dimanche, 25 août 2013
Psaume 118 - Rembrandt
Le philosophe en méditation, Rembrandt
Ta promesse tout entière est pure,
elle est aimée de ton serviteur.
Moi, le chétif, le méprisé,
je n'oublie pas tes préceptes.
Justice éternelle est ta justice,
et vérité, ta loi.
La détresse et l'angoisse m'ont saisi ;
je trouve en tes volontés mon plaisir.
Justice éternelle, tes exigences ;
éclaire-moi, et je vivrai.
J'appelle de tout mon coeur : réponds-moi ;
je garderai tes commandements.
Je t'appelle, Seigneur, sauve-moi ;
j'observerai tes exigences.
Je devance l'aurore et j'implore :
j'espère en ta parole.
Mes yeux devancent la fin de la nuit
pour méditer sur ta promesse.
Dans ton amour, Seigneur, écoute ma voix :
selon tes décisions fais-moi vivre !
06:30 Publié dans Beaux-Arts, Foi, Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 23 août 2013
Concerto n°4 - Beethoven, Bernstein, Gould, Furtwangler, Rubinstein
Petit Palais
Crédits photographiques Hermann Schurig
Petit Palais
Crédits photographiques Hermann Schurig
Petit Palais
Crédits photographiques Hermann Schurig
Glenn Gould, Orchestre de New York.
I - 1/2
http://www.youtube.com/watch?v=zN4bQD-zrFM&feature=pl...
I - 2/2
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...
II
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...
III - 1/2
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...
III - 2/2
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...
I, II, III, Furtwangler
http://www.youtube.com/watch?v=iVaqfFxJG1c&feature=pl...
I, II, III, Rubinstein
http://www.youtube.com/watch?v=XYjE74dkdVw&feature=pl...
07:00 Publié dans Beaux-Arts, Musique, Peinture, Photographie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : concerto, beethoven, glenn gould
mercredi, 21 août 2013
Concerto n°2 - Beethoven, Glenn Gould
Petit Palais
Crédits photographiques Herrman Schurig
Sous la direction de MacMillan. Orchestre de Toronto.
I
Allegro con brio
http://www.youtube.com/watch?v=ngVdqFgGPrY&feature=pl...
II
Adagio
http://www.youtube.com/watch?v=RxVv7iMI2n0&feature=pl...
III
Rondo. Molto allegro.
http://www.youtube.com/watch?v=hmw-tK1-MO8&feature=pl...
08:33 Publié dans Beaux-Arts, Musique, Peinture, Photographie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : concerto, beethoven, glenn gould
dimanche, 18 août 2013
Psaume 18 - El Greco
Le sauveur du monde, El Greco
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneurs sont droits,
Ils réjouissent le coeur ;
Le commandement du Seigneur est limpide,
Il clarifie le regard.
La crainte qu'il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
Les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :
Plus désirables que l'or,
Qu'une masse d'or fin,
Plus savoureuses que le miel
Qui coule des rayons.
Aussi ton serviteur en est illuminé ;
à les garder, il trouve son profit.
Qui peut discerner ses erreurs ?
Purifie-moi de celles qui m'échappent.
Préserve aussi ton serviteur de l'orgueil :
qu'il n'ait sur moi aucune emprise.
Alors je serai sans reproche,
pur d'un grand péché.
06:30 Publié dans Beaux-Arts, Foi, Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 15 août 2013
L'Assomption de la Vierge Marie - Poussin, Le Brun, Rubens, El Greco, Titien, Fra Angelico, Bocelli, De Champaigne
L'Assomption de la Vierge Marie en toiles de maîtres
Poussin
Murillo Philippe de Champaigne
Ricci Albrech Bouts
Le Brun
Source : http://preprod.meltem-int.com/marie/blog/?tag=assomption&...
La fête de l’Assomption célèbre tout à la fois la mort, la résurrection glorieuse, l’entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie. On dit assomption (d’un mot latin qui signifie enlever) et non ascension (monter) pour marquer que Marie fut enlevée au ciel, en corps et en âme, en vertu d’un privilège particulier. Cette fête fut célébrée à partir du Concile d’Éphèse (431) qui avait proclamé Marie Mère de Dieu. Fixée au 15 août, au commencement du VIe siècle, elle s’enrichit d’une vigile dès le début du VIIIe siècle. [...] Si Marie est aujourd’hui honorée d’une façon toute particulière, c’est parce qu’elle a accepté d’être la Mère du Sauveur. L’humble fille de Nazareth à qui l’ange Gabriel a annoncé qu’elle serait la mère du Christ a répondu "Oui". Marie a accueilli dans sa chair, celui qui est l’origine de toute vie. Les Évangiles sont d’une discrétion étonnante sur Marie. Il faut beaucoup d’attention pour apercevoir sa figure, car le cœur du message des Évangiles, c’est la Révélation d’un Dieu Père par son Fils Jésus. Si les Évangiles ne s’attardent pas sur Marie, celle-ci n’en est pas moins présente auprès de son Fils, comme à Cana ou bien encore au pied de la Croix. Marie est "la servante du Seigneur" comme le dit le Magnificat. Marie accompagne la vie de Jésus car elle est à sa manière une disciple. Une femme qui a su écouter la Parole de Vie et se mettre à son service. [...]
Marie est désignée comme la première des croyantes parce qu’elle a cru en la venue du Christ. La fête de l’Assomption est issue de cette "logique" de foi. Si Marie est la première de ceux qui ont placé leur foi en Jésus, il est naturel qu’en elle soit manifestée avant tout autre ce en quoi elle a vraiment cru. Or, la Résurrection de la chair fait partie de sa foi. L’Assomption est la célébration de l’accueil en Marie de la vie éternelle jusque dans sa chair.
Marie est une femme d’Israël. Elle a vécu sa condition humaine pleinement mais sans le péché. La solidarité avec l’humanité est cependant totale. Sa vie de jeune fille, sa vie de mère, a été marquée par les joies, les souffrances, les peines et aussi par la mort. Marie n’a pas échappé à la mort. Comme son Fils elle a assumé l’ensemble de la condition humaine. Mais, sa vie a été remplie par la présence de l’Esprit de Dieu. Marie après sa mort- nos frères chrétiens d’Orient appellent cette fête du nom de Dormition- a été enlevée à la vie terrestre pour entrer d’emblée dans la vie en Dieu. Voilà le mystère de la fête de l’Assomption. C’est un résumé du parcours du croyant. Si je place ma foi en Jésus ressuscité, je suis destiné corps et âme à vivre dans le sein de Dieu. Et Marie fut la première à vivre cela. [...]
Rubens
El Greco Titien
Fra Angelico
Andrea Bocelli
¤ ¤ ¤ ¤ ¤
> Pour deux autres galeries de toiles de maîtres figurant l'Assomption :
http://imaginemdei.blogspot.fr/2011/08/assumpta-est-maria...
http://www.turnbacktogod.com/virgin-mary-assumption-pictu...
¤ ¤ ¤ ¤ ¤
http://2fish.co/fr/church/mary/the-assumption-of-mary/
Mort de la Vierge, Duccio di Buoninsegna
Ascension de la Vierge, Albrecht Bouts Corontion de la Vierge, Gentile Da Fabriano
06:00 Publié dans Beaux-Arts, Foi, Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : assomption, vierge, marie, 15 aout, 15 august, poussin, guido reni, murillo, philippe de champaigne, le brun, rubens, bocelli, fra angelico
dimanche, 11 août 2013
Psaume 103 - Hymne au Créateur - Dali
Le chateau de Gala, Dali
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Revêtu de magnificence,
Tu as pour manteau la lumière !
Comme une tenture, tu déploies les cieux,
Tu élèves dans leurs eaux tes demeures ;
des nuées, tu te fais un char,
Tu t'avances sur les ailes du vent ;
Tu prends les vents pour des messagers,
pour serviteurs, les flammes des éclairs.
Tu as donné son assise à la terre :
qu'elle reste inébranlable au cours des temps.
Tu l'as vêtue de l'abîme des mers :
les eaux couvraient même les montagnes ;
à Ta menace, elles prennent la fuite,
effrayées par le tonnerre de ta voix.
Elles passent les montagnes, se ruent dans les vallées
vers le lieu que Tu leur as préparé.
Tu leur imposes la limite à ne pas franchir :
qu'elles ne reviennent jamais couvrir la terre.
Dans les ravins Tu fais jaillir des sources
et l'eau chemine au creux des montagnes ;
elle abreuve les bêtes des champs :
l'âne sauvage y calme sa soif ;
les oiseaux séjournent près d'elle :
dans le feuillage on entend leurs cris.
De tes demeures Tu abreuves les montagnes,
et la terre se rassasie du fruit de tes oeuvres ;
Tu fais pousser les prairies pour les troupeaux,
et les champs pour l'homme qui travaille.
Les arbres du Seigneur le rassasient,
les cèdres qu'il a plantés au Liban ;
c'est là que vient nicher le passereau,
et la cigogne a sa maison dans les cyprès ;
aux chamois, les hautes montagnes,
aux marmottes, l'abri des rochers.
Tu fis la lune qui marque les temps
et le soleil qui connaît l'heure de son coucher.
Tu fais descendre les ténèbres, la nuit vient :
les animaux dans la forêt s'éveillent ;
le lionceau rugit vers sa proie,
il réclame à Dieu sa nourriture.
Quand paraît le soleil, ils se retirent :
chacun gagne son repaire.
L'homme sort pour son ouvrage,
pour son travail, jusqu'au soir.
Quelle profusion dans tes oeuvres, Seigneur !
Tout cela, ta sagesse l'a fait ;
la terre s'emplit de tes biens.
Voici l'immensité de la mer,
son grouillement innombrable d'animaux grands et petits,
ses bateaux qui voyagent,
et Léviathan que tu fis pour qu'il serve à tes jeux.
Tous, ils comptent sur toi
pour recevoir leur nourriture au temps voulu.
Tu donnes : eux, ils ramassent ;
Tu ouvres la main : ils sont comblés.
Tu caches ton visage : ils s'épouvantent ;
Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
Tu renouvelles la face de la terre.
Gloire au Seigneur à tout jamais !
Je veux chanter au Seigneur tant que je vis ;
je veux jouer pour mon Dieu tant que je dure.
Que mon poème lui soit agréable ;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
07:00 Publié dans Beaux-Arts, Foi, Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 08 août 2013
La démocratisation de la démocratie par la trahison des chefs
Remerciements à Aude Montrichard
qui me prête des livres bien choisis.
¤ ¤ ¤
La cour à Versailles
Extraits de La trahison des chefs, Guillaume Bigot, 2013, Fayard :
pp.11 à 16
Je suis né un an après Mai 68 et dix ans avant l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher. Comme l'immense majorité de ceux de ma génération, j'ai grandi persuadé que toute autorité était une ruse des dominants (idées libertaire) ou un moyen de servir des intérêts individuels (idée libérale).
"Il est interdit d'interdire", scandaient les manifestants rue Soufflot ; "Riches de tous pays, unissez-vous !" reprendront les mêmes quelques décennies plus tard. La dénonciation de la morale bourgeoise puis celle des entraves à la libre entreprise ne s'opposaient qu'en apparence.
Avec le temps, ces deux vagues idéologiques, la libertaire - disqualifiant l'idée d'autorité - et la libérale - niant toute notion d'intérêt général -, convergèrent pour faire du bon plaisir individuel l'horizon indépassable de notre temps.
[...]
La principale caractéristique de ma génération de baby-boomers finnissants, c'est sa capacité à considérer cette involution inouïe comme tolérable et inéluctable.
Il est révélateur que ce soit un très vieil homme, au soir de sa vie, un compagnon de la Libération, qui ait tenté de réveiller les morts en signant un pamphlet intitulé Indignez-vous ! Mettons de côté la curiosité révérencieuse manifestée pour ce dernier des Mohicans, l'opuscule de Stéphane Hessel ne nous a pas sortis de notre torpeur.
Résister, s'indigner, se redresser, voilà des postures de chef ! Un monde qui ne croit plus aux chefs est forcément résigné.
Certaines époques ont aimé leurs dirigeants. D'autres ont voulu en changer. D'autres encore ont cru pouvoir s'en passer. La nôtre s'accomode de mauvais maîtres comme d'une fatalité. Nos contemporains pensent qu'ils n'ont d'autre choix que de faire du zèle pour en retirer un profit personnel, ou d'en faire le moins possible, pour le même motif. Ni les chefs ni les subordonnés ne croient plus à l'autorité. Nous pensons que toute collectivité se résume à un agrégat d'individus. Pour nous, le pouvoir est pantomime au service de qui l'exerce.
L'arène électorale n'intéresse que les professionels, c'est-à-dire les politiciens, les sondeurs ou les journalistes spécialisés. Pour une majorité de citoyens, la politique est devenue, au mieux, un divertissement. Evidemment, la démocratie demeure le moins mauvais système, mais les scrutins n'offrent plus prétexte aux foires d'empoigne de jadis. Le 10 mai 1981, les pharmacies des beaux quartiers avaient, en une nuit, épuisé leurs stocks de tranquillisants. Depuis, les passions politiques sont refroidies et la France choisit ses dirigeants par défaut. Barack Obama aura été le dernier leader à susciter un élan populaire. Un élan vite retombé lorsque l'orateur charismatique révéla un petit garçon timide et trop bien élevé.
Ultime signe de cette profonde désillusion, la présidentielle du printemps 2012 a consacré un homme normal, presque un anti-chef.
L'entreprise demeure l'un des derniers lieux où le bon plaisir individuel reste bridé. Il n'empêche, chez les salariés domine aussi ce mélange de déception et de résignation. [...]
Aujourd'hui, comment savoir qui est chef et qui ne l'est pas ? Rien de plus simple. Les premiers se plaignent de leurs troupes. Les seconds se lamentent contre les premiers. La génération Y conteste le modèle "corporate". En fait, nous avons tous un problème avec l'autorité.
Notre époque refoule le chef. Ce mécanisme inconscient découle de trois facteurs qui se conjugent et se renforcent : le souvenir cuisant des totalitarismes, la domination du libéralisme et ce que Marcel Gauchet a justement nommé la "démocratisation de la démocratie*."
Le marxisme comme le nazisme avaient promu d'effarants cultes du chef. Comme le rappelle Jean-Claude Monod** : "Le XXe siècle aura été celui des pathologies du charisme politique." Des centaines de millions de morts plus tard, quoi de surprenant à ce que nous nous méfiions des leaders charismatiques comme de la peste brune ou rouge.
Depuis 1989, le libéralisme et sa croyance dans la toute-puissance du marché barrent notre horizon. Marxisme et libéralisme partagent cette erreur de prédire l'effacement des frontières et l'extinction des Etats. Or, réduire le politique à l'économique revient à tenir le chef pour un épiphénomène passager.
Rejet de tout ce qui rappelle le totalitarisme (l'Etat, l'idéologie, le militantisme, le machisme, l'intolérance, la violence politique, le volontarisme et, bien sûr, le chef) et l'absolutisation de tout ce qui s'y oppose (la société civile, le relativisme, l'humanitaire, l'esprit de rébellion, le féminisme, la tolérance, la résignation face à la nature ou au marché) débouchent sur une sacralisation de l'individu. Cette "démocratisation de la démocratie" aboutit à une situation psychologique dans laquelle toute manifestation d'autorité est ressentie comme un viol de la conscience, comme un abus et une usurpation. La persistance des chefs est vécue comme la regrettable rémanence d'une forme d'irrationalité.
Fonctionnaires ou salariés, cadres ou employés, les subordonnés ne croient plus au "bon chef" et doutent qu'un tel spécimen ait jamais existé. [...]
L'idée que la conscience forme une parenthèse sacrée est aussi ancienne que le monothéisme. Si Dieu est un et s'il a fait l'homme à son image, chacun abrite une part de divin.
De ce constat, les démocrates ont déduit qu'ils devaient protéger l'individu face à l'Etat. Du caractère inviolable de la conscience, les anarchistes ont tiré des conséquences plus drastiques. Pour les partisans de l'autogestion, aucun individu ne doit obéir à un autre et, s'il le fait, il se déshonore. [...]
Ne jamais ployer, refuser toute autorité, c'est se prendre soi-même pour maître. Pour reprendre les termes de la psychanalyse, c'est se complaire "dans la toute-puissance". C'est également poursuivre un idéal viril que l'on retrouve dans de nombreuses traditions guerrières (le code d'honneur des chevaliers du Moyen Âge ou le bushido japonais***). "La liberté ou la mort", juraient les anarchistes espagnols. Cinq siècles plus tôt, les conquistadors avait prêté le même serment. Cet idéal libertaire qui ne crois pas au chef a pourtant sécrété patrons et caïds de première trempe.
Nécessité fait loi. Voulant triompher, les anars durent lutter et s'organiser, donc commander et obéir.
Les grands leaders anarchistes ne furent pas moins suivis que les autres. Peut-être le furent-ils davantage. Joseph Kessel**** peint la figure dantesque de Mkhno. Mi-bandit, mi-révolutionnaire, ce chef de guerre écuma l'Ukraine entre 1917 et 1921. Sous Makhno, le drapeau noir fit régner l'ordre. Les récits de la guerre d'Espagne abondent montrant des anarchistes dévoués corps et âme. Lorsqu'il était officier de la France libre, Pierre Messmer avait hérité d'anciens des Brigades internationales. L'ex-Premier ministre m'a vanté leur extraordinaire tenue au feu et leur formidable sens de la discipline. Personne ne se passe de chef. Jamais, nulle part.
En France, de 1792 jusqu'en 1958, par haine du pouvoir personnel et de la tête du roi - majestueuse entre toutes -, les républicains adoptèrent un régime d'assemblée, aux majorités éphémères.
Du grec mono, "un seul", et arkein, "commander", la monarchie consacrait le pouvoir solitaire. Les révolutionnaires mêlèrent dans un même opprobre le monarque et ceux qui, selon Beaumarchais, "s'étaient donné la peine de naître" (les aristocrates). Ces républicains avaient beau détester le pouvoir d'un seul, ils se placèrent sous le joug d'un patron. Les coupeurs de têtes suivirent aveuglément des chefs charismatiques. [...]
_______________________
* Marcel Gauchet, La Démocratie contre elle-même, Gallimard, 2002.
** Jean-Claude Monod, Qu'est-ce qu'un chef en démocratie ?, Seuil, 2012.
*** Le mot désigne le code d'honneur des samouraïs et signifie "la voie du guerrier".
**** Joseph Kessel, Makhno et sa Juive, Gallimard, "Folio", 2002.
Se procurer l'ouvrage :
La trahison des chefs
Guillaume Bigot
février 2013
Fayard
288 pages
http://www.amazon.fr/La-Trahison-chefs-Guillaume-Bigot/dp...
07:00 Publié dans Beaux-Arts, Gravure, Politique & co | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trahison des chefs, guillaume bigot