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mardi, 05 novembre 2013

Angélique et le roy - épisode III (suite)

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Film : Angélique et le roy - IIIe épisode (1965, durée 1h45)

Réalisateur : Bernard Borderie

Musique : Michel Magne

D'après le roman de Anne et Serge Golon

Angélique (Michèle Mercier), Louis XIV (Jacques Toja), Bachtiary Bey (Sami Frey), Desgrez (Jean Rochefort), le prince Racoczi (Fred Williams), Philippe de Plessis-Bellières (Claude Giraud), Joffrey de Peyrac (Robert Hossein), madame de Montespan (Estella Blain), Molinès (Jacques Hilling), l'apothicaire (Jean Lefebvre), Bontemps (Michel Galabru)Thérèse (Ann Smyrner)

 

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Bontemps : Sire, que votre majesté me pardonne de l'importuner, mais j'ai cru bon signaler à votre majesté que madame la marquise de Montespan est éveillée.

Louis XIV : Beaucoup.

Bontemps : Enormément, sire.

Louis XIV : Bontemps, vous savez d'un seul mot résumer tout un drame.

 

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Angélique : C'est vous.

Desgrez : Madame, votre déception fait peine à voir. Alors, déjà là ?

Angélique : Comment saviez-vous que j'étais ici ?

Desgrez : Hmh-hmh, je sais tout. Soit dit en passant, c'est très fatiguant de tout savoir car c'est quand on sait tout qu'on s'aperçoit qu'on ne sait rien, n'est-il pas vrai, monsieur Savary ?

Angélique : Vous le connaissez ?

Savary : Oui, alchimie et police n'ont jamais fait bon ménage.

 

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Bachtiary Bey :  *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù

Saint-Amant : Madame, son excellence vous convie à assister au spectacle à ses côtés.

Angélique : Il appelle ça un spectacle !

Saint-Amant : Hélas, madame, c'en est un. Spectaculum veut dire "qui attire l'attention".

Angélique : Spectaculum.

Saint-Amant : Euh, son excellence dit que sa majesté lui a encore fait parvenir des femmes indignes de son rang. Toutes celles qu'on lui a amenées étaient répugnantes de saleté. Il demande si vous êtes un présent.

Angélique : Dites au ... !

Bachtiary Bey :  *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù

Saint-Amant : Euh, son excellence est.. comment traduit-on ça du persan... écœurée, oui, c'est ça, écœurée, de n'avoir pas pu assister à la fin du supplice, et ne pourra pas la raconter ni la recommander au chah. Elle demande qu'on recommence.

Le bourreau : Le supplice ?

Saint-Amant : Ah benh oui, oui, le supplice.

Le bourreau : Je n'ai pas d'autre condamné.

Saint-Amant : Ah, euh, votre excellence, euh, *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù

Bachtiary Bey :  *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù

Angélique : Que dit-il ?

Saint-Amant : Il dit que vous n'avez qu'à prendre un des hommes de sa garde.

Angélique : Il est fou !?

Saint-Amant : Ce mot ne veut rien dire en la langue persane.

Angélique : Traduisez !

Saint-Amant :  *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù

Bachtiary Bey :  *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù

Saint-Amant : Son excellence vous ordonne de la suivre en sa demeure pour prendre une légère collation.

Angélique : Il ordonne.

Saint-Amant : Oh vous savez, moi je ne fais que traduire.

Angélique : Bon, dites-lui que je me soumets.

Saint-Amant :  *ù%§¤£µé"'_çè('-($$£^^$**§§ù

 

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Bachtiary Bey : Veuillez bien, je vous prie, vous asseoir, madame.

Angélique : Oh !! Ainsi donc, excellence, vous parlez le français.

Bachtiary Bey : Je parle.

Angélique : Vous vous êtes bien amusé, j'espère.

Bachtiary Bey : Je m'amuse peu, madame.

Angélique : Excellence, seraient-ce vos crasseuses filles de joie qui vont ont enseigné un français si délié ?

Bachtiary Bey : Non. C'est un père jésuite que j'eus comme précepteur pendant près de dix ans. Dommage qu'il soit mort.

Angélique : Vous fîtes essayer un supplice sur lui ?

Bachtiary Bey : Non. Je l'ai poussé par jeu dans la fosse aux lions. Ils n'en laissèrent rien. Il m'avait fouetté pour une version latine que j'avais adaptée un peu trop librement. Or je déteste tout particulièrement les coups que je ne peux pas rendre.

Angélique : Mais tout le monde, excellence.

Bachtiary Bey : Non, pas les femmes.

Angélique : Vous le croyez vraiment ?

Bachtiary Bey : J'espère pour elles que oui.

Angélique : Vous êtes odieux.

Bachtiary Bey : Jamais homme ne m'a parlé comme vous le faites, sans périr aussitôt.

Angélique : Je suis une femme.

Bachtiary Bey : Dans mon pays, les femmes se taisent et se voilent la face.

Angélique : Au royaume de France, elles se poudrent le nez et les hommes les écoutent.

Bachtiary Bey : Par Allah, moi qui pensais trouver ici une civilisation, je ne vois que barbarie. Mais enfin, qui êtes-vous ? Un ambassadeur ?

Angélique : Non.

Bachtiary Bey : Un cadeau du roi ?

Angélique : Encore moins.

Bachtiary Bey : Alors ?

Angélique : Je suis la marquise de Plessis-Béllières. Et quelqu'un qui s'intéresse tout particulièrement à la momie.

Bachtiary Bey  : Ne me dites pas que vous versez aussi dans les sciences.

Angélique : Et pourquoi non ?

Bachtiary Bey  : Je commence à comprendre pourquoi monsieur Colbert prétend que les Français sont ingouvernables. Je m'en vais cependant vous montrer la momie.

 

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Angélique : Non...

Bachtiary Bey : Non ?

Angélique : Pas comme ça...

Bachtiary Bey : Comment alors ?

Angélique : En France, excellence, une femme se mérite. Quand un homme désire une femme, il doit d'abord lui faire sa cour.

Bachtiary Bey : Qu'est-ce donc ?

Angélique : C'est l'ensemble des attentions qu'un homme porte à une femme, et qui font qu'à son tour une femme peut alors avoir des attentions pour un homme.

Bachtiary Bey : Je préfère ma méthode.

Angélique : Quelle est votre méthode ?

Bachtiary Bey : Le viol. [...] Je vais vous laisser un moment et vous revêtirez une robe de mon pays pendant que l'on ôtera les taches de la vôtre.

 

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Bachtiary Bey : J'ai résolu pour vous le problème du choix. Rassemblez vos esprits égarés. Je reviendrai tout à l'heure et vous serez à moi de gré ou de force.

 

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Racoczi : Madame, vous êtes sauvée !

Angélique : Je ne vous avais rien demandé. Puis d'abord qui êtes-vous ?

Racoczi : Prince Vladimir Stanislas Racoczi !

Angélique : Prince.

Racoczi : Et comte, dix-sept fois. Ce cumul de titres m'autorise à pénétrer à cheval dans les églises et dans les cathédrales.

Angélique : Voilà qui est pratique. Et à part votre titre princier, vos dix-sept comtés, que faites-vous dans la vie ?

Racoczi : J'espère, madame.

Angélique : Quoi ? La lune ?

Racoczi : Non, la libération de la Hongrie, dont je suis l'héritier légitime du trône.

Angélique : Et en m'enlevant, vous avez agi pour le compte de qui ?

Racoczi : Pour mon propre compte. Du temps où mon beau-frère ne me battait pas froid...

Angélique : Qui est votre beau-frère ?

Racoczi : Louis le quatorzième, roi soleil et de France.

Angélique : Vraiment ?

Racoczi : Du temps donc où j'avais la faveur du roi, je vous vis à Versailles. Aussitôt, votre beauté me transperça le cœur. Voulez-vous m'épouser ?

Angélique : Etes-vous fou ?

Racoczi : A-ha-ha ! Tous les princes médiars le sont ! Mon grand-oncle, madiar zapoli, évêque de Budapest, fit construire une arche tant qu'il craignait le déluge. Je l'appelais oncle Noé.

Angélique : Vous êtes déraisonnable mais charmant.

Racoczi : Alors, on se marie ?

Desgrez : Dieu soit loué, vous êtes sauve. Prince, le roi sera content de vous.

Angélique : Cet homme est vraiment prince ?

Desgrez : De la plus noble souche.

Angélique : Et vous m'avez enlevée vraiment par passion folle et subite ?

Racoczi : Bien entendu.

Desgrez : Le prince a agi sur ma demande.

Angélique : Et sans doute contre beaucoup d'argent ! Vous vouliez donc me faire rater ma mission. Ca ne se passera pas comme ça !

 

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Bachtiary Bey  : Vous m'avez sauvé la vie et je vous dois la mienne.

Angélique : Je n'en ai que faire. Hier, j'étais votre prisionnière. J'aurais pu par faiblesse céder à vos avances. Mais on m'a enlevée ! J'ai dû payer une forte rançon. Vos détestables attentions m'ont coûté une fortune !

Bachtiary Bey : Je vais vous faire remettre une cassette de rubis.

Angélique : Tous les joyaux du monde ne sauraient effacer votre inconduite. Et libre depuis une heure, j'ai tenu à venir vous dire en personne que je repars de chez vous pour n'y plus jamais revenir !

Bachtiary Bey : Je veux vous revoir. Vous êtes la plus belle et la plus troublante des Françaises. Dites-moi au moins où je pourrais ne serait-ce qu'une seule et dernière fois vous rencontrer.

Angélique : A la cour, monsieur, à la cour dont je suis !

 

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Louis XIV : Excellence, nous, Louis, roi, vous souhaitons grâcieuse venue en notre cour de Versaille.

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Louis XIV : Excellence, bravo. Nous n'avons pas eu le plaisir de comprendre les termes de votre discours, mais point n'est besoin pour nous d'en attendre la traduction. Le ton de votre voix nous ayant dit clairement l'amitié de votre maître, Nadir Chah, votre roi. Vous plaît-il que nous paraphions le traité ?

 

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Louis XIV : Je vous faisais confiance [...] Et voilà que... voilà que vous vous êtes conduite comme une...

Angélique : Oh, sire ! Ne dites pas le mot que vous brûlez de prononcer ! Il est indigne de votre majesté.

Louis XIV : Je vous briserai !

Angélique : Je n'ai pas peur.

Louis XIV : Vous avez tort. Je suis capable du pire. Pourquoi avez-vous hébergé ce proscrit ?

Angélique : Parce qu'il était traqué pour m'avoir sauvée.

Louis XIV : Et vous en avez fait votre amant !

Angélique : Je suis libre !

Louis XIV : Vous n'êtes pas libre !

Angélique : Parce que vous me voulez !?

Louis XIV : Vous... Cessez de me parler comme un tout-un-chacun. Dites-moi "sire" comme tout le monde. Et "votre majesté" comme une femme qui sait vivre. Auriez-vous oublié que la troisième personne est le sceau royal du langage ?

 

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Madame de Montespan : Le règne de madame de Plessis-Bellières aura duré ce que durent les roses.

Vivonne : Elle en a la fraîcheur, tandis que vous êtes comme les carpes. Vous vivrez très longtemps, mais deviendrez moussue.

 

¤     ¤      ¤

 

Louis XIV : Prenez garde ! Je sais maîtriser mes colères d'humeur, mais ici mes motifs de courroux sont plus que légitimes !

Angélique : Je ne suis pas faite pour le dur métier de maîtresse royale.

Louis XIV : Vous avez des expressions cinglantes.

Angélique : Mademoiselle de Lavalière ne s'y est-elle pas brisée ? Et je n'ai pas la cuirasse de madame de Montespan. Je vous en conjure, sire, restez-lui fidèle. Et ne me tentez plus.

Louis XIV : Parce que vous êtes tentée ?

Angélique : Quelle femme ne le serait pas ?

 

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Louis XIV : Quand vous avez accepté de passer la nuit à Versailles, vous acceptiez un peu de la passer avec moi ? Alors qu'y a-t-il ?

Angélique : Joeffrey de Peyrac, mon mari, que vous fîtes brûler en place de Grève après un procès de mascarade !

Louis XIV : J'y étais obligé.

Angélique : Il n'y a rien au monde d'honorable qui puisse obliger un homme à faire assassiner un innocent !

Louis XIV : L'homme chez moi est peu de chose. Le roi l'a dévoré. Je suis monté sur le trône à l'âge de cinq ans. Quand Mazarin mourut, il me laissait un pouvoir incertain, un pays misérable, sans armée, sans marine, sans rien ! Sauf une grande noblesse qui rêvait encore de fronde. Je devais vaincre ou mourir ! Le comte de Toulouse était plus riche que moi. Ses possessions formaient un Etat dans l'Etat. Il me fallait l'abattre ! S'il fallait recommencer, je recommencerais. S'il fallait sacrifier un membre de ma famille pour le bien du royaume, je le sacrifierais !

Angélique : Vous êtes un homme seul, sire.

Louis XIV : Je suis le roi.

 

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