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vendredi, 25 juillet 2014

Pierre Richard

 

pierre richard
Le Monde jeudi 12 juin 2014

 

pierre richard

pierre richard  pierre richard

 

lundi, 21 juillet 2014

Quand ça gratte en pleine rue

 

Estas Tonne, guitariste russe
Un visage à la Clint
Botté, barbu et les cheveux sauvages
Un bâtonnet d'encens coincé entre les cordes
Les poignets couverts de perles de bois
La main droite onglée

 Il ne manque que "the mule"


http://blog.petflow.com/when-he-began-to-play/#u8I0eMkEpVKekgwX.01

 

 

Mariusz Goli, guitariste polonais
Un autre chevelu et poilu du menton


http://blog.petflow.com/no-one-can-believe-that-this-guy-is-a-street-musician-im-blown-away/

 

 

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lundi, 14 juillet 2014

France

 

france
http://www.cartesfrance.fr/geographie/cartes-satellite/photo-france-nuit.html

 


http://www.youtube.com/watch?v=guYdxt3YLB4

 

De plaines en forêts, de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France

Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France

Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnait le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France

Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France

Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France

Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes, vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France

Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France

Qu'elle monte des mines, descende des collines
Celle qui chante en moi la belle, la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France

 

gargouilles, notre dame
http://www.ohmymag.com/notre-dame-de-paris/wallpaper

 

mercredi, 09 juillet 2014

L'enfant de l'art - Mozart

 

mozart

 

"L'enfant de l'art", Florence Badol-Bertrand, in "Cité musiques, la revue de la Cité de la musique", n°73, janvier-juillet 2014

 

Il était une fois un petit garçon. Deuxième rescapé d'une fratrie de sept, il s'était cramponné à la vie à la suite de sa sœur aînée de cinq ans, Nannerl. Tous deux grandissaient dans un foyer aimant, animé par la joie de vivre de la mère et la musique de Leopold, le père. Lorsqu'elle eut 8 ans, le père commença à enseigner le clavecin à sa fille. Nannerl s'amusait tant à jouer que son frère ne cessait de rêver du moment où il apprendrait à son tour. Peu après, Leopold notait : "Ce menuet a été appris par mon fils un jour avant sa cinquième année".

A partir de 1763, ils sillonnèrent l'Europe trois ans durant, apportant leur radieuse lumière aux têtes couronnées avides d'émerveillement. Entretemps, le petit garçon avait commencé à composer pour clavier sans tarder à s'atteler à de plus vastes dimensions avec sa Première Symphonie écrite à Londres en 1764. Méticuleux, il avait demandé à sa sœur "de lui rappeler de donner quelque chose de beau aux cors". Et les cors jouent dans l'Andante une succession de quatre notes qu'il reprit symboliquement plus tard dans un Credo et dans sa dernière symphonie emplie de lumière.

Pour se faire la main en composition, il prenait une sonate et la transformait en concerto en répartissant les différentes lignes entre un clavier et un petit orchestre. Ainsi fut élaboré son Premier Concerto pour piano de 1767 à partir de sonates de Raupach et Honauer. Dans le même geste, il se constituait un répertoire qu'il joua longtemps en tournées.

Enfin, il partageait la musique de chambre avec son père et sa sœur dans différentes combinaisons de clavier et violon. Il adorait y glisser des effets pour s'amuser, tel ce rondeau dans lequel il faut être parfaitement exact pour croiser les mains, sans quoi on se heurte au risque d'en mourir de rire.

A Salzbourg, il faisait la fierté de ses compatriotes qui le sollicitèrent à leur tout. C'est ainsi qu'on lui commanda la cantate dramatique Apollo et Hyacinthus. Quelle bonne manière d'expérimenter les voix, la scène et ses conventions... de quoi s'aguerrir pour affronter la patrie de l'opéra !

14 et demi et on lui transmet le livret de Mitridate pour les représentations milanaises de Noël 1770 ! Un succès extraordinaire qui vaut au Maestrino la commande de Lucio Silla pour 1772. Les découvertes et rencontres italiennes ont aiguisé son sens critique. Il a entendu divas et castrats, compris ce qu'ils attendent, ce qui fera mouche ou ce qui est passé de mode. Aussi travaille-t-il les récitatifs "à s'en faire mal aux mains" en ajustant les airs aux qualités de chaque chanteur "pour bien mesurer l'habit au corps". Si le cahier des charges de l'opera seria est parfaitement respecté, certains passages s'en démarquent déjà : des cavatines pour changer des sempiternels arie da capo, le duo d'amour du premier acte...

 

mozart

 

C'est au retour du deuxième séjour italien, le 16 décembre 1771, que la vie bascule. Le bienveillant archevêque Schrattenbach meurt le jour même et avec lui la liberté de courir le monde. La Salzbach devient une frontière contrôlée par le nouvel élu et peu tolérant Colloredo. Divertimenti et messes constituent la tâche essentielle tandis qu'Amadeus renonce aux genres qui lui tiennent à cœur : symphonie, concerto pour piano, opéra... Le bouquet des cinq concerti pour violon composé dans la seule année 1775 est représentatif des goûts du prélat : les mouvements rapides dans l'exubérance italienne, les lents de type aria di amore, ou ariette française, les finale en rondeau à la française aux refrains pastoraux. Mais l'adolescent tord plus d'une fois le cou aux principes : une turquerie véhémente, des à-coups tragiques, l'infini cantabile étouffé par les sourdines... Sous sa plume, le style galant recrée une sensation qui prend source dans l'enfance : celle du jeu ignorant les limites. L'espace circonscrit de la partition permet d'en redécouvrir la saveur dans un temps dont le recul - ses 19 ans - lui a déjà révélé la fugacité.

Mais l'expression tragique éclate. Début 1777, la pianiste française Jeunehomme lui donne l'occasion d'exprimer la douleur profonde dans le mouvement lent du Neuvième Concerto. La perspective d'un séjour parisien alors avivée, il compose son Concerto pour hautbois, instrument implicitement lié à la culture française. En outre, il choisit pour rondo la mélodie de sa Sonate à quatre mains de Londres qui ne peut que lui rappeler les souvenirs de l'enfance pérégrine et qu'il associe par la suite à l'idée de liberté : air de Blonde prisonnière du sérail, finale de la Gran Partita d'une incroyable liberté stylistique, Pamina et Papageno faussant compagnie à Monostatos. Le message set donc clair. D'ailleurs, en septembre, la coupe est pleine. L'archevêque ayant refusé les congés, Leopold consent à laisser partir son fils avec sa mère. L'étape de Mannheim est capitale : il tombe amoureux de la cantatrice Alyosa Weber, découvre l'orchestre le plus avant-gardiste et fraternise avec les vents, dont Wendling, flûte-solo, qui lui fait obtenir la commande d'un flûtiste amateur. Un peu moins motivante que si elle avait été pour lui, elle comprend le Premier Concerto en sol. Rien ne saurait alors altérer sa légèreté :

"M. Wendling sera fâché
Que je n'aie presque rien écrit
Mais en passant le Rhin
Je rentrerai c'est certain
Et j'écrirai quatre Quartetti
Pour ne pas être coquin
Le Concerto me le réserve pour Paris
Là le gribouille d'un coup"


Mais à Paris, le coup fatal est porté. La mort de sa mère, dont Leopold lui attribue la responsabilité, le propulse dans la sphère adulte, un boulet à tirer pour l'éternité.

 

dimanche, 06 juillet 2014

Jean d'Ormesson II

 

*

 

*              *

 

Réconcilier la culture littéraire et la culture scientifique

Le présent change tout le temps mais c'est toujours le présent

Ne meurent que ceux qui ont vécu

J'ai aimé tout ça. Parce que c'était passager

 

*              *

 

*

 

  jean d'ormesson,heloise d'ormesson,comme un chant d'espérance  jean d'ormesson,heloise d'ormesson,comme un chant d'espérance
Sources : http://www.saintmartin89.free.fr/hier/appd.htm
http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/jean-dormesson

 

A propos de "l'habit vert" :
http://www.meselegances.com/2010/02/13/lacademie-les-acad...

 

http://ecolesfm.over-blog.com/article-jean-d-ormesson-jui...

 

 

Le titres est un vers d'Aragon, qui est très beau, "C'est une chose étrange à la fin que le monde, un jour je m'en irai sans avoir tout dit". Et tout est dans "à la fin". A la fin.

Parce que le monde nous est donné comme une espèce d'évidence. On n'y réfléchit pas tous les jours. Vous vous occupez de ne pas rater le train, de faire ce que vous avez à faire, vous vous occupez de vos enfants, de gagner de l'argent, de cultiver vos amours,... Mais le monde, vous vous en occupez pas beaucoup. Et à la fin. A la fin, c'est très étrange.

Vous vous émerveillez de tout, Jean d'Ormesson. Vous vous émerveillez d'être là. Vous dites "Je suis là, rien que ça, c'est extraordinaire".

C'est la clé du livre : c'est l'étonnement d'être là. C'est un sentiment que j'ai éprouvé, vous savez, très très tôt. Je m'en rappelle comme enfant, je m'arrêtais quelques fois de jouer, avec des petits amis, et je me disais "Qu'est-ce que je fais là ?" Et ça me prend très très souvent. A l'Académie, ça me prend très très souvent. "Qu'est-ce que je fais là ?"

Mais ça vous a pris un jour après une belle baignade. Vous vous êtes assis au bord de l'eau, et là vous vous êtes dit "Qu'est-ce que je fais là ?" Vous avez eu envie de ce livre.

Oui, vous savez, ce livre, je l'ai vraiment porté en moi des années et des années. C'est pas parce que maintenant je suis vieux que je m'occupe de Dieu et de la mort. Ça m'a toujours fasciné. Un de mes premiers livres s'appelait Au plaisir de Dieu, j'ai écrit un livre qui s'appelait Dieu, sa vie, son œuvre,  j'ai écrit La création du monde. Cet étonnement devant le monde m'a toujours fasciné.

Vous avez l'impression aujourd'hui de savoir davantage ?

De savoir davantage, peut-être pas. Mais peut-être de me poser des questions, qui sont évidentes : d'où venons-nous ? D'où venons-nous ? Nous savons maintenant d'où nous venons. Vous savez, Aristote ne le savait pas. Aristote pensait que l'univers était éternel. Nous savons maintenant que l'univers a un début. Le big bang n'est pas une certitude, n'est-ce pas, mais c'est l'hypothèse qui est acceptée par l'immense majorité des savants. Mais le big bang ne règle pas tout. Qu'est-ce qui avait avant le big bang ?

Vous vous posez de drôles de questions.

Oui. Je ne vais pas vous dire que j'apporte les réponses. Je ne vous dirai pas ce qu'il y avait avant le big bang. Et je ne vous dirai pas ce qu'il y a après notre mort. Mais peut-être la façon de poser les questions est déjà une espèce d'apaisement.

Oui, alors, évidemment, il y a les philosophes, il y a tous ceux qui ont cherché, à travers la littérature, à travers la philosophie, mais aussi les scientifiques, et quelque part aussi ils sont des poètes.

Vous avez tout à fait raison. J'ai essayé de réconcilier, dans ce livre - qui est très facile à lire, je crois qu'un enfant de dix ans peut lire ce livre -, j'ai essayé de réconcilier la culture littéraire et la culture scientifique. Les littéraires ne savent presque rien de la science. Moi je ne savais presque rien. J'ai un peu travaillé. Et les scientifiques connaissent mal la littérature. Alors que les deux choses sont mêlées. Homère et Platon sont inséparables de Pythagore et d'Euclide. Et je dirais que dans cet extraordinaire vingtième siècle, il y a eu bien sûr Gide, Joyce, Proust, Hemingway, mais il y a eu aussi Hemingway - euh - Einstein, Bore, Freulinger, qui sont des gens..., Heisenberg, qui sont des gens qui ont changé notre monde, changé le monde. Et alors, évidemment, à l'étonnement, à l'étonnement se mêle pour moi quelque chose d'un peu vieillot, d'un peu ringard peut-être.

Oh, assumez alors.

Que j'assume, que j'assume. Vous voyez bien que dans le monde où nous vivons, l'ironie règne, la dérision règne, on ne croit plus à grand chose. Et moi je nourris beaucoup d'admiration. D'admiration pour les hommes, pour les œuvres,... pour la vie ! Pour le fait que le soleil se lève, que la nuit arrive, tout ça me paraît des choses extraordinaires. Que nous acceptons, comme ça, comme si c'était tout à fait naturel. C'est stupéfiant. Et c'est pour ça que j'ai appelé le livre - on me l'a reproché -, que j'ai appelé le livre "roman". Parce qu'il semble que cette extraordinaire aventure du monde, de la vie et, au-delà de la vie, de l'univers, est un extraordinaire roman.

Il y a beaucoup de choses évidemment dans ce..., vous vous interrogez, évidemment sur Dieu, sur la vie, l'émerveillement de toute chose, le présent. A un moment, vous dites "le présent est comme une prison de verre".

Oui, le présent est quelque chose d'extraordinaire. Tous les hommes, depuis qu'ils existent, ont vécu dans le présent. Ils ont vécu dans un éternel présent, qui n'a jamais été le même ! N'est-ce pas, le présent change tout le temps mais c'est toujours le présent. Et il y a cette chose extraordinaire qu'est le passé. Où est le passé ? où est-il ? Est-ce qu'il a complètement disparu ? Ou est-ce qu'il est quelque part ? Vous savez, c'est quand même... Ce livre, il n'est pas un livre religieux.

Mais vous interrogez "Qui est Dieu". Vous dites "Dieu est le temps. Et le temps est les hommes".

Je crois que le temps, ce temps, ce temps extraordinaire, d'où nous sortirons, ce temps est quelque chose d'incroyablement compliqué. L'avenir, où est l'avenir ? On ne sait pas. Mais il arrive. Et, vous savez, saint Augustin, il y a deux millénaires et demi, disait "Si tu ne me demandes pas ce qu'est le temps, je sais ce que c'est. Dès que tu me demandes ce qu'est le temps, je ne sais plus ce que c'est". Et Hawkin - Hawkin, vous savez, c'est cet astronome qui est entièrement paralysé, qui ne peut bouger qu'un doigt, et qui communique par ordinateur -, Hawkin dit "Il est impossible de dire de quoi est composé le temps". Il me semble qu'il y a, dans le temps, quelque chose du mystère divin.

Et derrière tout ça, il y a la vie. Parce que vous l'aimez tant !

Oui, je l'aime beaucoup.

Et vous aimez tellement la vie que vous n'avez pas peur de la mort.

Non. Pas du tout. La mort fait partie de la vie. Vous savez, ne meurent que ceux qui ont vécu. C'est une chance merveilleuse de mourir. Ça prouve que vous avez vécu. Moi qui ait tant aimé la vie, j'ai beaucoup aimé la vie, j'ai eu beaucoup de chance, vous savez, dans la vie, et si on me proposait de recommencer, je crois que je refuserais.

Ah bon ?

Ah oui, je refuserais.

Vous refuseriez les descentes en ski que vous aimez tant, les baignades en Grèce ?

J'ai aimé tout ça. Parce que c'était passager. Et si je ne mourais pas, ce serait atroce. Je pense qu'il n'y a pas pire punition que le juge ferrant qui n'arrive pas à mourir. L'immortalité, c'est une horreur, une horreur ! Grâce à Dieu, nous mourrons.

 

 

jean d'ormesson,c'est une chose étrange à la finjean d'ormesson, c'est une chose étrange à la finSe procurer l'ouvrage :

C'est une chose étrange à la fin que le monde

Jean D'Ormesson

2010 puis 2011

Robert Laffont puis Pocket

282 pages

http://www.amazon.fr/Cest-une-chose-%C3%A9trange-monde/dp...

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mercredi, 02 juillet 2014

Géniaux mais souvent barrés

 

Ilya Khrzhanovksy, Richard Linklater, Zacharia Persson et Chris Wilson

Werner Herzog, Shirley Clarke, Nikita Mikhalkov

Eric von Stroheim, Tao Lin, Jonathan Caouette

 

"C'est beau une araignée au plafond", Thomas Baurez, Stylist, N°048, 15 mai 2014 :

 

Pour monter leur film, il y a ceux qui deviennent fous à force de courir les financements. Et il y a ceux qui sont fous tout court. Vol au-dessus d'un nid de réalisateurs barrés (mais souvent géniaux).

 

Ilya Khrzhanovksy, Richard Linklater, Zacharia Persson et Chris Wilson

Ilya Khrzhanovksy  Richard Linklater 

Zacharia Persson, Chris Wilson

 

Werner Herzog, Shirley Clarke, Nikita Mikhalkov

Werner Herzog   Shirley Clarke   Nikita Mikhalkov

 

Eric von Stroheim, Tao Lin, Jonathan Caouette

Eric von Stroheim   Tao Lin   Jonathan Caouette

 

lundi, 30 juin 2014

Kiki de Montparnasse

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Kiki par Man Ray

 

"Le Paris bohème de Kiki de Montparnasse", in A Paris, le magazine de la ville de Paris, n°50 Printemps 2014 :

 

Femme libérée et muse des plus grands artistes, Kiki est l'une des figures emblématiques des Années folles.

 

Avant d'être couronnée "reine de Montparnasse" dans les années 1920, Kiki naît quasiment la tête dans le ruisseau, le 2 octobre 1901. Alice Ernestine Prin de son vrai nom, cette gamine illégitime élevée par sa grand-mère à Châtillon-sur-Seine, en Bourgogne, connaît une enfance miséreuse.

Elle débarque à Paris, gare de l'Est, en 1913, à l'âge de 12 ans. Sa mère l'a fait venir pour qu'elle apprenne un métier et reçoive un minimum d'instruction. L'école communale, celle de la rue de Vaugirard, au coin de la rue Dulac (15e) où elles habitent, Alice ne la fréquentera qu'un an. Mais ce quartier de Montparnasse, elle ne le quittera jamais.

 

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Kiki par Maurice Mendjiski

 

Dès l'âge de 13 ans, elle gagne son pain : elle devient livreuse, brocheuse pour la reliure du Kamasutra, puis bonne à tout faire chez une boulangère. Renvoyée, elle accepte pour survivre de poser nue chez un sculpteur. Quand sa mère l'apprend, elle la met à la rue.

Alice a 16 ans. La vie est dure et elle ne sait pas toujours où dormir. Mais elle est une battante, et futée. Elle qui a toujours rêvé d'une vie d'artiste pose comme modèle pour les peintres et les sculpteurs qui ont investi le quartier du Montparnasse.

Elle fréquente la brasserie Le Dôme, 108, boulevard du Montparnasse (14e), et surtout La Rotonde, au numéro 105 (6e). En 1918, elle y rencontre le peintre polonais Maurice Mendjisky et emménage avec lui. Il la surnomme Kiki, son nom de femme libre et libérée. La brune au tempérament aussi généreux que volcanique adopte alors une coupe courte, souligne ses yeux de khôl et redessine ses lèvres d'un rouge flamboyant. Elle est immortalisée par Kisling, Foujita, Calder, Modigliani...

Mais l'une de ses plus grandes rencontres reste celle avec Man Ray. En décembre 1921, le peintre et photographe américain s'éprend de la jeune femme alors âgée de 20 ans. Durant sept ans, elle sera son égérie et sa passion.

 

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Kiki par Man Ray

 

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Kiki par Man Ray

 

Après avoir séjourné à l'hôtel Istria, au 29, rue Campagne Première (14e), le couple emménage dans le bâtiment voisin, au 31 bis, composé d'ateliers d'artistes. Man et Kiki fréquentent de nombreux peintres, poètes et écrivains, parmi lesquels Picasso, André Breton, Paul Eluard, Henri Matisse... En 1922, Kiki se met elle aussi à la peinture. Dans un style naïf et joyeux, ses œuvres représentent des scènes de sa vie, des lieux, des portraits, comme celui de Jean Cocteau, devenu un ami. Lors de sa première exposition, à la galerie Au sacre du printemps, 5, rue du Cherche-Midi (6e), en 1927, Robert Desnos écrit : "A travers tes beaux yeux, que le monde est joli."

 

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Kiki par Man Ray                                            Kiki par Moïse Kisling

 

Son centre du monde à elle ne change pas, c'est toujours Montparnasse. Kiki fait fureur au Jockey, premier cabaret de nuit ouvert en 1923 au 146, boulevard du Montparnasse (14e). Elle y chante, danse le french cancan, puis anime les soirées du cabaret Le Bœuf sur le toit, rue de Penthièvre (aujourd'hui au 34, rue du Colisée, 8e), ou encore celles de La Coupole, nouvelle brasserie inaugurée fin 1927 au 102, boulevard du Montparnasse (14e).

En 1929, c'est le sacre. A 28 ans, Kiki est désignée "reine de Montparnasse" lors d'un gala de bienfaisance organisé à Bobino, rue de la Gaîté (14e). Elle publie avec succès un livre de souvenirs* et s'installe avec son nouvel amant et éditeur, le journaliste Henri Broca, dans une maison avec jardin à Arcueil (Val-de-Marne). Mais il sombre rapidement dans la folie, Kiki doit le faire internet. En 1931, à 30 ans, elle avoue un cafard terrible, pèse 80 kilos et boit pour rester gaie. Quand elle arrête l'alcool, c'est pour la drogue.

 

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Kiki par Gaston Paris

 

Avec André Laroque, son nouvel amant qui joue de l'accordéon, ils se produisent au Cabaret des Fleurs, rue du Montparnasse. Mais la guerre met fin à l'insouciance. En 1939, les folles nuits des Montparnos s'en sont allées. Man Ray est retourné à Hollywood, Kisling gagne aussi les Etats-Unis, Foujita est au Japon... et Kiki à l'asile. Arrêtée pour détention de stupéfiants, elle est enfermée à l'hôpital de la Salpêtrière (13e). La reine de Montparnasse finit dans la misère, comme elle a commencé. Quand elle est inhumée en 1953, à 52 ans, au cimetière parisien de Thiais, son convoi funèbre croule sous les "trophées" d'une gloire passée : les couronnes funéraires du Jockey, du Select, du Dôme, de la Coupole et de La Rotonde.

 

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                                                             Kiki par Julian Mandel

 

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Kiki par Julian Mandel

 

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Kiki par Man Ray

 

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Kiki par Man Ray

 

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Kiki par Luigi Corbellini                                              Kiki par Ernest Correleau

 

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Kiki par Kees Van Donge

 

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Kiki par Moïse Kisling                                                       Kiki par Man Ray

 

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Kiki par Fujita                                          Kiki par Gustaw Gwozdecki

 

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Kiki par Man Ray

 

 

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http://ladytigerproductions.com/2012/05/14/authentically-...

 

 

A consulter également :

http://dantebea.com/tag/kiki-de-montparnasse/
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http://dantebea.com/category/articles/kiki-de-montparnass...
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* Souvenirs d'une Montparnos, publié en 1929, le livre de souvenirs de Kiki de Montparnasse est un véritable succès. En 1930, l'édition anglaise, Kiki's Memoirs, est préfacé par Ernest Hemingway. Mais l'ouvrage, jugé trop indécent, est interdit aux Etats-Unis. Kiki en rédige une nouvelle version en 1938. Le manuscrit est égaré pendant soixante-cinq ans. Il faudra attendre sa publication intégrale en 2005 pour découvrir sous sa plume simple et joyeuse son enfance, son arrivée à Paris, ses amis, ses amants et les années folles des Montparnos.

 

kiki,montparnasse,museSe procurer l'ouvrage :

Souvenirs retrouvés

Kiki

2005

Ed. José Corti

256 pages

http://www.amazon.fr/Souvenirs-retrouv%C3%A9s-Kiki-Montpa...