathryn Morris), Wally qui prend soin des trois precogs (Daniel London)

 

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Sarah Marks (qui trompe son mari) : Faisons-le ici.

Son amant : C'est plus doux le lit.

Ally : Je suis douce. 

[...]

Anderton : Monsieur Marks, au nom de la division Precrime du district fédéral de Columbia, je vous arrête pour le futur meurtre de Sarah Marks et de Donald Doobin que vous alliez commettre aujourd'hui 22 avril à 8 heures et 4 minutes du matin.


 

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Publicité : Imaginez un monde sans meurtre. "J'ai perdu mon meilleur ami". "J'ai perdu ma tante". "J'ai perdu mon papa". "J'ai perdu mon père". "J'ai perdu ma femme". Il y a six ans, le taux d'homicide dans ce pays avait atteint des proportions épidémiques. Il semblait que seul un miracle pouvait stopper l'hémorragie. Mais au lieu d'un miracle, nous en avons eu trois, les precognitifs. En seulement un mois, dans le cadre du programme Precrime, le taux de meurtre dans le district fédéral de Columbia fut réduit de 90%. "Ils étaient une bande qui m'attendait dans la voiture". "Ils voulaient me violer". "J'allais me faire poignarer". "Ici". En un an, Precrime a effectivement arrêté le meurtre dans la capitale de notre nation. Burgess : "Depuis six ans que notre petite expérience a été menée à bien, il n'y a pas eu un seul meurtre" [...] "Ca fonctionne". "Ca fonctionne". "Ca fonctionne". "Precrime, ça fonctionne". Le 22 avril, votez oui à l'initiative nationale Precrime.

  

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mercredi, 22 janvier 2014

Jules et Jim - Truffaut

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Photographie d’une scène de Jules et Jim, avec Henri Serre, Oscar Werner et Jeanne Moreau
Collection Cinémathèque française
© Collection Cinémathèque française

   

Extrait de "Sortie de Jules et Jim de François Truffaut" in Commémorations Nationales 2012, Antoine de Baecque, professeur d'histoire du cinéma à l'université :

 

En mars 1961, alors qu’il prépare son troisième long-métrage, François Truffaut écrit à une amie américaine : « J’ai un trac absolument effroyable en ce moment. Il entre sûrement là-dedans de l’orgueil, de la vanité, de l’arrivisme et je ne sais encore quoi d’infamant mais d’irrésistible aussi : je désire pour Jules et Jim un succès le plus complet possible. » Cela fait alors près de cinq ans que Truffaut a découvert, à la librairie Delamain, à côté du Palais-Royal, le premier roman de Henri-Pierre Roché, illustre inconnu déjà âgé de 76 ans. Entre l’apprenti cinéaste de 25 ans et le vieux dilettante naît une grande complicité. « L’un des plus beaux romans que je connaisse est Jules et Jim, écrit immédiatement le cadet dans un article des Cahiers du cinéma, qui nous montre, sur toute une vie, deux amis et leur compagne commune, s’aimer d’amour tendre et sans presque de heurts grâce à une morale esthétique et neuve sans cesse reconsidérée. » Ce roman paru chez Gallimard raconte, sur un ton et avec un esprit si singuliers, les amours de deux hommes, français et allemand, pour une belle femme libre, Helen Hessel. Truffaut pense très vite en proposer une adaptation au cinéma et l’écrit pour Jeanne Moreau, qu’il vient de rencontrer au festival de Cannes. Roché aura le temps de lire et de reprendre une première version du scénario de Jules et Jim, rencontre même Jeanne Moreau, mais meurt le 9 avril 1959 avant d’avoir pu voir le film tiré de son roman.

 

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Si Truffaut est angoissé au printemps 1961, alors qu’il va commencer le tournage de Jules et Jim, c’est que sa situation est préoccupante : les Films du Carrosse, sa petite société de production, ont perdu de l’argent avec son second film, Tirez sur le pianiste, grave échec commercial. La Nouvelle Vague, plus généralement, est entrée en phase de reflux sévère. La plupart des jeunes cinéastes qui ont commencé à tourner entre 1959 et 1961 ne pourront pas poursuivre leur carrière. Jules et Jim représente donc pour Truffaut une manière de survivre à la vague.

 

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Il y parvient par ce film conçu comme « un pur amour à trois », sur une situation qui pourrait pourtant paraître graveleuse, en dirigeant trois comédiens en état de grâce. Jeanne Moreau, rieuse et grave dans le rôle de Catherine, est entourée par Henri Serre et l’Autrichien Oskar Werner : le premier joue le Français élégant et dandy, Jim ; le second l’Allemand passionné et tolérant, Jules, les deux amants de cette femme souveraine de la Belle Époque. Soixante années plus tard, cette situation reste scandaleuse pour certains, et le film de Truffaut est interdit par la commission de censure aux moins de 18 ans. C’est là ne pas comprendre la tonalité d’un film qui, jamais vulgaire, oscille entre la joie de vivre – sa chanson célèbre, Le Tourbillon de la vie, chantée au coin du feu par Jeanne Moreau accompagnée par l’auteur, Rezvani – et une retenue dramatique impressionnante, émouvante, apportée par exemple par la voix off, très littéraire, qui narre continûment l’œuvre avec les mots même de Roché. La Nouvelle Vague trouve avec Jules et Jim l’un de ses accomplissements les plus aboutis. Sorti le 24 janvier 1962, le film tient l’affiche près de trois mois, attirant plus de 250 000 spectateurs : François Truffaut est sauvé.  

 

A consulter également :

> http://fichtre.hautetfort.com/archive/2012/05/04/jules-et-jim.html

 

commémorations nationales, 2012, ministèrede la cultureConsulter l'ouvrage :

Célébrations Nationales 2012

Ministère de la Culture et de la Communication

Direction Générale des patrimoines

Archives de France

2011

298 pages

http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/action-culturelle/celebrations-nationales/recueil-2012/

 

 

mardi, 21 janvier 2014

Les tontons flingueurs - Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche, Claude Rich, Jean Lefebvre, Charles Regnier

Les tontons flingueurs, Georges Lautner, Michel Audiard,Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche, Claude Rich, Jean Lefebvre, Charles Regnier

 

Film : Les tontons flingueurs (1963, durée 1h45)

Réalisateur : Georges Lautner

Dialogues : Michel Audiard

Musique : Michel Magne

Fernand Naudin (Lino Ventura), Raoul Volfoni (Bernard Blier), Paul Volfoni le frère de Raoul (Jean Lefebvre)

Louis le Mexicain (Jacques Dumesnil), Patricia la fille de Louis le Mexicain (Sabine Sinjen), maître Folace le notaire de Louis le Mexicain (Francis Blanche), Antoine Delafoy le petit ami de Patricia (Claude Rich), Adolphe Amédée Delafoy le père d'Antoine (Pierre Bertin) 

Jean le majordome (Robert Dalban), Théo (Horst Frank), Tomate (Charles Regnier), Bastien (Mac Ronay), Pascal (Venantino Venantini), Henri (Paul Mercey)

 

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C'est Fernand.
 

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Louis le Mexicain : Qu'il entre, qu'il entre. Hé c'est pas trop tôt. J'croyais que t'arriverais jamais. Et on disait que t'arriverais trop tard.

Fernand : Benh parce que, tu sais, les cent bornes, faut quand même les tailler. 

Louis le Mexicain : Ca fait quand même plaisir de te revoir, vieux voyou.

Fernand : Moi aussi. 

Louis le Mexicain : J'ai souvent eu peur de clamser là-bas, au milieu des macaques. Sans avoir jamais revu une tronche amie. C'est surtout à la tienne que j'pensais.

Fernand : Tu sais, moi aussi c'est pas l'envie qui me manquait d'aller t'voir mais... on fait pas toujours c'qu'on veut. Et toi ? J'ai entendu dire que le gouvernement t'avait rappelé. Qu'est-ce qui t'a pris d'revenir ?

Louis le Mexicain : Merci toubib, merci pour tout. Henri, dis-leur de monter.

Henri : Tu crois pas qu'il vaut mieux quand même ?

Louis le Mexicain : Hééé, me coupe pas, sans quoi on n'aura plus l'temps. Henri, fais tomber cent sacs au toubib.

 

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Louis le Mexicain : Je suis revenu pour m'faire enterrer à Pantin avec mes viocs. Les Amériques, c'est chouette pour prendre du carbure. On peut y vivre aussi, à la rigueur. Mais question de laisses ses os, hein, y'a qu'la France. J'décampe vite bêtement et j'laisse une mouflette la traîne. Patricia. C'est d'elle que j'voudrais que tu t'occupes.

Fernand : Hé benh dis donc t'en as de bonnes, toi !

Louis le Mexicain : T'as connu sa mère, Suzanne Beausourire.

Fernand : T'es marrant, dis donc. C'est plutôt toi qui l'as connue.

Louis le Mexicain : Et au point de vue oseille, j'te laisse de quoi faire c'qu'il faut pour la p'tite. Oui, j'ai des affaires qui tournent toutes seules. Maître Folace, mon notaire, t'expliquera. Ha, tu sais combien ça laisse, une roulette ! Soixante pourcent de velour...

Fernand : Sur le plan des emmerdements, trente-six fois la mise, hein ! Oh écoute, Louis, ta môme, tes affaires, tout ça, c'est... c'est bien gentil mais moi aussi j'ai des affaires, tu comprends ? Et les miennes, en plus, elles sont légales.

Louis le Mexicain : Oui, j'ai compris, quoi. Les potes, c'est quand tout va bien.

Fernand : Ca va pas, petit, hein !? J'ai pas dit ça, hein !

Louis le Mexicain : Nan-nan, t'as pas dit ça... T'as pas dit ça mais... tu livrerais ma petite Patricia aux vautours. Fff... Oh, mon p'tit ange.

Fernand : P'tit ange, mon p'tit ange, hein !

Louis le Mexicain : Oh, maintenant que t'es dans l'honnête, tu peux pas savoir... le nombre de malfaisants qui existent. L'monde en est plein ! Ils vont m'la mettre sur la paille, ma p'tite fille... La dépouiller, enfin tout lui prendre ! J'l'avais faite élever chez les soeurs... apprendre l'anglais... tout ! Fff ! Résultat : elle finira au tapin, et ce sera de ta faute ! T'entends ? Ce s'ra d'ta faute !

 

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Fernand : T'arrête un peu, hein ? Depuis plus d'vingt piges que j'te connais, j'te l'ai vu faire cent fois ton guignol, alors, hein ! Et à propos d'tout ! De cigarettes, de came, de nanas !! La jérémiade, ça a toujours été ton truc à toi !! Une fois, j't'ai même vu chialer, alors tu vas quand même pas m'servir ça à moi, non !?

Louis le Mexicain : Si !! Mais tu te rends pas compte, saligaud, qu'elle va perdre son père, Patricia !? Que j'vais mourir

Fernand : J'te connais, t'en es capable. Voilà dix ans que t'es barré. Tu r'viens, j'laisse tout tomber pour te voir et c'est pour entendre ça !? Et moi, comme une... !!

 

On frappe à la porte.

 

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Fernand : Hé, dis donc, Théo, t'aurais pu monter tout seul.

Théo : Si sa présence doit vous donner de la fièvre...

Fernand : Chez moi, quand les hommes parlent, les gonzesses se taillent.

Théo : Je t'attends en bas, à tout de suite.

Louis le Mexicain : Voilà, je serai bref. J'viens de céder mes parts à Fernand ici présent. C'est lui qui me succède.

- Tu avais promis de m'en parler en premier.

Louis le Mexicain : Exact, j'aurais pu aussi organiser un referendum. Mais j'ai préféré faire comme ça. Pas d'objection ? Parce que... moi j'ai rien d'autre à dire. J'crois que tout est en ordre. Non ?

 

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Louis le Mexicain : Hhh-HHh... Pascal !

Fernand : Louis ! Louis !! Louis, quoi, merde ! Louis... Pascal !

Louis le Mexicain : J'vais plus pouvoir tenir longtemps...

Fernand : Déconne pas, Louis !

Louis le Mexicain : J'sais d'quoi j'parle...

Fernand : T... Tu veux pas que j't'ouvre la fenêtre un p'tit peu, hein ? Tu vois, regarde, il faut jour.

Louis le Mexicain : ... ouais, édifiant... et j'men fous des ... j'y serai dans peu de temps. Non, c'qui m'intéresse, c'est la rue... directement, dans l'ambulance... j'ai rien pu voir... Ca avait drôlement changé.

Fernand : Tu sais, pas tellement, quoi.

Louis le Mexicain : Hé benh, raconte quand même.

Fernand : Hé benh, c'est un p'tit matin comme tu les aimes. Comme on les aimait, quoi. Les filles sortent du Lido, tiens, pareil qu'avant. Tu te souviens ? C'est cet instant-là qu'on emballait.

 

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