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vendredi, 06 juin 2014

Lettre ouverte à Deborah de Robertis

 

Lettre ouverte à Deborah de Robertis

 

courbet, schubert, musée d'orsay, Deborah de Robertis   
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Cherchez l'erreur..., l'intruse qui erre...

 

 

 

Mademoiselle ou Madame,

 

Je n'avais pas prévu de prendre la plume aujourd'hui. Mais il arrive que la colère tourne à l'encre.

"Deborah"... Je vais commencer par une anecdote enfantine. A l'âge de huit, neuf ans, une fillette qui vivait en Suisse dans les années quatre-vingt et porte le même prénom que vous, entendait en moqueries "Déborah, déborde pas !". A ne pas méditer, c'est un simple clin d’œil au prédéterminisme des prénoms qui me sert ici de prologue.

Le sexe est et reste un lieu d'amour, de plaisir, et de naissance. Chacun choisira l'ordre qui lui convient et la possibilité ou non de cumuler entièrement ou en partie les trois prérogatives ici énoncées. Et les amants sont libres de se contempler l'un l'autre. Et les exhibitionnistes de se montrer, au risque de se faire prendre. Et les voyeurs de voir ce qu'ils en pensent.

Mais le sexe n'est pas un œil, ni de près ni de loin, et ne peut pas être assimilé à un œil. Ni le sexe de la femme, ni celui de l'homme - et ne vous amusez pas à récidiver avec le sexe de l'homme. Peut-être avez-vous regardé avec ferveur Le seigneur des anneaux et avez-vous vu dans l’œil maléfique une fente verticale qui vous rappelle votre foufounette. C'est bien le seul endroit - à ma connaissance - où cet amalgame douteux puisse être commis.

Et si vous avez qualifié votre sexe d’œil, c'est bien pour donner libre cours à votre exhibo-voyeurisme à vous. L'on dit bien sado-maso, alors permettez cet exhibo-voyeurisme ou exhibo-voyo. Oui, votre exhibo-voyeurisme à vous, qui vous gavez du regard des personnes qui sont - par hasard ou par votre entremise - au contact de vos soi-disant "œuvres". Vous voulez faire de ces personnes une partie intégrante de votre "œuvre" ? Fichtre. Si j'avais été présente ce jour-là, vous auriez vu cette lettre prendre une tournure différente et d'autant moins plaisante à votre égard.

Poursuivons le raisonnement : votre sexe serait un œil. Donc il regarde. Et alors vous voudriez faire croire que si l'on le regarde en retour, on fait autre chose que regarder l'entrée de vos organes reproducteurs. Nous serions les yeux dans les yeux avec votre personne ? Re-Fichtre. Notez que c'est bien vous qui ouvrez l’œil en premier. La métaphore en devient drôle puisque - comme Courbet le rappelle fidèlement - tout n'est pas dehors, il y a comme des paupières que l'on a toujours appelées "lèvres". Vous voudriez peut-être que l'on change de vocabulaire suite à votre sortie sans bas au musée... Mais je ne devrais pas écrire ceci, vous allez maintenant vouloir faire parler votre chatte.

Il adviendra aussi après vous, dans peut-être une trentaine d'années, le temps de passer à la (dé)génération suivante, un individu encore plus dégénéré donc et par conséquent moins gêné que vous - entendez qui a moins froid aux yeux que vous -, qui aura dépouillé une morgue d'un corps de femme pour découper son vagin ou son utérus en dés bien carrés, disposés en vrac ou dans un ordre mal pensé par elle ou lui, et alors déposés en offrande, en hommage, en prolongement, en réplique,... mais non, en insulte à Courbet.

Il faudrait en effet penser à Courbet, et Schubert par la même occasion. Et demander qu'on cesse de les insulter en qualifiant d'art un vague délire mineur qui les a pris en otages. Car ce sont eux les véritables otages de cette pauvre prestation, bien plus que les visiteurs à qui les représentants du musée ont jugé qu'il fallait à un moment donné rappeler où se trouvait la sortie. Mais le tableau, lui, ne pouvait pas se défaire de ses clous, ni la bande son se taire. Et d'ailleurs, de nos jours aussi incivilisés soient-ils, l'on demande quand même bien l'autorisation à un photographe avant d'utiliser son travail - en tout cas c'est la politique de notre maison. Il aurait fallu penser à Schubert et, non pas lui demander ce qu'il pense de l'utilisation de son Ave Maria..., mais vous retenir. En toute simplicité.

Et je m'abstiens de commenter votre "je veux que tu me reconnaisses vierge comme l'eau créatrice du sperme".

Je n'avais pas non plus prévu de prendre ma plume pour défendre ce Courbet que je comprends encore peu et que je suis encore loin de contempler. Tout de même, je sais lire et j'ai lu des experts qui s'accordent à dire que la femme peinte vient d'être aimée. Par le peintre lui-même selon certains avis. Qui aurait alors voulu la coucher sur sa toile - que voilà sur la toile. Les experts se sont penchés sur la chair du modèle pour dire qu'elle est enflée, enflée d'amour. Et alors il y a deux actes : l'amour charnel et puis la peinture.

Vous avez peut-être fait - tout à fait malgré vous - un pas pour ceux qui sont peu versés dans la peinture, Mademoiselle ou Madame de Robertis : en écartant vos cuisses inélégantes, vous avez mis en valeur L'origine du monde de Courbet et rappelé que Schubert est le compositeur de cet Ave Maria. Si d'aucuns voyaient un grand écart entre l'Ave Maria et L'origine du monde, vous venez de réduire cet espacement par votre écartement de jambes qui vous propulse au fin fond du monde, déplaçant ainsi le barycentre de ce qui est communément acceptable ou accepté, ou les deux.

Mais si l'on revient à vous : après toute la réflexion soi-disant artistique dont vous vous êtes fendue - il paraît -, vous n'avez fait que poser votre derrière et étaler l'entrée de vos organes génitaux - au passage, instruisez-nous, s'en relève-t-on les fesses froides ou très froides ? De surcroît, il a bien fallu y mettre vos doigts. Voyez, voyez bien, vous êtes seule. Accompagnée peut-être de personnes fondues dans la foule des visiteurs et qui ont initié des applaudissements. Sur le plan sociologique, il aurait mieux valu qu'elles s'abstiennent de faire ce raffut de paluches - d'ailleurs, le lieu était un musée sans œuvres sonores, n'est-ce pas ? et voilà que vos compères éparsement planqués et vous en avez fait un vague cirque - histoire que nous puissions validement observer les visiteurs et leur véritable (non-)réaction.

Je vous l'écris derechef : voyez, voyez bien, vous êtes seule. Vous n'avez rien à voir avec le tableau, mis à part le fait de faire partie du même sexe que le modèle, comme la moitié de l'humanité au passage, l'autre moitié faisant partie du même sexe que le peintre.

C'est là qu'il y aurait de quoi verser quelques larmes, puissent-elles être dorées.

 

Jana Hobeika
Paris, le 6 juin 2014
 

 


http://www.youtube.com/watch?v=OgO5e-nYJBg

 

Deborah de Robertis affirme : « Il y a un « trou » dans l’histoire de l’art, le point de vue absent de l’objet du regard. Dans sa peinture réaliste, le peintre montre des cuisses ouvertes, mais le sexe reste fermé. Il ne dévoile pas le trou, c’est-à-dire, l’œil. Je ne montre pas mon sexe, mais je dévoile ce que l’on ne voit pas dans le tableau, l’œil du sexe, le trou noir, cet œil enfoui, ce néant, qui au-delà de la chair répond à l’infini insoutenable, l’origine de l’origine. Face à la surexposition du sexe dans notre monde contemporain, il n’y a plus rien à dévoiler, sauf l’annonce d’un monde nouveau où les grands maîtres se laissent regarder par les femmes. Je propose le miroir inversé du tableau de Courbet, qui nous rappelle que l’histoire se raconte dans le deux. »

Dans la presse
http://www.lefigaro.fr/culture/2014/06/03/03004-20140603A...

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2014/06/06/03015-20140606ARTFIG00430-deborah-de-robertis-et-son-origine-du-monde-je-veux-mettre-a-nu-tous-les-regards.php

http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/-Une-scene-devant-mon-sexe-et-devant-mes-yeux--18510081

Un fan ou un amoureux, en tout cas un partisan
http://youngbohemia.blogspot.fr/2014/06/performance-artist-deborah-de-robertis.html

La vidéo
http://www.dailymotion.com/video/x1yaxll_une-artiste-expose-son-sexe-sous-l-origine-du-monde_redband

 

A propos de L'origine du monde de Courbet :
http://www.cineclubdecaen.com/peinture/peintres/courbet/o...

 

She waits XXII - Il faut savoir, Aznavour

 

 


http://www.youtube.com/watch?v=OHVVofuNYEw

 

http://www.youtube.com/watch?v=AvS8acCq5nw

 

Il faut savoir encore sourire
Quand le meilleur s'est retiré
Et qu'il ne reste que le pire
Dans une vie bête à pleurer

Il faut savoir, coûte que coûte
Garder toute sa dignité
Et malgré ce qu'il nous en coûte
S'en aller sans se retourner

Face au destin qui nous désarme
Et devant le bonheur perdu
Il faut savoir cacher ses larmes
Mais moi, mon cœur, je n'ai pas su

Il faut savoir quitter la table
Lorsque l'amour est desservi
Sans s'accrocher l'air pitoyable
Mais partir sans faire de bruit

Il faut savoir cacher sa peine
Sous le masque de tous les jours
Et retenir les cris de haine
Qui sont les derniers mots d'amour

Il faut savoir rester de glace
Et taire un cœur qui meurt déjà
Il faut savoir garder la face
Mais moi, mon cœur, je t'aime trop

Mais moi, je ne peux pas
Il faut savoir mais moi
Je ne sais pas

 

07:00 Publié dans Chanson | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 05 juin 2014

Le cigare de Sigmund

 

Avis aux fumeurs occasionnels ou passionnels

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freud, silence
Freud (1856-1939)

 

Source : http://did.asso.fr/les-cyberscopies/98-philippe-grimbert-...

 

[...] « Ce qui est bon est mauvais », aurait tendance à marteler le discours moralisateur ou hygiéniste d'aujourd'hui, renouant avec une forme de culpabilité névrotique : la chanson s'est ainsi trouvée reléguée au rang d'art mineur, le tabac diabolisé bien au delà de sa réelle toxicité. [...] 

Pas de fumée sans Freud ? Sans doute, si l'on suit à la trace le parcours douloureux de la relation qu'entretint tout au long de sa vie l'inventeur de la psychanalyse avec son cigare : du propre aveu de Freud, le tabac fut l'indispensable adjuvant, la condition sine qua non à l'élaboration de son œuvre. Mais tout aussi sûrement cette addiction le mena à la destruction et à la mort, dans une volonté d'aveuglement qui mérite d'être interrogée.  L'auteur suit Freud tout au long de ce parcours passionnel qu'il faut bien appeler l'« inanalysé freudien », à la rencontre d'une difficile question : pourquoi fume-t-on ?  [...]

 

Freud, psychanalyse, psychologie
Crédits photographiques Jana Hobeika
Remerciements Laurie Hobeika

 

sigmund, anna, freud
Sigmund Freud et sa fille Anna

 

mercredi, 04 juin 2014

Y'a coloc sous les jupes des filles

 

Sarah Auzureau, sous les jupes des filles
Crédits photographiques Sarah Auzureau, designer graphique et dir. artistique
instagram bysardine - sarah.auzureau@icloud.com

 

Y'a une formule dans le film qui me fascine, c'est "Je m'en peux plus"
Et là je dis "merci", merci d'avoir résumé ma vie [...]

Généralement c'est hormonal,
ça m'arrive pendant mon syndrome prémenstruel [...]

"J'sais pas pourquoi j'suis hystérique comme ça,
excuse-moi, j'me comporte comme une folle".
J'me comporte comme une folle ?
"O-ho, est-ce que j'me comporte comme une folle ?!" [...]

 

La femme par Nora Hamzawi - Le Grand Journal du 02/06

 

Certaines personnes diront que les femmes sont instables.
Pas du tout. Pas du tout.
En fait, le seul problème, c'est juste qu'on est plusieurs en fait dans notre tête,
et donc que là, typiquement pendant que je vous parle,
à la fois j'me dis "ah la-lah, j'espère que ça va leur plaire, c'que j'fais et tout"
et à la fois, j'me dis "arrête, arrête, Nora, de t'infantiliser comme ça !
Tu fais ton taf et puis c'est tout !"
Mais en même temps, j'ai quand même envie que ça vous plaise.

Non mais là, j'ai l'impression d'avoir réclamé,
du coup j'culpabilise.

Donc en fait, c'est un p'tit peu ça, la vie d'une femme.
C'est comme si tu prenais cinquante meufs qui pouvaient pas se blairer,
tu décidais de les foutre en coloc. Où ça ?
Dans ta tête !

[...]

mardi, 03 juin 2014

Considérations sur l'argent - Patrick Duchez

 

les petites gens - image du film Jane Austen.JPG

 

Source : http://arcaneslyriques.centerblog.net/2227425-Les-petites-gens

 

"Les petites gens", 2005, Partick Duchez


Ils donnent un bonjour plein de timidité
Et fixent en marchant la pointe de leurs pieds
Pour avoir toujours dû garder le dos voûté
Devant ceux qui prenaient plaisir à les ployer.

Ils comptent leur monnaie en faisant attention
Car le sou oublié pourrait bien leur manquer
Pour ce mois bien trop long pour la maigre pension
Assurant simplement une vie étriquée.

Ils voyagent parfois sur des cartes postales
Qu’ils reçoivent l’été de leurs voisins partis
Et gardent leur maison, simple geste amical,
Sans jamais demander une contrepartie.

Leurs vacances ne sont que des jours au jardin,
Des balades le soir à la belle saison
Ou devant leur écran pour voir des baladins
Leur montrer des pays plus loin que l’horizon.

Leur demeure est pleine de petits bibelots
Souvenirs des instants où la vie a souri,
La statue de la foire en forme d’angelot
Et des cadres montrant quelques photographies.

Ils pensent l’avenir en payant sou à sou
Un tombeau ouvragé en marbre d’Italie
Où ils reposeront ayant été absous
Et avoir une mort plus belle que la vie.

 
 
 

lundi, 02 juin 2014

ONDAR II - interpellation pour violence

 

http://www.youtube.com/watch?v=0UrKB4rrxy8

 

Images extraites du clip Matilda de Parov Stelar
http://www.youtube.com/watch?v=fpEmIUFXJK0

 Parov Stelar 0.jpg

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dimanche, 01 juin 2014

L'Ascension du Christ - Camilo, Giotto, Rembrandt

 

A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : c’est l’Esprit de vérité. Le monde est incapable de le recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure auprès de vous, et qu’il est en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. » (Jn 14, 15-21)

 

ascension ascensionL'Ascension, Francisco Camilo                               L'Ascension, Le Tintoret

 

Il vous est avantageux que je m'en aille car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai. (Jean 16,7)

J'enverrai sur vous ce que mon Père a promis ; mais vous, restez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut. (Luc 24-49)

 

http://www.spiritualite-chretienne.com/christ/tableaux/71.jpgL'Ascension, Giotto

 

Les apôtres virent le Christ s'élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s'en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel. » (Actes des Apôtres 1, 1-11)

 

[Rembrandt - The Ascension of Christ] L'Ascension, Rembrandt


 

A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais confiée. Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j’avais auprès de toi avant le commencement du monde. J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d’auprès de toi, et ils ont cru que c’était toi qui m’avais envoyé. Je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés : ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. » (Jn 17, 1-11)

 

7ème dimanche de Pâques, semaine du 1er au 7 juin 2014 :

"La vie éternelle, c'est de Te connaître, Toi, le seul dieu, le vrai dieu", Père Marc Guelfucci, paroisse Notre-Dame de Grâce de Passy

[...] Réjouissons-nous toujours de la divinité de Jésus-Christ Notre-Seigneur, vrai Dieu, vrai Homme qui vit dans la gloire à la droite du Père. Cela manque d’originalité et peut sembler répétitif, mais de la répétition vient la connaissance profonde et la certitude dans la foi. Cessons d’entretenir une petite faveur coquette pour le doute mondain car de notre foi naît notre espérance dans l’accomplissement des promesses divines, promesses de bonté et de pardon, de bonheur, de vie éternelle et de retrouvailles avec les âmes justes.

Relisons ce verset : « Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde ». Jésus affirme qu’il existait avant la création. Saint Jean le proclame : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu… Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité ». Cela peut sembler évident mais cela ne l’est pas, c’est une révélation surnaturelle. C’est l’Esprit de vérité qui a enseigné l’Eglise, apôtres, successeurs de Pierre, évêques, catéchistes, fidèles : « Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom ».