vendredi, 15 août 2014
L'Assomption de la Vierge Marie - Poussin, Le Brun, Rubens, El Greco, Titien, Fra Angelico, Bocelli, De Champaigne
L'Assomption de la Vierge Marie en toiles de maîtres
Poussin
Murillo Philippe de Champaigne
Ricci Albrech Bouts
Le Brun
Source : http://preprod.meltem-int.com/marie/blog/?tag=assomption&...
La fête de l’Assomption célèbre tout à la fois la mort, la résurrection glorieuse, l’entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie. On dit assomption (d’un mot latin qui signifie enlever) et non ascension (monter) pour marquer que Marie fut enlevée au ciel, en corps et en âme, en vertu d’un privilège particulier. Cette fête fut célébrée à partir du Concile d’Éphèse (431) qui avait proclamé Marie Mère de Dieu. Fixée au 15 août, au commencement du VIe siècle, elle s’enrichit d’une vigile dès le début du VIIIe siècle. [...] Si Marie est aujourd’hui honorée d’une façon toute particulière, c’est parce qu’elle a accepté d’être la Mère du Sauveur. L’humble fille de Nazareth à qui l’ange Gabriel a annoncé qu’elle serait la mère du Christ a répondu "Oui". Marie a accueilli dans sa chair, celui qui est l’origine de toute vie. Les Évangiles sont d’une discrétion étonnante sur Marie. Il faut beaucoup d’attention pour apercevoir sa figure, car le cœur du message des Évangiles, c’est la Révélation d’un Dieu Père par son Fils Jésus. Si les Évangiles ne s’attardent pas sur Marie, celle-ci n’en est pas moins présente auprès de son Fils, comme à Cana ou bien encore au pied de la Croix. Marie est "la servante du Seigneur" comme le dit le Magnificat. Marie accompagne la vie de Jésus car elle est à sa manière une disciple. Une femme qui a su écouter la Parole de Vie et se mettre à son service. [...]
Marie est désignée comme la première des croyantes parce qu’elle a cru en la venue du Christ. La fête de l’Assomption est issue de cette "logique" de foi. Si Marie est la première de ceux qui ont placé leur foi en Jésus, il est naturel qu’en elle soit manifestée avant tout autre ce en quoi elle a vraiment cru. Or, la Résurrection de la chair fait partie de sa foi. L’Assomption est la célébration de l’accueil en Marie de la vie éternelle jusque dans sa chair.
Marie est une femme d’Israël. Elle a vécu sa condition humaine pleinement mais sans le péché. La solidarité avec l’humanité est cependant totale. Sa vie de jeune fille, sa vie de mère, a été marquée par les joies, les souffrances, les peines et aussi par la mort. Marie n’a pas échappé à la mort. Comme son Fils elle a assumé l’ensemble de la condition humaine. Mais, sa vie a été remplie par la présence de l’Esprit de Dieu. Marie après sa mort- nos frères chrétiens d’Orient appellent cette fête du nom de Dormition- a été enlevée à la vie terrestre pour entrer d’emblée dans la vie en Dieu. Voilà le mystère de la fête de l’Assomption. C’est un résumé du parcours du croyant. Si je place ma foi en Jésus ressuscité, je suis destiné corps et âme à vivre dans le sein de Dieu. Et Marie fut la première à vivre cela. [...]
Rubens
El Greco Titien
Fra Angelico
Andrea Bocelli
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> Pour deux autres galeries de toiles de maîtres figurant l'Assomption :
http://imaginemdei.blogspot.fr/2011/08/assumpta-est-maria...
http://www.turnbacktogod.com/virgin-mary-assumption-pictu...
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http://2fish.co/fr/church/mary/the-assumption-of-mary/
Mort de la Vierge, Duccio di Buoninsegna
Ascension de la Vierge, Albrecht Bouts Corontion de la Vierge, Gentile Da Fabriano
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dimanche, 27 juillet 2014
Considérations sur les femmes
Les trois âges de la vie, Klimt
Le Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ, semaine du 22 au 28 juin 2014, bulletin paroissial n°43 :
"Une servante et une reine", Père Luc de Bellescize, paroisse Notre-Dame de Grâce de Passy
"C'est toi qui m'a tissé dans le sein de ma mère, je reconnais devant toi le prodige, l'être étonnant que je suis", dit le psaume (Ps 138). Nous reconnaissons dans le sein de notre mère le berceau de notre vie et dans son cœur battant la première voix de Dieu. "Mon âme est en moi comme un enfant, dit encore un psaume, comme un petit enfant contre sa mère" (Ps 130). Le sein d'une mère, de corps ou de cœur, est la première "terre" où s'enracine la vie d'un homme.
On ne saurait donc avoir la prétention politique de "refonder la famille", car on ne peut fonder ce qui constitue le fondement même. La famille est le fondement et la condition de possibilité de toute vie et de toute parole capable d'exprimer son mystère.
"Tu honoreras ton père et ta mère" dit le Seigneur (Ex 20, 12). Et aussi "tu quitteras ton père et ta mère (Gn 2, 24). "Honorer" signifie en hébreu le poids, la densité. Quitter, c'est honorer, c'est-à-dire reconnaître le poids de vie qui nous a été donné, dire à ses parents : "Vous m'avez donné assez de vie pour que je puisse vivre ma vie".
Que le Seigneur bénisse donc toutes les mères, gardiennes de la beauté et de la vulnérabilité des êtres. Qu'elles ne deviennent jamais des "mères poules" qui couvent la vie avec crainte et tremblement, mais des éducatrices, qui portent la vie et la laissent grandir, pour un jour la voir partir ; qui donnent des racines, pour que les enfants puissent déployer leurs ailes.
Il n'est jamais évident de porter la vie sans enfermer la vie. "J'ai perdu mon père, disait Gide en une parole terrible, et dès lors l'amour de ma mère se referma sur moi". Les enfants nous échappent toujours... Peut-être direz-vous un jour, devant tel ou tel choix de votre enfant, par exemple celui d'entrer à la grande Chartreuse, si le Seigneur vous accorde cet honneur, ou d'épouser quelqu'un qui ne correspond pas à vos critères : "Qu"est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?".
"En toute femme, écrit Victor Hugo, doit se trouver une servante et une reine". C'est dans la mesure où la femme se fait servante d'une vie qui la dépasse qu'elle obtient un cœur de reine.
Père Luc de Bellescize
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lundi, 21 juillet 2014
Quand ça gratte en pleine rue
Estas Tonne, guitariste russe
Un visage à la Clint
Botté, barbu et les cheveux sauvages
Un bâtonnet d'encens coincé entre les cordes
Les poignets couverts de perles de bois
La main droite onglée
Il ne manque que "the mule"
http://blog.petflow.com/when-he-began-to-play/#u8I0eMkEpVKekgwX.01
Mariusz Goli, guitariste polonais
Un autre chevelu et poilu du menton
http://blog.petflow.com/no-one-can-believe-that-this-guy-is-a-street-musician-im-blown-away/
A consulter également :
en cliquant sur les images
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2013/04/08/instrufemme-i.html
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2013/05/20/instrufemme-ii.html
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2013/07/22/instrufemme-iii.html
http://vimeo.com/57987169
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2014/04/07/j-attendrai.html
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2014/06/11/les-deux...
07:00 Publié dans Beaux-Arts, Chanson, Ecrits, littérature contemporaine, Musique, Peinture, Portraits de personnalités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guitare, django edwards, esta tonne, instrufemme, truman capote, la guitare de diamants, aznavour, les deux guitares
lundi, 30 juin 2014
Kiki de Montparnasse
"Le Paris bohème de Kiki de Montparnasse", in A Paris, le magazine de la ville de Paris, n°50 Printemps 2014 :
Femme libérée et muse des plus grands artistes, Kiki est l'une des figures emblématiques des Années folles.
Avant d'être couronnée "reine de Montparnasse" dans les années 1920, Kiki naît quasiment la tête dans le ruisseau, le 2 octobre 1901. Alice Ernestine Prin de son vrai nom, cette gamine illégitime élevée par sa grand-mère à Châtillon-sur-Seine, en Bourgogne, connaît une enfance miséreuse.
Elle débarque à Paris, gare de l'Est, en 1913, à l'âge de 12 ans. Sa mère l'a fait venir pour qu'elle apprenne un métier et reçoive un minimum d'instruction. L'école communale, celle de la rue de Vaugirard, au coin de la rue Dulac (15e) où elles habitent, Alice ne la fréquentera qu'un an. Mais ce quartier de Montparnasse, elle ne le quittera jamais.
Dès l'âge de 13 ans, elle gagne son pain : elle devient livreuse, brocheuse pour la reliure du Kamasutra, puis bonne à tout faire chez une boulangère. Renvoyée, elle accepte pour survivre de poser nue chez un sculpteur. Quand sa mère l'apprend, elle la met à la rue.
Alice a 16 ans. La vie est dure et elle ne sait pas toujours où dormir. Mais elle est une battante, et futée. Elle qui a toujours rêvé d'une vie d'artiste pose comme modèle pour les peintres et les sculpteurs qui ont investi le quartier du Montparnasse.
Elle fréquente la brasserie Le Dôme, 108, boulevard du Montparnasse (14e), et surtout La Rotonde, au numéro 105 (6e). En 1918, elle y rencontre le peintre polonais Maurice Mendjisky et emménage avec lui. Il la surnomme Kiki, son nom de femme libre et libérée. La brune au tempérament aussi généreux que volcanique adopte alors une coupe courte, souligne ses yeux de khôl et redessine ses lèvres d'un rouge flamboyant. Elle est immortalisée par Kisling, Foujita, Calder, Modigliani...
Mais l'une de ses plus grandes rencontres reste celle avec Man Ray. En décembre 1921, le peintre et photographe américain s'éprend de la jeune femme alors âgée de 20 ans. Durant sept ans, elle sera son égérie et sa passion.
Après avoir séjourné à l'hôtel Istria, au 29, rue Campagne Première (14e), le couple emménage dans le bâtiment voisin, au 31 bis, composé d'ateliers d'artistes. Man et Kiki fréquentent de nombreux peintres, poètes et écrivains, parmi lesquels Picasso, André Breton, Paul Eluard, Henri Matisse... En 1922, Kiki se met elle aussi à la peinture. Dans un style naïf et joyeux, ses œuvres représentent des scènes de sa vie, des lieux, des portraits, comme celui de Jean Cocteau, devenu un ami. Lors de sa première exposition, à la galerie Au sacre du printemps, 5, rue du Cherche-Midi (6e), en 1927, Robert Desnos écrit : "A travers tes beaux yeux, que le monde est joli."
Kiki par Man Ray Kiki par Moïse Kisling
Son centre du monde à elle ne change pas, c'est toujours Montparnasse. Kiki fait fureur au Jockey, premier cabaret de nuit ouvert en 1923 au 146, boulevard du Montparnasse (14e). Elle y chante, danse le french cancan, puis anime les soirées du cabaret Le Bœuf sur le toit, rue de Penthièvre (aujourd'hui au 34, rue du Colisée, 8e), ou encore celles de La Coupole, nouvelle brasserie inaugurée fin 1927 au 102, boulevard du Montparnasse (14e).
En 1929, c'est le sacre. A 28 ans, Kiki est désignée "reine de Montparnasse" lors d'un gala de bienfaisance organisé à Bobino, rue de la Gaîté (14e). Elle publie avec succès un livre de souvenirs* et s'installe avec son nouvel amant et éditeur, le journaliste Henri Broca, dans une maison avec jardin à Arcueil (Val-de-Marne). Mais il sombre rapidement dans la folie, Kiki doit le faire internet. En 1931, à 30 ans, elle avoue un cafard terrible, pèse 80 kilos et boit pour rester gaie. Quand elle arrête l'alcool, c'est pour la drogue.
Avec André Laroque, son nouvel amant qui joue de l'accordéon, ils se produisent au Cabaret des Fleurs, rue du Montparnasse. Mais la guerre met fin à l'insouciance. En 1939, les folles nuits des Montparnos s'en sont allées. Man Ray est retourné à Hollywood, Kisling gagne aussi les Etats-Unis, Foujita est au Japon... et Kiki à l'asile. Arrêtée pour détention de stupéfiants, elle est enfermée à l'hôpital de la Salpêtrière (13e). La reine de Montparnasse finit dans la misère, comme elle a commencé. Quand elle est inhumée en 1953, à 52 ans, au cimetière parisien de Thiais, son convoi funèbre croule sous les "trophées" d'une gloire passée : les couronnes funéraires du Jockey, du Select, du Dôme, de la Coupole et de La Rotonde.
Kiki par Luigi Corbellini Kiki par Ernest Correleau
Kiki par Moïse Kisling Kiki par Man Ray
Kiki par Fujita Kiki par Gustaw Gwozdecki
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&...
http://ladytigerproductions.com/2012/05/14/authentically-...
A consulter également :
http://dantebea.com/tag/kiki-de-montparnasse/
http://dantebea.com/2013/10/22/kiki-de-montparnasse-alice...
http://dantebea.com/category/articles/kiki-de-montparnass...
http://aureta.typepad.com/blog/2010/03/guest-blogger-dani...
* Souvenirs d'une Montparnos, publié en 1929, le livre de souvenirs de Kiki de Montparnasse est un véritable succès. En 1930, l'édition anglaise, Kiki's Memoirs, est préfacé par Ernest Hemingway. Mais l'ouvrage, jugé trop indécent, est interdit aux Etats-Unis. Kiki en rédige une nouvelle version en 1938. Le manuscrit est égaré pendant soixante-cinq ans. Il faudra attendre sa publication intégrale en 2005 pour découvrir sous sa plume simple et joyeuse son enfance, son arrivée à Paris, ses amis, ses amants et les années folles des Montparnos.
Se procurer l'ouvrage :
Souvenirs retrouvés
Kiki
2005
Ed. José Corti
256 pages
http://www.amazon.fr/Souvenirs-retrouv%C3%A9s-Kiki-Montpa...
07:00 Publié dans Beaux-Arts, Peinture, Photographie, Portraits de personnalités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kiki, montparnasse, muse, man ray, moise kisling, kees van donge, gustaw gwozdecki, luigi corbellini, julian mandel, gaston paris, ernest correleau
lundi, 23 juin 2014
Dora Maar
Nu par Dora Maar Dora Maar par Izis
Sources : http://soleildanslatete.centerblog.net/rub-dora-maar-.html
http://laregledujeu.org/2013/02/22/12471/dora-maar-de-gue...
"Dora Maar, enfin sans Picasso", Adrien Goetz, Le Figaro, fascicule Le Figaro et vous, jeudi 12 juin 2014
A l'enterrement d'Henriette Theodora Markovitch, au cimetière de Clamart en 1997, il y avait sept personnes. Célèbre à jamais sous le nom de Dora Maar, cette inconnue survivait dans tous les musées du monde, parce que Picasso, qui vécut avec elle durant neuf ans une grande passion, l'avait peinte, dévorée des yeux, dévorée tout court. Elle avait été pour lui la "femme qui pleure".
Cette inconnue avait été proche de George Bataille, d'André Breton, de Paul Eluard, d'Henri Cartier-Bresson, cette inconnue avait participé aux réunions du groupe surréaliste, elle avait exposé des photographies, des collages, des peintures... Cette inconnue qui connaissait tout le monde avait participé à la réalisation de Guernica en photographiant toutes les étapes du travail du peintre - ce fut sa gloire, et sa perte.
Victoria Combalia, l'historienne qui se consacre à sa redécouverte, a réuni au Palais Fortuny, à Venise, un choix magistral et magique d’œuvres de Dora. Elle s'est concentrée sur la meilleure époque, ces années 1930 dont elle fut l'incarnation, sorte d'Athéna aux yeux pers* à qui rien n'échappait - jusqu'à la fatale rencontre, en 1936, avec Picasso. D'où ce titre, qui sonne si bien en italien "Dora Maar, nonostante Picasso", malgré l'ogre, nonobstant les portraits faits par le Minotaure qu'elle aimait - et qui vivait alors avec une autre. Un seul Picasso dans l'exposition : il peint Dora avec des yeux en losange, si semblables à ses yeux à lui dans une photographie de Dora, exposée non loin, qu'on comprend tout : en la peignant elle, il ne s'occupait que de lui.
Les portraits exécutés par Dora Maar sont une révélation. Ses modèles sont au cœur de la vie intellectuelle de ces années : Marie-Laure de Noailles intimidante, Jean-Louis Barrault en slip, Paul et Nusch Eluard dans les bras l'un de l'autre ou René Crevel - deux photos de lui sont inédites... Ses scènes de rue métaphysiques s'affirment comme le meilleur de son œuvre : la façade de l'hôtel Sphinx, des mendiants, des clochards chics, des soldats estropiés, une femme à la fenêtre de sa roulotte, un garçon endormi devant le rideau de fer d'un magasin. Ces clichés auraient dû suffire à lui assurer une place dominante dans l'histoire de la photographie de l'entre-deux-guerres.
Daniela Ferretti, qui dirige le Palais Fortuny, où tant d'élégantes de la première moitié du XXe siècle ont cherché dans ce décor proustien les plus beaux tissus du monde, a imaginé d'accompagner la célébration de Dora Maar par un accrochage dédié aux femmes. Au rez-de-chaussée, un excellent choix d’œuvres de femmes photographes, depuis Julia Margaret Cameron (1815-1879) jusqu'à aujourd'hui, forme pour elle comme un cortège d'honneur. Dans les étages, la photographe Anne-Karin Furunes, née en Norvège en 1961, a installé de grands formats qui fascinent : des surfaces noires perforées dessinent des visages agrandis pris dans les photographies de Mariano Fortuny. Ils rayonnent dans la lumière qui nimbe, par les hautes fenêtres, les toits des palais vénitiens.
"Dora Maar nonostante Picasso",
Palais Fortuny, Venise, jusqu'au 14 juillet 2014.
Catalogue Skira-Muve, 37€.
* Des yeux d'une couleur tirant sur le bleu-vert ou d'un mélange où le bleu domine. Athéna est typiquement désignée sous le nom de "déesse aux yeux pers".
Dora Maar par Picasso
Extraits du site La règle du jeu, Marcel Fleiss, 2013
Pour quelques anecdotes à propos de la vente et l'exposition de ses photos, et sa mort :
http://laregledujeu.org/2013/02/22/12471/dora-maar-de-gue...
[...]
Nous fixons un rendez-vous pour le lendemain ou le surlendemain à 15 H. Je prends dans ma poche des photos de tous ses tableaux, et comme je suis toujours un peu pressé, je sonne en avance à « Markovitz », son nom d’état civil. 14 H 40, 14 H 50, toujours pas de réponse. A 15 H. pile, elle me répond : « Jeune homme, quand je dis 15 H., c’est 15 H., et pas avant. Donc vous pouvez monter, c’est au deuxième étage. » Dora Maar est sur le pas de son appartement, la porte pratiquement refermée derrière elle, et s’étonne de ne pas voir les tableaux. Je lui dis que je lui ai amené les photos. Elle les regarde furtivement : « Ils sont tous faux ! ». Je lui réponds que je suis bien embêté car je les ai acheté à une galerie. Je lui montre même la facture. Elle me dit qu’elle désire voir les tableaux quand même, plutôt que les photos. Je reprends un rendez-vous, et cette fois, je ne sonne pas avant l’heure. J’arrive avec tous les tableaux, je les lui montre.
Elle me reçoit toujours sur le palier, mais j’entrevois derrière la porte l’appartement. On dirait l’antre d‘une clocharde. Le ménage n’avait pas dû être fait depuis des années. J’aperçois la cuisine avec des plats dans tous les sens. Horrible. Je lui dis de prendre un avocat si les tableaux sont faux. [...]
Les photos acquises, je me doutais qu’il y avait encore beaucoup de choses. Je lui demandais si elle voulait encore me vendre des choses. Elle me dit qu’elle ne pouvait malheureusement pas. Il y avait encore beaucoup de choses au coffre, au Crédit Lyonnais, me précisa-t-elle, mais tout était promis à la paroisse du VIe arrondissement. Or, à ma grande surprise, quand elle décéda, sa concierge me prévint qu’elle était dans un cercueil à l’Hôtel Dieu, sans vêtements. Je lui donnai de l’argent afin qu’elle achète une robe noire, que Dora Maar ne reste pas dans cet état. Il faut dire qu’elle n’avait pas d’amis du tout.
Elle avait complètement rompu avec tout le monde. Elle me disait du mal de tous, ne voulait plus voir James Lord, ni ses anciens amis. Elle ne fit qu’une exception, à ma demande, et finit par donner suite à une pression insistante de Heinz Berggruen, qui avait perdu son numéro de téléphone. Elle l’avait donc revu, lui qui l’avait exposée, et qui essaya de lui acheter un Picasso, sans y parvenir.
Sa concierge me fit part que des commissaires priseurs et des huissiers avaient inventorié l’appartement. Un généalogiste avait retrouvé deux membres de la famille n’ayant jamais entendu parler de Dora Maar, un en France, l’autre en Russie. Dora Maar était une femme qui n’aimait ni les avocats ni les médecins, et probablement pas davantage les notaires. [...]
Extraits du site Beyond the Arts
Pour une mini-biographie de Dora Maar :
http://beyondartandmind.tumblr.com/post/36359837279/frenc...
Dora Maar (1907 – 1997) was a French photographer, poet and painter. Maar is usually remembered as the sultry model and muse whose features were immortalised in Picasso’s Weeping Woman series. Those who knew Maar have painted a picture of a stunningly beautiful woman with an acute intelligence and mercurial temperament matched by the flamboyance of her dress.
Dora Maar was born Henriette Theodora Marković in Paris, France. Dora grew up in Argentina. In 1927 at the age of 20, she began studying painting in Paris, but shortly after switched to photography at the “Ecole des Photographie de la Ville de Paris.”
Maar supported herself in the 1920s and 1930s as a commercial photographer with portraits and advertisements, and pursued street photography and avant-garde experimentation in her spare time. In her photographs, Maar imbued blind beggars and impoverished children with unusual dignity; made distinctively austere Surrealist collages, montages and setup images (a pair of shoes seemingly walking on a beach) ; and created two haunting works using the ceiling of a cathedral, turned upside down. She got on film what might be called street Surrealism : a discarded doll, hanging from a nail on a wood fence; a group of tussling children with an extra pair of legs. Her photographic work has a distinctive formal clarity and emotional directness.
Maar met Picasso in January in Paris, when she was 29 years old and he 54. She was the subject of many paintings by Picasso and he appeared in many of her works as well. In 1943 Maar suffered depression and a nervous breakdown, following the final, painful break up of a ten-year relationship with Picasso. She recovered after receiving psychiatric treatment from her friend Jacques Lacan, before re-entering the cultural life of Paris as a proud and independent woman. Her career as a photographer ended abruptly when Picasso made light of her talent, but she continued to paint, write poetry and latterly take or rework photographs until the last two years of her life. Dora Maar, who became a devout Catholic and recluse, died in 1997 aged 89. She is reported to have said before her death ‘After Picasso only God’.
Pour davantage de tableaux de Dora Maar Par Picasso :
http://www.pablo-ruiz-picasso.net/theme-doramaar.php
http://www.pablo-ruiz-picasso.net/theme-weepingwoman.php
Pour davantage de photos par Dora Maar :
http://beyondartandmind.tumblr.com/post/36359837279/frenc...
A consulter également (les images sont cliquables) :
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2012/11/09/pablo.html
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2012/11/16/guernica...
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2012/10/08/guernica...
07:00 Publié dans Beaux-Arts, Peinture, Photographie, Portraits de personnalités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : picasso, dora maar
dimanche, 15 juin 2014
En marchant vers Toi
Le dernier repas de Jésus, William Blake
En marchant vers Toi, Seigneur
Notre cœur est plein de joie
Ta lumière nous conduit
Vers le Père dans l'Esprit
Au royaume de la vie.
Par ce pain que nous mangeons
Pain des pauvres, pain des forts
Tu restaures notre corps
Tu apaises notre faim
Jusqu'au jour de Ton retour
En marchant vers Toi, Seigneur
Notre cœur est plein de joie
Ta lumière nous conduit
Vers le Père dans l'Esprit
Au royaume de la vie.
Par ce pain que nous mangeons
Pain des anges, pain du Ciel
Tu nourris nos corps mortels
Tu nous ouvres le banquet
Qui n'aura jamais de fin
En marchant vers Toi, Seigneur
Notre cœur est plein de joie
Ta lumière nous conduit
Vers le Père dans l'Esprit
Au royaume de la vie.
Par ce vin que nous buvons
Joie de l'homme, joie de Dieu
Ton alliance est révélée
Au royaume des vivants
Nous boirons le vin nouvea
En marchant vers Toi, Seigneur
Notre cœur est plein de joie
Ta lumière nous conduit
Vers le Père dans l'Esprit
Au royaume de la vie.
Par ce vin que nous busons
Source vive de l'amour
Nous restons en communion
Avec Dieu vivant et vrai
Père, Fils et Saint-Esprit
En marchant vers Toi, Seigneur
Notre cœur est plein de joie
Ta lumière nous conduit
Vers le Père dans l'Esprit
Au royaume de la vie.
07:00 Publié dans Beaux-Arts, Foi, Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 10 juin 2014
Blouge, c'est bien blouge
Après le bal, Ramon Casas y Carbo
Text by Maya Kodeih Harmanani, 2014
He stuck his blade in her flesh and twisted it in.
He watched the red stains
As her blood flooded out of her body
Following a path down to the white sheets.
He was madly in love with her,
Intoxicated by the smell of her blood,
and the sight of her soul draining from her body.
He felt he owned her and was shivering from ecstasy.
She lay on the bed, asleep,
Feeling the pain throbbing, but wouldn’t wake.
She needed his pains, his pleasurable pains.
She felt he owned her and was shivering in agony.
As he gave his blade another thrust,
Carving deeper into her
Causing another flow of blood,
She remained silent.
Her mouth was unable to scream,
Her mind unable to wake,
Mesmerized in a deep sleep,
Thinking the pain was part of her dream.
She was madly in love with him.
She dreamt of their first kiss.
She tasted blood in her mouth,
And let go …
She remained in her dream,
Looking down on herself
Drowning in red stained sheets,
Tasting her blood,
Feeling his kiss.
¤ ¤ ¤ ¤
PS : this text is about women abuse.
07:00 Publié dans Beaux-Arts, Ecrits, littérature contemporaine, Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)