samedi, 26 octobre 2013
Etymologie - A la bonne franquette
Source : Direct Matin, jeudi 24 janvier 2013
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> Pour davantage : http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html
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vendredi, 25 octobre 2013
Kill Bill 2 - Tarantino
Film : Kill Bill 2 (2004, durée 2h15)
Réalisateur : Quentin Tarantino
La mariée (Uma Thurman), Bill (David Carradine), Budd (Michael Madsen), Elle Driver (Daryl Hannah)
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Bill : Alors, tu as un polichinelle dans le tiroir ?
La mariée : Une polichinelle.
Bill : Eh benh, c'est un rapide que tu as choisi, il n'a pas perdu son temps.
La mariée : Tu l'as vu, Tommy ?
Bill : C'est le blond ?
La mariée : Oui.
Bill : Je l'ai vu, oui. J'adore sa teinture.
La mariée : Tu as promis d'être gentil.
Bill : Je n'ai rien promis, j'ai dit que je ferai de mon mieux. Mais tu as raison. Et que fait ton jeune fiancé dans la vie ?
La mariée : Il a magasin de disques d'occasion à El Paso.
Bill : Un amateur de musique.
La mariée : Il aime beaucoup la musique, oui.
Bill : Comme nous tous. Et toi, que fais-tu pour gagner ton pain ces temps-ci ?
La mariée : Employée dans une boutique de disques.
Bill : Ah, d'accord. Tout à coup tout est plus clair. Et tu es contente ?
La mariée : Oh oui, très contente, gros malin. J'écoute de la musique toute la journée. Et je parle musique toute la journée, c'est hyper cool. Je ne pouvais pas rêver mieux comme environnement pour élever ma fille.
Bill : C'est mieux que courir le monde pour tuer des gens un peu partout en étant payé des fortunes nettes d'impôts ?
La mariée : Tu as mis le doigt dessus.
Bill : Eh benh, ma très chère, chacun son truc. Bon, enfin, sans vouloir m'immiscer, je suis impatient de vouloir rencontrer ce jeune homme. Je suis un peu, comment dire, pointilleux en ce qui concerne ton mariage.
Tuerie dans l'église.
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jeudi, 24 octobre 2013
Un amour de sorcière - Vanessa Paradis, Jean Reno, Jeanne Moreau
Film : Un amour de sorcière (1996, durée 1h42)
Réalisateur : René Manzor
Morgane (Vanessa Paradis), Mickael Firth (Gil Bellows), Molok (Jean Reno), Eglantine (Jeanne Moreau), Joel (Dabney Coleman), Fleur (Louise Vincent), Arthur (Fantin Lalanne), Merlin (Malcolm Dixon), Chloé (Eléonore Hirt), Rita (Katrine Boorman)
> bande annonce : http://cinedb.avcesar.com/film_bluray_dvd/i-64340/un-amou...
Morgane : Tu as bien compris ; si grand-mère dit des choses qui te paraissent étranges...
Mickael : ... Je prends ça pour de l'humour, et tout ira bien.
Morgane : Il était une fois, quand les hommes croyaient encore aux contes et à la magie, une petite sorcière, qui vivait dans un grand château. Sur un des murs de ce château, se trouvait le portrait d'un jeune homme. Jour après jour, la petite sorcière s'asseyait devant le tableau pour regarder le jeune homme, et plus elle grandissait et plus grandissait son amour. Quand elle fut devenue femme, elle voulut un enfant de lui. Pourtant, tout le monde sait que les sorcières ne peuvent pas tomber amoureuses.
Mickael : Pourquoi ?
Morgane : Parce que pour tomber il faut trébucher. Il faut être surpris par l'amour. Les sorcières savent toujours ce qui les attend au tournant. Mais pour la petite sorcière, ça n'avait pas d'importance. Elle entra un jour dans la chambre secrète de sa grand-mère et c'est là qu'elle trouva le livre magique. Dedans, il y avait toutes sortes de formules. Elle chercha toute la nuit avant de trouver la bonne. Juste avant le lever du jour, elle prononça les paroles magiques. Elle embrassa le portrait. Dans l'instant qui suivit, elle était enceinte. Et ce qui arriva par la suite est bien plus incroyable.
Mickael, ensommeillé : ... elle est déjà pas mal comme ça...
Morgane : En tombant amoureuse, elle avait violé la loi de son clan. Pour la punir de la faute commise, le visage de l'homme qu'elle avait aimé fut effacé de sa mémoire et disparut du tableau, à l'exception des yeux du jeune homme qui la fixaient encore et encore, afin que la petite sorcière n'oublie jamais sa punition. Sa vie devint une légende. La seule sorcière à être tombée amoureuse. Et jusqu'à ce jour, il n'y en a jamais eu d'autre.
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mercredi, 23 octobre 2013
Robin des bois, prince des voleurs - Alan Rickman
Film : Robin des bois, prince des voleurs (1990, durée 2h18)
Réalisateur : Kevin Reynolds
Robin de Locksley alias Robin des bois (Kevin Costner), Azeem (Morgan Freeman), Marianne (Mary Elizabeth Mastrantonio), le shérif de Nottingham (Alan Rickman), Will Scarlett (Chritian Slater), Mortianna (Geraldine McEwan), Duncan l'aveugle (Walter Sparrow)
Duncan : Quelle peut être l'origine du prénom Azeem ? Irlandaise ? Gaélique ?
Azeem : Mauresque.
Duncan : !!
Le shérif de Nottingham : Quelle magnifique enfant, si jeune, si pleine de vie, inconsciente encore du côté précaire qu'a parfois la vie. J'ai eu une enfance très triste, je te la raconterai peut-être. Je n'ai pas connu mes parents, c'est bizarre que je ne sois pas fou.
Le shérif de Nottingham à un prisonnier : Est-ce que tu préfères mourir ou souffrir ?
Le prisonnier : Mourir.
Le shérif de Nottingham : Torturez-le.
Le shérif de Nottingham à un autre prisonnier : Et toi, mon grand, mourir ou souffrir ?
L'autre prisonnier : Je préfère souffrir.
Le shérif de Nottingham : Torturez-le. Après tout, cela ne fait aucune différence.
Le prisonnier : Aaaaaarghh !
Le shérif de Nottingham : Vous voulez bien souffrir en silence s'il vous plaît ?
Le shérif de Nottingham : J'ai découvert ce trou dans le mur. De quel droit osais-tu m'espionner ? Je veux entendre la vérité !
Mortianna : Pourquoi ? Jusqu'ici la vérité ne t'as guère profité. La vérité ne t'a pas mis à la place qui est la tienne aujourd'hui. Moi je l'ai fait.
Le shérif de Nottingham : Toi, vieille sorcière, je ne veux plus te voir ici. Après le mariage, je te jetterai à la rue et sans ma protection la populasse t'arrachera ton maudit cœur et te brûlera !
Mortianna : Sans moi, tu n'es rien, tu n'es qu'une larve, un fétu de paille, une mouche ! C'est mon corps qui t'a mis au monde. J'ai enlevé un bébé dans ce château et je l'ai tué pour que ce soit toi qui puisses grandir à sa place. Tu es mon fils ! Mmmmh, tu me trouves repoussantes ? Tu es ma chair. Tu sais bien dans ton cœur de pierre que c'est la vérité. Toute ma vie durant, on m'a traitée de monstre. Mais quand tu auras engrossé la jolie Marianne et que mon petit-fils accédera au trône, mon propre sang et ses ferments de haine couleront dans ses veines et nous verrons qui osera nous insulter.
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mardi, 22 octobre 2013
Les moissons du ciel - Terence Malick
Film : Les moissons du ciel / Days of Heaven (1978, durée 1h33)
Réalisateur : Terence Malick
Bill (Richard Gere) demande à sa compagne Abby (Brooke Adams) en la faisant passer pour sa sœur d'épouser un jeune et riche propriétaire agricole soi-disant devant mourir bientôt d'une maladie (Sam Shepard), Linda la petite sœur de Bill (Linda Manz)
Voix off de Linda : Le fermier, il a peut-être pas compris pourquoi il était attiré vers elle. Peut-être que c'était le vent dans ses cheveux.
Abby à Linda : A ton âge, je fabriquais des cigars et je travaillais la nuit. J'étais blanche comme ce papier. Je ne voyais jamais le jour. Ici c'est pas si mal.
Bill à Abby : Je n'ai jamais oublié la première fois que je t'ai vue. Je n'avais jamais vu des cheveux aussi noirs. Une aussi jolie peau. Il fallait que je te revoie, tu sais.
Bill à Abby : Alors j'ai été travailler à la fabrique. J'étais pressé d'y aller. On commençait à sept heures et il fallait pas avoir l'air fatigué et il fallait toujours sourire. Et puis un jour on se réveille. On s'aperçoit qu'il y a plus intelligent que vous. Et que jamais vous pourrez gagner le gros lot. Pourtant quand j'étais petit, j'étais certain que j'y arriverais.
Bill : Je voulais pas tomber amoureux de toi.
Abby : Personne ne t'a forcé.
Bill : Je savais que tu me trouvais irrésistible. Je le suis encore.
Abby : Tu as toujours autant de cheveux.
Le fermier : J'ai toujours été persuadé, avant qu'on se marie bien sûr, qu'il fallait s'habituer à vivre seul. Que c'était le lot de l'homme. Quelques fois c'est comme si tu étais en moi, à l'intérieur de moi. J'entends ta voix, je sens ton souffle. Pourquoi es-tu si mal à l'aise avec moi ?
Abby : Excuse-moi.
Le fermier : Je ne te le reproche pas. Est-ce que j'ai l'air de te le reprocher ?
Abby : Tu en as le droit.
Le fermier : En fait, j'ai l'impression de ne pas te connaître.
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lundi, 21 octobre 2013
Gorky Park - Michael Apted, William Hurt, Lee Marvin
Film : Gorky Park (1983, durée 2h06)
Réalisateur : Michael Apted
D'après le roman de Martin Cruz Smith.
Arkady Renko (William Hurt), Jack Osborne (Lee Marvin), Irina Asanova (Joanna Pacula), William Kirwill (Brian Dennehy), Iamskoy (Ian Bannen), le professeur Andreev (Ian McDiarmid), Anton (Richard Griffiths), Pasha (Michael Elphick), l'agent du KGB Rurik (Nial O'Brien), Levin (Henry Woolf), Natasha (Tusse Silberg), Fet (Patrick Field)
- Mon cher, vous avez la même insolence que votre père. Mais lui, on la lui passait parce qu'il avait beaucoup de talent dans son métier.
Irina : En quel honneur ai-je la visite d'un inspecteur principal ?
Arkady : Vos patins à glace ont été retrouvés, votre nom était dessus.
Irina : Oh, c'est vrai. Oh là là, depuis le temps.
Arkady : Votre déclaration de perte remonte au 4 février mais il paraît que vous les avez perdus le 31 janvier. Vous ne vous en êtes aperçue qu'au bout de quatre jours ?
Irina : Ce genre de choses, c'est quand on en a besoin qu'on voit qu'on les a égarées.
Arkady : C'est une fille morte qui les avait aux pieds.
Irina : C'est le bon Dieu qui l'a punie. Il faut me comprendre, vous savez, j'avais économisé sou par sou pour me les acheter. Et regardez mes bottes, vous voyez ? Foutues.
Arkady : La jeune personne qui avait vos patins a été assassinée.
Irina : Le réalisateur de mon film m'en a promis une paire si je voulais bien coucher avec lui. Faudrait que j'y pense. Qu'est-ce que vous en dites ?
Arkady : Que l'hiver touche presque à sa fin.
Irina : Très juste. Et puis je suis sibérienne, le froid, je connais.
Arkady : Fait-il aussi froid dans votre cœur ?
Irina : Quoi ?
Arkady : La jeune fille qui a été assassinée avait votre âge. Deux autres personnes ont été tuées en même temps. On leur a arraché le visage.
Irina : Pourquoi vous me dites ça à moi ? Qu'est-ce que vous voulez ?
Arkady : Vos patins à glace, vous ne savez pas qui les avait ?
Irina : Je soupçonne tout le monde et personne.
Arkady : Moi aussi.
Irina : Sincèrement, comptez-vous m'arrêter pour perte de patins à glace ?
Arkady : Je ne pense pas, non.
Irina : Tant mieux, alors laissez-moi tranquille maintenant.
Anton : Bravo, un week-end chez les Yamskoy. Est-ce un père héro de l'armée soviétique qui te vaut cette marque de faveur ? Non. Et tu conviendras que ce n'est sûrement pas non plus ton charme ni ton élégance.
Arkady : Oh, je ne resterai pas tout le week-end. Aujourd'hui seulement, le temps de coincer mon hôte dans un coin.
Anton : Alors, qu'est-ce que tu fabriques ?
Arkady : Je sauve la vie d'un homme.
Anton : La vie de qui ?
Arkady : La mienne. On m'a collé une affaire qui sent bon le KGB. Il va falloir que j'y aille sur la point des pieds.
- Je peux vous offrir un verre de bonne vodka soviétique ?
Arkady : Non, un verre de mauvais vin français fera l'affaire.
Iamskoy : J'ai lu votre rapport, Arkady. Je vous sens très désireux de repasser au KGB une affaire un peu délicate. Cela ne vous ressemble pas, hein, pourquoi, qu'est-ce vous chiffonne ?
Arkady : Puis-je m'ouvrir à vous ?
Iamskoy : A moi ?
Arkady : Il est plus que probable que le KGB a liquidé les trois victimes.
Iamskoy : Et alors ?
Arkady : Et alors, je suis certain que c'est moi que le KGB veut piéger.
Iamskoy : Pourquoi ?
Arkady : Il y a deux ans, j'ai voulu arrêter le major Preguda pour homicide volontaire. Vous vous rappelez, l'affaire des cadavres sur la berge ?
Iamskoy : Dieu qu'il fait froid ici. Vous voulez me glacer le sang jusqu'à la moëlle ?
Arkady : J'ai prouvé que c'était le fait du KGB. Après, j'ai demandé l'inculpation, mais c'est moi qu'on a arrêté, tabassé et jeté en cellule.
Iamskoy : Et qui vous a sorti de là ?
Arkady : Je vous en serai éternellement reconnaissant, mais quel sale moment à passer.
Iamskoy : Arkady, la roue tourne, vous savez. Désormais j'ai le bras plus long que je ne l'avais jadis. Et eux sont plus vulnérables. Vous êtes de loin le meilleur policier de Moscou. C'est de vous dont j'ai besoin, grand besoin.
Arkady : Pouvez-vous nous protéger, moi et mes miliciens ?
Iamskoy : Ecoutez, notre constitution soviétique est une bien belle chose, mais uniquement entre les mains de gens d'honneur. J'entends absolument rester dans la légalité. Le KGB ne peut et surtout ne doit pas travailler dans l'illégalité, sinon il ne vaut pas plus cher que la CIA !
Arkady : Que voulez-vous ?
Iamskoy : L'appui de la milice ! Ne vous désaisissez pas de l'enquête, il ne faut pas lâcher d'un pouce, et je vous promets, Arkady, à vous, personnellement, de vous épauler à chaque jalon posé par tous les moyens.
Arkady : Ce n'est pas le genre de maison où traînent les filles qui n'ont pas des bottes convenables, qu'est-ce que vous en dites ? Votre richissime ami américain ne va-t-il pas se fâcher ?
Irina : Je vous ai demandé de me ramener, pas de me faire la conversation.
Arkady : C'est parce que vous avez perdu vos patins que vous êtes sur les nerfs ? Enfin, perdus, c'est un mot.
Irina : J'ai fait ma déclaration à la police.
Arkady : Oui mais pourquoi ?
Irina : Quoi ?
Arkady : Je vous vois assez mal aller à la police pour ça si vous n'avez pas une autre bonne raison. Vous aviez peur que ces patins se trompent d'adresse ?
Irina : Laissez-moi sortir.
Arkady : Quoi ?
Irina : Stoppez et laissez-moi sortir, j'irai à pied.
Arkady : Faites pas l'idiote, il fait glacial, vous mourrez de froid. Mais qu'est-ce que vous faites !? Vous êtes folle, vous allez tout droit à la mort !
Irina : Des question, des questions.
Arkady : Et merde, saleté de voiture ! On sera deux maintenant à être frigorifiés. Démarre ! ...
Irina : Le KGB a de meilleures voitures.
Arkady : Oui mais il ne vous emmènent pas toujours où vous voulez, n'est-ce pas ?
¤ ¤ ¤
Anton : Qui t'a fait ça ? Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est Primeluda ? Arkady !
Arkady : Mmmmh.... Ca avait l'air d'être un Américain.
Anton : Merde, la CIA, tu crois ?
Arkady : Je ne sais pas mais ses poings étaient de vraies massues.
Anton : Encore une petite goutte de tranquilisant ?
Arkady : Mmmmh...
Anton : Qu'est-ce qu'on fait dans cette cuisine ? Tu devrais être couché !
Arkady : C'est à la cuisine que tu planques ton armagnac.
Le professeur Andreev : Pour pouvoir faire ça, il faut imaginer que ce sont des êtres chers, ces petites créatures. Hé oui, nous en avons besoin. D'ailleurs, les êtres chers ne sous rongent-ils pas toujours les chairs, hein ?
Le professeur Andreev : Vous savez que trop de gens disparaissent dans ce pays sans laisser de trace. Et pourquoi, à votre avis ?
Arkady : Parce qu'ils tombent dans l'abîme entre ce qui se dit et le silence.
William Kirwill : Au cas où vous ne le savez pas, je vous signale qu'il pleut dehors.
Arkady : Fermez la porte. Non, jetez-la à mes pieds. Videz vos poches sur le lit. Enlevez le manteau aussi. Jetez-le par-terre. Les poches du pantalon.
William Kirwill : Alors, on est tout seul, le ruskov ?
Arkady : Pas un geste.
William Kirwill : Quoi ?
Arkady : Ne bougez pas !
William Kirwill : Allons, le ruskov, allons, je suis dans ma chambre. Où voulez-vous que j'aille ?
Arkady : Assis !
William Kirwill : Doucement.
Arkady : Attachez vous deux lacets de chaussures.
Arkady : J'ai passé une nuit blanche.
- Comment-comment-comment, il ne faut pas travailler autant !
Arkady : Rassurez-vous, camarade, je rentre chez moi avec mon petit déjeuner.
- Le poète doit ranger sa plume, le tueur sa cognée, et vous apprendre à vous relaxer.
Arkady : Eh bien, je vais pouvoir me relaxer dans mon lit.
- Venez plutôt avec moi. J'ai ce qu'il vous faut pour ouvrir les pores de la peau et délasser un esprit acablé de soucis.
Arkady : J'ai toujours rêvé de voir de près un Américain. Vous êtes tellement... tellement autre. Excusez l'insistance de mon regard. Jusqu'à présent, je n'avais vu qu'un seul Américain, en chair et en os si je puis dire. Un jeune étudiant, il s'appelait Kervin, je crois, James Kervin.
Jack Osborne : Ah.
Arkady : Mais à la morgue, hélas.
Jack Osborne : Alors vous vous êtes senti floué.
Arkady : Comme vous avez dû le remarquer, un monde sépare un homme comme vous, monsieur Osborne, d'un homme comme moi.
Jack Osborne : Vous avez une moustache.
Arkady : ... Pardon ?
Jack Osborne : Vous avez une miette sur la lèvre supérieure.
Arkady : ... Quel plouc, n'est-ce pas ? Ce petit inspecteur venu de rien, il n'a pas sa place dans votre monde. Rendez-vous compte, trois personnes, tuées et sauvagement défigurées, dans Gorky Park, et moi, j'ai des miettes sur ma lèvres.
Jack Osborne : Si encore c'était du caviar.
Arkady : J'ai l'impression que l'exécuteur, appelons-le X pour le moment, aurait préféré que l'adversaire toi un homme un peu plus subtile, non ?
Arkady : C'est vous qui importez nos merveilleuses zibelines soviétiques en Amérique, monsieur Osborne ?
Jack Osborne : Oui, je les achète. N'est-ce pas votre monopole, les zibelines ?
Arkady : J'ai toujours eu envie d'une chapka en zibeline.
Jack Osborne : Un homme de votre envergure devrait avoir ça. Je peux y pourvoir peut-être ?
Arkady : Oh, nous autres Russes, nous sommes dressés à attendre pour obtenir, d'où ma patience, n'est-ce pas. J'observe, je réfléchis et je patiente. C'est ma seule vertu.
Jack Osborne : Pourquoi attendre ? Je suis toujours prêt à obliger mes plus sympathiques amis soviétiques.
Arkady : La patience a sa propre récompense.
Jack Osborne : Vous le voulez ce cadeau ou non ? A moins que mon Sherlock Holmes ne songe à une récompense encore plus payante ?
Arkady : Oui,... c'est possible.
Jack Osborne : Vous n'avez pas encore décidé.
Arkady : Mmmmh, pas pour l'instant. Je marche d'abord à l'intuition, ensuite je réunis mes observations, et enfin je...
Jack Osborne : ... vous ...
Arkady : ... je pars en chasse.
Jack Osborne : Oh, on ne chasse pas ainsi la zibeline. Elle est bien trop rusée, elle est bien trop vive. Le temps que vous patientez, réfléchissiez et observiez, votre proie sera loin.
Arkady : Non, je ne le pense pas.
Jack Osborne : Pourtant moi, la chapka, je l'ai, et vous pas.
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dimanche, 20 octobre 2013
Psaume 50
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.
Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé ;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un coeur brisé et broyé.
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