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jeudi, 16 janvier 2014

Un cœur invaincu - Angelina Jolie

 

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Film : Un cœur invaincu / A Mighty Heart (2007, durée 1h40)

Réalisateur : Michael Winterbottom

Mariane Pearl journaliste (Angelina Jolie), Daniel Pearl son mari journaliste (Dan Futterman), Asra  Nomani son amie journaliste (Archie Panjabi), le petit ami d'Asra (Azfar Ali), la mère de Mariane (Fabienne Khaldi), Ruth Pearl (Perrine Moran)

Randall Bennett (Will Patton), John Bussey (Denis O'Hare), John Skelton (Demetri Goritsas), Matt McDowell (Zachary Coffin), Maureen Platt (Jilian Armenante), Massoud (Daud Khan), Dost Aliani (Adnan Siddiqui), Bachir (Alyy Khan), Kaleem Yusuf (Telal Saeed), Jamal Paracha (Imran Patel), Omar / Bachir (Alyy Khan), Capitaine (Irfan Khan), Zubair (Sajid Hasan), Hasan (Mikail Lotia) 

 

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Mariane Pearl : Nous nous sommes posés à Karachi, une des plus grandes villes du monde. Principal port d'entrée et de sortie du Pakistan, une ville tentaculaire et chaotique où se côtoient tant d'habitants qu'on ne pourra jamais les compter. Comment trouver un homme parmi cette foule.

 

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Daniel : Alors ?

Marianne : Mmmmmh....

Daniel : Comment tu te sens ?

Marianne : Grosse, enceinte. Je chlingue. 

Daniel : C'est sûr que tu chlingues, t'as le droit de chlinguer. Demain, à cette heure-ci, on sera dans un hôtel climatisé à Dubaï. Comment va l'embryon ?

Marianne : Il gigotte.

Daniel : Oui ?

Marianne : Oui. Oui.

Daniel  : Je lui ai trouvé un prénom.

Marianne : Ah bon ?

Daniel : M-hm.

Marianne : Dis-moi.

Daniel : Adam.

Marianne : Adam ?

 

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Daniel : Bon allez, je dois... je dois filer.

Marianne : Vas-y. 

Daniel : A tout à l'heure. Je t'appelle. Garde ton téléphone avec toi.

Marianne : OK.

 

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Daniel : Vous avez un garçon ?

Le chauffeur de taxi : J'ai une fille. Une, monsieur.

Daniel : Et quel âge elle a ?

Le chauffeur de taxi : Huit mois et demi, je crois. Les filles, c'est bien. Pas de problèmes dans la vie. Les garçons, c'est toujours un problème dans la vie.

 

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Daniel : Je voulais vous demander votre avis. J'ai... j'ai rendez-vous normalement ce soir avec... sheihk Gelani.

Randall : Où êtes-vous sensé le rencontrer ?

Daniel : Au restaurant Le Village.

Randall : Puisque vous serez dans un espace public pour vous parler, il n'y a pas de danger. Mais soyez quand même prudent.

Daniel : OK, je le serai.

Randall : Bien.

 

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Le chauffeur de taxi : Ce soir, vous partez ?

Daniel : On part demain, oui, on s'en va.

Le chauffeur de taxi : Pourquoi, mon ami ?

Daniel : Vous connaissez Dubaï ?

Le chauffeur de taxi : Je connais, monsieur, mais pourquoi ?

Daniel : Vous y êtes jamais allé ?

Le chauffeur de taxi : Non-non-non, que Karachi.

 

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Daniel : Massoud ?

Massoud : Dany ? Alors ça va, tout est OK ?

Daniel : Oui, impeccable, c'est bon. Je suis même en route là.

Massoud : Marianne sera avec vous ?

Daniel : Non, elle est restée, j'y vais tout seul.

Massoud : Ah, c'est bien.

Daniel : Pourquoi, il y a un problème ?

Massoud : Non, aucun problème. Tant que ça se passe en public, y'aura pas de problème. 

Daniel : Ouais, je sais. Non mais c'est bon, c'est ce que tout le monde me dit.

Massoud : Oui, parce que c'est le cas. Je te souhaite bonne chance.

Daniel : C'est gentil. 

 

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Daniel : Allô ? Allô, bébé ? T'es où là ? 

Marianne : Au supermarché.

Daniel : Tu vas leur faire quoi ?

Marianne : Un picadillo.

Daniel : Ah ouais. Ah les veinards.

Marianne : Et toi, ta journée, ça a été ?

Daniel : Ouais, pas trop mal. Enfin bon, ils m'ont pas dit grand chose.

Marianne : Tu rentres vers quelle heure à peu près ?

Daniel : J'espère pas plus tard que neuf heures. J'en sais rien. Là, pour l'instant, je suis dans les bouchons mais avec un peu de chance ça va se dégager. Je pense qu'on peut dire neuf heures, oui. Je t'aime.

Marianne : Moi aussi.

Daniel : A plus tard.

Marianne : bye-bye.

 

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Votre correspondant n'est pas joignable pour le moment. Veuillez rappeler ultérieurement. 

  

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Daniel : S'il vous plaît, on va jusqu'où là ? 

 

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Dîner entre journalistes :

- Alors, il paraît que tu as trouvé du travail. Tu fais quoi maintenant ?

- Je suis hôtesse d'accueil, à Qatar Airways. 

- C'est le métier le plus dur de tous.

- Tu es debout à quatre heures du matin.

- Quand elle parle Urdu, j'adore.

- Moi je sais dire "voiture" et non comme certains "ouature".

- Moi je dis "voiture" et pas "ouature".

- Aucun de nous ici ne dit "ouature", OK ? On sait tous dire "voiture.

- En attendant, c'est très bon.

- Oui, c'est excellent.

- C'est super.

Marianne : C'est un plat cubain.

- Cubain ? Pourquoi, tu viens de là-bas ?

Marianne : Non, pas moi, ma mère est cubaine. Moi je suis de Paris.

- L'agent de la CIA n'est pas là ?

Marianne : De quoi tu parles ?

- Tous les journalistes américains sont des agents de la CIA.

- Bien sûr, c'est vrai.

- Je travaille pour le Wall Street Journal, alors forcément moi aussi je suis de la CIA ?

- Mais en fait, les Américains connaissent quoi du Pakistan ? Du Pakistan comme de l'Afghanistan. A part bien sûr qu'ils les bombardent tout le temps.

- Si je fais ce métier, c'est justement pour le dénoncer.

- Exactement.

- Vision romantique du journalisme.

- C'est la mienne.

- Lis un peu plus les journaux du pays, tu deviendras plus cynique.

- Mais non, elle y croit, c'est bien, elle a raison de rêver, il faut.

 

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Veuillez rappeler ultérieurement. 

 

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Asra : Si ça se trouve, ils sont loin de la ville.

Marianne : Non, il m'aurait appelée. Je vais monter jeter un œil à ses mails.

Asra : OK. Il a peut-être plus de batterie.

Marianne : [...] J'ai trouvé le mail qui confirme son entrevenue avec Gelani. Son contact s'appelle Imtiaz Siddiq, numéro 013 00 344 65 43.

Asra : J'ai rien. 

Marianne : Tiens, j'ai un autre numéro, le portable du frère.

Asra : Ok, j'essaie. Non, j'ai aucune tonalité, j'ai rien non plus à ce numéro là. C'est quand même curieux, l'adresse email, "nobadmashi", en urdu, ça veut dire quelque chose comme "pas de sale coup". C'est bizarre comme nom, pour une adresse.

Marianne : Le numéro du frère est bidon. Celui de Siddiq, pas mieux. Tout est bidon. 

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Marianne : Alors, Jamaat Al Fugra. Fuqra ?

Asra : Fuqra, Fugra, on s'en fiche.

Marianne : Communauté des défavorisés, s'est donné le but de purifier l'islam par la violence. Dix assassinats non résolus, dix-sept attaques à la bombe en 1979 et 1990. Liens présumés avec le shoe bomber Richard Reid. On les soupçonne d'avoir des liens avec les auteurs de l'attentat contre le World Trade Center en 1993... J'ignorais que Gelani était si dangeureux.

 

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- Non, sheikh Gelani est... un homme de paix. Lorsque des gens meurent, il est le premier choqué.

Daniel : Il a donc été choqué par les attentats du World Trade Center.

- Oui, car bon nombre de ses partisans sont américains. Savez-vous qui est derrière les attentats du World Trade ?

Daniel : Non.

- Les juifs.

Daniel : C'est vrai ?

- Le Mossad est le seul à pouvoir organiser un tel événement. Saviez-vous que quatre mille juifs qui habituellement travaillaient dans les tours, étaient absents ce jour-là ? Vous êtes quoi ? Chrétien ?

Daniel : Non, juif.

 

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- Consulat américain, caporal Bailey à l'appareil, je vous écoute.

Marianne : Je m'appelle Marianne Pearl, je vous appelle pour signaler que mon mari a disparu. Il est journaliste et il travaille sur, hum...

- Madame, je regrette, le consulat est actuellement fermé. Il faudrait que vous rappeliez demain matin. Vous demanderez Randall Bennett, il est à la sécurité diplomatique, il arrive très tôt.

 

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Massoud : Allô, Marianne ? C'est Massoud. J'ai essayé d'appeler Arif mais son portable doit être éteint.

Marianne : OK, il faut que tu viennes.

Massoud : J'ai peur de la police, s'il te plaît, protège-moi, si possible.

Marianne : Viens, je t'attends, OK.

Massoud : D'accord, j'arrive.

 

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Marianne : Je suis Marianne, et vous, vous êtes ?

- Euh, Jarvid Habib. J'appartiens au CID. Voici Dost du MI.

Dost : Bonjour.

Marianne : Enchantée. Et le MI, c'est quoi ?

- Militaire. Ce sont les renseignements militaires. Je dirige l'unité de contre-terrorisme.

Marianne : Contre-terrorisme ?

- M-hmm. Randall a appelé.

Marianne : Randall Bennett ?

- M-hmm.

Marianne : Vous voulez bien essayer de... essayer de m'expliquer ce que... ce que veut dire tout ceci ? 

- L'important pour nos services est de trouver votre mari.

 

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Le numéro que vous avez demandé n'est pas accessible pour le moment. Veuillez réessayer ultérieurement. 

 

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Massoud : Je suis vraiment désolé pour Dany. Vous avez du nouveau ?

Marianne : Non, toujours rien. Et toi, dis-nous tout ce que tu sais.

Massoud : Dany voulait parler à Gilani. Il est parti avec Arif. Il nous a présenté à Bachir et il a...

Marianne : Qui c'est, qui c'est ce Arif ?

Massoud : J'en sais rien.

Marianne : Comment t'en sais rien ? T'as rencontré Arif, tu le connais comment, cet homme ?

Massoud : J'ai eu son numéro par un ami à moi.

Marianne : Voilà, et cet ami, qui c'est ?

Massoud : Je dois rien dire.

Marianne : Rien dire ?

Massoud : Je peux pas.

Marianne : Pourquoi ? Est-ce que... est-ce qu'ils t'ont payé pour avoir Dany ? Combien ils t'ont payé pour avoir Dany ?

Massoud : J'ai fait que mon boulot, aider Dany.

Marianne : Il faut que tu te rendes compte de la gravité de la situation. On a besoin de son nom pour retrouver Dany. Dany a disparu. Et on peut peut-être le retrouver grâce à cet homme. OK ? Alors, qui c'est, dis-moi.

Massoud : J'ai promis de pas le dire, je suis désolé.

Marianne : Tu... tu réalises un peu ? Tu réalises que tu as le pouvoir de faire pencher la balance ? Que tu peux nous aider à retrouver Dany ? Que personne ne le retrouvera peut-être jamais parce que tu donnes pas ce putain de nom !?

 

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Massoud : Je suis avec Marianne Pearl. Je vais te la passer.

Bachir : Tu lui as donné mon nom ?

Massoud : Oui.

Marianne : Allô ? Oui, dites-moi ce que vous savez sur le dénommé Arif.

Bachir : J'ai rencontré Arif à Rqoutoul El Moujahiddin. C'est un djihadiste.

Marianne : C'est quoi son nom entier ?

Bachir : Euh, j'en sais rien. Lui, je le connais pas pour ainsi dire. Il y a encore quelques jours, leur organisation était légale. Ils sont tous devenus clandestins aujourd'hui.

Marianne : Ok, écoutez, c'est pas un discours politique que je vous demande. Je veux des informations sur Arif.

 

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Randall Bennett : Je suis Randall Bennett.

Marianne : Heureuse de vous rencontrer enfin.

Randall Bennett : Oui, moi aussi.

[...]

Randall Bennett : Ca, c'est pour vous. C'est ce que j'ai pu réunir ces dernières vingt-quatre heures, en majorité sur Gilani et d'autres personnes qui commencent à... émerger.

Marianne : Pourquoi les ravisseurs ne se manifestent pas ?

Randall Bennett : Ils voudront conduire Dany en lieu sûr en priorité. Après quoi, ils prendront contact. Dites-vous que la police est en train de tout faire pour leur rendre ça le plus difficile possible. Je peux vous assurer que Dany est un otage de grande valeur à leurs yeux, et ils vont s'efforcer de le garder en vie.

 

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- On a fini par trouver le chauffeur de taxi.

Marianne : Et qu'est-ce qu'il dit ?

- Il a conduit Dany au restaurant Le Village pour 19 heures. Dany a reçu un coup de fil. Et il a dit au chauffeur qu'il pourrait s'en aller.

Marianne : Dans quelle mesure peut-on croire son histoire ?

- Plusieurs serveurs du restaurant corroborent son témoignage.

 

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Asra : C'est Asra.

John : Tiens, Asra, alors comment ça va ? Ca avance, ce bouquin ?

Asra : Oui, ça avance bien. Euh, John, je suis avec Marianne Pearl à Karashi, et Dany est sorti pour une interview dans la journée, et il est toujours pas rentré.

John : Ah, d'accord. Euh... on... on sait... on sait qui il devait interviewer ?

 

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Ruth : Allô ? 

Marianne : Ruth , C'est Marianne.

Ruth : Marianne ! Yuda, c'est Marianne. Ca va ? Tout va bien ?

Marianne : Dany avait une entrevue hier et il est pas rentré, j'ai plus de nouvelles.

Yuda : Marianne, c'est Yuda. Tu sais qui il devait interviewer ?

Marianne : Un leader religieux, un dénommé Sheikh Gelani.

Yuda : Est-ce que quelqu'un là-bas sait que nous sommes juifs ?

Marianne : Non, je crois que non.

Ruth : Marianne, surtout tiens-nous au courant aussitôt que tu as des nouvelles, d'accord ?

Marianne : Oui, Ruth. Au revoir.

 

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Marianne : Je voudrais parler à Randall Bennett.

Randall : Randall Bennett à l'appareil.

Marianne : Bonjour, je m'appelle Marianne Pearl. Je suis l'épouse de Daniel Pearl. Il est journaliste au Wall Street Journal.

Randall : Je connais votre mari.

Marianne : Vous le connaissez ?

Randall : Je lui ai même parlé hier.

 

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Massoud : Allô ?

Marianne : Massoud, c'est Marianne.

Massoud : Bonjour Marianne, tu vas bien ?

Marianne : Oui, écoute, Dany... Dany n'est pas rentré hier soir.

Massoud : Quoi ? Comment... Comment ça, il est pas rentré ?

Marianne : Il me faudrait le numéro de téléphone de Bachir.

Massoud : J'ai le numéro d'un contact mais j'ai aucun numéro pour Bachir.

Marianne : Ton contact, c'est qui ?

Massoud : Il s'appelle Arif.

 

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Bachir : Vous savez, Sheikh Gelani est un descendant direct du prophète. C'est un pir. Pir, il connaît ? Homme saint. Beaucoup comme vous viennent dans ce pays et beaucoup veulent écrire qu'une histoire, une histoire qui parle seulement de terrorisme. C'est ce que vous voulez faire ?

Daniel : En... en toute honnêteté, j'en sais rien. Tant que je connais pas l'homme... Je peux pas vous répondre tans que je connais pas l'homme.

Bachir : Sheikh Gelani ne veut pas rencontrer de journalistes.

Daniel : J'ai compris, oui. Ecoutez, j'ai... j'ai écrit pas mal d'articles. Si ça vous intéresse, ça me ferait plaisir de vous montrer ça. Y'a moyen éventuellement de vous contacter ? Mon email au cas où, n'hésitez pas.

 

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Marianne : Bachir est un djihadiste ?

Massoud : C'est possible, mais je suis pas sûr.

Marianne : Il a des liens avec Al-Qaïda ?

Massoud : C'est pas sûr, c'est pas sûr du tout. J'appelle Arif et je te rappelle aussitôt. C'est quand même assez grave.

Marianne : J'attends que tu me rappelles.

 

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Marianne : Hassan, je te présente Steve [...]. Steve était avec Dany à Islamabad.

Hassan Ah, d'accord. Vous connaissez monsieur Pearl.

Steve : Donc il reste à retrouver Arif l'intermédiaire, Bachir à Rawalpindi, Intias Siddiq ici à Karachi, et Gelani... où qu'il soit.

Marianne : Et Dany.

Steve : Et Dany.

 

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- Asra, t'as vu cet article de l'Independent ?

Asra : Lequel ? 

- C'est le bureau de Londres qui nous l'envoie. Il est question d'un Pakistanais britannique, Omar Saïd Sheikh. Il paraît qu'il a envoyé cent mille dollars à Mohamed Atta juste avant le onze septembre.

Asra : En quoi ça concerne Dany ?

- Il est domicilié à Rawalpindi et il serait spécialiste en enlèvement d'occidentaux.

Asra : Je peux voir.

 

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Asra : Allô ?

John : C'est John Bussey, j'ai besoin de parler à Marianne.

Marianne : Allô.

John : Allô, Marianne ? C'est John.

Marianne : Bonjour.

John : Comment vas-tu ?

Marianne : Il faut que tu viennes sur place.

John : Je me dis que le mieux serait peut-être que je fasse un crochet à Islamabad avant toute chose.

Marianne : Non-non, direct à Karachi pour faire des tournées diplomatiques avec nous.

John : D'accord. OK, parfait, je comprends.

Marianne : Et au plus vite.

John : Oui. Aussi vite que je peux.

 

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Marianne : Capitaine, vous auriez une seconde ? ... Juste pour que vous le sachiez, Dany n'est pas pratiquant mais il... il se trouve qu'il est juif, par ses parents.

Capitaine : D'accord. Qui d'autre est au courant ?

Marianne : Oh, il... il n'irait pas s'en vanter, mais si on le lui demande, il ne cherchera pas à le cacher. 

Capitaine : OK, mais... n'en parlez à personne.

Marianne : Entendu.

 

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- Regardez.

Marianne : Ca dit quoi ?

- Que Dany est soupçonné d'être un agent du Mossad et d'être en cheville avec les services de renseignements indiens.

[...]

Marianne : S'ils pensent qu'il est du Mossad, ils vont le tuer. A quoi ça rime de faire ça ? Qu'est-ce qu'ils foutent putain de merde !! 

 

Crise d'angoisse avec difficultés respiratoires.

 

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Asra : On a reçu un mail des ravisseurs. "Le mouvement national pour la restauration de la souveraineté pakisatanaise a capturé l'agent de la CIA nommé Daniel Pearl se faisant passer pour un journaliste du Wall Street. Il se trouve qu'il est actuellement maintenu en captivité et malheureusement dans des conditions inhumaines semblables à celles des Pakistanais et des ressortissants d'autres états souverains détenus à Cuba par l'armée américaine. Si les Etats-Unis améliorent leurs conditions de détention, nous ferons de même pour monsieur Pearl et tous les Américains que nous capturerons.

 

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- Cette photo a l'air truquée. Je suis sûr que c'est un leurre, c'est un montage. Ce n'est pas Dany. Tenez, regardez, comparez les dimensions ici aux autres dimensions là.

Marianne : C'est Dany.

 

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Marianne : Allô, oui ?

Ruth : Marianne ?

Marianne : C'est sa mère, c'est la mère de Dany. Bonjour Ruth.

Ruth : T'as vu ça un peu ? Les photos de Dany.

Marianne : Oui.

Ruth : C'est une grande nouvelle, Marianne.

Marianne : Oui.

Ruth : Ca veut dire que...

Marianne : Oui.

Ruth : ... Dany est en vie.

Marianne : Evidemment qu'il est en vie, oui. Les gens ici pensent que... que les photos sont truqées. Ils sont convaincus que c'est pas Dany.

Ruth : Les photos sont réelles. Ca se voit, je reconnais ses mains. Ecoute, je suis sure qu'ils vont le libérer. C'est vrai, personne voudrait faire de mal à Dany.

Marianne : Mmmmh.

 

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Marianne : Regardez, il sourit. ll a une arme braquée sur lui, et il sourit. Il me dit qu'il va bien. Il leur dit d'aller se faire foutre. 

 

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Marianne : Merci de nous recevoir.

Le ministre : Madame Pearl, laissez-moi vous dire ceci. Il y avait trois mille journalistes au Pakistan pendant la guerre en Afghanistan. Aucun d'eux n'a jamais eu d'embêtement.

Marianne : Et avec Dany, nous étions deux de ces journalistes. Excusez-moi, où voulez-vous en venir exactement ?

Le ministre : Pourquoi votre époux voulait voir ces gens ? Expliquez-moi.

Marianne : Il est journaliste.

Le ministre : Ces choses-là ne sont pas les affaires d'un journaliste.

Marianne : Vous m'excuserez une fois encore, mais contrairement à vous, je pense que c'est l'affaire des journalistes.

Le ministre : Madame Pearl,...

Marianne : Oui.

Le ministre : Selon nos informations, ce sont les services secrets indiens qui ont procédé au kidnapping.

Marianne : C'est également votre avis ? Je...

Le ministre : Ils veulent compromettre le Pakistan, en accusant les extrêmistes musulmans, ou l'ISI, d'avoir fait disparaître un journaliste américain. Ca ne vous saute pas aux yeux ?

Marianne : Vous voulez mon...

Le ministre : Je crois que nous allons devoir en rester là. Monsieur Baumann, je suis très occupé, et j'ai encore d'autres rendez-vous. Merci. Monsieur Baumann, Madame Pearl, au revoir.

 

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Randall : Je n'ai pas été en mesure de venir plus tôt, j'étais en déplacement. Mais voici la liste des coups de fil que Dany a passés depuis le 19 de ce mois-ci.

Marianne : Vous-même avez vu Dany le jour de son enlèvement ?

Randall : Exact. Il est venu m'informer qu'il pensait voir Gelani. En fait, pendant qu'il était avec moi, il a reçu deux appels. On vérifie les numéros de téléphone, d'abord les numéros de votre mari et ceux d'Arif, d'Imtiaz Siddiq et de Bachir. A partir de ces numéros, on identifie leur contact, de là on obtient les numéros qu'ils ont appelés et ainsi de suite jusqu'à tomber enfin sur les kidnappeurs. Ca fait partie de notre métier et on a l'habitude. Vous n'avez pas à vous inquiéter. 

 

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Daniel : Excusez-moi, s'il vous plaît.

Le chauffeur de taxi : Pardon ?

Daniel : Vous... vous êtes sûr que c'est le bon chemin ? C'est le bon chemin ?

Le chauffeur de taxi : Oui-oui.

Daniel : Vous avez un plan ?

 

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- Ca prend de l'ampleur. Je crois qu'il vaut mieux réagir.

Marianne : Bien, dans ce cas, à toi de t'en occuper.

- Parfait. On a des centaines, des centaines de questions qui arrivent. Toi et toi seule peux légitimement leur dire qui est Dany. Certains l'accusent d'être du Mossad, d'autres de la CIA. En ne réagissant pas, on accepte tacitement que de telles insinuations soient faites. On a également rencontré Colin Powell. Colin Powell s'est entretenu avec le président Mousharraf.

Marianne : Qu'est-ce qu'il lui a demandé de faire ?

- On a également publié une... pardon, une déclaration où l'on affirme que Dany n'a aucun lien avec le gouvernement, qu'il ne travaille pas pour la CIA. La CIA, de son côté, a accepté de publier une déclaration le confirmant.

Marianne : Ils vont le confirmer en public ?

- Oui. Nous faisons vraiment le maximum pour que Dany soit sauvé.

 

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- Soixante-treize numéros sont désormais considérés potentiellement suspects. Notre recherche commence à donner des résultats. Un des numéros que Bachir a appelés est une ligne fixe à Lahor.

- La ligne appartient à un vendeur de téléviseurs Sony. Et très souvent, ce vendeur passait des coups de fil à un autre contact à Karachi. Et cet homme passait des coups de fil à un autre contact au Penjab.

[...]

- Nous avons une photo d'Arif. Mais sa famille soutient qu'il est mort en Afghanistan. 

Marianne : Quoi ? Il a dit à Dany qu'il allait au Cachemire.

- Tout à fait.

- On a une dépouille.

- Pas de dépouille, il est très possible qu'il soit encore en vie. Son groupe a de nombreux combattants au Cachemire. On pense qu'il a pu aller à Mouzafarabad.

 

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Asra : Allô ?

John : Bonsoir Asra, c'est John Bussey. Je voulais juste vous prévenir qu'on a reçu un nouveau mail des ravisseurs. 

 

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- Madame Pearl, le groupe qui détient votre mari a donné un ultimatum de vingt-quatre heures aux Etats-Unis pour répondre à leurs exigences. Sans quoi, disent-ils, ils tueront votre mari Daniel. Avez-vous un message à leur adresser ?

Marianne : Oui, j'ai... j'ai un message. Il y a trois choses importantes que je tenais à préciser. En premier lieu, je voudrais rappeler à ces hommes que mon époux et moi sommes tous deux journalistes. Nous sommes deux êtres qui se sont rencontrés et qui sont tombés amoureux l'un de l'autre parce qu'ils partagent le même idéal. Depuis que nous nous connaissons, pas une fois je ne l'ai surpris à tricher. Il serait très dur de trouver je pense journaliste plus honnête.

- Et comment vivez-vous cette épreuve ?

Marianne : Je dors plus depuis six jours, si c'est ce que vous voulez entendre. Mais... mais je garde espoir. Je ne baisse pas les bras parce que je pense que si je devais... je devais ne plus croire en ce dialogue, je risquerais de ne plus avoir foi en rien. Et, étant enceinte, je ne peux pas faire ça.

- Et, si vous pouvez dire une chose à votre époux, là, tout de suite, ce serait quoi ?

Marianne : Je t'aime.

 

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Une femme : A la voir, on dirait vraiment pas que son mari a été enlevé il y a six jours.

 

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Asra : "Vous ne pouvez nous tromper ni nous trouver. Nous sommes dans les océans, les mers, les collines, les cimetières, partout. Le cycle va continuer et aucun journaliste américain ne pourra entrer au Pakistan."

 

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Capitaine : Oui, bonsoir, Capitaine.

- J'ai de très mauvaises nouvelles. 

Capitaine : Quoi, allez-y, j'écoute.

- Le corps de Dany a été retrouvé. Il est à la morgue.

 

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- Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Il t'a dit quoi exactement là ?

Capitaine : Que le corps de Dany est à la morgue.

 

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Dénouement tragique donc dans l'affaire Daniel Pearl. Ce journaliste du Wall Street Journal, victime d'un enlèvement au Pakistan voilà dix jours de ça. Selon un communiqué de la police de Karachi, nous sommes en mesure de confirmer son décès. Le corps du journaliste aurait été éjecté d'une voiture dans le centre de Karachi et l'on parle pour l'instant de plusieurs blessures par balles.

 

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- Ouvrez-lui la bouche. Ce n'est pas Dany. 

- Comment, c'est pas Dany ?

- Ce gars-là a un appareil dentaire. C'est tout ce que je sais. C'est pas Dany, bordel !

- Quoi ?

- C'est pas Dany.

- Ca c'est clair, c'est par lui.

- Oh, attendez, que ce soit bien clair. Vous croyez pas ce que je dis, en gros, c'est ça ? Vous voulez avoir confirmation d'une seconde source ?

- Allô ? Oui, non, c'est pas Dany. Non, c'est un putain d'étudiant iranien, on vient de vous le dire !

 

mercredi, 15 janvier 2014

Anthony Zimmer - Jérôme Salle, Sophie Marceau, Yvan Attal, Sami Frey, Gilles Lellouche

 

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Film : Anthony Zimmer (2005, durée 1h30)

Réalisateur : Jérôme Salle

Chiara (Sophie Marceau), Jean Taillandier (Yvan Attal), Akerman (Sami Frey), Müller (Gilles Lellouche)

 

Anthony Zimmer, jerome salle, sophie marceau, yvan attal,Sami Frey, Gilles Lellouche

 

Le contrôleur dans le train : Vous n'êtes pas assise à votre place ?

Chiara : C'est possible.

Jean Taillandier : Excusez-moi, mais, est-ce que je peux vous poser une question ?

Chiara : Dépêchez-vous.

Jean Taillandier : Pourquoi vous vous êtes assise à cette place ?

Chiara : Parce que vous êtes exactement mon genre d'homme.

 

mardi, 14 janvier 2014

Fight Club - David Fincher, Edward Norton, Brad Bitt

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Film : Fight Club (1999, durée 2h15)

Réalisateur : David Fincher

D'après le roman de Chuck Palahniuk de 1996.

Le narrateur (Edward Norton), Tyler Durden (Brad Pitt), Marla Singer (Helena Bonham Carterà, Robert (Meat Loaf), Angel Face (Jared Leto), Richard Chesler (Zach Grenier), Ricky (Eion Bailey)

 

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Le narrateur, au téléphone : Allô.

Marla : Où t'étais passé pendant toutes ces semaines ?

Le narrateur : Comment tu m'as retrouvé ?

Marla : Je t'ai fait mettre sur écoute à ton nouveau numéro. Je ne t'ai vu à aucun de nos groupes d'entraide.

Le narrateur : On se les ai répartis. C'était l'idée, tu te rappelles ?

Marla : Oui mais tu n'es jamais allé aux tiens, toi.

Le narrateur : Comment tu le sais ?

Marla : J'ai triché.

Le narrateur : J'en ai trouvé un nouveau.

Marla : C'est vrai ?

Le narrateur : Réservé aux hommes.

Marla : Comme le truc des testicules ?

Le narrateur : C'est pas le bon moment.

Marla : J'suis allée chez les endettés anonymes.

Le narrateur : J'suis sur le point de partir là.

Marla : Moi aussi. J'ai l'estomac plein de xanax.

 

lundi, 13 janvier 2014

Un après-midi de chien - Sidney Lumet, Al Pacino

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Film : Un après-midi de chien / Dog day afternoon (1976, durée 2h)

Réalisateur : Sidney Lumet

Sonny Wortzik (Al Pacino), Sal (John Cazale), Sylvia (Penelope Allen), Moretti (Charles Durning), Leon Shermer (Chris Sarandon), Sheldon (James Broderick), Deborah (Sandra Kazan), Margaret (Beulah Garrick), Jenny (Carol Kane), Mulvaney (Sully Boyar), Mrs. Wortzik (Judith Malina), Murphy (Lance Henriksen)

Oscar du meilleur scénario original

 

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Sonny : J'sais pas, ils pourraient traiter avec nous. J'te dirais que j'sais pas c'que vaut cette baleine avec qui je discute dehors. Avec de la chance, le FBI se mêlera peut-être de tout ça et eux ils peuvent traiter. Qu'est-ce que t'en dis ?

Sal : Non.

Sonny : Mais qu'est-ce qui t'prend ?

Sal : Tu m'avais fait une promesse. C'est vrai, non ? C'est vrai que tu m'as promis quelque chose.

Sonny : Oui.

Sal : Est-ce que t'as pas dit "ou bien on s'en sort, ou bien on s'fait descendre tous les deux" ? Tu l'as pas dit ?

Sonny : C'est pas de ça que je parle.

Sal : Alors, oui ou non ? Tu crois qu'il faut tenir sa promesse, hein ?

Sonny : Oui, bien sûr.

Sal : Ca tient toujours ?

Sonny : Oui, ça tient toujours.

Sal : Mais qu'est-ce que tu divagues alors depuis dix minutes ? J'retournerai pas en prison, Sonny.

 

¤     ¤     ¤

 

Sonny : J'vais réclamer un jet. Qu'est-ce que t'en dis ? ... On, on va demander un hélicoptère. On fait venir un hélicoptère ici, sur le toit, juste au-dessus de nous. Et il nous conduit jusqu'au jet. Et puis on pourra s'envoler loin de ce pays pourri. Sal, Sal, on peut réussir... Sal, Sal, on a tous ces gens, là, on n'y avait même pas pensé, c'est idiot ! On a des otages ! Y'a maldonne depuis le début. C'est à nous d'exiger et de donner des ordres ! Ils vont nous filer tout ce qu'on va demander. A moi le soleil des tropiques et merde pour la neige... Hé, grande gueule, écoute celle-là ! Ca vous dirait d'aller en Algérie, hein ?

Une femme : En Algérie ? Oh, ça oui !

Sonny : On va tous aller se faire bronzer là-bas ! Sal, Sal, je sais que je peux y arriver, tu entends, je peux y arriver !! J'ai tout réussi jusqu'à maintenant, non ? J'te promets qu'ça va marcher.

 

¤     ¤     ¤

 

Sonny : Sal, attention, il faut bien que tu comprennes. Si on s'barre vraiment du pays, on reviendra jamais plus ici. Tu as bien compris ? Aucun retour possible. Alors s'il y a un ami, quelqu'un à qui tu aurais envie de parler, à qui tu voudrais dire au revoir fais-le tout de suite.

Sal : Non, non.

Sonny : Est-ce qu'il y a un pays où t'aurais envie d'aller ?

Sal : Le Wyoming.

Sonny : Pas le Wyoming. C'est un état de l'Amérique. T'inquiète pas, j'me charge de tout, va.

 

dimanche, 12 janvier 2014

Humble Joseph - De La Tour

 

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L'Apparition de l'ange à saint Joseph
, Georges de La Tour            Saint Joseph, Georges de la Tour

dit aussi le Songe de Saine Joseph                                                       Au Musée du Louvre      
Au Musée des Beaux-Arts de Nantes                                                                                                     
                                                                    
 

 

 

 

HUMBLE JOSEPH

 

     Pour nous annoncer la naissance du Christ, Saint Mathieu nous présente Joseph, celui qu’on appelait dans le temps « père nourricier de Jésus ». Et, pour que nous retenions bien le message, l’Église nous le propose cette année deux jours de suite à la messe, le 18 et le 19 décembre.

 

   L’Écriture qualifie Joseph d’« homme juste », mais ne nous rapporte pas de paroles de sa part. Il ne parle pas, mais il réfléchit, se recueille, retient ce que les prophètes ont dit (première lecture de la messe au chapitre 7 d’Isaïe), ce que sa conscience pure lui souffle … Et puis, il agit. Joseph reçoit humblement l’annonce qui lui est faite par le Saint Esprit. Il accueille son annonciation personnelle ; et puis, en silence, il obéit.

 

   Joseph est le charpentier de nos églises et de nos tabernacles ; il en bâtit la structure qui ne se voit plus quand d’autres artisans, d’autres artistes, seront appelés pour décorer la tente du Seigneur. Par la présence silencieuse de Joseph, la présence ineffable de Dieu advient parmi nous et demeure, nourrie, adorée, glorifiée. Par son écoute, par son regard, par ses actes, par son obéissance à la Parole, Joseph abrite le tout-puissant Seigneur, notre refuge.

 

   Joseph est tenté de s’en remettre à la sagesse raisonnable de l’humanité; Joseph est tenté d’avoir peur... Joseph trouve dans son cœur pur la réponse humble de justice et de paix: Dieu-avec-nous va naître au milieu de nous. Et cet enfant ne naîtra que dans un berceau d’humilité et de foi qui accepte de garder, d’adorer, de montrer en silence ce que les intelligents ne comprennent pas.

 

   D’autres ont été, seront apôtres, proclameront la Bonne Nouvelle, mourront en public face à la rage et aux vociférations. Lui, Joseph, sait que le bruit ne fait pas de bien, que le bien ne fait pas de bruit. Qu’il nourrisse notre foi, la rassasie d’humilité, nous apprenant, avec Marie, à garder dans le cœur les voies du Seigneur.

 

Diacre Geoffroy de Villoutreys

 

 

Eglise saint germain des prés - saint JOSEPH.JPG
Saint Joseph, église Saint-Germain-des-Prés
Crédits photographiques Jana Hobeika
 

 

> A consulter également :

http://www.ndgrace-passy.com/editoriaux/editoriaux_10/edito101219.htm

http://fichtre.hautetfort.com/archive/2013/12/24/neuvaine-a-saint-joseph.html

samedi, 11 janvier 2014

Etymologie - En bisbille

 

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Source : Direct Matin, mardi 12 février 2013

 

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> Pour davantage : http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html

 

vendredi, 10 janvier 2014

L'auberge espagnole

 

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Film : L'auberge espagnole (2002, durée 2h)

Réalisateur : Cédric Klapisch

Xavier (Romain Duris), Martine (Audrey Tautou)

Anne-Sophie (Judith Godrèche), son mari Jean-Michel (Xavier de Guillebon)
 
Isabelle (Cécile de France), Wendy (Kelly Reilly), Soledad (Cristina Brondo), Alessandro (Federico D'Anna), Tobias (Barnaby Metschurat), Lars (Christian Pagh), William (Kevin Bishop), Jean-Charles Perrin (Vladimir Yordanoff)

 

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L'ami du père de Xavier : Tu peux pas savoir le plaisir ce ça m'fait. Entre, entre ! Regarde, tu vois, c'est là qu'je travaille. Tu vois, un jeune qui monte... La vue sur Paris... La tour Eiffel... Tout Paris. J'connais ton père depuis... piouffff... Il a dû te dire, on était à l'ENA ensemble, à l'époque c'était encore à Paris, euffff... j'me souviens, ça fait... pioufff !

 

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L'ami du père de Xavier : Moi j't'ai dit, la seule chose que j'sais, c'est qu'avec les nouvelles directives européennes, il y a des postes qui vont se créer dans un an. Si tu fais un DEA, sur un sujet qui, de près ou de loin, a une approche des problèmes économiques espagnols, je dois pouvoir t'aider pour te trouver un poste. C'est sûr que là-dedans, il y a des débouchés. Mais donc, il faut bien parler l'espagnol et il faut bien connaître le marché espagnol. Habla espanol ?

 

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Xavier : ... Un poquito ?

 

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L'ami du père de Xavier : Tu connais l'Espagne ?

Xavier : J'connais un peu Ibiza...

Xavier en voix off : Voilà, c'est à partir de là que j'ai décidé de partir un an en Espagne. Quand j'étais petit, j'étais blond. Et je voulais être écrivain. Et puis j'ai changé. On peut changer, quoi. Ma mère - disons, pour aller plus vite - que c'est une bab, une vraie bab. Et le problème avec les vrais babs, c'est qu'ils disent toujours la vérité.

 

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La mère de Xavier : T'aimes pas l'boulghour, t'aimes pas l'tofu, on peut plus rien t'préparer ! Si tu préfères aller bouffer dans les fast foods et manger leur merde, t'enfiler les OGM, les pesticides, les prions et compagnie, mais vas-y ! J'vaispas t'en empêcher... Mais si le progrès consiste à tuer les gens et à les rendre malades avec une nourriture euh... trafiquée...

 

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Xavier en voix off : Il a fallu que j'me renseigne à ma fac sur les échanges universitaires européens. Ca s'appelle Erasums. C'est un bordel innommable. Vous vous demandez qui était Erasmus ? J'ai cherché sur internet et très franchement, j'ai pas bien compris. Pour aller vite, j'crois qu'c'est une sorte de... voyageur hollandais vers 1500. Pour m'inscrire à un DEA en Espagne, ça m'a pris trois mois.

 

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La secrétaire #1 : Vous patientez s'il vous plaît.

La secrétaire #2 : C'est au bureau à côté.

La secrétaire #3 : Vous êtes allé voir ma collègue à côté ?

 

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Le responsable de Xavier : C'est ici, le 2038. Voilà, ce bureau.

L'ami du père de Xavier : On m'a dit que tu étais arrivé ? Bienvenu au club. Bonjour, Bernard.

Le responsable de Xavier : Bonjour, monsieur.

L'ami du père de Xavier : Vous lui dites tout, hein !

Le responsable de Xavier : Je n'y manque pas.

L'ami du père de Xavier : Ca c'est le dossier dont on avait parlé. Ecoute, là j'ai pas beaucoup de temps, j'suis emmerdé mais... on s'voit très vite, hein ! Cio !

Le responsable de Xavier : Bon ! Un p'tit café ?

 

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La collègue : Vous z'allez vouare, l'bâtiment est un peu austaière mais il y a une supaire ambiance.

Le responsable de Xavier : Oui, ça s'est vrai.

La collègue : Hein ! C'est vrai, on rigole bien tout de même monsieur Bernard ! Et voilà.

Le responsable de Xavier : Bon ! Allez !

 

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Le responsable de Xavier : Vous avez quel âge ?

Xavier : 25 ans.

Le responsable de Xavier : Ou-laaaaah ! Benh vous z'allez être un jeune retraité alors !

 

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Le responsable de Xavier : Pour le chauffage, ils ont un peu tendance à chauffer à mort. Alors c'que je fais, moi, je le mets sur 2.

La collègue : 2 c'est bien. C'est LARGEMENT suffisant.

Le responsable de Xavier : En c'qui concerne les dossiers, faut pas s'tromper, hein. Il y a les jaunes... les bleus... les rouges... Même chose pour le fichier informatique. Ils sont assez tâtillons là-dessus à la Commission Européenne.

La collègue : Alors ça, pour ça, ça ne RIGOLE pas, hein. Faut d'l'ordre, hein. Chaque chose à sa place et une place pour chaque chose.

Le responsable de Xavier : Hé-hé-hé-hé-hé !

La collègue : Pas vrai, m'sieur Bernard ? Han-han !

 

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Xavier en voix off : Je choisis un avenir sans débouché. J'vais faire c'que j'ai toujours voulu faire. Tout paraît clair. Simple. Je vais écrire. Limpide à présent. Tout paraît clair. Simple. Limpide à présent. Je ne suis pas ça, ni ça. Je pensais que j'étais comme ça. Je n'suis pas ça. Et je ne suis plus ça, ni ça. Ni ça, ni ça. Ni ça Mais je suis tout ça. Je suis tout ça. Je suis lui, lui, lui et lui. Et lui et lui aussi. Et lui aussi. Et je suis lui aussi : "je veux écrire des livres". Et puis lui - lui - je veux pas le décevoir. Je suis elle, elle, et elle aussi. Je suis français, espagnol, anglais, dannois. J'suis pas un mais plusieurs. J'suis comme l'Europe. J'suis tout ça. J'suis un vrai bordel.

 

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