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samedi, 03 mai 2014

Etymologie - Gynécée

 

desproges, Intérieur grec, Jean-Léon Gérôme
Intérieur grec, Jean-Léon Gérôme

 

Extrait du Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis,1997 , Pierre Desproges, Seuil :

 

Gynécée n.m., du grec gunaïkos, la femme. Appartement de femmes à Athènes et à Rome, dans l'Antiquité, ou à Vierzon, dans le Cher, mais là ça ne compte pas, c'est un bordel.

On retrouve également le terme gynécée dans le vocabulaire arable littéraire classique, où il prend un sens nettement différent, "gynécée" signifiant ici - littéralement - "non-connaissance", comme le souligne son utilisation dans ce dialogue extrait des Contes des mille et une nuits :

"Ou kilé li misée di Lôvre ?

- Gynécée pas."

 

 

dictionnaire, superflu, desproges

Se procurer l'ouvrage :

Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis

Pierre Desproges

1997 et 2013

Coll. Points, Seuil

138 pages

www.amazon.fr/Dictionnaire-superflu-lusage-l%C3%A9lite-nantis/dp/2757833979

dictionnaire desprogien.jpg

 dictionnaire desprogien -.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*

> Pour davantage : http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html

 

vendredi, 02 mai 2014

She waits XI - C'est fini

 formidable,charles aznavour

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=60OVPcBzWZA

 

 Je ne peux détacher
Mes yeux de ton visage
Et ne peux m'empêcher
De penser à demain
Qui s'annonce déjà
Comme un mauvais orage
Qui lavera nos rires
A l'eau de mon chagrin

J'ai le cœur déchiré
Et j'ai mal de comprendre
Que les mots que tu dis
Veulent tous dire adieu
Je regarde sans voir
J'écoute sans entendre
Le chagrin me surprend
Debout silencieux

Je rêve de passé
Quand le présent t'emporte
Qu'il ne me reste plus
Qu'à te serrer la main
Je voudrais la garder
Mais nos amours sont mortes
A deux pas de mon cœur
Tu es déjà si loin

C'est fini fini fini fini fini fini fini

Se peut-il qu'un bonheur
Qui tenait tant de place
Et donnait tant de joie
Disparaisse à jamais
Effaçant de ta vie
Même jusqu'à la trace
Du moindre souvenir
Que l'amour nous a fait

Je ne sais comment faire
Et je ne sais que dire
Je veux paraître fort
Une dernière fois
Les larmes au coin des yeux
Je me force à sourire
D'un sourire forcé
Qui ne te trompe pas

Trop lâche pour mourir
Bien qu'effrayé de vivre
Je compte sur l'oubli
Pour trouver le repos
Il faudra m'habituer
Dans les années à suivre
A des jours sans ta voix
A des nuits sans ta peau

C'est fini fini fini fini fini fini fini...

 

jeudi, 01 mai 2014

Read

 

rembrandt_vieille_femme_en_train_de_lire_1631.jpg
Vieille femme en train de lire, Rembrandt

 

 

Text by Maya Kodeih Harmanani, 2014

 

I held those neatly cut and piled stacks of paper, I inhaled their scent. I pressed my fingers against the glossy covers with their bright colors and images. I let my eyes wander through the shelves that encircled me. I was drunken by the quiet and the sacredness of the place. An overwhelming sensation of nostalgia invaded me. It had been months since I last visited a book store.

Holding the books reminded me of what I had lost after I became a heavy tablet user. E-books had replaced print books. Electronic shelves were being filled to free space on the shelves of my library. On days when I wanted to do nothing, I would sit in my living room, look at my library from far and spot some of the books I had finished reading. I would go grab one of them, leaf through it, read some passages, spot some notes I had scribbled in the margins and be transported to past moments, past sensations and past thoughts. I would travel back in time.

There's an unexplainable charm that exists in bookstores and in books, hidden between those pages and those shelves, and I would never like to loose it, not for any technology in the world.

 

ramon_casas_y_carbo_apres_le_bal_1895.jpg
Après le bal, Ramon Casas y Carbo

 

 

For more paintings of readers :

https://lullastories.wordpress.com/2013/01/29/livre-dimag...

 

mercredi, 30 avril 2014

Des Chrétiens et des Maures II - Daniel Pennac

 

2.jpg

 

Extrait de Des chrétiens et des Maures, 1999, Daniel Pennac, Folio :

[...]

C'était un après-midi pluvieux. Nous ramenions maman de l'hôpital, vide d'enfant et pleine de larmes, sous un ciel qui vidangeait. L'ambiance était à la vengeance divine, je m'en souviens très bien. Il pleuvait continûment depuis trois jours. La Seine menaçait de tout nettoyer. Les mieux pistonnés songeaient déjà à s'offrir une arche.

Maman gémissait.

- C'est terrible, d'avoir aimé pour rien, Benjamin.

Je tenais la main de ma mère dans une ambulance qui luttait contre la noyade.

[...]

Devant, ce n'était pas plus gai. Hadouch conduisait l'ambulance à côté de ma sœur Louna qui pleurait autant que maman. Louna venait de se faire plaquer par un toubib de son hôpital, un neurologue. Elle y avait laissé un bon morceau de cœur.

- Je vais me le faire, ce fils de chienne, hurlait Hadouch. Donne-moi le feu vert, Louna, et je vais lui apprendre à aimer !

- Non, Hadouch, laisse-le, c'est pas sa faute, c'est la mienne. Je te jure, c'est moi, c'est moi !

- On ne traite pas comme ça, Louna ! Personne. Pas tant que j'existe. Sur la foi de ma mère ! Je vais lui foutre Mo et Simon au cul, il va comprendre sa douleur, ce queutard ! Comment il s'appelle ?

- C'est pas lui Hadouch, c'est moi !

Louna avait pris le pli inverse de notre mère. Elle se faisait jeter aussi souvent que maman larguait les hommes. Comme si elle cherchait à rétablir une sorte d'équité dans la république de l'amour. Mais elle tombait chaque fois de si haut et se faisait si mal qu'il nous en venait des envies de meurtre, à Hadouch et à moi. Seulement, venger Louna revenait à dépeupler la Faculté. Même Hadouch et ses copains s'y auraient pas suffi. Louna était déjà infirmière à l'époque. Le corps médical appréciait hautement le sien. Elle se donnait sans compter mais en espérant beaucoup. Elle supposait une âme aux hommes.

Total, il pleuvait autant à l'intérieur de l'ambulance que sur Paris. Les essuie-glaces brassaient les eaux du déluge sur celles du désespoir. Une période dramatique, en fait. Je passais mon temps à manier la serpillière. Une de ces déprimes domestiques qui vous font souhaiter une guerre mondiale, un bon cancer, un dérivatif, quoi, un rien de distraction.

Ce fut précisément ce que le destin nous offrit, sous la forme d'une calandre de Mercedes qui surgit sur notre gauche, dans une gerbe de flotte (je la revois très bien, cette calandre instantanée) :

- Merde !

Coup de barre à droite de Hadouche, coup de barre à gauche de l'autre, les tôles qui s'évitent de justesse, notre ambulance qui grimpe sur le trottoir, dérapage de la Mercedes.

Dont la porte arrière s'ouvre.

D'où roule une chose qui vient s'étaler sur notre trajectoire.

- Attention !

Nouveau coup de volant.

Choc.

- Nom de...

- Qu'est-ce que c'est ?

- Quelqu'un, je crois.

- Quelqu'un ?

[...]

 

 

 

daniel pennac, des chrétiens et des mauresSe procurer l'ouvrage :

Des chrétiens et des Maures

Daniel Pennac

1999

Folio

96 pages

www.amazon.fr/chrétiens-maures-Daniel-Pennac/dp/2070406962

 

 

 

mardi, 29 avril 2014

Requiem for a dream

 
Quatre chutes humaines de personnages
qui ne sont pourtant pas détestables au départ.
Quatre destins abîmés.

Le film est conçu comme une œuvre musicale, une véritable partition à quatre voix.
Un bel enchevêtrement entre le cinéma et la musique

 

requiem for a dream

 

Film : Requiem for a dream / Retour à Brooklyn (2000, durée 1h50)

Réalisateur :  Darren Aronofsky

D'après le roman de d'Hubert Selby

Harry Goldfarb, junkie et dealer (Jared Leto), Sara Goldfarb qui rêve de passer à la télé (Ellen Burstyn), Marion/Marianne Silver sa petite amie (Jennifer Connelly), Tyron C. Love (Marlon Wayans), Tappy Tibbons (Christopher McDonald), Ada (Louise Lasser), Rae (Marcia Jean Kurtz), Perlman (Janet Sarno), Mrs Scarlini (Suzanne Shepherd), Mrs Ovadia (Joanne Gordon), Miles (Charlotte Aronofsky), Rabinowitz (Mark MArgolis), Arnold (Sean Gullette), Big Tim (Keith David), le Dr Spencer (Ben Shenkman), King Nepture (Abraham Abraham)

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=lgo3Hb5vWLE

 

http://www.youtube.com/watch?v=jzk-lmU4KZ4

 

 http://www.youtube.com/watch?v=ADJE5gat_W8

 

 


http://www.youtube.com/watch?v=i5Kwf_nNmGI

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=mhSSi2R1kc4

 

lundi, 28 avril 2014

L'euro puissance 4

 

puissance 4, l'homme moderne, porte-monnaie, euro, argent
Source : L'Homme Moderne, avril 2014

 

 

dimanche, 27 avril 2014

Faust - Goethe

 

peter-paul-rubens-samson-et-dalila.jpg
Samson et Dalila, Rubens

 

 

 

Extrait de Faust, Goethe, 1964, Flammarion

 

FAUST


Tu as donc des antipathies ?

MARGUERITE

Je dois me retirer.

 

FAUST

Ah ! ne pourrai-je jamais reposer une seule heure contre ton sein... presser mon cœur contre ton cœur, et mêler mon âme à ton âme ?

 

 

[...]

(Dans un creux du mur, l'image de la Mater dolorosa ; des pots de fleurs devant.)

MARGUERITE

Abaisse, ô mère de douleurs ! un regard de pitié sur ma peine !
Le glaive dans le coeur, tu contemples avec mille angoisses la mort cruelle de ton fils !
Tes yeux se tournent vers son père ; et tes soupirs lui demandent de vous secourir tous les deux !
Qui sentira, qui souffrira le mal qui déchire mon sein ?
l'inquiétude de mon pauvre cœur, ce qu'il craint, et ce qu'il espère ? toi seule, hélas ! peux le savoir !

En quelque endroit que j'aille, c'est une amère, hélas ! bien amère douleur que je traîne avec moi !
Je suis à peine seule, que je pleure, je pleure, je pleure ! et mon cœur se brise en mon sein !

Ces fleurs sont venues devant ma croisée ! tous les jours je les arrosais de mes pleurs : ce matin je les ai cueillies pour te les apporter.
Le premier rayon du soleil dans ma chambre me trouve sur mon lit assise, livrée à toute ma douleur !
Secours-moi ! sauve-moi de la honte et de la mort ! abaisse, ô mère de douleurs ! un regard de pitié sur ma peine !

 

Pietà de Villeneuve-lès-Avignon, Enguerrand Charonton
Pietà de Villeneuve-lès-Avignon
, Enguerrand Charonton
Musée du Louvre

 

 

el-greco-pieta.jpg
Pieta, El Greco

 

 

Pietà, Gustave Moreau

gustave moreau, pieta

gustave moreau, pieta

gustave moreau, pieta

 

Pour le Lacrimosa
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2014/04/10/lacrimosa.html

 

 Le Requiem se trouve ici
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2014/02/20/requiem-mozart.html

 

 

 

goethe, faustSe procurer l'ouvrage :

Faust

Goethe

1964

Flammarion

185 pages

http://www.amazon.fr/Goethe-Faust-Traduction-Pr%C3%A9face...