lundi, 17 mars 2014
Considérations sur le rire - Gaspard Proust
Désabusé mais poëtique.
Ou poëtiquement désabusé.
http://www.elle.fr/Loisirs/Cinema/Dossiers/Gaspard-Proust-drolement-odieux-1852066
Cartésien désabusé + une petite sarkoïdose
http://www.youtube.com/watch?v=o71Jxk7d_D0&feature=player_embedded
Quelques mots sur les politicards
http://www.youtube.com/watch?v=913KiRX-_ec
Misogyne, mais sur scène
http://www.youtube.com/watch?v=6Y7RKo5AFOA&feature=player_embedded
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaspard_Proust
Petit-fils, par son père, d'une rescapée de Ravensbrück et d'un enrôlé de force dans l'armée allemande, il nait et grandit en Slovénie avant de s'installer, à cause du travail de son père, en Algérie où il vit 12 ans. Il y fréquente l'école primaire française d'Hydra. En 1994, à la suite des attentats qui secouent Alger, il quitte le pays en direction d'Aix-en-Provence où il finit sa terminale C dans une institution catholique. Il est réformé après dix jours dans l'armée de terre. Il est ensuite diplômé de HEC Lausanne et devient gestionnaire de fortunes en 2000. Il dit réaliser s'ennuyer à la suite d'un bonus conséquent perçu, ne voyant pas de finalité intéressante à ce travail qui n'est motivé que par l'argent. Il démissionne et s'installe dans les Alpes à Chamonix pour se faire plaisir et s'adonner à l'alpinisme. Il se met ensuite à l'écriture de textes humoristiques. Il débute sur scène en Suisse puis à Paris. Il adopte alors son nom de scène Proust qui déforme à peine son nom de naissance : « Je voulais être sûr qu'on le prononce bien ». En 2010, il remporte le Prix Raymond-Devos du Festival de Morges-sous-Rire pour son spectacle Enfin sur scène ?. Depuis 2010, il participe de temps en temps à l'émission de Laurent Ruquier, On va s'gêner sur Europe 1. Il tient une chronique hebdomadaire sur LePoint.fr : « L'espace délation de Gaspard Proust ». En septembre 2012, il remplace Stéphane Guillon dans l'émission Salut les Terriens !, le talk-show de Thierry Ardisson.
Le style de Proust est un humour cynique, noir et mordant. Le ton de sa voix souvent monocorde le fait comparer à Pierre Desproges.
Ancien banquier & HEC Lausanne
http://www.youtube.com/watch?v=QjTi3LfPig8&feature=player_embedded
A lire également :
http://www.lefigaro.fr/sortir-paris/2011/09/20/03013-20110920ARTFIG00498-le-petit-proust-illustre.php
Opéra. Une institution qui a été inventée pour permettre aux analphabètes ne sachant pas lire un livret de tout de même pouvoir suivre l'intrigue d'une œuvre. Détestant toutes les formes de théâtralité - dont la seule utilité est de permettre à une actrice de donner une forme socialement acceptable à son hystérie et à un comédien l'illusion qu'il comprend le texte qu'il est en train de dire -, vous ne m'y croiserez pas.
Philosophie. Généralement vue comme un moyen de rendre la vie « plus intense » ou « d'apprendre à mourir ». Pour le dernier point, c'est une évidence. Dans les services de soins palliatifs, les gens réclament plus volontiers le Tractatus logico-philosophicus, de Wittgenstein, qu'un rab de morphine. En ce qui concerne la possibilité « d'une vie plus intense », je dois avouer qu'essayer de vivre avec 700 euros par mois à Paris constitue une alternative intéressante pour éprouver de l'intense vertige vital.
Comique. Une personne qui pense que pour exister, il suffit de décrocher un rire chez l'autre. Donc des gens éminemment respectables puisque fondateurs d'une nouvelle école existentialiste : le « tu ris, donc je suis ». La seule chose qu'on peut leur reprocher, c'est la conscience de ce calcul, l'intérêt égoïste sous-entendu par le don de la blague. C'est pourquoi je ne ris jamais à mes propres blagues. Par chance, le fait de les voir arriver à des kilomètres m'aide beaucoup ; je suis rarement surpris. Et c'est aussi sans doute pour cela que je ris principalement à la bêtise du monde, parce qu'elle s'offre sans calcul préalable. On oublie trop souvent la vraie générosité des imbéciles.
Gauche. La gauche avant une élection me fait penser à une fille de joie avant une passe : ça promet toutes les outrances et ça finit en missionnaire.
Droite. La droite avant une élection me fait penser à une vierge après le premier rapport : voyant la médiocrité de sa prestation, pour ne pas se faire oublier, elle sombre dans l'outrance.
Place de Clichy. S'asseoir à la terrasse du Wepler, se souvenir du début du Voyage au bout de la nuit et rire.
Wilhelm Furtwängler. Le chef d'orchestre dont la permanente familiarité avec le sublime présente sur ses enregistrements m'évite d'aller perdre mon temps aux concerts classiques.
Chaussures. Domestiquer un cul de veau pour en faire un soulier à 1 000 euros, c'est peut-être une des synthèses les plus abouties entre la préhistoire et la civilisation moderne. Habiller un pied, c'est le début de l'histoire, c'est ce moment particulier où l'homme met une distance physique nécessaire entre son corps et la terre, séparant accessoirement par cet acte fondateur le cèpe de la mycose.
Les cabarets. Le temple du féminisme. Un lieu merveilleux où les femmes peuvent librement lever leurs cuisses pour balancer aux visages des premiers rangs les effluves de leur toboggan à mioches. Il n'y a rien de plus sensuel qu'une danseuse, excepté peut-être la palpation d'un ris de veau frais. Et la sensualité, c'est précieux. Parce que c'est pas un truc imitable. La sensualité, c'est pas un truc d'actrice.
La tour Saint-Jacques. Paris est si chargé d'histoire que chaque bout de pavé semble vouloir vous raconter ses petites turpitudes historiques. Je n'ai rien contre ce débordement de paroles muettes frustrées mais je déteste ce qui veut, sans me connaître, venir s'épancher sur mon épaule. Il y a des touristes pour ça. C'est pourquoi j'aime les monuments pudiques et discrets comme la tour Saint-Jacques. De loin, visible ; de près, elle se déroberait presque. De la verdure et un jardin d'enfants - qui est à l'amour ce qu'un fossé d'enceinte est aux châteaux forts - en dissimulent sa base. Ce mirage urbain est pourtant vissé au centre de la ville… Il suffit de lever un peu la tête pour apercevoir à son sommet une silhouette solitaire se détachant sur ce gouffre bleu que mes élans poétiques ne veulent pas appeler ciel. Cette figure impassible, ignorant superbement la ruche bruyante plus bas, laissant aux gargouilles le soin de répondre aux regards des passants, semble perdue dans un rêve dont l'objet n'est pas Paris. C'est le paradoxe des choses centrales ; vues de loin, elles sont un lieu d'arrivée, de près, elles invitent au départ. Accessoirement, cette tour est si indifférente à l'idée de se faire visiter que, contrairement à Notre-Dame, elle a fait l'impasse sur son hangar à fidèles, qu'elle possédait autrefois. C'était alors une église, ne l'oublions pas. Et c'est peut-être là sa modernité. Elle est, par l'absence d'un lieu d'accueil, l'église d'un siècle sans fidèles. Donc sans Dieu.
07:00 Publié dans Farce et attrape, Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaspard proust
samedi, 18 janvier 2014
Pro-vocation
Les attributs de potentielles conquêtes
Ce que vous faites en attendant que les tartines soient grillées
Ce que vous pensez lorsque vous parlez à votre chat et qu’il se retourne vers vous
Ce que vous faites lorsque vous n’arrivez pas à dormir
« J’arrive ! »
> Pour consulter l'ensemble des 35 graphiques :
http://dailygeekshow.com/2013/11/15/35-graphiques-qui-car...
07:00 Publié dans Farce et attrape, Trivialités parisiennes | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 28 novembre 2013
Tous les mêmes - Stromae
Pour l'interview et la vidéo intégrale de la prestation :
> http://www.huffingtonpost.fr/2013/11/15/video-stromae-gra...
A consulter également, avec les paroles :
> http://fichtre.hautetfort.com/archive/2013/04/23/rendez-v...
> http://fichtre.hautetfort.com/archive/2013/04/18/stromae-...
> http://fichtre.hautetfort.com/archive/2013/04/20/stromae-...
07:00 Publié dans Portraits de personnalités, Trivialités parisiennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stromae, tous les mêmes, alors on danse, antoine de caunes, canal plus, formidable, fort minable
lundi, 18 novembre 2013
Give and take
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vendredi, 13 septembre 2013
Vivre dangereusement ou l'arrivée du printemps
Crédits photographiques Jana Hobeika
Paris, le 13 septembre 2013
VIVRE DANGEREUSEMENT OU L'ARRIVEE DU PRINTEMPS
On avait l'air fin tout à l'heure,
Délaissant - et même dédaignant - le manteau
Sous prétexte de chaleur,
Oubliant la vengeance à venir de la peau.
On fait moins le malin alors,
Devant le tourniquet du métro
Voyant que notre titre de transport
Est resté dans la poche droite... du mentionné manteau.
On fait aussi moins le malin
Devant la serrure, avec rien dans la main,
Réalisant que notre trousseau de clés
Tient compagnie à notre titre transport
... au fond de la poche droite... du fameux manteau.
Manteau fidèle à nos frissons tout l'hiver,
Pourtant tu es délaissé dès les premiers rayons de soleil
Dans les bras desquels nous nous ruons sans mémoire.
Et la vengeance du manteau oublié n'a pas sa pareille.
Changer de sac à main ou de pardessus seulement,
C'est déjà vivre dangereusement.
Jana Hobeika
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mercredi, 08 mai 2013
Keep your hat on
http://www.youtube.com/watch?v=fpEmIUFXJK0&feature=pl...
Extrait de Chantal Delsol à propos de l'ouvrage qu'elle a postfacé Philippe Muray, la femme et Dieu, Maxence Caron, Artège, 2011 :
[...]
La hantise de Muray demeure l’anéantissement de la domination masculine : c’est cela, la castration dont sans cesse il se plaint. Muray décrit la période post-historique comme une période d’indifférenciation entre les sexes, ce qui est réel sur le mode pervers, mais le contemporain ne se confond pas avec sa perversion. Muray a inventé le féminihilisme – ce qui montre à quel point pour lui le nihilisme se nourrit essentiellement de revendication féminine. Le paradis, c’est le moment où l’on peut encore identifier la jouissance et le divin – ce qui ne laisse à la femme d’autre marge de manœuvre que celle d’un objet sophistiqué : ce fut le dernier mot de Shelley et de Sade. Lorsque le plaisir est, comme dit Maxence Caron, « le lieu de toute mesure ontologique », il faut bien s’enfermer dans la violence à l’égard de l’être qui confère le plaisir.
[...]
> Pour le texte intégral qui figure sur le blog de Chantal Delsol : http://www.chantaldelsol.fr/philippe-muray/
> Pour la page Wikipedia de Chantal Delsol : http://fr.wikipedia.org/wiki/Chantal_Delsol
Extrait d'un poème de Philippe Muray paru dans Minimum Respect, Les Belles Lettres, 2003 :
Ton insupportable portable
A sonné quand je te mettais
Tu ne t'es même pas décrochée
Pour répondre c'est incontestable
J'avais ton cul à marée haute
Et ta chevelure qui tressaute
J'avais tes seins en ligne de mire
On ne pouvait pas rêver pire
C'était Marcelin qui appelait
Car il préparait le dîner
Dans l'appareil il te criait
De surtout ne pas oublier
Tout ce que tu devais acheter
Lorsque tu serais rhabillée
Par cette belle soirée d'été
En nocturne au supermarché
Ton abominable portable
A sonné en pleine mélopée
Tu ne t'es même pas déplantée
Pour répondre c'est déraisonnable
J'avais ta bouche à bout portant
Tu n'étais pas au bout de tes peines
Moi j'étais à bout d'arguments
Tu étais belle en femme de peine
C'était Donata qui disait
Qu'elle ne pourrait t'accompagner
À votre cours de tai chi
Car elle avait physique-chimie
Elle était désolée bien sûr
Elle se sentait presque parjure
Ce n'était que partie remise
Pour l'instant tu étais bien mise
Ton intolérable portable
A sonné comme un incongru
Quand j'avais mon doigt dans ton cul
Tu n'étais pas très présentable
J'avais tes yeux en face des trous
Et j'avais tes trous plein la vue
Qu'est-ce qu'on pouvait souhaiter de plus
Que tes soupirs et tes remous
[...]
> Pour le texte intégral : http://philippemuray.e-monsite.com/pages/textes/morceaux-...
07:00 Publié dans Farce et attrape, Trivialités parisiennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : daft punk, star wars, chantal delsol, maxence caron, philippe muray
samedi, 20 avril 2013
Foot ou [...!?...], il [ne] faut [pas] choisir.
Mademoiselle Marion : Messieurs, est-ce que vous aimez le Paris-Saint-Germain ?
Adrien : Ah je trouve que c'est une très bonne équipe qui est malheureusement parfois mal représentée mais qu'il faut toujours supporter avec coeur et passion.
Mademoiselle Marion : Quel est ton prénom ?
Adrien : Moi, c'est Adrien.
Mademoiselle Marion : Et toi ?
Charles : Charles.
Mademoiselle Marion : Bon, Charles et Adrien, oh-là-lààà, vous êtes très seixième, très huitième arrondissement ?
Adrien : Mais on en vient, oui, seixième, oui, c'est ça.
Mademoiselle Marion : C'est ça. Alors, euh, est-ce que vous serez devant votre télévision dimanche pour suivre PSG-OM ?
Adrien : ...
Charles : J'ai pas Canal Plus, mais je serai à la radio, oui.
Mademoiselle Marion : Et toi ?
Adrien : Je serai à la radio, je pense que Charles m'invitera et puis on regardera, on écoutera ça ensemble.
Mademoiselle Marion : Tu suis un petit peu les résultats du Paris-Saint-Germain ces derniers temps ?
Adrien : J'les suis un petit peu de loin. C'est vrai que bon, en prépa, c'est vrai que - j'suis en prépa - on n'a pas trop l'temps vraiment de suivre tout ça, maiaiais, mais bon, avec passion, le football, c'est vrai que c'est très important.
Mademoiselle Marion : Très important. Une victoire du Paris-Saint-Germain face à l'OM ce week-end ?
Adrien : Ah c'est souhaitable. Ah, pour le moins, souhaitable. Et vraiment, ce serait vraiment très encourageant pour cette équipe, parce que j'pense qu'elle le mérite.
Mademoiselle Marion : D'accord... T'sais qu'on va garder des images de toi, parce que dans vingt ans ou dans vingt-cinq ans, j'te vois bien premier ministre, touah.
Adrien : Premier ministre ?
Mademoiselle Marion : Oui.
Charles : Oui c'est... c'est gentil.
Adrien : C'est gentil.
Charles : Je le verrais plus à la tête de l'Etat moi.
Adrien : J'pense qu'il faut pas donner trop d'honneurs aux jeunes gens comme moi. J'pense que, vous savez, une carrière, ça se construit. On peut pas dire à dix-huit ans, ou dix-neuf ans comme moi, "oui alors je serai premier ministre". Non, j'pense que ce sont des choses qui se construisent petit à petit et c'est un développement personnel avant tout.
Mademoiselle Marion : Avant tout. Merci messieurs.
Adrien : Mais je vous en prie.
En 2010...
La séquence démarre à 1'28''
http://www.dailymotion.com/video/xfiaw6_psg-om-le-micro-t...
07:12 Publié dans Farce et attrape, Politique & co, Trivialités parisiennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psg, om, football, ministre