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samedi, 10 mai 2014

Etymologie - Femme

 

Nymphe devant l'aéropage, Jean-Léon Gérôme, desproges
Nymphe devant l'aéropage, Jean-Léon Gérôme

 

 

Extrait du Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis,1997 , Pierre Desproges, Seuil :

 

Femme n.f., du latin femina. Être humain de sexe non masculin.

"La femme est le produit d'un os surnuméraire", disait BOSSUET qu'on ne saurait taxer de misogynie eu égard à l'exquise compréhension qu'il afficha toute sa vie à l'endroit de la gent féminine, huguenotes et catins exceptées.

Cette définition toute nimbée de délicatesse semble aujourd'hui quelque peu restrictive. La femme, à y regarder de plus près, est beaucoup plus qu'une excroissance osseuse. La femme est une substance matérielle organique composée de nombreux sels minéraux et autres produits chimiques parés de noms gréco-latins comme l'hydrogène ou le gaz carbonique, qu'on retrouve également chez l'Homme, dans des proportions qui forcent le respect.

Diversement amalgamés entre eux en d'étranges réseaux cellulaires dont la palpable réalité nous fait appréhender l'existence de Dieu, ces tissus du corps féminin forment les viscères. Certains sont le siège de l'amour.

La femme est assez proche de l'Homme, comme l'épagneul breton. A ce détail près qu'il ne manque à l'épagneul breton que la parole, alors qu'il ne manque à la femme que de se taire. Par ailleurs, la robe de l'épagneul breton est rouge feu et il lui en suffit d'une.

Dépourvue d'âme, la femme est dans l'incapacité de s'élever vers Dieu. En revanche, elle est en général pourvue d'un escabeau qui lui permet de s'élever vers le plafond pour faire les carreaux. C'est tout ce qu'on lui demande.

La femme ne peut se reproduire seule, elle a besoin du secours de l'Homme, lequel, parfois n'hésite pas à prendre sur ses heures de sommeil pour la féconder. Des observateurs attentifs affirment que la femme prend un vif plaisir dans cette satisfaction de sa viviparité.

La gestation, chez la femme, dure deux cent soixante-dix jours, au cours desquels elle s'empiffre, s'enlaidit, gémit vaguement, tout en contribuant à faire grimper les courbes de l'absentéisme dans l'entreprise.

Au bout de ces neuf mois, le petit d'Homme vient au monde. L'accouchement est douloureux. Heureusement, la femme tient la main de l'Homme. Ainsi, il souffre moins.

 

 

dictionnaire, superflu, desproges

Se procurer l'ouvrage :

Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis

Pierre Desproges

1997 et 2013

Coll. Points, Seuil

138 pages

www.amazon.fr/Dictionnaire-superflu-lusage-l%C3%A9lite-nantis/dp/2757833979

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> Pour davantage : http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html

 

vendredi, 09 mai 2014

She waits XIV - Mourir d'aimer

 

formidable,charles aznavour

 

 

 
http://www.youtube.com/watch?v=4LgWn7-H1-8

 

Les parois de ma vie sont lisses
Je m'y accroche mais je glisse
Lentement vers ma destinée
Mourir d'aimer

Tandis que le monde me juge
Je ne vois pour moi qu'un refuge
Toute issue m'étant condamnée
Mourir d'aimer

Mourir d'aimer
De plein gré s'enfoncer dans la nuit
Payer l'amour au prix de sa vie
Pécher contre le corps mais non contre l'esprit

Laissons le monde à ses problèmes
Les gens haineux face à eux-mêmes
Avec leurs petites idées
Mourir d'aimer

Puisque notre amour ne peut vivre
Mieux vaut en refermer le livre
Et plutôt que de le brûler
Mourir d'aimer

Partir en redressant la tête
Sortir vainqueur d'une défaite
Renverser toutes les données
Mourir d'aimer

Mourir d'aimer
Comme on le peut de n'importe quoi
Abandonner tout derrière soi
Pour n'emporter que ce qui fut nous, qui fut toi

Tu es le printemps, moi l'automne
Ton cœur se prend, le mien se donne
Et ma route est déjà tracée
Mourir d'aimer

 

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jeudi, 08 mai 2014

She waits XIII - Je meurs de toi

 

formidable,charles aznavour

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=1rO4BgwaEuE

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=ALuqKXG1E1U

 

Une porte s' ouvre et tu sors de ma vie
Et je prends peur chaque jour
Je deviens murmure et deviens agonie
A l' instant où tu pars
Brûlé de désespoir
Je meurs de toi

Et la porte claque et mon âme se perd
En des pour qui, des pour quoi ?
Je deviens une île perdue sur la mer
Battue par tous les vents du désarroi
Sais-tu qu' à tous moments
Je meurs de toi

Je ne peux vivre sur moi-même
Ne serait-ce qu' une heure ou deux
Je prends forme en tes yeux
Heureux ou malheureux
Mon cœur ne vit que si tu veux
Je ne suis moi que si tu m' aimes
Et loin de toi, de peur
Je meurs de toi, de nous, je meurs

Une porte s' ouvre et tu es de retour
Et quand tu m' emportes encore
Je deviens faiblesse, je deviens amour
Dès que tu rentres au port
De mes émois
Nue et blottie très fort
Entre mes bras
Je meurs d' amour, je meurs de toi

 

07:00 Publié dans Chanson | Lien permanent | Commentaires (1)

mercredi, 07 mai 2014

Des Chrétiens et des Maures III - Daniel Pennac

 

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Extrait de Des chrétiens et des Maures, 1999, Daniel Pennac, Folio :

[...]

La tête de Shérif pesait de plus en plus lourd sur son oreiller. D'autant plus qu'il se taisait, désormais. Plus un mot. On l'eût dit écrasé par le poids de son silence. Un arc-en-ciel se posa sur ses paupières closes. Les sept couleurs se fondirent en un même sceau de plomb. 

[...]

- Je n'y comprends rien, Benjamin... les lignes de sa main, les astres, les cartes, le pendule, tout affirme qu'il ne mourra pas... et pourtant, il meurt.

C'était la toute première fois qu'elle pratiquait le doute. Elle semblait plus seule que jamais dans sa chemise de nuit. Elle dit à Clara :

- Il faudrait prévoir quelques mots en anglais d'Amérique.

- Et en espagnol, ajouta Jérémy.

- En yiddish et en hébreu, aussi, je demanderai à Rabbi Razon.

Nous en étions là quand l'interphone qui relie ma chambre au dortoir des enfants grésilla.
J'ai décroché. Une voix hâtive a ordonné :

- Monte, Ben !

[...]

- Fuck you ! Hijo de puta ! Never ! Nunca ! Niemals ! Mai ! Kaï mol ! Af paam ! Jamais !

(Jamais ! Jamais ! dans toutes les langues disponibles.)

J'ai défoncé la porte plus que je ne l'ai ouverte.

Le Shérif était bel et bien assis sur son lit, perfusion arrachée, hurlant à pleins poumons, ses muscles bandés à se rompre, ses yeux au milieu de la pièce, les câbles de son cou vibrant dans la tempête.

[...]

 

 

daniel pennac, des chrétiens et des mauresSe procurer l'ouvrage :

Des chrétiens et des Maures

Daniel Pennac

1999

Folio

96 pages

www.amazon.fr/chrétiens-maures-Daniel-Pennac/dp/2070406962

 

 

 

mardi, 06 mai 2014

She waits XII - Qui

 

formidable,charles aznavour

 

 


http://www.youtube.com/watch?v=33fqFAiIz_E

 

Qui frôlera tes lèvres
Et vibrant de fièvre
Surprenant ton corps
Deviendra ton maître
En y faisant naître
Un nouveau bien-être
Un autre bonheur ?

Qui prendra la relève
Pour combler tes rêves
Et sans un remords
D´un éclat de rire
Saura te conduire
À mieux me détruire
Au fond de ton cœur ?

Qui peut être cet autre
Qui sera cet intrus ?
Dans tout ce qui fut nôtre
Quand je ne serai plus ?

Qui prendra ta faiblesse
Avec des caresses
Et des mots d´amour
En couvrant d´oubli
Nos jours de folies ?
Qui prendra ta vie
Au bout de mes jours ?

Nous vivons à vingt ans d´écart
Notre amour est démesuré
Et j´ai le cœur au désespoir
Pour ces années
Car lorsque mes yeux seront clos
D´autres yeux vont te contempler
Aussi je lutte avec ce mot
De ma pensée

Qui sans que tu protestes
Refera les gestes
Qui ne sont qu´à nous
Lorsque je t´embrasse
Lorsque je t´enlace
Qui prendra ma place
Autour de ton cou ?

Qui connaîtra tes scènes
De folie soudaine
Ou bien de courroux ?
Qui aura la chance
D´avoir ta présence
Souvent quand j´y pense
Je deviens jaloux

Qui ? nul ne peut le dire
Qui ? nous n´en savons rien
Et mon cœur se déchire
En pensant que quelqu´un

Te prendra un je t´aime
Et par ce je t´aime
Je le sais déjà
Il prendra ta bouche
Il prendra ta couche
Et m´enterrera
Pour la seconde fois

 

 
http://www.youtube.com/watch?v=UHlmVrSZmcM

 

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lundi, 05 mai 2014

A propos du destin apocalyptique d'Amélie

  

Amélie No tombe sur France Inter

http://www.youtube.com/watch?v=kfFhI4n8xZM

 

Les machines à friandises


http://www.youtube.com/watch?v=hZHQoXmx4-c

 

 

 
http://www.youtube.com/watch?v=Rk8GQIEflp0

 

 

 
http://www.youtube.com/watch?v=SjBLjO659cg

 

dimanche, 04 mai 2014

Lc 24

 

william-blake-le-dernier-repas-de-jesus.jpg
Le dernier repas de Jésus, William Blake

 

 

Extrait de l'éditorial du 3e dimanche de Pâques, Diacre Raymond Harter, paroisse Notre Dame de Grâce de Passy :

L’évangile de ce 3ème dimanche de Pâques rapporte l’apparition de Jésus ressuscité à deux disciples qui, revenant de Jérusalem après le sabbat et la Pâque, retournent vers leur village, Emmaüs. Ces deux hommes, nous dit Saint Luc, sont encore sous le choc des évènements tragiques qu’ils viennent de vivre. L’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, sous les ovations de la foule, les avait enthousiasmés, et ils croyaient venu le moment où leur maître allait prendre le pouvoir. Mais le complot des détracteurs de Jésus a fait basculer les évènements : Jésus est arrêté, condamné et exécuté sur la croix. Tout semble s’achever dans un dénouement inattendu et terrible qui disperse la communauté des disciples et ruine tous leurs rêves d’avenir.

Alors qu'ils s'entretenaient, sur leur trajet de retour, de ce qui venait de se passer, un inconnu les aborde et se joint à eux. A ces pauvres hommes complètement désemparés, il ouvre progressivement les yeux, leur expliquant ce que disaient les Ecritures au sujet de Jésus, dont la mort les attristait tant.

Arrivés chez eux, nos deux voyageurs invitent Jésus à y demeurer. C'est alors que Jésus, lors du repas, leur dévoile, à la fraction du pain, son identité. Le récit nous dit que, bravant leur fatigue, les deux disciples retournèrent dans la nuit à Jérusalem, pour annoncer à leurs frères leur rencontre avec le Ressuscité.

[...]

 

 

A consulter également : http://www.ndgrace-passy.com/editoriaux/editoriaux.htm

 

 

Lc 24, 13-35

   Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient de tout ce qui s’était passé.

   Or, tandis qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas. Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul, de tous ceux qui étaient à Jérusalem, à ignorer les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Les chefs des prêtres et nos dirigeants l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Et nous qui espérions qu’il serait le libérateur d’Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure, et elles n’ont pas trouvé le corps ; elles sont même venues nous dire qu’elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » Il leur dit alors : « Vous n’avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, en partant de Moïse et de tous les prophètes, il leur expliqua, dans toute l’Ecriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.

    Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Alors ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’il nous faisait comprendre les Ecritures ? » A l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « C’est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » A leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment ils l’avaient reconnu quand il avait rompu le pain.