samedi, 21 septembre 2013
Etymologie - Caracoler
Source : Direct Matin, jeudi 13 décembre 2012
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vendredi, 20 septembre 2013
L'albatros - Baudelaire
Charles Baudelaire (1821-1867) - Jardin du Luxembourg
L'albatros
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
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jeudi, 19 septembre 2013
Considérations sur le silence #4 - Gibran
Seuls avec Celui.
Un autre disciple lui dit : "parles-nous de ce que tu ressens dans ton coeur en ce moment même."
Il regarde cet homme, et l'on percevait dans sa voix comme le chant d'une étoile lorsqu'il répondit : "Quand vous rêvez éveillés, si vous vous taisez pour être à l'écoute de votre moi le plus intime, vos pensées, comme des flocons de neige, tombent et tourbillonnent, recouvrant d'un blanc silence tous les bruits de l'espace qui vous entoure... Vous descendrez plus bas que vos paroles, vous chercherez les sources perdues des ruisseaux, et vous serez une grotte cachée renvoyant l'écho des faibles voix des profondeurs que vous êtes incapables d'entendre maintenant. Vous descendrez plus bas que vos paroles, oui, plus bas que tous les sons, jusqu'au véritable coeur de la terre, et là, vous serez seuls avec Celui qui se promène aussi à travers la voie lactée."
Gibran Khalil Gibran (1883-1931)
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mercredi, 18 septembre 2013
Considérations sur le silence #3 - Krishnamurti
Niez totalement ce qui a été votre vie.
Extrait d'un entretien public de 1962, Krishnamurti (1895-1986), philosophe indien
C'est en général avec amertume que nous arrivons à la fin du connu, avec angoisse et crainte que nous voyons venir le moment où nos chaînes n'existeront plus... L'idée de mourir nous met dans un désespoir, sur lequel, si nous sommes habiles, nous construisons une philosophie désespérée, à moins que nous n'allions chercher une philosophie de l'espoir, à la façon de la plupart des personnes qui se disent religieuses.
Or l'important est de nier toute cette vie du connu parce que nous la comprenons, et que cette négation soit sans motif. On constate alors que l'on entre dans un état où l'on commence à se libérer du connu. Voilà une des choses que nous devons faire si nous voulons comprendre l'extraordinaire profondeur et la puissance créatrice de la mort... C'est n'est que lorsqu'il y a une fin qu'il peut y avoir un renouveau. Lors que le passé a pris fin, quelque chose de tout à fait neuf peut naître...
Si nous ne sommes pas dans cet état de création, qui est la mort, qui est l'amour, notre vie n'a que très peu de sens... Entrez en vous-même... Niez totalement ce qui a été votre vie, vos expériences, votre ambition, votre avidité, et vous verrez qu'en cette fin il y a une mort qui est une création intemporelle, et qui, si vous voulez lui donner un nom, peut s'appeler Dieu, l'immesurable, l'inconnu... Le silence ne peut pas être l'expérience du Moi....
Le silence total n'a pas de centre de conscience pour le percevoir... De cet immense silence de quiétude, où l'esprit n'est plus en quête de rien, n'est plus en expectative, ne sollicite plus, surgit un mouvement qui est création au delà du Temps, qui dépasse toute expression... Cette création est énergie ; énergie de mort, énergie d'amour. En elle il n'y a ni commencement ni fin. Elle ne survient qu'en la connaissance de soir, dont tout le processus est une méditation.
Jiddu Krishnamurti (1895-1986)
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mardi, 17 septembre 2013
Considérations sur le silence #2 - Rilke
Nous sommes solitude.
Nous pouvons, il est vrai, nous donner le change et faire comme si cela n'était pas. Mais c'est tout. Comme il serait préférable que nous comprenions que nous sommes solitude ; oui : et à partir de cette vérité, sans nul doute serons-nous alors pris de vertige, car tous nos horizons familiers nous auront échappé ; plus rien ne sera proche, et le lointain reculera à l'infini.
Seul un homme qui serait placé brusquement, et sans y avoir été aucunement préparé, de sa chambre au sommet d'une haute montagne, éprouverait quelque chose de pareil : une insécurité sans égale, un tel saisissement venu d'une force inconnue qu'il en serait presque détruit... Ainsi, pour celui qui devient solitude, toutes les distances, toutes les mesures changent. Beaucoup de ces changements sont subits. Comme chez cet homme au sommet de la montagne, naissent en lui des images extraordinaires, des sentiments étranges qui semblent défier sa résistance.
Au fond, le seul courage qui nous soit demandé est de faire face à l'étrange, au merveilleux et à l'inexplicable que nous rencontrons.
Rainer Maria Rilke (1875-1926)
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lundi, 16 septembre 2013
Considérations sur le silence #1 - Guitry
Ce qu'il y a de merveilleux dans la musique de Mozart,
c'est que le silence qui la suit est encore de Mozart.
Sacha Guitry (1885-1957)
jouant le rôle de Grimm dans sa comédie musicale Mozart en 1926
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dimanche, 15 septembre 2013
Psaume 24
Eglise Saint-Sulpice
Crédits photographiques Jana Hobeika
Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.
Rappelle-toi, Seigneur ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m'oublie pas,
En raison de ta bonté, Seigneur.
Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.
Les voies du Seigneur sont amour et vérité
pour qui veille à son alliance et à ses lois.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent,
à ceux-là il fait connaître son alliance.
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