samedi, 09 novembre 2013
L'amour de l'art et de la musique
La flûte enchantée, Mozart
> http://www.szdavid.com/wordpress/2005/03/29/die-zauberflo...
La flûte enchantée, Mozart
> http://www.wdl.org/fr/item/7380/
Extrait de "Olivier Py, l'amour de l'opéra", Laurent Vilarem, in Cadences, l'actualité des concerts et de l'Opéra, n°267 octobre 2013 :
Le tableau à la craie de sa mise en scène d'Alceste de Gluck à Garnier vient à peine de s'effacer qu'Olivier Py s'attelle à un nouveau projet monumental, Aïda de Verdi à l'Opéra Bastille : "On me demande souvent comment je fais pour ne pas me perdre entre tous ces projets. Mais je m'y perds justement ! Se perdre ou se donner, quelle différence ? Le but, après tout, c'est de se perdre dans l'amour de l'art et de la musique".
[...] "C'est dans la fidélité aux œuvres qu'on trouve une invention et une forme nouvelles. De la même manière que c'est en relisant Shakespeare qu'on trouve le théâtre de demain. Il y a un mouvement paradoxal dans la création qui n'est ni compris par ceux qui défendent l'avant-garde déconstructionniste ni par ceux qui sont dans la réaction et l'académisme. Quand on cherche à savoir ce que Verdi a voulu faire en écrivant Aïda, on se rend compte qu'il nous propose un théâtre toujours neuf et vivant. Il y a même une parole politique à la limite de l'insupportable encore aujourd'hui si on la fait entendre. [...] Quand Verdi utilise l’Égypte et l’Éthiopie, il fait une transposition, de la même façon que tous les opéras utilisent une autre époque et un ailleurs pour parler des problèmes de leur temps. Le but de Verdi était de parler à sa nation. Dans Aïda, Verdi parle de l'empire austro-hongrois et de la naissance de l'Italie. Aujourd'hui, il ne reste que le masque de l'opéra, et on ne comprend plus, mais à l'époque tout était très clair. [...] "
Les noces de Figaro, Mozart
> http://www.ruedutheatre.eu/article/1120/les-noces-de-figa...
Rien de comparable donc au défi qu'Olivier Py doit relever en décembre au Théâtre des Champs-E lysées avec la mise en scène des Dialogues des carmélites de Poulenc d'après la pièce de Bernanos. En lieu et place d'une épopée nationale, l'opéra carmélite plonge dans les entrailles d'un individu. Les élans mystiques d'Alceste l'aideront-ils ? Car il y a bien dans les deux cas une essence chrétienne qui préside à la composition : "Ce sont des œuvres très différentes, car en réalité, Gluck ne s'est pas laissé éblouir par la musique de la résurrection. il est davantage intéressé par l'éternité apportée par l’œuvre d'art. Dans Bernanos et Poulenc, le message chrétien est présent, même s'il n'est pas univoque. Le christianisme de Bernanos, c'est celui du Vendredi Saint, une théologie de l'absence de Dieu, de la peur, de la terreur. Je ne peux donc traiter ces deux opéras de la même manière". L'association relève de l'évidence entre Olivier Py, dramaturge hanté par le religieux, et Poulenc qui, selon une formule célèbre, se décrivait à la fois moins et voyou : "Je suis moi aussi un prêtre inachevé, mais plus un voyou qu'un moine ! [...] J'ai hâte avec elle d'explorer la force tragique de Blanche. Ce personnage nous ressemble car il a peur et possède aussi une soif d'absolu. Blanche a la terreur de se donner entièrement et la terreur de se perdre".
En guise de conclusion, on demande à l'auteur des Mille et une définitions du théâtre, un livre de réflexions paru chez Actes Sud, de donner sa définition de l'opéra : "Je dirai que l'art est une consolation mais que l'opéra est une réponse. Certes l'existence humaine est plein de souffrances, mais l'opéra fait mieux que nous consoler, il nous apprend à vivre".
Don Giovanni, Mozart
> http://www.toutlecine.com/images/film/0001/00016898-don-j...
Don Giovanni, Mozart
> http://www.christoblog.net/article-giovanni--naissance-d-...
Don Giovanni, Mozart
> http://multimedia.bnf.fr/visiterichelieu/grand/mus02.htm
¤ ¤ ¤
Pour une biographie de Mozart :
> http://www.musicologie.org/Biographies/mozart_w_a.html
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vendredi, 08 novembre 2013
Etymologie - Coiffé au poteau
Source : Direct Matin, jeudi 6 décembre 2012
*
> Pour davantage : http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html
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jeudi, 07 novembre 2013
Mary à tout prix
Film : Mary à tout prix (1998, durée 1h59)
Réalisateurs : Peter Farrelly, Bobby Farrelly
Mary Jensen (Cameron Diaz), Ted son ami du temps de la boum (Ben Stiller), Dom Woganowski ami de Ted (Chris Elliott), Pat Healy le détective engagé par Ted (Matt Dillon), Tucker l'architecte ami de Mary (Lee Evans), Magda la vieille voisine de Mary (Lin Shaye)
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mercredi, 06 novembre 2013
Angélique et le roy - épisode III (images bonus)
Film : Angélique et le roy - IIIe épisode (1965, durée 1h45)
Réalisateur : Bernard Borderie
Musique : Michel Magne
D'après le roman de Anne et Serge Golon
Angélique (Michèle Mercier), Louis XIV (Jacques Toja), Bachtiary Bey (Sami Frey), Desgrez (Jean Rochefort), le prince Racoczi (Fred Williams), Philippe de Plessis-Bellières (Claude Giraud), Joffrey de Peyrac (Robert Hossein), madame de Montespan (Estella Blain), Molinès (Jacques Hilling), l'apothicaire (Jean Lefebvre), Bontemps (Michel Galabru) , Thérèse (Ann Smyrner)
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mardi, 05 novembre 2013
Angélique et le roy - épisode III (suite)
Film : Angélique et le roy - IIIe épisode (1965, durée 1h45)
Réalisateur : Bernard Borderie
Musique : Michel Magne
D'après le roman de Anne et Serge Golon
Angélique (Michèle Mercier), Louis XIV (Jacques Toja), Bachtiary Bey (Sami Frey), Desgrez (Jean Rochefort), le prince Racoczi (Fred Williams), Philippe de Plessis-Bellières (Claude Giraud), Joffrey de Peyrac (Robert Hossein), madame de Montespan (Estella Blain), Molinès (Jacques Hilling), l'apothicaire (Jean Lefebvre), Bontemps (Michel Galabru) , Thérèse (Ann Smyrner)
Bontemps : Sire, que votre majesté me pardonne de l'importuner, mais j'ai cru bon signaler à votre majesté que madame la marquise de Montespan est éveillée.
Louis XIV : Beaucoup.
Bontemps : Enormément, sire.
Louis XIV : Bontemps, vous savez d'un seul mot résumer tout un drame.
Angélique : C'est vous.
Desgrez : Madame, votre déception fait peine à voir. Alors, déjà là ?
Angélique : Comment saviez-vous que j'étais ici ?
Desgrez : Hmh-hmh, je sais tout. Soit dit en passant, c'est très fatiguant de tout savoir car c'est quand on sait tout qu'on s'aperçoit qu'on ne sait rien, n'est-il pas vrai, monsieur Savary ?
Angélique : Vous le connaissez ?
Savary : Oui, alchimie et police n'ont jamais fait bon ménage.
Bachtiary Bey : *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù
Saint-Amant : Madame, son excellence vous convie à assister au spectacle à ses côtés.
Angélique : Il appelle ça un spectacle !
Saint-Amant : Hélas, madame, c'en est un. Spectaculum veut dire "qui attire l'attention".
Angélique : Spectaculum.
Saint-Amant : Euh, son excellence dit que sa majesté lui a encore fait parvenir des femmes indignes de son rang. Toutes celles qu'on lui a amenées étaient répugnantes de saleté. Il demande si vous êtes un présent.
Angélique : Dites au ... !
Bachtiary Bey : *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù
Saint-Amant : Euh, son excellence est.. comment traduit-on ça du persan... écœurée, oui, c'est ça, écœurée, de n'avoir pas pu assister à la fin du supplice, et ne pourra pas la raconter ni la recommander au chah. Elle demande qu'on recommence.
Le bourreau : Le supplice ?
Saint-Amant : Ah benh oui, oui, le supplice.
Le bourreau : Je n'ai pas d'autre condamné.
Saint-Amant : Ah, euh, votre excellence, euh, *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù
Bachtiary Bey : *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù
Angélique : Que dit-il ?
Saint-Amant : Il dit que vous n'avez qu'à prendre un des hommes de sa garde.
Angélique : Il est fou !?
Saint-Amant : Ce mot ne veut rien dire en la langue persane.
Angélique : Traduisez !
Saint-Amant : *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù
Bachtiary Bey : *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù
Saint-Amant : Son excellence vous ordonne de la suivre en sa demeure pour prendre une légère collation.
Angélique : Il ordonne.
Saint-Amant : Oh vous savez, moi je ne fais que traduire.
Angélique : Bon, dites-lui que je me soumets.
Saint-Amant : *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù
Bachtiary Bey : Veuillez bien, je vous prie, vous asseoir, madame.
Angélique : Oh !! Ainsi donc, excellence, vous parlez le français.
Bachtiary Bey : Je parle.
Angélique : Vous vous êtes bien amusé, j'espère.
Bachtiary Bey : Je m'amuse peu, madame.
Angélique : Excellence, seraient-ce vos crasseuses filles de joie qui vont ont enseigné un français si délié ?
Bachtiary Bey : Non. C'est un père jésuite que j'eus comme précepteur pendant près de dix ans. Dommage qu'il soit mort.
Angélique : Vous fîtes essayer un supplice sur lui ?
Bachtiary Bey : Non. Je l'ai poussé par jeu dans la fosse aux lions. Ils n'en laissèrent rien. Il m'avait fouetté pour une version latine que j'avais adaptée un peu trop librement. Or je déteste tout particulièrement les coups que je ne peux pas rendre.
Angélique : Mais tout le monde, excellence.
Bachtiary Bey : Non, pas les femmes.
Angélique : Vous le croyez vraiment ?
Bachtiary Bey : J'espère pour elles que oui.
Angélique : Vous êtes odieux.
Bachtiary Bey : Jamais homme ne m'a parlé comme vous le faites, sans périr aussitôt.
Angélique : Je suis une femme.
Bachtiary Bey : Dans mon pays, les femmes se taisent et se voilent la face.
Angélique : Au royaume de France, elles se poudrent le nez et les hommes les écoutent.
Bachtiary Bey : Par Allah, moi qui pensais trouver ici une civilisation, je ne vois que barbarie. Mais enfin, qui êtes-vous ? Un ambassadeur ?
Angélique : Non.
Bachtiary Bey : Un cadeau du roi ?
Angélique : Encore moins.
Bachtiary Bey : Alors ?
Angélique : Je suis la marquise de Plessis-Béllières. Et quelqu'un qui s'intéresse tout particulièrement à la momie.
Bachtiary Bey : Ne me dites pas que vous versez aussi dans les sciences.
Angélique : Et pourquoi non ?
Bachtiary Bey : Je commence à comprendre pourquoi monsieur Colbert prétend que les Français sont ingouvernables. Je m'en vais cependant vous montrer la momie.
Angélique : Non...
Bachtiary Bey : Non ?
Angélique : Pas comme ça...
Bachtiary Bey : Comment alors ?
Angélique : En France, excellence, une femme se mérite. Quand un homme désire une femme, il doit d'abord lui faire sa cour.
Bachtiary Bey : Qu'est-ce donc ?
Angélique : C'est l'ensemble des attentions qu'un homme porte à une femme, et qui font qu'à son tour une femme peut alors avoir des attentions pour un homme.
Bachtiary Bey : Je préfère ma méthode.
Angélique : Quelle est votre méthode ?
Bachtiary Bey : Le viol. [...] Je vais vous laisser un moment et vous revêtirez une robe de mon pays pendant que l'on ôtera les taches de la vôtre.
Bachtiary Bey : J'ai résolu pour vous le problème du choix. Rassemblez vos esprits égarés. Je reviendrai tout à l'heure et vous serez à moi de gré ou de force.
Racoczi : Madame, vous êtes sauvée !
Angélique : Je ne vous avais rien demandé. Puis d'abord qui êtes-vous ?
Racoczi : Prince Vladimir Stanislas Racoczi !
Angélique : Prince.
Racoczi : Et comte, dix-sept fois. Ce cumul de titres m'autorise à pénétrer à cheval dans les églises et dans les cathédrales.
Angélique : Voilà qui est pratique. Et à part votre titre princier, vos dix-sept comtés, que faites-vous dans la vie ?
Racoczi : J'espère, madame.
Angélique : Quoi ? La lune ?
Racoczi : Non, la libération de la Hongrie, dont je suis l'héritier légitime du trône.
Angélique : Et en m'enlevant, vous avez agi pour le compte de qui ?
Racoczi : Pour mon propre compte. Du temps où mon beau-frère ne me battait pas froid...
Angélique : Qui est votre beau-frère ?
Racoczi : Louis le quatorzième, roi soleil et de France.
Angélique : Vraiment ?
Racoczi : Du temps donc où j'avais la faveur du roi, je vous vis à Versailles. Aussitôt, votre beauté me transperça le cœur. Voulez-vous m'épouser ?
Angélique : Etes-vous fou ?
Racoczi : A-ha-ha ! Tous les princes médiars le sont ! Mon grand-oncle, madiar zapoli, évêque de Budapest, fit construire une arche tant qu'il craignait le déluge. Je l'appelais oncle Noé.
Angélique : Vous êtes déraisonnable mais charmant.
Racoczi : Alors, on se marie ?
Desgrez : Dieu soit loué, vous êtes sauve. Prince, le roi sera content de vous.
Angélique : Cet homme est vraiment prince ?
Desgrez : De la plus noble souche.
Angélique : Et vous m'avez enlevée vraiment par passion folle et subite ?
Racoczi : Bien entendu.
Desgrez : Le prince a agi sur ma demande.
Angélique : Et sans doute contre beaucoup d'argent ! Vous vouliez donc me faire rater ma mission. Ca ne se passera pas comme ça !
Bachtiary Bey : Vous m'avez sauvé la vie et je vous dois la mienne.
Angélique : Je n'en ai que faire. Hier, j'étais votre prisionnière. J'aurais pu par faiblesse céder à vos avances. Mais on m'a enlevée ! J'ai dû payer une forte rançon. Vos détestables attentions m'ont coûté une fortune !
Bachtiary Bey : Je vais vous faire remettre une cassette de rubis.
Angélique : Tous les joyaux du monde ne sauraient effacer votre inconduite. Et libre depuis une heure, j'ai tenu à venir vous dire en personne que je repars de chez vous pour n'y plus jamais revenir !
Bachtiary Bey : Je veux vous revoir. Vous êtes la plus belle et la plus troublante des Françaises. Dites-moi au moins où je pourrais ne serait-ce qu'une seule et dernière fois vous rencontrer.
Angélique : A la cour, monsieur, à la cour dont je suis !
Louis XIV : Excellence, nous, Louis, roi, vous souhaitons grâcieuse venue en notre cour de Versaille.
Bachtiary Bey :*ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù
Louis XIV : Excellence, bravo. Nous n'avons pas eu le plaisir de comprendre les termes de votre discours, mais point n'est besoin pour nous d'en attendre la traduction. Le ton de votre voix nous ayant dit clairement l'amitié de votre maître, Nadir Chah, votre roi. Vous plaît-il que nous paraphions le traité ?
Louis XIV : Je vous faisais confiance [...] Et voilà que... voilà que vous vous êtes conduite comme une...
Angélique : Oh, sire ! Ne dites pas le mot que vous brûlez de prononcer ! Il est indigne de votre majesté.
Louis XIV : Je vous briserai !
Angélique : Je n'ai pas peur.
Louis XIV : Vous avez tort. Je suis capable du pire. Pourquoi avez-vous hébergé ce proscrit ?
Angélique : Parce qu'il était traqué pour m'avoir sauvée.
Louis XIV : Et vous en avez fait votre amant !
Angélique : Je suis libre !
Louis XIV : Vous n'êtes pas libre !
Angélique : Parce que vous me voulez !?
Louis XIV : Vous... Cessez de me parler comme un tout-un-chacun. Dites-moi "sire" comme tout le monde. Et "votre majesté" comme une femme qui sait vivre. Auriez-vous oublié que la troisième personne est le sceau royal du langage ?
Madame de Montespan : Le règne de madame de Plessis-Bellières aura duré ce que durent les roses.
Vivonne : Elle en a la fraîcheur, tandis que vous êtes comme les carpes. Vous vivrez très longtemps, mais deviendrez moussue.
¤ ¤ ¤
Louis XIV : Prenez garde ! Je sais maîtriser mes colères d'humeur, mais ici mes motifs de courroux sont plus que légitimes !
Angélique : Je ne suis pas faite pour le dur métier de maîtresse royale.
Louis XIV : Vous avez des expressions cinglantes.
Angélique : Mademoiselle de Lavalière ne s'y est-elle pas brisée ? Et je n'ai pas la cuirasse de madame de Montespan. Je vous en conjure, sire, restez-lui fidèle. Et ne me tentez plus.
Louis XIV : Parce que vous êtes tentée ?
Angélique : Quelle femme ne le serait pas ?
Louis XIV : Quand vous avez accepté de passer la nuit à Versailles, vous acceptiez un peu de la passer avec moi ? Alors qu'y a-t-il ?
Angélique : Joeffrey de Peyrac, mon mari, que vous fîtes brûler en place de Grève après un procès de mascarade !
Louis XIV : J'y étais obligé.
Angélique : Il n'y a rien au monde d'honorable qui puisse obliger un homme à faire assassiner un innocent !
Louis XIV : L'homme chez moi est peu de chose. Le roi l'a dévoré. Je suis monté sur le trône à l'âge de cinq ans. Quand Mazarin mourut, il me laissait un pouvoir incertain, un pays misérable, sans armée, sans marine, sans rien ! Sauf une grande noblesse qui rêvait encore de fronde. Je devais vaincre ou mourir ! Le comte de Toulouse était plus riche que moi. Ses possessions formaient un Etat dans l'Etat. Il me fallait l'abattre ! S'il fallait recommencer, je recommencerais. S'il fallait sacrifier un membre de ma famille pour le bien du royaume, je le sacrifierais !
Angélique : Vous êtes un homme seul, sire.
Louis XIV : Je suis le roi.
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lundi, 04 novembre 2013
Angélique et le roy - épisode III
Film : Angélique et le roy - IIIe épisode (1965, durée 1h45)
Réalisateur : Bernard Borderie
Musique : Michel Magne
D'après le roman de Anne et Serge Golon
Angélique (Michèle Mercier), Louis XIV (Jacques Toja), Bachtiary Bey (Sami Frey), Desgrez (Jean Rochefort), le prince Racoczi (Fred Williams), Philippe de Plessis-Bellières (Claude Giraud), Joffrey de Peyrac (Robert Hossein), madame de Montespan (Estella Blain), Molinès (Jacques Hilling), l'apothicaire (Jean Lefebvre), Bontemps (Michel Galabru) , Thérèse (Ann Smyrner)
Racoczi : Je meurs, sire.
Louis XIV : Vous déraisonnez. La fièvre en est la cause.
Racoczi : Non, sire. Ma vie me quitte le corps. Mais ma raison est là. Le roi aime ma femme.
Louis XIV : Que dites-vous ?
Racoczi : Je dis... que le roi de France... veut me prendre le seul bien que je ne puisse céder... ma femme. Ah, sire, j'aime aussi Angélique. Et comme d'autre part, je chéris mon roi plus que ma propre vie,... l'existence en était devenue... par trop lourde à porter.
Louis XIV : Mon ami.
Racoczi : Que votre majesté me pardonne... cette brutale franchise... que ne peut excuser que ma situation...
Angélique, à son fils : Monsieur, les hommes de notre famille n'ont jamais eu peur. Et je compte sur vous pour ne pas déroger à la tradition !
- Madame, pourquoi êtes-vous si dure avec ce garçon.
Angélique : Moline, dans le siècle où nous sommes ne survivent que les forts. En conséquence, vous comprendrez que j'aime trop mes fils pour les ménager.
Desgrez : Madame, je vous retrouve telle qu'en vous-même vous fûtes depuis toujours.
Angélique : Desgrez, mon ami, seriez-vous devenu homme de cour ?
Desgrez : Pas seulement ! Monsieur de la Rénie et moi-même sommes en train d'éclairer Paris. Une lanterne à chaque carrefour, notre belle capitale devient la ville lumière.
Angélique : Quel bon vent vous amène ?
Desgrez : Le roi.
Angélique : Que me veut-il ?
Desgrez : Vous.
Angélique : Plaisanterie.
Desgrez : Vérité. Votre deuil ayant pris fin, le roi a formé le souhait que vous gagniez la cour.
Angélique : Je refuse.
Desgrez : Aaah, la chose est délicate, madame, car les désirs du roi s'entendent comme des ordres.
Angélique : Je n'irai pas. Desgrez, je ne veux pas revoir le roi. Deux fois il m'a pris mon bonheur. D'abord Joffrey parce qu'il était trop puissant, et puis Philippe.
Desgrez : Monsieur de Plessis-Bellières, ce n'était pas le roi. C'était la guerre.
Angélique : Il n'a pas été tué à la guerre. Il s'est fait tuer exprès à la guerre. Et vous qui savez tout le savez parfaitement
Desgrez : Dans ce cas... Le roi voulait vous confier une mission diplomatique.
Angélique : Une mission ?
Desgrez : De la plus haute importance. Enfin, il la confiera à une autre. Vous resterez dans vos terres, vos fils ne connaîtront ni éloges ni honneurs. De par leur naissance, ils auraient pu avoir des régiments. Au lieu de cela, ils seront gentilshommes de campagne, des ces hobereaux qui portent bien l'épée et aussi les sabots.
Angélique : Quelle est la nature de cette mission ?
Desgrez : Oh, énorme. Economique, politique, stratégique et militaire. C'était pour vous l'occasion unique de gravir aisément les échelons supérieurs de la gloire.
Angélique : Vous moquez.
Desgrez : non, non. Le coup d'éclat que je vous apporte ferait pâlir le nom de madame de Montespan, favorite du roi.
Angélique : Bon. Alors expliquez-moi.
Desgrez : Ah, je ne puis, je ne suis que le messager.
Angélique : Vous savez ce que vous êtes, Desgrez ? Un corrupteur !
Desgrez : Ho-ho-ho, si peu ! Heu-heu-heu-heu !
Angélique : Hé bien soit, j'irai à la cour, je subirai le roi... à moins que ce ne soit lui qui me subisse.
Madame de Montespan : Louis !?
Louis XIV : Madame.
Madame de Montespan : Que se passe-t-il ?
Louis XIV : Le travail, madame, toujours le travail. Dormez, mon amie.
Madame de Montespan : Et vous, sire, ne dormirez-vous point ?
Louis XIV : Les affaires du royaume passent avant mon sommeil, madame.
Angélique : Sire, je...
Louis XIV : Relevez-vous. Vous manquiez à la cour. Et vous manquiez au roi. Savez-vous, madame, que le temps n'a rien changé, bien au contraire, à l'inclination profonde que j'éprouve pour votre personne ?
Angélique : Que votre majesté me pardonne, mais monsieur Desgrez m'avait entretenue d'une mission.
Louis XIV : Je vois que vos humeurs hardies, elles aussi, sont inchangées.
Angélique : Si mon caractère déplaît à votre majesté, je puis ne pas le montrer.
Louis XIV : Il ne me déplaît pas. Il m'amuse. Il m'enchante. Mais il me blesse aussi parfois. Le royaume de Perse. Les Russes ont offert à la Perse une alliance. Si elle était conclue, tous les états chrétiens d'Europe seraient en péril. Il est donc essentiel que les Perses soient nos alliés, et non ceux des Moscovites.
Angélique : Dieu du ciel, sire, que puis-je donc faire là-dedans ?
Louis XIV : Vous pouvez faire signer le traité d'alliance entre la France et la Perse.
Angélique : Dois-je comprendre que votre majesté veut que j'aille chez les Perses ?
Louis XIV : Oh non, mais son excellence Bachtiar Iqbay, embassadeur du chah, est actuellement à Paris.
Angélique : Mais je n'entends rien du tout à la diplomatie !
Louis XIV : Mmmh, nous n'en croyons rien.
Angélique : Je ne parle pas persan !
Louis XIV : Vos yeux, votre sourire, votre maintien, vos cheveux même parlent le persan. Et puis vous aurez un interprète en la personne de monsieur de Saint-Amont.
Angélique : Saint-Amont ! Mais cet homme-là n'a pas toute sa tête !
Louis XIV : Mais il a toute sa langue, et c'est de mes diplomates le seul qui parle le persan.
Angélique : Puis-je savoir plus précisément ce que votre majesté attend de moi ?
Louis XIV : Que vous fassiez rire le dey, que vous lui parliez de nos coutumes, bref que vous lui fassiez prendre le chemin de Versailles, qu'il s'obstine à refuser à cause des bévues accumulées de Saint-Hamon !
Angélique : Sire, cette mission n'est pas celle d'un diplomate, mais d'une courtisane !
Louis XIV : Mon Dieu, que de courroux... J'avais seulement pensé que là où un homme médiocre avait échoué, une femme telle que vous pouvait réussir aisément.
Angélique : De quelle femme votre majesté veut-elle parler ? Car, sire, vous ne sauriez confier cette mission à la marquise de Pléssis-Bellières, alors que vous la demandez à la veuve du sorcier Peyrac !
Louis XIV : Vos propos vont parfois jusqu'à l'extravagance ! Et vous voyez le roi plus noir qu'il n'est. D'ailleurs, je vais vous en donner la preuve. Monsieur Colbert. Oui, madame, sachez que le meilleur de mes ministres ne dort que quatre heures par nuit.
Colbert : Sire, tout a été fait selon les ordres de votre majesté.
Louis XIV : Merci, monsieur Colbert. Voici l'ordre de restitution de l'hôtel de Beautreilli, propriété de votre premier mari, Joffrey de Peyrac, comte de Toulouse.
Angélique : Sire, merci.
Louis XIV : Irez-vous voir l'ambassadeur de Perse ?
Angélique : Votre majesté me permet-elle de réfléchir un peu ?
Louis XIV : Nous nous sentons prêt à tout vous permettre.
Angélique : Sire, il me déplairait que ceci paraisse être aux yeux de votre majesté le prix de mon acceptation.
Louis XIV : Ha-ha-ha-ha, madame, vous êtes tout à fait impossible, mais surtout, surtout ne changez pas.
à suivre...
dimanche, 03 novembre 2013
Il n'y a d'amour que du particulier - El Greco, Titien, Blake, Rubens, Fragonard
Pieta, El Greco
Pieta, Titien
29ème dimanche du Temps ordinaire, semaine du 20 au 26 octobre 2013 :
"Il n'y a d'amour que du particulier", Père Luc de Bellescize, paroisse Notre-Dame de Grâce de Passy
> http://www.ndgrace-passy.com/editoriaux/edito131020.htm
La foi chrétienne vient révolutionner la pensée grecque, qui privilégie l'universel au mépris du particulier. Socrate, dans le Banquet de Platon, veut s'élever de la beauté sensible des êtres vers l'amour de la beauté en soi, qui seule est digne de la conquête du philosophe. Il s'agit de s'arracher à l'unique, qui n'est qu'ombre et poussière, pour entrer dans l'universel abstrait. Il s'agit de dépasser les visages pour parvenir au monde des Idées, quitter l'unique concret, que l'on voit, pour entrer le monde idéal, que l'on ne voit pas. Ainsi, dans le mythe de la caverne - La République, VII -, l'homme libre doit se détourner de ce qu'il voit pour marcher à la lumière qu'il ne voit pas, et qui, pour Platon, est la seule réalité qui vaille la peine d'être cherchée, car l’existence n'est qu'un théâtre d'ombres et la vie est un songe qui se dissipe au sortir du sommeil. Mais quand Jésus guérit, il touche un homme entre tous, un homme réel et concret, et affirme la dignité de cet homme-là, à un moment précis du temps qui passe. Le Christ est venu nous dire qu’il n’y a d’amour que du particulier. Tant qu'on n'a pas aimé le particulier, on n'a jamais aimé.
Le christianisme est un anti platonisme. « Non pas le dieu des philosophes, écrivait Pascal, mais le dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ». Il exalte la chair comme Temple de l'Esprit, il pense que nous n'avons pas à nous détourner du monde pour entrer en Dieu, mais que Dieu est entré Lui-même dans le monde. Il croit que Celui qui est le « Tout » s'est fait homme, a pris sur lui un visage unique, parce que nous sommes uniques à ses yeux. Il est stricte justice de réaliser à quel point le Christ a irrigué les racines de notre société, combien la foi en un Dieu qui s'est fait homme a bouleversé notre conception de l'homme, et combien tout le personnalisme occidental est dû à notre enracinement dans le mystère de la croix du Seigneur, dans le visage « vulnérable » de Dieu. « Les droits de l’homme, Dieu merci ! », écrivait le cardinal Lustiger. Ils sont enracinés bien davantage dans la Lumière du Christ que dans la pensée des Lumières, qui a vu le retour de l'universalisme païen et du culte de l'abstrait. Nous avons perdu la contemplation de l’icône du Christ, nous avons refusé le mystère du Crucifié et estompé le « plus grand amour » pour exalter le grand horloger de Voltaire, l'Être suprême de la révolution française vénéré par cet homme très ascète et très religieux qu'était Robespierre, ou par certaines loges maçonniques déistes, que l'on célébrait publiquement tandis que les têtes roulaient par milliers, car là où Dieu perd son visage, les hommes n'ont plus de visages.
L'amour d'Adam et Eve, William Blake
Samson et Dalila, Rubens
Diane et Endymion, Fragonard
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