mercredi, 18 juillet 2012
Considérations sur la création - Simone Weil, Romain Debluë, William Blake
La création d'Adam, William Blake
Extrait de ""La pesanteur et la grâce", ou : aux marges du christianisme", 2012, Romain Debluë
Ainsi que pour la philosophie médiévale, il ne semble y avoir pour Simone Weil qu'un seul et unique Créateur, Dieu, lequel d'ailleurs n'a pas créé le monde en une action finie, à un instant donné, pour ensuite se contenter de l'observer avec ravissement ou colère, mais au contraire le crée à chaque instant, de perpétuelle façon. Cet acte continuel est par ailleurs conçu pour un acte essentiellement négatif, un acte de retrait : "Dieu renonce - en un sens - à être tout."*
Il libère et ménage, en quelque sorte, en son originelle omniprésence d'Eternité, une place - l'espace-temps - pour que nous y puissions exister, c'est-à-dire "se tenir hors de ", en l'occurrence hors de Dieu qui s'est "retiré de nous pour que nous puissions l'aimer"**, bouclant ainsi la boucle du monde puisqu'en l'aimant, précisément, nous le laissons entrer en nous lorsque nous parvenons à renoncer aux prétentions de l'être.
Non point, d'ailleurs, par l'action anesthésiante de quelque aspiration au néant que ce soit, mais au contraire, en vertu d'une volonté d'élévation vers la "joie parfaite et infinie"*** qui stance de toute éternité en Dieu même.
¤ ¤ ¤ ¤ ¤
* Simone Weil, op. cit., p. 123. Voir également : « Or il n'est pas donné à l'homme de créer. », p. 82.
* * Idem. Il faut noter la très forte connotation judaïque de telle théologie, quand bien même il est évident que Simone Weil n'avait nulle affinité particulière, à tout le moins consciente, avec la pensée judaïque. Voir à ce sujet également sa conception de Dieu comme l'Un (p. 162), ainsi que l'idée selon laquelle il faut « placer Dieu à une distance infinie pour le concevoir innocent du mal : réciproquement, le mal indique qu'il faut placer Dieu à une distance infinie. » (p. 182)
* * * Ibid., p. 88.
L'Ancien des jours, William Blake
> A consulter pour le texte intégral et beaucoup plus : http://amicusveritatis.over-blog.com/article-la-pesenteur...
> Pour plus de tableaux : http://www.eternels-eclairs.fr/tableaux-blake.php
09:44 Publié dans Beaux-Arts, Foi, Peinture, Réflexions, philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : simone, weil, romain, deblue, création, william, blake
mercredi, 20 juin 2012
L'Allégorie de printemps - Botticelli
L'Allégorie de printemps, Sandro Botticelli
> A consulter également : http://www.grandspeintres.com/index.php
10:40 Publié dans Beaux-Arts, Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 03 juin 2012
La sainte Trinité - Dürer
L'adoration de la sainte Trinité - Albtrecht Dürer
> A consulter également : http://www.schola-sainte-cecile.com/2007/06/03/catechisme...
15:36 Publié dans Beaux-Arts, Foi, Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trinité, dürer
mardi, 29 mai 2012
Considérations sur le temps - saint Augustin, Dali
La permanence du temps, Salvator Dali
Extrait des Confessions, livre XI, saint Augustin
Peut-être, dira-t-on avec vérité : il y a trois temps, le présent du passé, le présent du présent et le présent de l'avenir. Car ce triple mode de présence existe dans l'esprit ; je ne le vois pas ailleurs. Le présent du passé, c'est la mémoire ; le présent du présent, c'est l'attention actuelle ; le présent de l'avenir, c'est mon attente...
Toute ma vie à moi n'est qu'une dissipation ; et votre main m'a rassemblé en mon Seigneur, fils de l'homme, médiateur en votre unité et nous, multitude, multiplicité et division, afin qu'en lui j'appréhende celui qui m'a appréhendé par lui ; et que ralliant mon être dissipé au caprice de mes anciens jours, je demeure à la suite de votre unité, sans souvenance de ce qui n'est plus, sans aspiration inquiète vers ce qui doit venir et passer, mais recueilli "dans l'immutabilité toujours présente," et ravi par un attrait sans distraction à la poursuite de cette palme que votre voix me promet dans la gloire où j'entendrai l'hymne de vos louanges, où je contemplerai votre joie sans avenir et sans passé.
Saint Augustin (354-450)
09:46 Publié dans Beaux-Arts, Ecrits, Foi, Peinture, Réflexions, philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : temps, saint augustin, dali
samedi, 26 mai 2012
La Pentecôte - El Greco, Giotto
La Pentecôte, El Greco
Actes des Apôtres, II
Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient.
Ils virent apparaître des langues qu'on eût dites de feu ; elles se partageaient, et il s'en posa une sur chacun d'eux. Tous furent alors remplis de l'Esprit Saint et commencèrent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer.
Or il y avait, demeurant à Jérusalem, des hommes dévots de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui se produisit, la multitude se rassembla et fut confondue : chacun les entendait parler en son propre idiome.
Ils étaient stupéfaits, et, tout étonnés, ils disaient : "Ces hommes qui parlent, ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il alors que chacun de nous les entende dans son propre idiome maternel ? Parthes, Mèdes et Elamites, habitants de Mésopotamie, de Judée et de Cappadoce, du Pont et d'Asie, de Phrygie et de Pamphylie, d'Egype et de cette partie de la Libye qui est proche de Cyrène, Romains en résidence, tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons publier dans notre langue les merveilles de Dieu !"
La Pentecôte, Giotto
> A consulter également : http://rouen.catholique.fr/spip.php?article201
09:13 Publié dans Beaux-Arts, Foi, Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pentecôte, greco, giotto
jeudi, 17 mai 2012
L'Ascension du Christ - Grünewald, Giotto, Rembrandt
La Résurrection, Mathias Grünewald
Il vous est avantageux que je m'en aille car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai. (Jean 16,7)
J'enverrai sur vous ce que mon Père a promis ; mais vous, restez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut. (Luc 24-49)
L'Ascension, Giotto
Les apôtres virent le Christ s'élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s'en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel. » (Actes des Apôtres 1, 1-11)
L'Ascension, Rembrandt
06:08 Publié dans Beaux-Arts, Foi, Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ascension, christ, grünewald, giotto, rembrandt