mardi, 07 août 2012
Migniardises
Paris, le 7 août 2012
Cher Ami,
Pour vous, qui m'expliquiez un jour fort gentiment,
Qu'apprécier migniardises n'était pas gourmandise,
Me promenant près l'Académie, librement,
Quai Malaquais, et même tout à fait à ma guise,
Prenant des clichés pour votre et mon amusement,
Dans l'attente impatiente de votre arrivée,
Je m'arrêtai, rue Bonaparte, chez Ladurée*.
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Mes clichés dans la boite, j'avance à pas légers,
Croyant faire lèche-vitrine toute seule en matin,
Fière de n'avoir les migniardises que regardées.
Voilà que j'en entends d'autres qui font les malins,
Cliquetant eux aussi en prenant des clichés.
Qui ne sont pourtant pas là semblables aux miens.
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Voyez donc quelle est la hauteur de la donzelle,
Laquelle encor est fort augmentée d'escarpins,
Voyez donc, l'attroupement qui est autour d'elle,
Ils vont et viennent pressés, et s'activent tant et bien,
Profitant de la lumière du tôt qui rend belle.
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Jana Hobeika
Voudrait-on nous faire accroire donc
Que les bons et ronds macarons
Font aller les femmes en hauteur
Et plus seulement en rondeurs ?
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Cher Ami,
Approchez,
Regardez,
De plus près...
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L'affichage
Vous ménage
Bon voyage !
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* vendredi 3 août 2012, angle des rues Bonaparte et Jacob, Paris VI, vitrine Ladurée
09:58 Publié dans Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : migniardises, macarons, ladurée, napoléon, jacob, paris
vendredi, 29 juin 2012
Le joli fauteuil que t'as dans ton salon qu'il est le même qu'à l'Opéra de Paris
(source : Les Echos, jeudi 28 juin 2012)
En 2011, la billetterie rapporte 57,14 millions d'euros avec 795 000 spectateurs, soit +6% et un taux de fréquentation de 94%, le mécénat 8,5 millions d'euros, la privatisation d'espaces 1,8 millions, les redevances des concessionnaires (retaurant, club...) 1,8 milions et les 562 000 visiteurs 3,67 millions. D'où où un résultat positif de 5,5 millions d'euros.
Mais... la subvention de l'Etat a stagné en 2011... à 106 millions d'euros... et Bercy projette de diminuer la défiscalisation liée au mécénat... "alors"... l'Opéra est inquiète et elle cherche de nouvelles recettes... "alors"... l'Opéra de Paris lance une licence de marques en partenariat avec une PME du Jura pour fabriquer et commercialiser des répliques des célèbres fauteuils de la salle Garnier.
Ou "alors", l'Opéra de Paris fait son marketing, tout simplement, et comme tout le monde qui en a les moyens.
(source : Les Echos, jeudi 28 juin 2012)
Paris, l'Opéra Garnier, fin XIXè
> Pour une visite virtuelle et plus :
http://www.operadeparis.fr/L_Opera/Palais_Garnier/visite_...
14:28 Publié dans Revue de presse, Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : opéra, garnier, fauteuil
mardi, 22 mai 2012
Le Cinéma frappe à ma porte
C'est peut-être à force de prêter mes yeux et mes oreilles au cinéma,
Intensément et depuis de nombreux mois,
Non seulement mes yeux et mes oreilles, mais mes mains de surcroît,
Espérant, en vous offrant ici lecture de remarquables dialogues, engendrer en vous quelque émoi,
Mais le voici - le Cinéma en personne - qui frappe littéralement à ma porte,
A cet instant précis, oui, en ce moment même, il projette ses lumières au coin de ma fenêtre.
Voyez donc, ce que je raconte est dans le tracte et les images qu'avec zèle je vous rapporte.
Ou si vous ne me croyez pas, vous avez le choix entre venir voir de vous-mêmes ou aller paître.
Pour agrandir le tracte tournage film Grand Ecart David Moreau.pdf
Canon à pluie
Le jour la nuit
Le camion-cantine qui fait monter des odeurs de cuisine à ma fenêtre.
¤ ¤ ¤
Nous souhaitons un franc succès à David Moreau et ses équipes.
10:16 Publié dans Les mots des films, Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : david, moreau, tournage, grand, écart
dimanche, 13 mai 2012
La place était encore chaude... le thé aussi
Paris, le 13 mai 2012
Café, tisane, chocolat viennois, encore une fois, à la gentille terrasse ensoleillée tu m'attends, je t'entends, décide de ne plus attendre et précipitamment m'y rends.
Et qui vois-je, à ma table destinée, grand, sa tête encore plus*, avec à son bras une elle tout aussi grande et pourtant tristement vêtue ; je vois que la télévision ne grossit pas, et que reste fort longtemps chaud le thé dans l'affreux et encore fumeux récipient chinois, que le couple avait commandé, à ma table destinée.
Allez hop, débarrassez vite le tout que je pose mon séant, et ouste ! fini les chinoiseries, allez pour une bonne verveine-menthe à présent.
Café, tisane, chocolat viennois,
Encore une fois,
A la gentille terrasse ensoleillée tu m'attends,
Je t'entends, décide de ne plus attendre et précipitamment m'y rends.
Et qui vois-je, à ma table destinée,
Grand, sa tête encore plus*,
Avec à son bras une elle tout aussi grande et pourtant tristement vêtue ;
Je vois que la télévision ne grossit pas,
Et que reste fort longtemps chaud le thé dans l'affreux et encore fumeux récipient chinois,
Que le couple avait commandé, à ma table destinée.
Allez hop, débarrassez vite le tout que je pose mon séant,
Et ouste ! fini les chinoiseries, allez pour une bonne verveine-menthe à présent.
Jana Hobeika
* mardi 1er mai 2012, rue Jean Bologne, Paris XVI, un des frères Bogdanov et sa compagne
07:41 Publié dans Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bogdanov, bologne, paris
samedi, 12 mai 2012
En flagrant délit de décapitation
Paris, le 12 mai 2012
Paris, parfois tu n'es pas bien réconfortante, souvent même ton ciel nous tombe dessus, pas une fois pour toutes, mais bien un peu toute la journée.
Alors lorsque tu mets entre mes mains une baguette encore tout chaude sortie du four, que je me pose dehors, et que je dois attendre, je sens l'odeur de ton pain chaud attraper mes narines, et me réchauffer les doigts, je ne suis pas chef d'orchestre moi, alors ta gentille baguette, je lui coupe la tête, et l'enfourne dans la mienne, sous deux grands yeux bleus, je ne sais s'ils envient la bouchée, ou s'ils trouvent le geste inconvenant, quoi qu'il en soit, le doux visage de la passante* rend Paris finalement bien plaisante.
Paris, parfois tu n'es pas bien réconfortante,
Souvent même ton ciel nous tombe dessus,
Pas une fois pour toutes, mais bien un peu toute la journée.
Alors lorsque tu mets entre mes mains
Une baguette encore tout chaude sortie du four,
Que je me pose dehors,
Et que je dois attendre,
Je sens l'odeur de ton pain chaud attraper mes narines,
Et me réchauffer les doigts,
Je ne suis pas chef d'orchestre moi,
Alors ta gentille baguette,
Je lui coupe la tête,
Et l'enfourne dans la mienne,
Sous deux grands yeux bleus,
Je ne sais s'ils envient la bouchée,
Ou s'ils trouvent le geste inconvenant,
Quoi qu'il en soit, le doux visage de la passante*
Rend Paris finalement bien plaisante.
Jana Hobeika
* mercredi 2 mai 2012, rue de la Pompe, Paris XVI, avec Christiana Reali dans le rôle de la passante
07:55 Publié dans Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christiana, reali, pain, baguette, paris, pompe
vendredi, 11 mai 2012
Le bon geste... si tu ne veux pas Rentrer Avec Tes Pieds
Paris, le 11 mai 2012
Faut-il un stage à New York pour résoudre l'énigme ?
Quel est-il, ce geste si subtil, qui est élégant et sait être efficace, qui est efficace tout en restant élégant, par lequel je pourrais un jour parvenir à arrêter un taxi ou un autobus sans me ridiculiser ?
Ce geste n'est pas courant à Paris, je ne trouve aucun modèle du genre pour m'en inspirer.
En restant tranquille, toutefois bien en vue, à un arrêt où ne passe que le numéro trente-deux*, je lis sept minutes au paneau d'attente, le temps de me plonger dans mon courrier, le temps même d'ébaucher réponse.
Un obus fonce droit, j'ai la tête haute, je me tiens bien droite, tout au bord du trottoir, et c'est un courant d'air à bien cinquante à l'heure qui me frôle.
J'en conclus deux choses, le conducteur n'aime pas que l'on pianote sur de l'électronique en l'attendant, cette vue donnerait du poids à son pied droit, il n'aime pas non plus les personnes âgées, car si j'avais de quelques centimètres davantage translaté, il aurait été contraint de piler, et faire chuter à son bord quantité de mémés et de pépés. Loin de moi l'idée de provoquer telle hécatombe.
Je lis de nouveau sept minutes au paneau d'attente, le temps dorénavant de ne pas me plonger dans mon courrier, et encore moins d'ébaucher réponse, point opportunité, anxiété, tergiversations : et si tu Rentrais Avec Tes Pieds au lieu d'emprunter la RATP ?
Un jumeau du précédent apparaît en début de rue, cette fois je translate jusqu'à mettre un pied sur la chaussée, pour l'obliger à l'arrêt, et pour ne point être percutée, je gesticule, les bras bien hauts, cette fois forcément remarquée. Je monte à bord, rejoins le cortège des mémés et pépés, mais dévisagée, par un air qui dit : "je m'arrête aussi pour les gens qui ne sont pas en pleine crise d'épilepsie".
Quel est-il, ce geste si subtil, qui est élégant et sait être efficace, qui est efficace tout en restant élégant, par lequel je pourrais un jour parvenir à arrêter un taxi ou un autobus sans me ridiculiser ?
Faut-il un stage à New York pour résoudre l'énigme ?
Ou un retour aux bêtes, qui, vous en conviendrez, sont, tous comptes faits, moins bêtes.
Faut-il un stage à New York pour résoudre l'énigme ?
Quel est-il, ce geste si subtil,
Qui est élégant et sait être efficace,
Qui est efficace tout en restant élégant,
Par lequel je pourrais un jour parvenir à arrêter un taxi ou un autobus sans me ridiculiser ?
Ce geste n'est pas courant à Paris,
Je ne trouve aucun modèle du genre pour m'en inspirer.
En restant tranquille, toutefois bien en vue, à un arrêt où ne passe que le numéro trente-deux*,
Je lis sept minutes au paneau d'attente,
Le temps de me plonger dans mon courrier,
Le temps même d'ébaucher réponse.
Un obus fonce droit, j'ai la tête haute, je me tiens bien droite, tout au bord du trottoir,
Et c'est un courant d'air à bien cinquante à l'heure qui me frôle.
J'en conclus deux choses,
Le conducteur n'aime pas que l'on pianote sur de l'électronique en l'attendant,
Cette vue donnerait du poids à son pied droit,
Il n'aime pas non plus les personnes âgées,
Car si j'avais de quelques centimètres davantage translaté,
Il aurait été contraint de piler,
Et faire chuter à son bord quantité de mémés et de pépés.
Loin de moi l'idée de provoquer telle hécatombe.
Je lis de nouveau sept minutes au paneau d'attente,
Le temps dorénavant de ne pas me plonger dans mon courrier,
Et encore moins d'ébaucher réponse,
Point opportunité,
Anxiété,
Tergiversations : et si tu Rentrais Avec Tes Pieds au lieu d'emprunter la RATP ?
Un jumeau du précédent apparaît en début de rue,
Cette fois je translate jusqu'à mettre un pied sur la chaussée,
Pour l'obliger à l'arrêt,
Et pour ne point être percutée,
Je gesticule, les bras bien hauts, cette fois forcément remarquée.
Je monte à bord, rejoins le cortège des mémés et pépés,
Mais dévisagée,
Par un air qui dit : "je m'arrête aussi
Pour les gens qui ne sont pas en pleine crise d'épilepsie".
Quel est-il, ce geste si subtil,
Qui est élégant et sait être efficace,
Qui est efficace tout en restant élégant,
Par lequel je pourrais un jour parvenir à arrêter un taxi ou un autobus sans me ridiculiser ?
Faut-il un stage à New York pour résoudre l'énigme ?
Ou un retour aux bêtes,
Qui, vous en conviendrez, sont, tous comptes faits, moins bêtes.
Jana Hobeika
* vendredi 27 avril 2012, rue La Boétie, Paris VIII
09:48 Publié dans Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rapt, bus, paris, boétie