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jeudi, 26 juin 2014

Julie Ferrier

 

julie ferrier,emma thompson,courreges,mugler,louis juvet,sous les jupes des villes,l'arnacoeur,cecile guyon   julie ferrier,emma thompson,courreges,mugler,louis juvet,sous les jupes des villes,l'arnacoeur,cecile guyon
                                              © Arnal-Garcia/Starface
http://www.lestroiscoups.com/article-13884322.html
http://www.toutlecine.com/images/star/0026/00262217-julie-ferrier.html

 

 

"Julie Ferrier, actrice éclectique", Nathalie Simon - nsimon@lefigaro.fr -, Le Figaro, fascicule Le Figaro et vous, jeudi 12 juin 2014

 

"Elle est comme un garnement hyperactif, un clown, une artiste folle au bon sens du terme", dit Isabelle Nanty de Julie Ferrier, qui s'est illustrée à la cérémonie des Molières en créatrice de mode extravagante. Déjà en 2009, lors des César, Emma Thompson s'était précipitée, solidaire, pour la "rhabiller". Sur scène, l'actrice humoriste de 42 ans n'hésite jamais à donner de sa personne, laissant parfois un sein se découvrir pour les besoins d'un sketch. Une manie qui tourne à la marque de fabrique : Julie Ferrier fait partie de ces artistes pétillantes qui émaillent la scène française de leur piquant. Pas encore de la trempe des grandes, mais qui avec sa trentaine de films au compteur, son dernier spectacle à guichets fermés et ses drôles de lunettes, commence à laisser sa trace.

 


Julie Ferrier, le sketch de la costumière d’un... par culturebox
http://www.dailymotion.com/video/x1y5qdn_julie-ferrier-le...

 

 

 

"Connectée à l'adolescence, elle a quelque chose d'unique, une jubilation, une liberté irrévérencieuse, toujours joyeuse", estime de son côté Isabelle Nanty qui l'a mise en scène dans Aujourd'hui, c'est Ferrier, son premier one-woman show. Désormais, le cinéma s'empare de cette artiste tout-terrain. Julie Ferrier est une psychologue inénarrable dans La Liste de mes envies de Didier Le Pêcheur et une conductrice d'autobus plein de tics dans Sous les jupes des filles d'Audrey Dana. Julie Ferrier vient de tourner Jamais de la vie ! de Pierre Jolivet - "l'un de mes réalisateurs préférés" - où elle campe la sœur d'Olivier Gourmet, attend une confirmation pour un film avec Xavier Durringer et sera bientôt mère de famille dans deux longs-métrages : Bouboule de Bruno Deville et Lou !, adapté de la BD de Julien Neel.

Son goût du jeu ne date pas d'hier. La jeune femme est née, côté maternel, dans une famille d'artistes depuis huit générations. Sa mère fut par ailleurs mannequin pour Courrèges et Mugler. Son père était infirmier en psychiatrie. "La moitié de ma famille m'a ouverte au métier. Mon arrière grand-mère Cécile Guyon était dans la troupe de Louis Jouvet et mon arrière-arrière-grand-père à la Comédie-Française", raconte-t-elle.

Elle reprend le flambeau familial dès 9 ans. La fillette s'enthousiasme pour Hair, le film musical de Milos Forman. "Mon premier métier, c'est la danse que j'ai commencée à 17 ans et exercée pendant dix ans", précise-t-elle. Elle suite des cours à l'Ecole du cirque Fratellini, intègre l'Ecole internationale de théâtre Jacques-Lecoq, puis la compagnie de la Jacquerie. En 1992, Julie Ferrier a participé à la cérémonie d'ouverture des JO d'Albertville. "Jeune, j'avais été emballée par Triton, le spectacle de Philippe Decouflé", se rappelle-t-elle. Et c'est aux Etats-Unis, où elle a travaillé pendant un an, qu'elle s'est dit : "C'est là qu'il faut que je sois." Un contrat pour une comédie musicale la fera rentrer à Paris. Fin de la carrière américaine.

"Pendant mes cours, je faisais mes trucs de clown à l'espace Confluences, et c'est le directeur, Ariel Cypel, qui m'a conseillé de me lancer dans un solo. J'ai d'abord refusé." Heureusement, Julie a changé d'avis et son spectacle Aujourd'hui, c'est Ferrier, dans lequel elle campe tour à tour une prof de danse maso, une jeune "décervelée" ou une conseillère d'éducation aigrie, recueille un succès public. La critique est séduite par ce personnage burlesque. "J'ai vu une ébauche de son spectacle à Confluences, j'avais adoré le personnage, sa créativité et son génie de l'incarnation", s'enthousiasme Isabelle Nanty.

Après avoir tourné dix films en deux ans, Julie Ferrier a fait salle comble avec En mai, c'est Ferrier ah la Gaîté !, qu'elle reprendra à l'automne. "Elle sait tout faire, ce qui est rare en France", complimente Louis-Michel Colla, le directeur du Théâtre de la Gaîté-Montparnasse. "Elle danse, chante, entre dans la peau de personnages comme une virtuose, est capable d'être princesse et bimbo américaine, fofolle et dame patronnesse, elle a un univers décalé, une folie à elle comme Florence Foresti." Cet éclectisme, pour être rare, n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur. "En France, on colle des étiquettes aux gens, regrette l'artiste caméléon. Pourtant, Léonardo DiCaprio est producteur, Marion Cotillard a écrit pour Yodelice, et Charlie Chaplin faisait tout lui-même.

Moi, je veux pouvoir prendre des risques." Quand la demoiselle ne joue pas, elle aime cultiver son jardin, voyager et s'occuper de son chien, un compagnon de vie et de scène. On a vu le cabot sur le podium des César, il y a deux ans. "Elle peut être grave, douter et transformer une douleur en un truc à hurler de rire", observe Isabelle Nanty. "Dans le fond, je suis aussi légère que profonde", résume l'intéressée.

 


Julie Ferrier en dresseuse de chiens aux César par Seigneurtanga
http://www.dailymotion.com/video/xp2dc1_julie-ferrier-en-...

 

 

1971, naissance à Courbevoie
2004, joue dans Aujourd'hui, c'est Ferrier, spectacle en solo mis en scène par Isabelle Nanty
2008, est l'actrice principale de Mademoiselle, une série de 50 épisodes de 6' sur France 2
2010, joue dans le long métrage L'Arnacœur
2014, est à l'affiche de plusieurs films, dont Sous les jupes des filles et La Liste de mes envies

 

 

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Source : Direct Matin, le jeudi 19 juin 2014

lundi, 23 juin 2014

Dora Maar

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Nu par Dora Maar                                            Dora Maar par Izis
Sources : http://soleildanslatete.centerblog.net/rub-dora-maar-.html
http://laregledujeu.org/2013/02/22/12471/dora-maar-de-gue...

 

"Dora Maar, enfin sans Picasso", Adrien Goetz, Le Figaro, fascicule Le Figaro et vous, jeudi 12 juin 2014

A l'enterrement d'Henriette Theodora Markovitch, au cimetière de Clamart en 1997, il y avait sept personnes. Célèbre à jamais sous le nom de Dora Maar, cette inconnue survivait dans tous les musées du monde, parce que Picasso, qui vécut avec elle durant neuf ans une grande passion, l'avait peinte, dévorée des yeux, dévorée tout court. Elle avait été pour lui la "femme qui pleure".

Cette inconnue avait été proche de George Bataille, d'André Breton, de Paul Eluard, d'Henri Cartier-Bresson, cette inconnue avait participé aux réunions du groupe surréaliste, elle avait exposé des photographies, des collages, des peintures... Cette inconnue qui connaissait tout le monde avait participé à la réalisation de Guernica en photographiant toutes les étapes du travail du peintre - ce fut sa gloire, et sa perte.

Victoria Combalia, l'historienne qui se consacre à sa redécouverte, a réuni au Palais Fortuny, à Venise, un choix magistral et magique d’œuvres de Dora. Elle s'est concentrée sur la meilleure époque, ces années 1930 dont elle fut l'incarnation, sorte d'Athéna aux yeux pers* à qui rien n'échappait - jusqu'à la fatale rencontre, en 1936, avec Picasso. D'où ce titre, qui sonne si bien en italien "Dora Maar, nonostante Picasso", malgré l'ogre, nonobstant les portraits faits par le Minotaure qu'elle aimait - et qui vivait alors avec une autre. Un seul Picasso dans l'exposition : il peint Dora avec des yeux en losange, si semblables à ses yeux à lui dans une photographie de Dora, exposée non loin, qu'on comprend tout : en la peignant elle, il ne s'occupait que de lui.

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Dora Maar par Picasso

Les portraits exécutés par Dora Maar sont une révélation. Ses modèles sont au cœur de la vie intellectuelle de ces années : Marie-Laure de Noailles intimidante, Jean-Louis Barrault en slip, Paul et Nusch Eluard dans les bras l'un de l'autre ou René Crevel - deux photos de lui sont inédites... Ses scènes de rue métaphysiques s'affirment comme le meilleur de son œuvre : la façade de l'hôtel Sphinx, des mendiants, des clochards chics, des soldats estropiés, une femme à la fenêtre de sa roulotte, un garçon endormi devant le rideau de fer d'un magasin. Ces clichés auraient dû suffire à lui assurer une place dominante dans l'histoire de la photographie de l'entre-deux-guerres.

Daniela Ferretti, qui dirige le Palais Fortuny, où tant d'élégantes de la première moitié du XXe siècle ont cherché dans ce décor proustien les plus beaux tissus du monde, a imaginé d'accompagner la célébration de Dora Maar par un accrochage dédié aux femmes. Au rez-de-chaussée, un excellent choix d’œuvres de femmes photographes, depuis Julia Margaret Cameron (1815-1879) jusqu'à aujourd'hui, forme pour elle comme un cortège d'honneur. Dans les étages, la photographe Anne-Karin Furunes, née en Norvège en 1961, a installé de grands formats qui fascinent : des surfaces noires perforées dessinent des visages agrandis pris dans les photographies de Mariano Fortuny. Ils rayonnent dans la lumière qui nimbe, par les hautes fenêtres, les toits des palais vénitiens.

"Dora Maar nonostante Picasso",
Palais Fortuny, Venise, jusqu'au 14 juillet 2014.
Catalogue Skira-Muve, 37€.

 

* Des yeux d'une couleur tirant sur le bleu-vert ou d'un mélange où le bleu domine. Athéna est typiquement désignée sous le nom de "déesse aux yeux pers".


picasso,dora maar
Dora Maar par Picasso
 

Extraits du site La règle du jeu, Marcel Fleiss, 2013
Pour quelques anecdotes à propos de la vente et l'exposition de ses photos, et sa mort
:

http://laregledujeu.org/2013/02/22/12471/dora-maar-de-gue...

[...]

Nous fixons un rendez-vous pour le lendemain ou le surlendemain à 15 H. Je prends dans ma poche des photos de tous ses tableaux, et comme je suis toujours un peu pressé, je sonne en avance à « Markovitz », son nom d’état civil. 14 H 40, 14 H 50, toujours pas de réponse. A 15 H. pile, elle me répond : « Jeune homme, quand je dis 15 H., c’est 15 H., et pas avant. Donc vous pouvez monter, c’est au deuxième étage. » Dora Maar est sur le pas de son appartement, la porte pratiquement refermée derrière elle, et s’étonne de ne pas voir les tableaux. Je lui dis que je lui ai amené les photos. Elle les regarde furtivement : « Ils sont tous faux ! ». Je lui réponds que je suis bien embêté car je les ai acheté à une galerie. Je lui montre même la facture. Elle me dit qu’elle désire voir les tableaux quand même, plutôt que les photos. Je reprends un rendez-vous, et cette fois, je ne sonne pas avant l’heure. J’arrive avec tous les tableaux, je les lui montre.

Elle me reçoit toujours sur le palier, mais j’entrevois derrière la porte l’appartement. On dirait l’antre d‘une clocharde. Le ménage n’avait pas dû être fait depuis des années. J’aperçois la cuisine avec des plats dans tous les sens. Horrible. Je lui dis de prendre un avocat si les tableaux sont faux. [...]

Les photos acquises, je me doutais qu’il y avait encore beaucoup de choses. Je lui demandais si elle voulait encore me vendre des choses. Elle me dit qu’elle ne pouvait malheureusement pas. Il y avait encore beaucoup de choses au coffre, au Crédit Lyonnais, me précisa-t-elle, mais tout était promis à la paroisse du VIe arrondissement. Or, à ma grande surprise, quand elle décéda, sa concierge me prévint qu’elle était dans un cercueil à l’Hôtel Dieu, sans vêtements. Je lui donnai de l’argent afin qu’elle achète une robe noire, que Dora Maar ne reste pas dans cet état. Il faut dire qu’elle n’avait pas d’amis du tout.

picasso,dora maarDora Maar par Picasso

Elle avait complètement rompu avec tout le monde. Elle me disait du mal de tous, ne voulait plus voir James Lord, ni ses anciens amis. Elle ne fit qu’une exception, à ma demande, et finit par donner suite à une pression insistante de Heinz Berggruen, qui avait perdu son numéro de téléphone. Elle l’avait donc revu, lui qui l’avait exposée, et qui essaya de lui acheter un Picasso, sans y parvenir.

Sa concierge me fit part que des commissaires priseurs et des huissiers avaient inventorié l’appartement. Un généalogiste avait retrouvé deux membres de la famille n’ayant jamais entendu parler de Dora Maar, un en France, l’autre en Russie. Dora Maar était une femme qui n’aimait ni les avocats ni les médecins, et probablement pas davantage les notaires. [...]

 

picasso,dora maar picasso,dora maarPhotos par Dora Maar

 

Extraits du site Beyond the Arts 
Pour une mini-biographie de Dora Maar
:

http://beyondartandmind.tumblr.com/post/36359837279/frenc...

Dora Maar (1907 – 1997) was a French photographer, poet and painter. Maar is usually remembered as the sultry model and muse whose features were immortalised in Picasso’s Weeping Woman series. Those who knew Maar have painted a picture of a stunningly beautiful woman with an acute intelligence and mercurial temperament matched by the flamboyance of her dress.

Dora Maar was born Henriette Theodora Marković in Paris, France.  Dora grew up in Argentina.  In 1927 at the age of 20, she began studying painting in Paris, but shortly after switched to photography at the “Ecole des Photographie de la Ville de Paris.”

Maar supported herself in the 1920s and 1930s as a commercial photographer with portraits and advertisements, and pursued street photography and avant-garde experimentation in her spare time. In her photographs, Maar imbued blind beggars and impoverished children with unusual dignity; made distinctively austere Surrealist collages, montages and setup images (a pair of shoes seemingly walking on a beach) ; and created two haunting works using the ceiling of a cathedral, turned upside down. She got on film what might be called street Surrealism : a discarded doll, hanging from a nail on a wood fence; a group of tussling children with an extra pair of legs. Her photographic work has a distinctive formal clarity and emotional directness.

picasso,dora maar  picasso,dora maarPhotos par Dora Maar


Maar met Picasso in January in Paris, when she was 29 years old and he 54. She was the subject of many paintings by Picasso and he appeared in many of her works as well. In 1943 Maar suffered depression and a nervous breakdown, following the final, painful break up of a ten-year relationship with Picasso. She recovered after receiving psychiatric treatment from her friend Jacques Lacan, before re-entering the cultural life of Paris as a proud and independent woman. Her career as a photographer ended abruptly when Picasso made light of her talent, but she continued to paint, write poetry and latterly take or rework photographs until the last two years of her life. Dora Maar, who became a devout Catholic and recluse, died in 1997 aged 89. She is reported to have said before her death ‘After Picasso only God’.

 

 Pour davantage de tableaux de Dora Maar Par Picasso :
http://www.pablo-ruiz-picasso.net/theme-doramaar.php
http://www.pablo-ruiz-picasso.net/theme-weepingwoman.php

 

Pour davantage de photos par Dora Maar :
http://beyondartandmind.tumblr.com/post/36359837279/frenc...

 

A consulter également (les images sont cliquables) :
pablo.jpg dessin de guernica.jpg picasso,dora maarhttp://fichtre.hautetfort.com/archive/2012/11/09/pablo.html
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2012/11/16/guernica...
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2012/10/08/guernica...

 

dimanche, 22 juin 2014

Jean d'Ormesson I

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Le Dieu des chrétiens est le seul qui s'incarne par amour
L'amour est la grande nouveauté du christianisme

Nous vivons dans une parenthèse miraculeuse, qui a un commencement et aura une fin

La science et la foi ne sont pas du tout incompatibles

Le mal est indissociable de la conscience du mal
Il procède de l'homme, de sa responsabilité, c'est-à-dire de la liberté de faire le mal


 

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  jean d'ormesson,heloise d'ormesson,comme un chant d'espérance  jean d'ormesson,heloise d'ormesson,comme un chant d'espérance
Sources : http://www.saintmartin89.free.fr/hier/appd.htm
http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/jean-dormesson

 

A propos de "l'habit vert" :
http://www.meselegances.com/2010/02/13/lacademie-les-acad...

 

"Croire en Dieu, on aurait tort de s'en priver...", entretien de Jean d'Ormesson (académicien) par Etienne de Montety - edemontety@lefigaro.fr -, Le Figaro, fascicule Le Figaro et vous, jeudi 12 juin 2014

 

En 1980, Jean d'Ormesson écrivait Dieu, sa vie, son œuvre. En 2014, son panthéisme joyeux s'est transformé en action de grâces. Il publie Comme un chant d'espérance : un court livre où l'écrivain fait part de son émerveillement et de sa stupéfaction face au mystère de l'univers. Il le fait avec brio, comme à son habitude. Commencé comme un court traité de cosmologie, le livre tourne vite à la quête de Dieu. Ce Dieu-là n'est pas celui qui régnait en maître chez ses grands-parents à Saint-Fargeau, il y a cent ans ; c'est une Personne plus insaisissable et plus riche à la fois : l'auteur des beautés de la Création, et celui qui donne la vie et la joie. Et ce Dieu, Jean d'Ormesson l'avoue, l'émeut chaque jour davantage.

A quand remonte votre intérêt pour Dieu ?
Mon livre traite de Dieu, non pas parce que je vieillis, mais parce que ce sujet m'intéresse depuis longtemps. J'ai été élevé dans la religion catholique. Généralement, quand les gens disent ça, c'est pour mieux s'en démarquer. Ce n'est pas mon propos. Je ne suis jamais allé au catéchisme, hormis quelques mois au cours Bossuet, c'est ma mère qui m'a transmis la foi. Enfant, j'ai lu et relu l'Histoire sainte. Je revois mon père, qui était un catholique de gauche, me disant : est-ce bien vrai, tout ça ? Sa remarque m'ouvrit un abîme de perplexité. Je n'ai jamais été très pieux, mais face au mystères de l'existence, j'ai toujours manifesté un sentiment d'étonnement. Je suis étonné d'être en vie, je n'en reviens pas que le soleil se lève le matin ; je suis stupéfait d'écouter l'andante du Concerto 21 de Mozart. L'éternité, le temps, l'histoire me remplissent d'étonnement.

Avez-vous conservé ma foi de votre enfance ?
A trente ans, j'étais toujours dans le même état d'esprit, mais toujours aussi peu pieux : je célébrais Dieu dans sa création. Si j'étais né aztèque, je crois que j'aurais été un adorateur du Soleil. Je trouvais des raisons de croire en découvrant la lumière du matin sur la Méditerranée, dans les calanques de Porto, en Corse, mais aussi en séjournant à Palmyre, à Rome, à Venise, à Damas, devant la mosquée des Omeyyades. Face au mystère de la création, il m'a toujours paru impossible de s'en tenir aux certitudes. Mes doutes m'embarrassaient, me paralysaient jusqu'à ce que j'apprenne que les plus grands saints ont douté. Ainsi Mère Teresa elle-même a connu des périodes de doutes profonds. Léon Bloy a raison : il n'y a qu'une tristesse, c'est de ne pas être un saint. Mais un saint n'est pas un être parfait !

Pas pieux, donc, mais croyant...
Je n'accorde pas une grande importance à l'astrologie, mais je note que je suis Gémeaux, signe de la dualité. Je suis gaulliste et européen, de droite mais assez à l'aise avec des hommes de gauche comme Mitterrand et Mélenchon. Et je suis catholique et agnostique. Songez que lorsque j'assiste à une messe, je suis volontiers un peu ironique. Mais je ne supporte pas qu'on critique la foi catholique devant moi. De nombreux auteurs me confortent dans cette position ambivalente. Il y a une histoire célèbre chez les juifs, ce sont deux rabbins qui se disent : "L'important c'est Dieu, qu'il existe ou non." Un Père de l'Eglise dit par ailleurs : ma foi est la forme de mon espérance. C'est exactement mon cas.

Alors à quoi croyez-vous précisément ?
Ce qui ne laisse pas de m'étonner et de m'émerveiller, c'est l'Incarnation : Dieu s'est fait homme.
Je sais bien, avec Renan, que dans de nombreuses religions anciennes, les dieux prennent forme humaine : Zeus prit les traits d'Amphitryon pour séduire Alcmène. Mais le Dieu des chrétiens est le seul qui s'incarne par amour. L'amour est la grande nouveauté du christianisme qu'on retrouve dans d'innombrables propos du Christ : "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés", etc. Les chrétiens le savent : quand il font le bien, c'est à l'imitation de Dieu mais je suis rempli d'admiration pour les non-chrétiens qui font eux aussi le bien.

Votre livre montre cependant que votre approche de Dieu procède plutôt de la science que la foi
Le XXe siècle a été un siècle horrible à cause des guerres et des massacres. Et un siècle magnifique à cause de la science. On y fait des découvertes exceptionnelles notamment concernant les origines de l'Univers, de Planck à Hubble. La réflexion sur l'univers est proprement saisissante : nous vivons sur une scène, coincés entre le mur de Planck qui donne le départ de l'Univers et celui de la mort. Nous vivons dans une parenthèse miraculeuse, qui a un commencement et aura une fin.

Tous ces scientifiques nous éclairent sur la façon dont a pu se construire l'Univers. Mais pourquoi tout ceci a-t-il été créé ?
Ça relève de la foi. "Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? demandait Leibnitz. Or la nécessité de l'Univers n'est pas nécessaire. D'ailleurs, la science et la foi ne sont pas du tout incompatibles. Il est loin, le temps où Bertrand Russel pouvait, après une longue discussion sur l'existence de Dieu, couper court en disant : "Vous ne m'avez pas donné assez de preuves..." Croire en Dieu, c'est beaucoup plus simple que de ne pas y croire, et c'est beaucoup plus encourageant. On aurait tort de s'en priver !

Il y a le mal qui est un mystère et un scandale, qui peut faire douter de Dieu.
Oui, mais le mal est arrivé avec l'homme et avec la pensée. Avant l'homme, le mal n'existe pas. Il y a la souffrance, mais pas le mal. Le mal est l'apanage de l'homme. Car le mal est indissociable de la conscience du mal. Il procède de l'homme, de sa responsabilité, c'est-à-dire de la liberté de faire le mal. Le mal est le prix de notre liberté. Dieu n'est pour rien là-dedans.

Et l'Eglise catholique dans tout ça, comment la trouvez-vous ?
Les ricaneurs sont nombreux qui cirent Loisy : "Jésus annonçait le royaume, mais c'est l'Eglise qui est venue"... Or la succession de trois papes, Jean-Paul II, Benoît XVI et François, chacun illustrant à sa manière les trois vertus thoélogales, l'espérance, la foi et la charité, montre la caractère durablement exceptionnel de l'Eglise catholique, et ce depuis deux mille ans. Je mourrai dans son sein si elle veut de moi et j'aimerais bien avoir un prêtre à mes côtés.

 

 

jean d'ormesson,heloise d'ormesson,comme un chant d'espéranceSe procurer l'ouvrage :

Comme un chant d'espérance

Jean D'Ormesson

2014

Editions Héloïse d'Ormesson

160 pages

http://www.amazon.fr/Comme-chant-desp%C3%A9rance-Jean-Orm...

 

 

 

jean d'ormesson,heloise d'ormesson,comme un chant d'espéranceSe procurer l'ouvrage :

Dieu, sa vie, son oeuvre

Jean D'Ormesson

1980, 1981

Gallimard, blanche

496 puis 504 pages

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jeudi, 05 juin 2014

Le cigare de Sigmund

 

Avis aux fumeurs occasionnels ou passionnels

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freud, silence
Freud (1856-1939)

 

Source : http://did.asso.fr/les-cyberscopies/98-philippe-grimbert-...

 

[...] « Ce qui est bon est mauvais », aurait tendance à marteler le discours moralisateur ou hygiéniste d'aujourd'hui, renouant avec une forme de culpabilité névrotique : la chanson s'est ainsi trouvée reléguée au rang d'art mineur, le tabac diabolisé bien au delà de sa réelle toxicité. [...] 

Pas de fumée sans Freud ? Sans doute, si l'on suit à la trace le parcours douloureux de la relation qu'entretint tout au long de sa vie l'inventeur de la psychanalyse avec son cigare : du propre aveu de Freud, le tabac fut l'indispensable adjuvant, la condition sine qua non à l'élaboration de son œuvre. Mais tout aussi sûrement cette addiction le mena à la destruction et à la mort, dans une volonté d'aveuglement qui mérite d'être interrogée.  L'auteur suit Freud tout au long de ce parcours passionnel qu'il faut bien appeler l'« inanalysé freudien », à la rencontre d'une difficile question : pourquoi fume-t-on ?  [...]

 

Freud, psychanalyse, psychologie
Crédits photographiques Jana Hobeika
Remerciements Laurie Hobeika

 

sigmund, anna, freud
Sigmund Freud et sa fille Anna

 

lundi, 26 mai 2014

La guerre à neuf ans - Pascal Jardin

 

pascal jardin, la guerre à neuf ans, à 9 ans

 

 

Biographie d'Alain-Gérard Slama précédant La guerre à neuf ans, Pascal Jardin, 1971, Grasset :

 

"Jardin (Pascal), écrivain, auteur de films. Né le 14 mai 1934 à Paris. Fils de Jean Jardin, diplomate puis banquier, et de Mme, née Simone Duchesne.

Marié en premières noces à Mlle Claudine Fayard (deux enfants, Nathalie, Emmanuel) et en secondes noces, le 3 décembre 1964, à Mlle Stéphane Sauvage (deux enfants, Alexandre, Frédéric).

Études : cours privés par précepteurs, dont Jean Giraudoux et Raymond Abellio.

Carrière : ouvrier papetier, chauffeur de taxi, puis vendeur de cartes de crédit (1952-1958). Journaliste à l'Aurore (1959). Assistant-metteur en scène de Marc Allégret (1960). Dialoguiste d'une centaine de films, dont Classe tous risque (1959), le Tonnerre de Dieu (1965), la série des Angélique, Marquise des Anges (1964-1968), Compartiment tueurs (1964), le Chat (1971), la Veuve Couderc (1971), le Train (1973), la Race des seigneurs (1974), etc.

Œuvres : la Guerre à neuf ans (récit, 1971), Toupie la rage (roman, 1972), Guerre après guerre (récit, 1973).

Adresse : 95 rue de la Faisanderie, 75116 Paris."

Tel est le bilan qu'en 1975, Pascal Jardin traçait, pour le Who's who, de sa carrière et de sa vie. Mort prématurément d'un cancer le 31 juillet 1980, il n'avait encore que cinq années à vivre, et quelques œuvres à produire : au cinéma, le Vieux Fusil, avec Robert Enrico (1975), Sale Rêveur, avec Jean-Marie Périer (1977), la Cage (1977), le Toubib (1979) ; en littérature, Je te reparlerai d'amour (roman, 1975), Comment avant (comédie, 1976), le Nain jaune (récit, 1978), la Bête à bon Dieu (récit, 1980). Mais dans cette notice insolite, l'essentiel, déjà, était dit : la place du père, la place des femmes, la formation autodidacte, le goût de la provocation, le parisianisme mondain, la veine populaire, l'ambition littéraire, la nostalgie du passé, l'appétit de modernité.

Beaucoup de contradictions, et de quoi, au total, remplir plusieurs vies. Mais n'était-ce pas, déjà, le cas de son père, Jean Jardin (1904-1976), haut fonctionnaire d'un capacité de travail débordante, qui dormait cinq heures par nuit ? Collaborateur éminent de Raoul Dautry à la tête de la SNCF, avant 1940, directeur de cabinet de Pierre Laval de mai 1942 à novembre 1943, puis représentant de Vichy à Berne, jusqu'à la Libération, Jean Jardin trouva le moyen de se rétablir dans les affaires, entre la Suisse et la France, sous la IVe République, et même de retrouver une certaine influence politique, depuis la formation du gouvernement Pinay en 1952.

Scénariste et dialoguiste débordant d'activité, à l'exemple de son père, celui que Jean Gabin appelait "le môme Jardin", a participé en vingt ans, depuis ses débuts dans le Petit Prof (écrit en une journée pour Darry Cowl, en 1958), à la réalisation de près de cent cinquante films, dont certains furent marquants comme Classe tous risques, de Claude Sautet, le Deuxième Souffle, de Jean-Pierre Melville, le Chat, de Pierre Granier-Deferre, le Vieux Fusil, avec Robert Enrico. Très vite, son tempérament passionné, sa fantaisie, son aptitude à saisir, dans un détail, la vérité romanesque et un sens aigu de la réplique, lui ont valu, avec un fortune joyeusement gaspillée, un ticket d'entrée dans le club très fermé des auteurs "à texte" les plus recherchés : Francis Weber, Jean-Loup Dabadie, Michel Audiard. En dépit de l'estime dans laquelle le tenaient un Truffaut ou un Godard, ce n'est pourtant pas l’œuvre cinématographique, où se côtoient le meilleur et le pire, qu'il a écrite, dit-il, "pour s'amuser", qui l'a fait connaître du public.

C'est ce petit livre vibrant de souvenirs sur Jean Jardin et Pierre Laval, la Guerre à neuf ans, qui, en 1971, l'a imposé comme écrivain. Par la suite, si l'on excepte Toupie la rage (roman, 1972), et deux pièces de "boulevard", Comme avant, et Madame est sortie, montée, la première par Andréas Voutsinas en 1976, la seconde par Jean-Claude Brialy en 1980, et toutes deux bien accueillies par la critique, son inspiration littéraire est restée largement autobiographique, dominée par deux passions : sa passion pour sa seconde femme (Je te reparlerai d'amour, 1975) et sa passion pour son père (le Nain jaune, 1978 et la Bête à bon Dieu, 1980). En 1978, pour le Nain jaune, cet autodidacte, qui se flattait de ne pas connaître l'orthographe, partagea avec Alain Bosquet le Grand Prix du Roman de l'Académie française.

Dans sa biographie de Jean Jardin (Une éminence grise, 1986), Pierre Assouline raconte que l'ancien directeur de cabinet de Pierre Laval s'est jugé offensé par le portrait "excessif" et "extravagant" donné de lui dans la Guerre à neuf ans : "Seuls les noms y (seraient) vrais, tout les reste (serait) faux." L'artiste, à l'évidence, a forcé le trait. Mais sans l'admiration baroque qu'il vouait à son père, il n'eût probablement pas osé élever ce monument de piété en l'honneur d'un homme qui, pour avoir joué, effectivement, double jeu, abrité des juifs et favorisé le passage de résistants à Alger, n'en a pas moins été un des principaux artisans de la collaboration.

Un quart de siècle, c'est beaucoup. Mais en 1971, pour panser les plaies des années noires, c'était encore trop court. Au-delà de l'effet de surprise créé par la nervosité de son style et par son découpage cinématographique en courtes séquences entrecoupées de "flash-back", la Guerre à neuf ans a créé un choc par la franchise, la grâce, l'absence totale de mauvaise conscience, avec lesquelles le microcosme de Vichy et des châteaux environnants se trouvait décrit. Le premier, en 1968, Patrick Modiano avait ouvert la voie avec la Place de l'Etoile, qui racontait l'histoire d'un collaborateur juif ; la même année, Emmanuel Berl avait contribué à briser les stéréotypes, en avouant ingénument, dans la Fin de la IIIe République, qu'en dépit de son appartenance à la haute société israélite, il avait participé à la rédaction des premiers discours de Pétain : ce n'est pas un hasard si Pascal Jardin lui a demandé de préfacer son livre. 

1971 est aussi l'année où le film de Marcel Ophüls, le Chagrin et la Pitié, fut projeté dans les salles. Mais il s'agissait d'un réquisitoire, destiné à mettre en évidence une responsabilité collectivela Guerre à neuf ans se voulait, au contraire, "Apolitique, avec un A privatif majuscule", et revendiquait le point de vue du "photographe", non de l'historien. Sa thèse, s'il y en avait une, consistait à rappeler que les nécessités de l'histoire sont également faites de beaucoup de hasards particuliers. Chez Jean Jardin, installé près de Vichy dans le petit château de Charmeil, se côtoyaient des ultra-collaborateurs (Abel Bonnard, Paul Marion, Benoist-Méchin), des proches du maréchal (Romier, Le Roy Ladurie), des artistes (Morand, Giraudoux, Pierre Fresnay), des résistants (Georges Bidault), des Allemands (entre autres, Krug von Nidda, le représentant de Hitler auprès de Pétain) et Robert Aron, qui descendait, de temps en temps, pour prendre l'air, des combles où il était caché....

Le monde, semblait dire Pascal Jardin, est-il autre chose que cette fourmilière incohérente et vaine, reflétée dans un regard d'enfant ? Après lui, d'autres regards innocents se sont posés sur la collaboration, avec les souvenirs de Marie Chaix (fille d'un dirigeant du PPF), les Lauriers du lac de Constance, et surtout, avec le film de Louis Malle et Patrick Modiano, Lacombe Lucien (1974). AInsi un livre de deux cents pages, sans autre ambition que d'apporter un témoignage, a-t-il contribué à diffuser dans les sensibilités quelques-uns des thèmes qui avaient inspiré, vingt ans plus tôt, la protestation isolée des "hussards" - entre autres le Jacques Laurent du Petit Canard - contre les conformismes de la Libération. La Guerre à neuf ans, annonçait la vague que, dans l'euphorie des débuts du septennant de Valéry Giscard d'Estaing, on nomma la "mode rétro". Toute une métaphysique de l'absurde, jusqu'alors corsetée de tragédie, se donna libre cours, sur le mode allègre de la comédie.

 

 

pascal jardin, la guerre à neuf ans, à 9 ansSe procurer l'ouvrage :

La guerre à neuf ans

Pascal Jardin

1971

Grasset

198 pages

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vendredi, 28 février 2014

La ruée vers quoi bordel

 

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Extrait du film La ruée vers l'or, 1925
Réalisé par Charles Chaplin 

 

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et alors, j’ai pu me relaxer. Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Estime de soi. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle n’étaient rie...n d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions. Aujourd’...hui je sais que cela s’appelle… l’Authenticité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, J’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Maturité. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment… Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… le Respect.

 

olive ann alcorn,chaplin



Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… l’Amour propre. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans, j’ai abandonné les méga-projets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime quand cela me plait et à mon rythme. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison, et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé. Aujourd’hui, j’ai découvert … l’Humilité. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe. Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois. Et cela s’appelle… la Plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient une alliée très précieuse ! Tout ceci, c’est… le Savoir vivre. Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter. Du chaos naissent les étoiles.


Charlie Chaplin

 
olive ann alcorn,chaplinSur ces deux photos : Charles Chaplin et Olive Anne Alcorn
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2013/12/02/olive-an...

 

jeudi, 27 février 2014

Frédéric Dard #4

 

Extrait de "La face cachée de Frédéric Dard", Le Figaro littéraire, jeudi 13 février 2014 :

 

1921, naissance le 29 juin à Jallieu de Frédéric Charles Antoine Dard.

1938, à Lyon, où sa famille a émigré, il entre comme"démarcheur publicitaire" au Mois de Lyon, que dirige l'humoriste Marcel E. Grancher.

1946, publie La Crève aux Editions Confluences, dirigées par René Tavernier.

1949, Règle-lui son compte, le premier San-Antonio, est publié à Lyon et ne rencontre aucun succès.

1965, surmené, l'écrivain fait une tentative de suicide. Il s'installe bientôt en Suisse avec sa seconde épouse.

1972, les enquêtes du commissaire San-Antonio dépassent le cap des 115 millions d'exemplaires vendus.

2000, le 6 juin, il s'éteint dans sa ferme près de Fribourg, en Suisse.

 

san antonio, frédéric dard
Source : http://www.flickr.com/photos/mhlenoir/6706090731/

 

 

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