mercredi, 20 mars 2013
Poëmes de Victor Hugo - Benoit Marchon
Préface, Benoit Marchon
La poésie de Victor Hugo est un océan de mots.
Elle a le mouvement régulier des marées. Elle chante, danse et s'amuse à nos oreilles, comme le clapotis d'une mer apaisante. C'est une houle légère qui nous berce, ou une vague énorme qui nous soulève. Parfois, c'est un vent de tempête, qui hurle et rugit. Ce sont des flots en colère qui se déchaînent.
La poésie de Victor Hugo rafraîchit l'esprit comme de l'eau froide sur le visage, ou nous réchauffe le coeur comme une douce baignade d'été. Elle a des couleurs et des lumières changeantes au fil des heures et des saisons. Elle est à l'image de la vie, avec ses grandes plages tranquilles et ses hautes falaises dangereuses.
Se procurer l'ouvrage :
Poèmes de Victor Hugo
Préface de Benoit Marchon, illustrations de François Avril
2012
Bayard Jeunesse
63 pages
http://www.amazon.fr/Po%C3%A8mes-Victor-Hugo-Fran%C3%A7oi...
07:05 Publié dans Ecrits, Poësie | Lien permanent | Commentaires (0)
Elle était déchaussée - Victor Hugo, Degas
Femme s'essuyant le cou, Degas
Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?
Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?
Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
Elle me regarda pour la seconde fois,
Et la belle folâtre alors devint pensive.
Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !
Comme l'eau caressait doucement le rivage !
Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.
> A consulter également : http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor...
Victor Hugo (1802-1885)
07:00 Publié dans Beaux-Arts, Ecrits, Peinture, Poësie, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : victor hugo, degas
mardi, 19 mars 2013
Neuvaine à saint Joseph
Saint Joseph, église Saint-Germain-des-Prés
Crédits photographiques Jana Hobeika
Glorieux saint Joseph, époux de Marie, accordez-nous votre protection paternelle, nous vous en supplions par le Cœur de Jésus-Christ.
Ô vous dont la puissance infinie s'étend à toutes nos nécessités et sait nous rendre possibles les choses les plus impossibles, ouvrez vos yeux de Père sur les intérêts de vos enfants.
Dans l'embarras et la peine qui nous pressent, nous recourons à vous avec confiance.
Daignez prendre sous votre charitable conduite cette affaire importante et difficile, cause de nos inquiétudes.
Faites que son heureuse issue tourne à la Gloire de Dieu et au bien de ses dévoués serviteurs.
Amen
07:19 Publié dans Foi, Photographie | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 18 mars 2013
Considérations sur l'argent - Sacha Guitry, Van Reymerswaele
Le banquier et sa femme, Marinus Van Reymerswaele
Extrait de Mémoires d'un tricheur, Sacha Guitry, 1935
[...]
C'est à Caen qu'il m'a été donné de voir pour la première fois ce qu'on appelle "des gens riches". Très bonne impression, immédiate. Mieux que bonne d'ailleurs, avouons-le : déterminante.
En être un jour, de ces gens-là !
Ca a tout de suite été mon rêve.
Il s'est réalisé plus tard.
Venus de Londres ou de Paris, se rendant à Dinard, allant à Saint-Malo, deux par deux, trois par trois, quelque fois plus nombreux, je les voyais, heureux de vivre et vivant bien. Toujours en quête d'un plaisir ou d'une joie, capables de faire un détour de trente kilomètres pour manger une ratatouille notoire ou bien une omelette fameuse, ils ont une indépendance d'allure, une aisance - et cette autorité joviale que donne l'appétit, et qui ranime à leur approche les volontés déficientes et les courages anémiés.
Je sais bien qu'on dit d'eux qu'ils éclaboussent le pauvre monde de leur luxe - mais je ne suis pas de cet avis, et je voudrais m'expliquer sur ce point.
Il est des gens qu'on nomme "riches" - à l'aveuglette - cette affirmation n'étant d'ordinaire fondée que sur les apparences. Et le mot "riche", dans ce cas, ne fait allusion qu'à l'argent qu'ils dépensent - et dont autrui profite, en somme.
Il en est d'autres dont on dit qu'ils sont riches. Ce qui revient alors à dire que ce sont bien eux qui sont riches et que tout l'argent qu'ils possèdent n'est que pour eux, que pour eux seuls, à tout jamais - tandis que l'argent des premiers est de passage entre leurs doigts.
La différence essentielle entre ceux-ci et ceux qui, comme les Morlot, par exemple, se sont mis de côté, prudemment, sous par sou, de quoi vivre plus tard; de quoi pouvoir manger pendant toute leur vie. Je ne blâme pas leur prévoyance, mais je constate simplement qu'en vue d'une période dont la durée est incertaine, aléatoire, ils se seront privés de tout pendant trente ans !
Ils ne se seront pas privés de tout, d'ailleurs, non, je me trompe et je les flatte, puisqu'ils ne se sont jamais privés de leur argent. Et si leur cœur est partagé, la vanité, seule, et l'envie se le partagent. Ils n'auront dépensé quelque argent superflu que pour les satisfaire.
Et dire qu'ils se croient riches !
La richesse, ce n'est pas ça.
Etre riche, encore une fois, ce n'est pas avoir de l'argent - c'est en dépenser.
L'argent n'a de valeur que quand il sort de votre poche. Il n'en a pas quand il y rentre. A quoi peut-îl servir quand vous l'avez sur vous ! Pour qu'une pièce de cinq francs vaille cent sous, il faut la dépenser, sinon sa valeur est fictive.
L'argent-métal, c'est magnifique. Une soupière d'argent, ça vaut de l'or ! Mais qu'est-ce que vaut une pièce d'or ? Un peu d'argent. Quand un homme riche apprend que telle affaire qu'il vient de conclure lui rapportera deux cent mille francs, il n'en est digne, à mon avis, que si cette somme prend instantanément pour lui, selon ses goûts, la forme d'un bijou pour la femme qu'il aime, d'un tableau qu'il désire ou d'une automobile.
Et je dois dire en outre que s'il n'y avait pas des gens trop riches, il y aurait, à mon sens, bien plus de pauvres sur la terre.
Et, si j'étais le gouvernement, comme dit ma concierge, c'est sur les signes extérieurs de feinte pauvreté, que je taxerais impitoyablement les personnes qui ne dépensent pas leurs revenus.
Je sais des gens qui possèdent sept ou huit cent mille livres de rentes et qui n'en dépensent pas le quart. Je les considère d'abord comme des imbéciles et un peu comme des malhonnêtes gens aussi. Le chèque sans provision est une opération bancaire prévue au Code d'Instruction criminelle, et c'est justice qu'il soit sévèrement puni. Je serais volontiers partisan d'une identique sévérité à l'égard des provisions sans chèques. L'homme qui thésaurise brise la cadence de la vie en interrompant la circulation monétaire. Il n'en a pas le droit.
[...]
En vérité, je les griffonne [ces lignes], et sans effort, et sans façon, à la terrasse ensoleillée d'un modeste bistrot qui fait le coin de la rue des Vignes et de la rue Boulainvilliers - et qui se trouve exactement en face d'un ravissant petit hôtel particulier que j'avais fait construire en 1923, et qu'un huit de carreau m'a fait perdre en 29.
[...]
Se procurer l'ouvrage :
Mémoires d'un tricheur
Sacha Guitry
1935
Ed. Gallimard, folio
157 pages
http://www.amazon.fr/M%C3%A9moires-dun-tricheur-Sacha-Guitry/dp/2070364348
07:13 Publié dans Beaux-Arts, Ecrits, Littérature, Peinture, Réflexions, philosophie, Thèse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sacha, guitry, mémoires, tricheur, argent, van, reymerswaele, marinus, banquier, femme
dimanche, 17 mars 2013
Salve Regina
Salve, Regina, mater misericordiae.
Vita, dulcedo et spes notra, salve.
Ad te clamamus, exsules filii Evae.
Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle.
Eia ergo, advocata nostra, illos tuos misericordes oculos ad nos converte.
Et Jesum, benedictum fructum ventris tui, nobis post hoc exilium ostende.
O clemens,
O pia,
O dulcis Virgo Maria !
¤ ¤ ¤
Salut, Reine, Mère de Miséricorde.
Vie, douceur, et notre espérance, salut.
Vers toi nous élevons nos cris, pauvres enfants d'Ève exilés.
Vers toi nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
Tourne donc, ô notre Avocate, tes yeux miséricordieux vers nous.
Et, Jésus, le fruit béni de tes entrailles, montre-le nous après cet exil.
Ô clémente,
Ô pieuse,
Ô douce Vierge Marie.
¤ ¤ ¤
Hail Holy Queen, Mother of mercy
our life, our sweetness and our hope !
To thee do we cry, poor banished children of Eve,
To thee do we send up our sighs,
Mourning and weeping in this valley of tears.
Turn, then, o most gracious advocate,
Thine eyes of mercy toward us
and after this our exile
Swow unto us the blessed fruit of thy womb, Jesus.
O clement,
O loving,
O sweet Virgin Mary.
07:00 Publié dans Foi | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 16 mars 2013
Faites de vieux os !
Constat de supériorité américaine :
la doyenne de l'humanité était et reste américaine.
(Source : Direct Matin, jeudi 6 décembre 2012)
De l'utilité des marmots.
De la nocivité de la téloche.
(Source : Direct Matin, jeudi 13 décembre 2012)
07:09 Publié dans Farce et attrape | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 15 mars 2013
L'Unicef, à Paris et au Pakistan
(Source : Direct Matin, lundi 3 décembre 2012)
Les quatre copines vous présentent leur poupée frimousse :
frimousse Rose frimousse Blanche
frimousse Cassis frimousse Garance
(Source : Direct Matin, jeudi 20 décembre 2012)
07:00 Publié dans Revue de presse, Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (1)