dimanche, 07 avril 2013
Ap 21, 1-8 - Turner
Le Téméraire, William Turner
Ap 21, 1-8
Je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle - car le premier ciel et la première terre ont disparu, et de mer, il n'y en a plus. Je vis la Cité sainte, Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel, de chez Dieu ; elle s'est faite belle, comme une jeune mariée parée pour son époux. J'entendis alors une voix clamer, du trône : "Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il aura sa demeure avec eux ; ils seront son peuple, et lui, Dieux-avec-eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux : de mort, il n'y en aura plus ; de pleur, de cri et de peine, il n'y en aura plus, car l'ancien monde s'en est allé." Alors, Celui qui siège sur le trône déclara : "Voici, je fais l'univers nouveau." Puis il ajouta : "Ecris : Ces paroles sont certaines et vraies." "C'en est fait, me dit-il encore, je suis l'Alpha et l'Oméga, le Principe et la Fin ; celui qui a soif, moi, je lui donnerai de la source de vie, gratuitement. Telle sera la part du vainqueur ; et je serai son Dieu, et lui sera mon fils. Mais les lâches, les renégats, les dépravés, les assassins, les impurs, les sorciers, les idolâtres, bref, tous les hommes de mensonge, leur lot se trouve dans l'étang brûlant de feu et de soufre: c'est la seconde mort."
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samedi, 06 avril 2013
Concerto pour deux violons - III - Bach, Menuhin, Oistrakh
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vendredi, 05 avril 2013
Concerto pour deux violons - II - Bach, Menuhin, Oistrakh
Coule la Seine,
sous les inoubliables violons de Menuhin et Oistrakh.
Crédits photographiques Hermann Schurig
http://www.youtube.com/watch?v=zf1X7ppZiIQ&feature=pl...
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jeudi, 04 avril 2013
Concerto pour deux violons - I - Bach, Menuhin, Oistrakh
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mercredi, 03 avril 2013
Un air de FEMille ? Oui. Un air de femme ? Non. De la Cicciolina aux femen, transsexuels et gender-benders - Jean Baudrillard
La Cicciolina Une femen
Extrait de La Transparence du Mal, 1990, Jean Baudrillard, Galilée (pp 28 à 32) :
[...]
Le corps sexué est livré aujourd'hui à une sorte de destin artificiel. Et ce destin artificiel, c'est la transsexualité. Transsexuel non pas au sens anatomique, mais au sens plus général de travesti, de jeu sur la commutation des signes du sexe, et, par opposition au jeu antérieur de la différence sexuelle, du jeu de l'indifférence sexuelle, indifférenciation des pôles sexuels et indifférence au sexe comme jouissance. Le sexuel est porté sur la jouissance (c'est le leitmotiv de la libération), le transsexuel est porté sur l'artifice, que ce soit celui de changer de sexe, ou le jeu des signes vestimentaires, morphologiques, gestuels, caractéristiques des travelos. Dans tous les cas, opération chirurgicale ou sémiurgique, signe ou organe, il s'agit de prothèses et, aujourd'hui où le destin des corps est de devenir prothèse, il est logique que le modèle de la sexualité devienne la transsexualité, et que celle-ci devienne partout le lieu de la séduction.
[...]
Voyez la Cicciolina. Y a-t-il plus merveilleuse incarnation du sexe, de l'innocence pornographique du sexe ? On l'a opposée à Madonna, vierge fruit de l'aérobic et d'une esthétique glaciale, dénuée de tout charme et de toute sensualité, androïde musclée et dont justement, pour cela, on a pu faire une idole de synthèse. Mais la Cicciolina n'est-elle pas, elle aussi, une transsexuelle ? Les longs cheveux platinés, les seins moulés à la louche, les formes idéales d'une poupée gonflable, l'érotisme lyophilisé de bande dessinée ou de science-fiction, et, surtout, l'exagération du discours sexuel (jamais pervers, jamais libertin), transgression totale clés en mains ; la femme idéale des téléphones roses, plus une idéologie érotique carnivore qu'aucune femme aujourd'hui n'assumerait - sauf précisément une transsexuelle, un travesti : eux seuls, on le sait, vivent des signes exagérés, des signes carnivores de la sexualité. L'ectoplasme charnel qu'est la Cicciolina rejoint ici la nitroglycérine artificielle de Madonna, ou le charme androgyne et frankensteinien de Michaël Jackson. Ce sont tous des mutants, des travelos, des êtres génétiquement baroques, dont le look érotique cache l'indétermination générique. Tous des "gender-benders", des transfuges du sexe.
Voyez Michaël Jackson. Michaël Jackson est un mutant solitaire, précurseur d'un métissage parfait parce que universel, la nouvelle race d'après les races. Les enfants d'aujourd'hui n'ont pas de blocage par rapport à une société métissée : elle est leur univers et Michaël Jackson préfigure ce qu'ils imaginent comme un avenir idéal. A quoi il faut ajouter que Michaël s'est fait refaire le visage, décrêper les cheveux, éclaircir la peau, bref qu'il s'est minutieusement construit : c'est ce qui en fait un enfant innocent et pur - l'androgyne artificiel de la fable, qui, mieux que le Christ, peut régner sur le monde et le réconcilier parce qu'il est mieux qu'un enfant-dieu : un enfant-prothèse, un embryon de toutes les formes rêvées de mutation qui nous délivreraient de la race et du sexe.
On pourrait parler aussi des travelos de l'esthétique, dont Andy Warhol serait la figure emblématique. Comme Michaël Jackson, Andy Warhol est une mutant solitaire, précurseur d'un métissage parfait et universel de l'art, d'une nouvelle esthétique d'après toutes les esthétiques. Comme Jackson, c'est un personnage parfaitement artificiel, lui aussi innocent et pur, un androgyne de la nouvelle génération, une sorte de prothèse mystique et de machine artificielle qui nous délivre par sa perfection à la fois du sexe et de l'esthétique. Quand Warhol dit : toutes les oeuvres sont belles, je n'ai pas à choisir, toutes les oeuvres contemporaines se valent - quand il dit : l'art est partout, donc il n'existe plus, tout le monde est génial, le monde tel qu'il est, dans sa banalité même, est génial, personne ne peut y croire. Mais en cela il décrit la configuration de l'esthétique moderne, qui est celle d'un agnosticisme radical.
Nous sommes tous des agnostiques, ou des travelos de l'art ou du sexe. Nous n'avons plus de conviction esthétique ni sexuelle, mais nous les professons toutes.
Le mythe de la libération sexuelle reste vivant sous bien des formes dans la réalité, mais, dans l'imaginaire, c'est le mythe transsexuel qui domine, avec ses variantes androgynes et hermaphrodites. Après l'orgie, le travesti. Après le désir, le rayonnement de tous les simulacres érotiques, pêle-mêle, et le kitsch transsexuel dans toute sa gloire. Pornographie postmoderne si on veut, où la sexualité se perd dans l'excès théâtral de son ambiguïté. [..]
Cette stratégie d'exorcisme du corps par les signes du sexe, d'exorcisme du désir par l'exagération de sa mise en scène, est bien plus efficace que celle de la bonne vieille répression par l'interdit. Mais au contraire de l'autre, on ne voit plus du tout à qui elle profite, car tout le monde la subit sans discrimination. Ce régime du travesti est devenu la base même de nos comportements, jusque dans notre recherche d'identité et de différence. Nous n'avons plus le temps de nous chercher une identité dans les archives, dans une mémoire, ni dans un projet ou un avenir. Il nous faut une mémoire instantanée, un branchement immédiat, une sorte d'identité publicitaire qui puisse se vérifier dans l'instant même. Ainsi, ce qui est recherché aujourd'hui n'est plus tellement la santé, qui est un état d'équilibre organique, mais un rayonnement éphémère, hygiénique et publicitaire du corps - beaucoup plus une performance qu'un état idéal. [...]
Comme il n'est plus possible de tirer argument de sa propre existence, il ne reste plus qu'à faire acte d'apparence sans se soucier d'être, ni même d'être regardé. Non pas : j'existe, je suis là, mais : je suis visible, je suis image - look, look ! [...] Le look n'est déjà plus de la mode, c'est une forme outrepassée de la mode. Ca ne se réclame même plus d'une logique de la distinction, ce n'est plus un jeu de différences, ça joue à la différence sans y croire. C'est de l'indifférence. Être soi devient une performance éphémère, sans lendemain, un maniérisme désenchanté dans un monde sans manières...
Rétrospectivement, ce triomphe du transsexuel et du travesti jette une étrange lumière sur la libération sexuelle des générations antérieures. Celle-ci, loin d'être, selon son propre discours, l'irruption d'une valeur érotique maximale du corps, avec assomption privilégiée du féminin et de la jouissance, n'aura peut-être été qu'une phase intermédiaire vers la confusion des genres. La révolution sexuelle n'aura peut-être été qu'une étape vers la transsexualité. [...]
Se procurer l'ouvrage :
La Transparence du Mal
Jean Baudrillard
1990
Galilée
179 pages
07:30 Publié dans Ecrits, littérature contemporaine, Politique & co, Réflexions, philosophie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cicciolina, femen, baudrillard, madonna, michael jackson
Concerto pour violon - Mendelssohn, Menuhin, Fürtwangler
Crédits photographiques Hermann Schurig
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&...
http://www.youtube.com/watch?v=8l6gV0aOZuQ&feature=pl...
07:00 Publié dans Beaux-Arts, Musique, Photographie, Sculpture | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 02 avril 2013
Humblement
Humblement dans le silence de mon coeur,
je me donne à Toi, mon Seigneur.
Par Ton amour, fais-moi demeurer
humble et petit devant Toi.
Humblement dans le silence de mon coeur,
je me donne à Toi, mon Seigneur.
Enseigne-moi Ta sagesse,
ô Dieu, viens habiter mon silence.
Humblement dans le silence de mon coeur,
je me donne à Toi, mon Seigneur.
Entre Tes mains, je remets ma vie,
ma volonté, tout mon être.
Humblement dans le silence de mon coeur,
je me donne à Toi, mon Seigneur.
Je porte en moi ce besoin d'amour,
de me donner, de me livrer sans retour.
Humblement dans le silence de mon coeur,
je me donne à Toi, mon Seigneur.
Vierge Marie, garde mon chemin
dans l'abandon, la confiance de l'amour.
Humblement dans le silence de mon coeur,
je me donne à Toi, mon Seigneur.
Jana Hobeika
Crédits photographiques Youcef Hamdi
07:01 Publié dans Foi, Photographie, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0)