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samedi, 12 avril 2014

Etymologie - De plein/plain fouet

 

de plein fouet
Source : Direct Matin, mercredi 23 janvier 2013

 

*

> Pour davantage : http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html

 

vendredi, 11 avril 2014

99 F - Beigbeder

 

Frédéric Beigbeder, jan kounen, 99F

 

Film : 99 F (2007, durée 1h40)

Réalisateur : Jean Kounen

D'après le roman de Frédéric Beigbeder

Octave Parango (Jean Dujardin), son binôme Charlie (Jocelyn Quivrin), leur commercial Jean-François Marolles (Patrick Mille), leur chef Marc Maronnier (Antoine Basler), le réalisateur qui s'écrase Giovanni Di Toro (Fosco Perinti), la TV prod célibataire sous prozac Fabienne (Cendrine Orcier), Steven (Dan Herzberg), le dealer (Arsène Mosca), un paysagiste (Pascal Rocher)

Le client yaourthier annonceur Alfred Duler (Nicolas Marié),Jean-Christian Gagnant (Dominique Bettenfeld)

Sophie (Vahina Giocante), la call girl avec qui Octave ne couche pas Tamara (Elisa Tovati)

Badman et l'hôtesse de l'air dans l'avion, et aussi ici et là (Frédéric Beigbeder), Pydjhaman (Jan Kounen)

 

¤    ¤    ¤

 

Octave en voix off : Lui, le nouvel ami d'octave, c'est Pydjhaman. [...] A l'agence, sur Starlight, tout se passe comme prévu. Le TGV de la médiocrité n'a pas pris une minute de retard. Il a même plutôt pris de l'avance. Mise en page de la bouse ; présentage chez Madone ; appréciage à 200 % ; achetage d'encore plus d'espace de diffusion ; congratulage ; traitage de génie.

Octave : Et euh Sophie, vous avez des nouvelles ?

 

frédéric beigbeder,jan kounen,99f

 

Octave en voix off : Tout est provisoire. L'amour, l'art, la planète terre. Vous, moi. Surtout moi.

 

frédéric beigbeder,jan kounen,99f

frédéric beigbeder,jan kounen,99f

frédéric beigbeder,jan kounen,99f

frédéric beigbeder,jan kounen,99f

 

> Pour d'autres extraits de dialogues :
   http://fr.wikiquote.org/wiki/99_francs

jeudi, 10 avril 2014

She waits IV - Je n'ai rien oublié

 

 

Je n'ai rien oublié, charles aznavour

 

 


http://www.youtube.com/watch?v=qbSaf93k-uA

 

Je n'aurais jamais cru qu'on se rencontrerait
Le hasard est curieux, il provoque les choses
Et le destin pressé un instant prend la pause

Je souris malgré moi, rien qu'à  te regarder
Si les mois, les années marquent souvent les êtres
Toi, tu n'as pas changé, la coiffure peut-être

Marié, moi ? allons donc, je n'en ai nulle envie
J'aime ma liberté, et puis, de toi à  moi
Je n'ai pas rencontré la femme de ma vie
Mais allons prendre un verre, et parle-moi de toi

Que fait tu de tes jours ? es-tu riche et comblée ?
Tu vis seule à  Paris? mais alors ce mariage ?
Entre nous, tes parents ont dû crever de rage

Qui m'aurait dit qu'un jour sans l'avoir provoqué
Le destin tout à  coup nous mettrait face à  face
Je croyais que tout meurt avec le temps qui passe

Je ne sais trop que dire, ni par où commencer
Les souvenirs foisonnent, envahissent ma tête
Et mon passé revient du fond de sa défaite

A l'âge où je portais que mon cœur pour toute arme
Ton père ayant pour toi bien d'autres ambitions
A brisé notre amour et fait jaillir nos larmes
Pour un mari choisi sur sa situation

J'ai voulu te revoir mais tu étais cloîtrée
Je t'ai écrit cent fois, mais toujours sans réponse
Cela m'a pris longtemps avant que je renonce

L'heure court et déjà le café va fermer
Viens je te raccompagne à  travers les rues mortes
Comme au temps des baisers qu'on volait sous ta porte

Chaque saison était notre saison d'aimer
Et nous ne redoutions ni l'hiver ni l'automne
C'est toujours le printemps quand nos vingt ans résonnent

 

¤    ¤    ¤


Cela m'a fait du bien de sentir ta présence
Je me sens différent, comme un peu plus léger
On a souvent besoin d'un bain d'adolescence
C'est doux de revenir aux sources du passé

Je voudrais, si tu veux, sans vouloir te forcer
Te revoir à  nouveau, enfin... si c'est possible
Si tu en as envie, si tu es disponible
Si tu n'as rien oublié
Comme moi qui n'ai rien oublié

 

mercredi, 09 avril 2014

She waits III - La bohème

 

la boheme,charles aznavour

 

 
http://www.youtube.com/watch?v=nZvehG_Lgls

 

http://www.youtube.com/watch?v=A314PVRSQIM

 

 Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C’est là qu'on s'est connu
Moi qui criais famine
Et toi qui posais nue
La bohème, la bohème
Ça voulait dire
On est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur deux.

Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand quelques bistrots
Contre un bon repas chaud
Nous prenaient une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l'hiver
La bohème, la bohème
Ça voulait dire
Tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie.

Souvent il m'arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d'un sein
Du galbe d'une hanche
Et ce n'est qu'au matin
Qu'on s'asseyait enfin
Devant un cafté crème
Épuisés mais ravis
Fallait-il que l'on s'aime
Et qu'on aime la vie
La bohème, la bohème
Ça voulait dire
On a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l'air du temps.

Quand au hasard des jours
Je m'en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier
Je cherche l'atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts
La bohème, la bohème
On était jeunes
On était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout.

 

http://www.youtube.com/watch?v=JmIBBzcC894

 


http://www.youtube.com/watch?v=RuKcHjptSB4

 


http://www.youtube.com/watch?v=Oj-3hk2L7MQ

 

 

mardi, 08 avril 2014

She waits II - Hier encore

 

hier encore,charles aznavour

 

 

 
http://www.youtube.com/watch?v=HyRF1CjOPQ8

 

 Hier encore
J'avais vingt ans
Je caressais le temps
Et jouais de la vie
Comme on joue de l'amour
Et je vivais la nuit
Sans compter sur mes jours
Qui fuyaient dans le temps

J'ai fait tant de projets
Qui sont restés en l'air
J'ai fondé tant d'espoirs
Qui se sont envolés
Que je reste perdu
Ne sachant où aller
Les yeux cherchant le ciel
Mais le cœur mis en terre

Hier encore
J'avais vingt ans
Je gaspillais le temps
En croyant l'arrêter
Et pour le retenir
Même le devancer
Je n'ai fait que courir
Et me suis essoufflé

Ignorant le passé
Conjuguant au futur
Je précédais de moi
Toute conversation
Et donnais mon avis
Que je voulais le bon
Pour critiquer le monde
Avec désinvolture

Hier encore
J'avais vingt ans
Mais j'ai perdu mon temps
A faire des folies
Qui ne me laissent au fond
Rien de vraiment précis
Que quelques rides au front
Et la peur de l'ennui

Car mes amours sont mortes
Avant que d'exister
Mes amis sont partis
Et ne reviendront pas
Par ma faute j'ai fait
Le vide autour de moi
Et j'ai gâché ma vie
Et mes jeunes années

Du meilleur et du pire
En jetant le meilleur
J'ai figé mes sourires
Et j'ai glacé mes pleurs
Où sont-ils à présent
A présent mes vingt ans?

 

 
http://www.youtube.com/watch?v=bQP5sGsE3sA

 

 

lundi, 07 avril 2014

She waits I - J'attendrai

 

j'attendrai,charles aznavour,amel bent

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=IQtHZeyIfrM

 

J'attendrai
Le jour et la nuit, j'attendrai toujours
Ton retour
J'attendrai
Car l'oiseau qui s'enfuit vient chercher l'oubli
Dans son nid
Le temps passe et court
En battant tristement
Dans mon cœur plus lourd
Et pourtant j'attendrai
Ton retour

Les fleurs pâlissent
Le feu s'éteint
L'ombre se glisse
Dans le jardin
L'horloge tisse
Des sons très lents
Je crois entendre ton pas !

Le vent m'apporte
Des bruits lointains
Guettant ma porte
J'écoute en vain
Hélas plus rien
Plus rien ne vient

 

http://www.youtube.com/watch?v=ApMGZVyEtAY

 

J'attendrai
Le jour et la nuit, j'attendrai toujours
Ton retour
J'attendrai
Car l'oiseau qui s'enfuit vient chercher l'oubli
Dans son nid
Le temps passe et court
En battant tristement
Dans mon cœur plus lourd
Et pourtant j'attendrai
Ton retour

Reviens bien vite
Les jours sont froids
Et sans limites
Les nuits sans toi
Quand on se quitte
On oublie tout
Mais revenir est si doux

Si ma tristesse
Peut émouvoir
Avec ivresse
Reviens ce soir !
Et dans mes bras
Tout s'oubliera

 

 

A la troisième minute :
Quartet pour une version jazz
avec violon (Stéphane Grapelli),
guitares (Django Reinhardt) et contrebasse

j'attendrai,charles aznavour,amel bent
http://vimeo.com/57987169

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=gu7Ie5pw3DU

 

 


http://www.youtube.com/watch?v=W_ODyDPEgdE

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=dVO3TI6fZQY

 

 

dimanche, 06 avril 2014

Le Noël desprogien

Au moment où nous assimilons physiologiquement le passage à "l'heure d'été"

A mesure que l'insomnie s'emplit de l'autre mélancolie

En plein carême dans l'attente de Pâques

Soit au moment de l'année le plus éloigné de Noël

 

 

Extrait du Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis, 1997, Pierre Desproges, Seuil :

 

Noël : nom donné par les chrétiens à l'ensemble des festivités commémoratives de l'anniversaire de la naissance de Jésus-Christ, dit "le Nazaréen", célèbre illusionniste palestinien de la première année du premier siècle pendant lui-même.

Chez le chrétien moyen, les festivités de Noël s'étalent du 24 décembre au soir au 25 décembre au crépuscule.

Ces festivités sont : le dîner, la messe de minuit (facultative), le réveillon, le vomi du réveillon, la remise des cadeaux, le déjeuner de Noël, le vomi du déjeuner de Noël et la bise à la tante qui pique.

Le dîner : généralement frugal ; rillettes, pâté, coup de rouge, poulet froid, coup de rouge, coup de rouge. Il n'a d'autre fonction que de "caler" l'estomac du chrétien afin de lui permettre d'attendre l'heure tardive du réveillon sans souffrir de la faim.

La messe de minuit : c'est une messe comme les autres, sauf qu'elle a lieu à vingt-deux heures, et que la nature exceptionnellement joviale de l'événement fêté apporte à la liturgie traditionnelle un je-ne-sais-quoi de guilleret qu'on ne retrouve pas dans la messe des morts.

Au cours de ce rituel, le prêtre, de son ample voix ponctuée de grands gestes vides de cormoran timide, exalte en d'ennuquiens aigus à faire vibrer le temps, la liesse béate et parfumée des bergers cruciphiles descendus des hauteurs du Golan pour s'éclater le surmoi dans la contemplation agricole d'un improbable dieu de paille vagissant dans le foin entre une viande rouge sur pied et un porte-misère borné, pour le rachat à long terme des âmes des employés de bureau adultères, des notaires luxurieux, des filles de ferme fouille-tiroir, des chefs de cabinet pédophiles, des collecteurs d'impôts impies, des tourneurs-fraiseurs parjures, des O.S. orgueilleux, des putains colériques, des éboueurs avares, des équarisseurs grossiers, des préfets fourbes, des militaires indélicats, des manipulateurs-vérificateurs méchants, des informaticiens louches, j'en passe et de plus humains.

A la fin de l'office, il n'est pas rare que le prêtre larmoie sur la misère du monde, le non-respect des cessez-le-feu et la détresse des enfants affamés, singulièrement intolérable en cette nuit de l'Enfant.

Le réveillon : c'est le moment familial où la fête de Noël prend tout sons sens. Il s'agit de saluer l'avènement du Christ en ingurgitant, à dos limite avant éclatement, suffisamment de victuailles hypercaloriques pour épuiser en un soir le budget mensuel d'un ménage moyen. D'après les chiffres de l'UNICEF, l'équivalent en riz complet de l'ensemble foie gras-pâté en croûte-bûche au beurre englouti par chaque chrétien au cours du réveillon permettrait de sauver de la faim pendant un an un enfant du Tiers Monde sur le point de crever le ventre caverneux, le squelette à fleur de peau, et le regard innommable de ses yeux brûlants levé vers rien sans que Dieu s'en émeuve, occupé qu'Il est à compter les siens éructant dans la graisse de Noël et flatulant dans la soie floue de leurs caleçons communs, sans que leur cœur jamais ne s'ouvre que pour rôter.

La remise des cadeaux : après avoir vomi son réveillon, le chrétien s'endort l'âme en pais. Au matin, il mange du bicarbonate de soude et rote épanoui tandis que ses enfants gras cueillent sur un sapin mort des tanks et des poupées molles à tête revêche comme on fait maintenant.

Le déjeuner de réveillon : la panse ulcérée et le fois sur les genoux, le chrétien néanmoins se rempiffre à plein groin, se revautre en couinant de plaisir dans les saindoux compacts, les tripailles sculptées de sons cousin cochon et les pâtisseries immondes, indécemment ouvragées en bois mort bouffi. Ô bûche de Noël, indécents mandrins innervés de pistache infamante et cloqués de multicolores gluances hyperglycémiques, plus douillettement couchées dans la crème que Jésus sur le paille, vous êtes le vrai symbole de Noël.

La bise à la tante qui pique : après avoir vomi son déjeuner, le chrétien reçoit la tante qui pique et la donne à sucer à ses enfants. Si elle pique beaucoup, la tante qui pique devra attendre le Nouvel An pour que les enfants du chrétien aillent lui brouter le parchemin maxillaire contre deux cents grammes de confiseries.

Le Nouvel An est l'occasion de festivités exactement semblables à celles de Noël, à ce détail près qu'il s'agit cette fois d'un rite païen.

 

 

dictionnaire, superflu, desproges

Se procurer l'ouvrage :

Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis

Pierre Desproges

1997 et 2013

Coll. Points, Seuil

138 pages

www.amazon.fr/Dictionnaire-superflu-lusage-l%C3%A9lite-nantis/dp/2757833979

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