dimanche, 16 juin 2013
Psaume 139 - Rembrandt, Saint Augustin
Le philosophe en méditation, Rembrandt
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève.
De très loin, tu pénètres mes pensées.
Que je marche ou me repose, tu le vois.
Avant qu'un mot ne parvienne à mes lèvres,
déjà, Seigneur, tu le sais.
Tu me devances et me poursuis, tu m'enserres,
tu as mis la main sur moi.
Savoir prodigieux qui me dépasse,
hauteur que je ne puis atteindre !
Où donc aller, loin de ton souffle ?
Où m'enfuir, loin de ta face ?
Je gravis les cieux : tu es là ;
je descends chez les morts : te voici.
Je prends les ailes de l'aurore
et me pose au-delà des mers :
même là, ta main me conduit,
ta main droite me saisit.
J'avais dit : "Les ténèbres m'écrasent !"
mais la nuit devient lumière autour de moi.
C'est toi qui as créé mes reins,
qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l'être étonnant que je suis.
Saint Augustin (354-450)
07:00 Publié dans Beaux-Arts, Foi, Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psaume, saint augustin, rembrandt, philosophe
mardi, 29 mai 2012
Considérations sur le temps - saint Augustin, Dali
La permanence du temps, Salvator Dali
Extrait des Confessions, livre XI, saint Augustin
Peut-être, dira-t-on avec vérité : il y a trois temps, le présent du passé, le présent du présent et le présent de l'avenir. Car ce triple mode de présence existe dans l'esprit ; je ne le vois pas ailleurs. Le présent du passé, c'est la mémoire ; le présent du présent, c'est l'attention actuelle ; le présent de l'avenir, c'est mon attente...
Toute ma vie à moi n'est qu'une dissipation ; et votre main m'a rassemblé en mon Seigneur, fils de l'homme, médiateur en votre unité et nous, multitude, multiplicité et division, afin qu'en lui j'appréhende celui qui m'a appréhendé par lui ; et que ralliant mon être dissipé au caprice de mes anciens jours, je demeure à la suite de votre unité, sans souvenance de ce qui n'est plus, sans aspiration inquiète vers ce qui doit venir et passer, mais recueilli "dans l'immutabilité toujours présente," et ravi par un attrait sans distraction à la poursuite de cette palme que votre voix me promet dans la gloire où j'entendrai l'hymne de vos louanges, où je contemplerai votre joie sans avenir et sans passé.
Saint Augustin (354-450)
09:46 Publié dans Beaux-Arts, Ecrits, Foi, Peinture, Réflexions, philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : temps, saint augustin, dali