dimanche, 14 juillet 2013
Voici le Corps et le Sang du Seigneur - Blake
Le dernier repas de Jésus, William Blake
Voici le Corps et le Sang du Seigneur
La coupe du Salut et le Pain de la Vie.
Dieu immortel se donne en nourriture
Pour que nous ayons la Vie éternelle.
Au moment de passer vers le Père
Le Seigneur prit du pain et du vin
Pour que soit accompli le mystère
Qui apaise à jamais notre faim.
Dieu se livre lui-même en partage
Par amour pour son peuple affamé
Il nous comble de son héritage
Afin que nous soyons rassasiés.
C'est la foi qui nous fait reconnaître
Dans ce pain et ce vin consacrés,
La présence de Dieu notre Maître
Le Seigneur Jésus ressuscité.
Que nos langues sans cesse proclament
La merveille que Dieu fait pour nous ;
Aujourd'hui il allume une flamme,
Afin que nous l'aimions jusqu'au bout.
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dimanche, 07 juillet 2013
La terre ultime est l'âme - Dt11, Ez34, He11 - Rembrandt, Turner
Paysage au château, Rembrandt
La terre ultime est l'âme
Dt 11 :
Vous garderez tous les commandements que je vous prescris aujourd'hui, afin d'être forts pour conquérir la terre où vous allez passer pour en prendre possession, afin de demeurer de longs jours sur la terre que le Seigneur a promise par serment à vos pères et à leur descendance, terre qui ruisselle de lait et de miel.
La terre où tu entres pour en prendre possession n'est pas comme la terre d'Egypte d'où vous êtes sortis, où, après avoir semé, il fallait arroser avec le pied, comme on arrose un jardin potager. Mais la terre où vous allez passer pour en prendre possession est une terre de montagnes et de vallées arrosées de la pluie du ciel.
De cette terre le Seigneur ton Dieu prend soin, sur elle les yeux du Seigneur ton Dieu restent toujours fixés, depuis le début de l'année jusqu'à sa fin. Assurément, si vous obéissez vraiment à les commandements que je vous prescris aujourd'hui, aimant le Seigneur votre Dieu et le servant de tout votre coeur et de toute votre âme, je donnerai à votre terre la pluie en son temps, pluie d'automne et pluie de printemps, et tu pourras récolter ton froment, ton vin nouveau et ton huile, je donnerai à ton bétail de l'herbe dans la campagne, et tu mangeras et te rassasieras.
Ez 34,13
Je leur ferai quitter les peuples où elles sont, je les rassemblerai des régions étrangères et je les ramènerai sur leur terre. Je les ferai paître sur les montagnes d'Israël, dans les ravins et dans tous les lieux habités de la terre.
He 11
Par la foi, Abraham obéit à l'appel de partir vers un pays qu'il devait recevoir en héritage, et il partit ne sachant où il allait. Par la foi, il vint séjourner dans la terre de la promesse comme en une terre étrangère, y vivant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, héritiers avec lui de la même promesse.
L'apparition d'un ange, Turner
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mercredi, 03 juillet 2013
Duet - Glenn meets Yehudi, 1965
Crédits photographiques Michael Roussel
Beethoven - Sonate pour piano et violon - N°10, Op. 96
http://www.youtube.com/watch?v=vDz_4ByjDPo
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dimanche, 30 juin 2013
Prenez et mangez - Titien
Mise au tombeau, Titien
Prenez et mangez, ceci est mon corps,
Prenez et buvez, voici mon sang !
Ouvrez vos coeurs !
Vous ne serez plus jamais seuls :
Je vous donne ma vie.
Demeurez en moi, comme je demeure en vous,
Qui demeure en mon amour, celui-là portera du fruit.
Comme Dieu, mon Père, ainsi je vous ai aimés,
Gardez mes paroles, vous recevrez ma joie.
Je vous ai choisis pour que vous portiez du fruit.
Gardez mon commandement et vous demeurerez en moi.
Comme je vous aime, aimez-vous d'un seul Esprit.
Je vous donne ma vie : vous êtes mes amis !
Je vous enverrai l'Esprit-Saint le Paraclet.
Il vous conduira au Père et fera de vous des témoins.
Cherchez, vous trouverez, demandez, vous obtiendrez,
Afin que le Père soit glorifié en vous !
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jeudi, 27 juin 2013
Sous le ciel, violon - Munch, Piaf, Bach, Mendelssohn, Fischer, Mutter
Sous le ciel, violon
Le cri, Edvard Munch
http://www.laboiteverte.fr/les-5-versions-de-le-cri-dedva...
Le ciel - gris - sur nous peut s'effondrer
Et la terre peut bien s'écrouler,
Peu m'importe, si tu m'aimes
Je me fous du monde entier.
Tant que l'amour inondera mes matins,
Tant que mon corps frémira sous tes mains,
Dans le ciel, plus de problèmes,
Dieu réunit ceux qui s'aiment.
Les paroles de Piaf ainsi qu'une vidéo
http://www.parolesmania.com/paroles_edith_piaf_2574/parol...
Nu parisien, Edvard Munch
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hymne_%C3%A0_l'amour
Piaf l’a écrite en hommage au boxeur Marcel Cerdan qu’elle aimait. Elle l’interprète pour la première fois le 14 septembre 1949 au Versailles, un cabaret de New York. Le 28 octobre, Cerdan disparaît dans un accident d’avion. Piaf enregistre la chanson (qu’on croit souvent écrite après la mort de Cerdan, pour cette raison) le 2 mai 1950.
La musique est de Marguerite Monnot.
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...
> Revenir à Menuhin :
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2013/02/27/concerto...
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dimanche, 16 juin 2013
Psaume 139 - Rembrandt, Saint Augustin
Le philosophe en méditation, Rembrandt
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève.
De très loin, tu pénètres mes pensées.
Que je marche ou me repose, tu le vois.
Avant qu'un mot ne parvienne à mes lèvres,
déjà, Seigneur, tu le sais.
Tu me devances et me poursuis, tu m'enserres,
tu as mis la main sur moi.
Savoir prodigieux qui me dépasse,
hauteur que je ne puis atteindre !
Où donc aller, loin de ton souffle ?
Où m'enfuir, loin de ta face ?
Je gravis les cieux : tu es là ;
je descends chez les morts : te voici.
Je prends les ailes de l'aurore
et me pose au-delà des mers :
même là, ta main me conduit,
ta main droite me saisit.
J'avais dit : "Les ténèbres m'écrasent !"
mais la nuit devient lumière autour de moi.
C'est toi qui as créé mes reins,
qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l'être étonnant que je suis.
Saint Augustin (354-450)
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vendredi, 14 juin 2013
Capillomanie, capillophilie II - De Vigny, Rubens
Samson et Dalila, Rubens
La colère de Samson, Alfred de Vigny :
Le désert est muet, la tente est solitaire.
Quel Pasteur courageux la dressa sur la terre
Du sable et des lions? - La nuit n'a pas calmé
La fournaise du jour dont l'air est enflammé.
Un vent léger s'élève à l'horizon et ride
Les flots de la poussière ainsi qu'un lac limpide.
Le lin blanc de la tente est bercé mollement ;
L'oeuf d'autruche allumé veille paisiblement,
Des voyageurs voilés intérieure étoile,
Et jette longuement deux ombres sur la toile.
L'une est grande et superbe, et l'autre est à ses pieds :
C'est Dalila, l'esclave, et ses bras sont liés
Aux genoux réunis du maître jeune et grave
Dont la force divine obéit à l'esclave.
Comme un doux léopard elle est souple, et répand
Ses cheveux dénoués aux pieds de son amant.
Ses grands yeux, entr'ouverts comme s'ouvre l'amande,
Sont brûlants du plaisir que son regard demande,
Et jettent, par éclats, leurs mobiles lueurs.
Ses bras fins tout mouillés de tièdes sueurs,
Ses pieds voluptueux qui sont croisés sous elle,
Ses flancs plus élancés que ceux de la gazelle,
Pressés de bracelets, d'anneaux, de boucles d'or,
Sont bruns ; et, comme il sied aux filles de Hatsor,
Ses deux seins, tout chargés d'amulettes anciennes,
Sont chastement pressés d'étoffes syriennes.
Les genoux de Samson fortement sont unis
Comme les deux genoux du colosse Anubis.
Elle s'endort sans force et riante et bercée
Par la puissante main sous sa tête placée.
Lui, murmure ce chant funèbre et douloureux
Prononcé dans la gorge avec des mots hébreux.
Elle ne comprend pas la parole étrangère,
Mais le chant verse un somme en sa tête légère.
" Une lutte éternelle en tout temps, en tout lieu
Se livre sur la terre, en présence de Dieu,
Entre la bonté d'Homme et la ruse de Femme.
Car la Femme est un être impur de corps et d'âme.
L'Homme a toujours besoin de caresse et d'amour,
Sa mère l'en abreuve alors qu'il vient au jour,
Et ce bras le premier l'engourdit, le balance
Et lui donne un désir d'amour et d'indolence.
Troublé dans l'action, troublé dans le dessein,
Il rêvera partout à la chaleur du sein,
Aux chansons de la nuit, aux baisers de l'aurore,
A la lèvre de feu que sa lèvre dévore,
Aux cheveux dénoués qui roulent sur son front,
Et les regrets du lit, en marchant, le suivront.
Il ira dans la ville, et là les vierges folles
Le prendront dans leurs lacs aux premières paroles.
Plus fort il sera né, mieux il sera vaincu,
Car plus le fleuve est grand et plus il est ému.
Quand le combat que Dieu fit pour la créature
Et contre son semblable et contre la Nature
Force l'Homme à chercher un sein où reposer,
Quand ses yeux sont en pleurs, il lui faut un baiser.
Mais il n'a pas encor fini toute sa tâche. -
Vient un autre combat plus secret, traître et lâche ;
Sous son bras, sous son coeur se livre celui-là,
Et, plus ou moins, la Femme est toujours DALILA.
Elle rit et triomphe ; en sa froideur savante,
Au milieu de ses soeurs elle attend et se vante
De ne rien éprouver des atteintes du feu.
A sa plus belle amie elle en a fait l'aveu :
" Elle se fait aimer sans aimer elle-même.
" Un Maître lui fait peur. C'est le plaisir qu'elle aime,
" L'Homme est rude et le prend sans savoir le donner.
" Un sacrifice illustre et fait pour étonner
" Rehausse mieux que l'or, aux yeux de ses pareilles,
" La beauté qui produit tant d'étranges merveilles
" Et d'un sang précieux sait arroser ses pas. "
- Donc ce que j'ai voulu, Seigneur, n'existe pas. -
Celle à qui va l'amour et de qui vient la vie,
Celle-là, par Orgueil, se fait notre ennemie.
La Femme est à présent pire que dans ces temps
Où voyant les Humains Dieu dit : Je me repens !
Bientôt, se retirant dans un hideux royaume,
La Femme aura Gomorrhe et l'Homme aura Sodome,
Et, se jetant, de loin, un regard irrité,
Les deux sexes mourront chacun de son côté.
Eternel ! Dieu des forts ! vous savez que mon âme
N'avait pour aliment que l'amour d'une femme,
Puisant dans l'amour seul plus de sainte vigueur
Que mes cheveux divins n'en donnaient à mon coeur.
- Jugez-nous. - La voilà sur mes pieds endormie.
- Trois fois elle a vendu mes secrets et ma vie,
Et trois fois a versé des pleurs fallacieux
Qui n'ont pu me cacher la rage de ses yeux ;
Honteuse qu'elle était plus encor qu'étonnée
De se voir découverte ensemble et pardonnée.
Car la bonté de l'Homme est forte, et sa douceur
Ecrase, en l'absolvant, l'être faible et menteur.
Mais enfin je suis las. - J'ai l'aine si pesante,
Que mon corps gigantesque et ma tête puissante
Qui soutiennent le poids des colonnes d'airain
Ne la peuvent porter avec tout son chagrin.
Toujours voir serpenter la vipère dorée
Qui se traîne en sa fange et s'y croit ignorée ;
Toujours ce compagnon dont le coeur n'est pas sûr,
La Femme, enfant malade et douze fois impur !
- Toujours mettre sa force à garder sa colère
Dans son coeur offensé, comme en un sanctuaire
D'où le feu s'échappant irait tout dévorer,
Interdire à ses yeux de voir ou de pleurer,
C'est trop ! - Dieu s'il le veut peut balayer ma cendre,
J'ai donné mon secret ; Dalila va le vendre.
- Qu'ils seront beaux, les pieds de celui qui viendra
Pour m'annoncer la mort ! - Ce qui sera, sera ! "
Il dit et s'endormit près d'elle jusqu'à l'heure
Où les guerriers, tremblant d'être dans sa demeure,
Payant au poids de l'or chacun de ses cheveux,
Attachèrent ses mains et brûlèrent ses yeux,
Le traînèrent sanglant et chargé d'une chaîne
Que douze grands taureaux ne tiraient qu'avec peine,
La placèrent debout, silencieusement,
Devant Dagon leur Dieu qui gémit sourdement
Et deux fois, en tournant, recula sur sa base
Et fit pâlir deux fois ses prêtres en extase ;
Allumèrent l'encens ; dressèrent un festin
Dont le bruit s'entendait du mont le plus lointain,
Et près de la génisse aux pieds du Dieu tuée
Placèrent Dalila, pâle prostituée,
Couronnée, adorée et reine du repas,
Mais tremblante et disant : IL NE ME VERRA PAS !
Terre et Ciel ! avez-vous tressailli d'allégresse
Lorsque vous avez vu la menteuse maîtresse
Suivie d'un oeil hagard les yeux tachés de sang
Qui cherchaient le soleil d'un regard impuissant ?
Et quand enfin Samson secouant les colonnes
Qui faisaient le soutien des immenses Pylônes
Ecrasant d'un seul coup sous les débris mortels
Ses trois mille ennemis, leurs Dieux et leurs autels ?
Terre et Ciel ! punissez par de telles justices
La trahison ourdie en des amours factices
Et la délation du secret de nos coeurs
Arraché dans nos bras par des baisers menteurs !
Alfred de Vigny (1797-1863), par Felix Nadar
> Pour plus de poësie d'Alfred de Vigny :
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alfred_de_vigny/index.html
> Pour des citations d'Alfred de Vigny :
http://www.babelio.com/auteur/Alfred-de-Vigny/9906/citations
Alfred de Vigny (1797-1863) Marie Dorval (1798-1849)
> A propos de son amour pour Marie Dorval :
http://lieuxcommuns.over-blog.com/article-correspondance-...
L'été 1831, alors que la seconde doit jouer la pièce du premier, La Maréchale d'Ancre, ils deviennent amants. Le poète installe sa muse dans un appartement de la rue Montaigne, où ils se retrouvent avec passion. Peu à peu, celle-ci s'éteindra, mais les amants restent attachés l'un à l'autre. En 1838, après de violentes disputes, ils se séparent. Vigny est extrêmement jaloux, au point de faire suivre sa "vieille maîtresse" par l'inspecteur Vidocq lui-même, ne supportant pas sa liaison avec un poète plus jeune, Jules Sandeau.
"Tout était passion chez elle, la maternité, l'art, l'amitié, le dévouement, l'indignation, l'aspiration religieuse ; et comme elle ne savait et ne voulait rien modérer, rien refouler, son existence était d'une plénitude effrayante, d'une agitation au-dessus des forces humaines...", écrit à propos de Marie Dorval son amie George Sand.
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