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vendredi, 22 novembre 2013

Sa mère ou moi / Monster-in-law - Jane Fonda

 

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Film : Sa mère ou moi / Monster-in-law (2005, durée 1h35)

Réalisateur : Robert Luketic

Charlie (Jennifer Lopez), Viola Fields la belle-mère potentielle de Charlie (Jane Fonda), Kevin Fields (Michael Vartan), Ruby l'assistante de Viola (Wanda Sykes), Remy (Adam Scott), Fiona (Monet Mazur), Morgan (Annie Parisse), Kit (Will Arnett), le prince Amir (Jimmy Jean-Louis), le Premier ministre (Christopher Scott), le docteur Chamberlain (Stephen Dunham), Gertrude (Elaine Stritch)
 
 
 

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Le docteur : Je peux vous parler en privé ?

Kevin : Cette personne est ma fiancée, on peut parler devant elle. Comment va ma mère ?

Le docteur : Eh bien, je lui ai fait un examen complet et je m'inquiète pour elle. Il y a des risques qu'elle fasse ce qu'on appelle une rupture psychique. Il va falloir que je la vois deux fois par semaine, au minimum. Et je lui ai prescrit des anxiolitiques et des antidépresseurs qui, en cas de crise, arriveront un peu à la détendre. Est-ce qu'elle vit seule ?

Kevin : Euh , oui.

Le docteur : Je pense que ce qui serait le mieux, c'est qu'elle soit entourée par sa famille ou par des gens qui sont très proches, pendant quelques temps, jusqu'à ce qu'elle soit hors de danger.

Kevin : OK, merci docteur.

 

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Viola : Pourquoi elle court ?

Charlie : Elle s'enfuit.

Viola : Pourquoi elle s'enfuit.

Charlie : Parce qu'il la poursuit.

Viola : Et pourquoi ?

Charlie : Je sais pas, il faut qu'on regarde un peu pour le savoir. Et sans parler.

Viola : Mmmh. C'est affreux ce qu'elle porte, cette petite. Courir ainsi avec les pieds nus et juste un haut de pyjama, enfin c'est assez ah non vraiment c'est très laid ! Je me souviens j'avais fait une émission sur les programmes de la nuit, vous n'oseriez pas imaginer à quel point l'audimat à cette heure-là influence les chaînes. Moi je trouve ça ridicule. De toutes les manières, ils ne pensent qu'à... Ah, c'est trop chouette d'être assis en famille et de ne rien faire. On n'a pas besoin de parler, c'est merveilleux. Ca me manque tellement d'être une femme active. Vous savez, j'emmenais Kevin sur le plateau, il a rencontré le célèbre candidat... Il y a beaucoup d'acteurs connus dans ce film ? Parce que moi j'en connais aucun. De toute façon, ils se ressemblent tous, toutes les filles ont le même chirurgien et les mecs...

 

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Charlie, au téléphone : Tu me manques.

Kevin : Tu me manques, toi aussi.

Charlie : Surtout maintenant, car je patauge dans la baignoire... toute nue... et mouillée, pleine de mousse.

Kevin : Ah oui ? Tu sais ce que je ferais si j'étais à côté de toi ?

Charlie : Non, quoi ?

Kevin : Pour commencer...

 

Viola entre.

 

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Viola : Charlie ? Ah ! Je ne regarde pas ! Je ne regarde pas ! Je voulais vous rendre votre...

Charlie, chuchotant : Ta mère vient d'entrer.

Viola : Vous devriez utiliser un shampoing qui sèche un peu moins les pointes, ou vous aurez de la paille sous votre joli voile. Oh ! C'est Kevin ? Passez-le moi !

Charlie : Chéri, ta mère veut te par...

Viola : Mon bébé !

 

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jeudi, 21 novembre 2013

Haut les flingues - Clint Eastwood, Burt Reynolds

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Film : Haut les flingues / City Heat (1984, durée 1h40)

Réalisateur : Richard Benjamin

Le lieutenant Speer (Clint Eastwood), Mike Murphy (Burt Reynolds), Dehl Siwft (Richard Roundtree), Leon Coll (Tony Lo Bianco), Primo Pitt (Rip Torn), Addy (Jane Alexander), Caroline Howley (Madeline Kahn), Ginny Lee (Irene Cara)

 

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Murphy : Addy, allez faire n'importe quoi ailleurs.

Addy : Tout de suite, monsieur Murphy, tout de suite.

 

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Caroline : Devine ce que je suis en train de faire

Murphy : la vaisselle ou le bain. je viens te masser les endroits que tu ne peux pas voir.

 

Le téléphone sonne.

 

Murphy : Je viens te masser.

Speer : Et moi je vais te botter le cul.

 

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Murphy : Où est Addy ?

Speer : Envoyée chez elle en voiture de police.

Murphy : Eh benh, toi on peut dire que tu sais y faire avec les femmes.

 

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Murphy : Ce n'était pas vers une heure lorsqu'il a voulu s'envoler du quatrième étage et qu'il a oublié ses ailes.

- Apprendre la politesse.

Murphy : Et moi j'ai bien envie de te botter le cul.

- C'était ton associé.

Murphy : Je ne lui ai appris que ce qui ne sert strictement à rien dans la vie.

 

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Speer : Je suis entré par derrière.

Murphy : Qu'est-ce que tu bois ?

Speer : Du thé

Murphy : C'est du gin, MON gin. Je sais que tu aimes ce thé-là.

 

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Speer : C'est illégal de se coucher sur la chaussée.

Speer : Allez vite, j'entends un camion. A la bonne heure.

 

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Murphy : Salut Freddy. C'est pour faire la circulation, pas pour être fumé.

Freddy : [...]

Murphy : Tue ces cigars avant qu'ils te tuent.

 

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Murphy : Je crains les courants d'air. Je suis ici pour rendre leur éclat aux yeux de Caroline.


 

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Caroline : J'ai peur, j'ai des angoisses, Mike.

Murphy : Il va bientôt faire jour.

Caroline : Je suis en train de tomber amoureuse de toi. [...]

Murphy : Si, ça me terrifie.

[...]

Caroline : Je t'ouvre mon cœur et toi tu mets ton pantalon. Espèce de mufle, de paysan !

 

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Murphy : Primo Pitt. On dit que les cloportes et leur engeance ne sortent pas.

[...]

Primo Pitt : J'ai quelque chose que tu veux.

Murphy : La seule chose que je veux c'est de voir ton cul se tirer.

Primo Pitt : T'entends pas le téléphone sonner ?

Caroline : Je me suis cassée un ongle et je ne suis même pas maquillée.

Murphy : Très bien, tu auras ce que tu veux.

 

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Speer : Vous voulez boire de ce liquide ?

Addy : C'est vraiment du décapant.

Speer : C'est fou ce que la prohibition nous oblige à boire. 

 

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- Pourquoi tu m'as tiré dessus ?

- Je voulais attirer ton attention

 

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Murphy : Y'a une chanson qui parle de toi. Que reste-t-il de ma cervelle ?

Speer : Tu resteras toujours court sur pattes pour moi.

 

mercredi, 20 novembre 2013

O Brother, Where art thou ? - frères Coen, George Clooney

 

 

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Film : O Brother, Where art thou  ? (2000, dée 1h45)

Réalisateurs : Joel Coen, Ethan Coen

Ulysse Everett McGill (George Clooney), Pete (John Turturro), Delmar (Tim Blake Nelson), Big Dan Teague (John Goodman), Penny (Holly Hunter)

Tommy Johnson (Chris Thomas King), Papy O'Daniel (Charles Durnin), Junior O'Daniel (Del Pentecot) George "Babyface" Nelson (Michael Badalucco), Homer Stokes (Wayne Duvall), Vernon Waldrip (Ray McKinnon), le shérif Cooley (Daniel von Bargen)

   

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- Les gens aiment bien les réformes.

- On devrait proposer des réformes.

Papy O'Daniel : J'vais t'réformer, moi, tu vas voir ! Espèce de demeuré ! Comment peut-on parler de réformes alors qu'on avait le pouvoir ? C'est tout c'que vous avez trouvé ? Des réformes ? Par les larmes du Christ ! Autant rédiger tout de suite mon discours de passation de pouvoir.

- Oui, Papy.

Papy O'Daniel : J'disais ça comme ça ! Imbécile !

 

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Big Dan : Je vous remercie pour cette fricassée. J'suis un homme de grand appétit et même quand j'ai le ventre plein, j'ai toujours un p'tit creux.

Ulysse : De rien, Big Dan.

Big Dan : Merci également d'avoir observé le silence. En règle générale, je préfère m'abstenir de parler quand j'déguste. Y'en a qui tentent de faire les deux en même temps, j'trouve ça grossier et vulgaire. Où en étions-nous ?

Delmar : Comment faire de l'argent au service de Dieu.

Big Dan : Toi, tu n'dis pas grand chose, mais quand tu parles, c'est à bon escient et je t'en félicite. Oui, la vente de bibles. Le métier n'est pas aussi compliqué que ça en a l'air. Y'a deux points cruciaux : primo, trouver un grossiste, la parole de Dieu en gros pour ainsi dire ; deuzio, à quoi reconnaît-on un client ? A qui a-t-on à faire ? Et ça c'est une question d'écoute et de psychologie. Et c'est sur ce point que j'me propose de vous donner tout de suite une leçon.

Ulysse : Moi, moi aussi j'aime à penser que je suis un bon observateur de la comédie humaine.

Big Dan : J'n'en doute pas. J'm'en suis tout de suite aperçu au restaurant. C'est d'ailleurs pour ça que je vous ai conviés ici, pour ce cours magistral.

Ulysse : Il s'passe quoi là ?

Big Dan : C'est l'fric qui mène le monde ! Voilà la réponse ! Le Fric !

Ulysse : J'comprends pas.

Big Dan : J'te prends tes atouts ! Et tout c'qu'il y a dans l'pot !

[...]

Big Dan : Fin de la leçon. Salut les p'tits gars. Vous m'avez bien fait marré. Et sur ce, exit Big Dan Teague. 

 

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Ulysse : Bonjour. Qui c'est, ça ?

Penny : Starla Waldrip.

Ulysse : Starla McGill, tu veux dire. Mais tu ne m'en as jamais parlé.

Une des filles : Parce  que t'as été écrasé par un train.

Ulysse : Ah oui, il y a ça aussi. Pourquoi as-tu été leur raconter que j'étais passé sous un train ?

Penny : Il y a des gens parfaitement respectables qui passent sous des trains. Le juge Hoby - à Cookville - est passé sous un train. Qu'est-ce que j'aurais pu leur dire à la place ? Que t'avais été expédié dans une ferme pénitentiaire et que j'avais divorcé de honte !

Ulysse : J'te comprends mais ça m'met dans une drôle de position vis-à-vis de ma progéniture.

Vernon : Penny, est-ce que cet homme t'importune ?

Ulysse : Waldrip ?

Vernon : Euh, lui-même.

Ulysse : Snif-snif... Vous vous servez de ma gomina.

Vernon : De votre gomina ?

Ulysse : Excusez-moi. J'ai du nouveau pour toi, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué. Je n'ai pas été écrasé par un train. Et je viens de faire un voyage épuisant pour retrouver ma femme et mes six filles.

Une des filles : Sept, papa !

Penny : Non, chérie, ce n'est pas lui. Ton père est passé sous un train.

Ulysse : Penny, s'il te plaît !

Penny : Ecoute-moi. Vernon a un emploi. Vernon a des perspectives, c'est un homme de valeur. Et toi, qui es-tu ?

Ulysse : J'allais y venir, justement. C'est moi le pater familias, et tu n'épouseras pas.

Penny : Alors là, détrompe-toi. C'est pour demain. Quelqu'un doit penser aux petites, elles se tournent vers moi et elles attendent des réponses. Vernon peut leur payer des leçons de clarinette. Toi, tout ce que tu as fait de mieux pour elles, c'est de passer sous un train !

Ulysse : Espèce de menteuse, traîtresse !

Vernon : Hé là hé là hé là, j'vous interdis d'insulter ma fiancée !

Ulysse : Ah oui ? Moi j'vous interdis d'épouser ma femme !

Un homme : Qui est ce monsieur ?

Penny : Ce n'est pas mon mari. C'est un vagabon, un homme qui n'a aucun avenir.

 

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mardi, 19 novembre 2013

Panic Room - David Fincher, Jodie Foster, Forest Whitaker

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Film : Panic Room (2001, durée 1h50)

Réalisateur : David Fincher

Meg Altman (Jodie Foster), Sarah Altman (Kristen Stewart) 

Junior (Jared Leto), Burnham (Forest Whitaker), Raoul (Dwight Yoakam)
 
Stephen Altman (Patrick Bauchau), Lydia Lynch (Ann Magnuson), Evan Kurlander (Ian Buchanan), l'officier Keeney (Paul Schulze), l'officier Morales (Mel Rodriguez), un policier (Richard Conant), un autre policier (Paul Simon)

 

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Burnham : D'où il sort ?

Junior : C'est rien, c'est Raoul.

Burnham : C'est quoi cette merde, c'est qui Raoul ??

Junior : Raoul est réglo et Raoul a de l'expérience.

Burnham : Où tu l'as trouvé ?

Junior : Par des amis communs.

Burnham : Hé, sans déconner.

Junior : Mais c'est quoi c'bordel !?

Burnham : Y'a une gamine dans la chambre du haut et une femme au deuxième et elles dorment.

Junior : Mais elles devraient pas être là.

Burnham : Ouais benh ça c'était ton problème, Junior.

Junior : Et je te dis qu'elles devraient pas être là !

Burnham : Les bandes vidéo !

Junior : Quoi ?

Burnham : On s'fait enregistrer. On s'fait enregistrer depuis qu'on est à moins de trois mètres de cette baraque et les cassettes sont en haut !

Junior : Quatorze jours d'encaissement.

Burnham : Tu t'es foutu d'moi !

Junior : Quatorze jours d'encaissement, c'est près de trois semaines ! Elles auraient pas dû arriver avant une semaine. 

Burnham : Hé, et depuis quand quatorze jours ça fait trois semaines ?

Junior : Les jours ouvrables, les banques ont uniquement des jours ouvrables, la semaine est de cinq jours et point final !

Burnham : J'abandonne.

Junior : Arrête, oh, hé, t'es malade, non, non, une minute, attends, une minute ! On peut y arriver, on peut y arriver ! Est-ce qu'on peut encore y arriver ?

Burnham : T'as qu'une femme et une gamine, en attendant que papa revienne.

Junior : Non, papa ne revient pas. Ils sont en plein divorce. Papa baise une putain de bimbo, OK ? Il n'y a qu'elle et la petite. Est-ce qu'on peut le faire, à ton avis ?

Burnham : Ouais, on peut le faire. Pas avec des gens ici, et pas avec moi.

 

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Junior : C'est cool, on la surveillera, d'accord ? Je suis sûr que Raoul va prendre ça en main.

Burnham : J'tiens pas à c'que Raoul prenne ça en main. Il était même pas sensé venir !

Junior : Il n'y aura pas de blessés.

Burnham : Même pas nous ? Et si elle a un flingue ? Putain, t'es qui toi ?

Raoul : J'suis Raoul.

 

lundi, 18 novembre 2013

Give and take

 

 


http://www.youtube.com/watch?v=kTb2qFWLy0I

 

 

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Direct Matin, 24 mai 2013

 

dimanche, 17 novembre 2013

Il passa un vêtement, et il se jeta à l'eau - Jn 21

 

Eglise Saint-François, Lausanne, Suisse
Eglise Saint-François, Lausanne, Suisse
Crédits photographiques Jana Hobeika
 

 

5ème dimanche de Pâques, semaine du 28 avril au 4 mai 2013 :

"Il passa un vêtement, et il se jeta à l'eau" (Jn 21), Père Luc de Bellescize, paroisse Notre-Dame de Grâce de Passy

 

> http://www.ndgrace-passy.com/editoriaux/edito130428.htm 

 

     Pierre met son vêtement car il était nu, et il se jette à l'eau. C'est un geste très étrange, car nous ferions plutôt l'inverse. On retire généralement son vêtement avant de se jeter à l'eau. Pierre est nu, car il avait dit : "Je te suivrai et en prison et à la mort" (Lc 22, 33), mais face au regard de la servante auprès du feu il avait renié trois fois. Ainsi l'homme trop sûr de lui-même s'est-il retrouvé mis à nu, face à lui-même. Ici Pierre est à nouveau revêtu du Christ, et il se jette à l'eau comme pour un nouveau baptême. Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ, dit l'apôtre Paul (Ga 3, 27). Car l'homme, même vieux, peut toujours renaître ; même écrasé de péché, il peut retrouver son âme d'enfant. Pierre, m'aimes-tu ? Ces trois questions guérissent Pierre de sa triple trahison et font de lui un roc revenu de sa faiblesse.

     L'Eglise n'a pas besoin de purs et d'incorruptibles, elle a besoin de pasteurs revenus de leur faiblesse, relevés de leurs péchés, capables de miséricorde, car ils l'ont d'abord accueillie pour eux-mêmes. Elle a besoin aussi d'hommes libres, prêts à aller jusqu'à la mort parce que l'honneur les pousse au respect inconditionnel d'eux-mêmes et de leur Maître et Seigneur. Notre monde, notre pays, a grand besoin d'hommes libres. Certains demandent la liberté de conscience. Mais la liberté se prend, elle ne se demande pas. Le jour où dans un pays les citoyens, ou leurs représentants, demandent à être libres, le despotisme est aux portes. Être libre, quitte à perdre son poste, quitte à perdre son influence, quitte à perdre sa tête, comme saint Thomas More, chancelier du roi, patron des hommes politiques, qui refusa de suivre Henri VIII en son mariage arrangé. Il vaut mieux finir la tête en moins que de trahir sa propre vie.

   Que le Seigneur nous donne cette grâce de ne jamais piétiner notre honneur. Il est "privilège des fillettes de quinze ans", comme le dit la chanson, mais il est aussi la force de Pierre, du vieillard revenu de sa trahison, qui se laissera conduire à la mort parce qu'il n'a pas voulu renier le Prince de la vie. "Un autre te mettra ta ceinture, et te mènera là où tu n'aurais jamais voulu aller". C'est dans le martyre que Pierre répond enfin à la question : M'aimes tu ?, car il se donne tout entier à Celui qui s'est donné à lui tout entier.

 

samedi, 16 novembre 2013

Etymologie - Mettre sa main au feu

 

mettre sa main au feu
Source : Direct Matin, lundi 14 janvier 2013

 

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> Pour davantage : http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html