dimanche, 13 octobre 2013
Debout resplendis - Titien
Sisyphe, Titien
Jérusalem, Jérusalem, quitte ta robe de tristesse !
Jérusalem, Jérusalem, chante et danse pour ton Dieu !
Debout resplendis car voici ta lumière,
Et sur toi la gloire du Seigneur.
Lève les yeux et regarde au loin,
Que ton coeur tressaille d'allégresse,
Voici tes fils qui reviennent vers toi
Et tes filles portées sur la hanche.
Toutes les nations marcheront vers ta lumière,
Et les rois à ta clarté naissante.
De nombreux troupeaux de chameaux te couvriront,
Les trésors des mers afflueront vers toi,
Ils viendront d'Epha, de Saba, de Qédar,
Faisant monter vers Dieu la louange.
Les fils d'étrangers rebattront tes remparts
Et leurs rois passeront par tes portes.
Je ferai de toi un sujet de joie.
On t'appellera "Ville du Seigneur"
Les jours de ton deuil seront tous accomplis,
Parmi les nations tu me glorifieras.
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dimanche, 06 octobre 2013
Je viens vers Toi, Jésus - Cranach
Tête du Christ couronné d'épines, Lucas Cranach l'Ancien
Comme l'argile se laisse faire
entre les mains agiles du potier,
Ainsi mon âme se laisse faire,
ainsi mon coeur te cherche, toi mon Dieu.
Je viens vers toi, Jésus.
Je viens vers toi, Jésus.
Comme une terre qui est aride,
ainsi mon coeur désire ton eau vive.
Tu es la source qui désaltère :
qui croit en toi n'aura plus jamais soif.
Je viens vers toi, Jésus.
Je viens vers toi, Jésus.
Comme un veilleur attend l'aurore
ainsi mon âme espère en ta Parole.
Car ta Parole est une lampe,
une lumière allumée sur mes pas.
Eglise Saint-Sulpice
Crédits photographiques Jana Hobeika
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vendredi, 04 octobre 2013
Considérations sur le silence et sur la virginité - Rembrandt, Turner, Rubens
Paysage au château, Rembrandt
2e dimanche de l'Avent, semaine du 9 au 15 décembre 2012 :
"Un ange passe", Père Luc de Bellescize, paroisse Notre-Dame de Grâce de Passy
Un ange passe. C'est une parole qui tente d'exprimer un silence. Le silence est l'écrin nécessaire pour accueillir la parole.
Pascal disait que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir se tenir en silence dans une chambre.
La Vierge se tient en silence dans sa chambre. Non pas le silence lourd et pesant de celui qui s'enferme en lui-même et se mure à toute influence extérieure pour rester dans son monde, non pas le silence de mort, mais le silence qui précède l'irruption de la vie, le silence comme capacité d'écoute, comme disponibilité à accueillir un autre que soi. Le silence comme présence et comme patience.
La Vierge a pu accueillir la Parole de l'Ange parce qu'elle attendait le Messie d'Israël, parce qu'elle était capable de patience. Elle était la Vierge du silence, et elle a pu enfanter la Parole. Un ange a passé, et elle a engendré le Christ.
L'apparition d'un ange, Turner
A Nazareth, nous pouvons prier devant ce que la tradition nous présente comme la maison de la Vierge, quelques pierres éparses qui ont vu pourtant le passage de l'Ange et l'Incarnation de Dieu, qui ont été les témoins muets de l'événement de Salut qui a changé la face du monde.
La jeune fille de Nazareth est Vierge, mais elle sait qu'elle ne pourra trouver sa vie qu'en la donnant. Sa virginité n'est pas le signe de son enfermement dans une citadelle imprenable, mais elle est une offrande à la puissance de Dieu, une disponibilité à la grâce.
Elle est pour nous le modèle de la liberté dans l'Alliance avec Dieu. L'Immaculée a laissé le Seigneur écrire en elle, comme on "écrit" une icône, le Mystère du Salut. Il y a un lien entre son silence et sa virginité. Le silence pour que retentisse la Parole. La virginité pour qu'elle devienne épouse, pour que l'Esprit Saint la prenne sous son ombre. La Vierge s'est gardée pour pouvoir mieux se donner.
On ne peut se donner qu'en s'étant d'abord gardé. On ne peut répondre qu'en ayant d'abord appris à se taire.
L'Annonciation, Rubens
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dimanche, 29 septembre 2013
Approchons-nous de la Table - William Blake
Le dernier repas de Jésus, William Blake
Approchons-nous de la table
Où le Christ va s'offrir parmi nous.
Offrons-lui ce que nous sommes
Car le Christ va nous transformer en lui.
Voici l'admirable échange
Où le Christ prend sur lui nos péchés.
Mettons-nous en sa présence,
Il nous revêt de sa divinité.
Père, nous te rendons grâce
Pour ton Fils, Jésus Christ le Seigneur.
Par ton Esprit de puissance,
Rends-nous dignes de vivre de tes dons.
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dimanche, 22 septembre 2013
Dans tes blessures, cache-moi - Le Pérugin
La Crucifixion, Le Pérugin
> http://fichtre.hautetfort.com/archive/2012/10/11/la-cruci...
24ème dimanche du Temps ordinaire, semaine du 15 au 21 septembre 2013 :
"Ton frère était mort, et il est revenu à la vie (Lc 15, 1-32)", Père Luc de Bellescize, paroisse Notre-Dame de Grâce de Passy
L'Eglise n'a pas d'autre raison d'être que d'annoncer la miséricorde du Seigneur. C'est la bonne nouvelle que nous avons à proclamer au monde. Le corps blessé du Christ est le signe de sa Miséricorde, la réponse de Dieu au scandale du Mal. Nous annonçons Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. Nous annonçons le Roi, qui règne par sa croix. Dieu s'est laissé blesser pour sauver l'homme blessé. Le Seigneur s'est endormi dans la mort pour réveiller l'homme de la mort, et de notre lien de connivence avec les ténèbres. Car aucun d'entre nous n'est vierge face à la mort. Par notre péché, nous méritons la mort et pour nous elle est juste, comme l'exprime le bon larron. Si nous sommes des êtres libres, y compris face à la mort, c'est parce que nous sommes cachés dans les plaies de Jésus crucifié, signes de sa victoire. "Dans tes blessures, cache-moi", dit saint Ignace de Loyola dans sa belle prière de l'Anima Christi.
Musée du Vatican
Crédits photographiqes Daphné Marciel
Jésus leur a dit : la Paix soit avec vous ! Puis il leur montra ses mains et son côté. La miséricorde du Seigneur n'est pas un chiffon rapide qui a effacé hâtivement les blessures du monde. C'est par ses plaies que Jésus donne sa Paix. Dieu n'a pas fermé les yeux sur le scandale du Mal. Il en a payé le prix. Le bienheureux Jean-Paul II, qui connaissait par expérience la puissance des ténèbres, s'est voulu apôtre de la Miséricorde, et il a porté sa part de la Croix du Rédempteur, afin de manifester au monde la tendresse de Dieu.
Je me souviens, c'était à Rome en l'an 2000, aux Journées Mondiales de la Jeunesse. Nous avions sauté les barrières avec quelques amis, et nous étions assis à côté du cardinal Lustiger, au pied des marches du podium, à la veillée du soir. Soudain, trois jeunes se mirent à courir vers le Pape. Deux d'entre eux furent immédiatement plaqués au sol par les gardes suisses. L'un d'entre eux réussit à parvenir jusqu'au Saint Père, qui le reçut dans ses deux bras grands ouverts. Il y eut ensuite un long dialogue entre ce jeune et le Pape, devant plus d'un million de pèlerins. Plusieurs fois, le secrétaire demanda au jeune de partir, mais Jean-Paul II le laissa rester. Ce fut un instant de grâce extraordinaire, comme un reflet de la Miséricorde d'un Dieu qui s'est laissé toucher, qui a ouvert son coeur, qui a ouvert ses bras à l'homme blessé afin qu'il puisse recevoir la Paix. Le Coeur ouvert du Christ en Croix est dispensateur de Paix. "Ton frère était mort, et il est revenu à la vie. Il était perdu, et il est retrouvé".
Eglise Saint-Pierre
Crédits photographiques Daphné Marciel
Eglise Saint-Pierre
Crédits photographiques Daphné Marciel
Eglise Saint-Pierre
Crédits photographiques Daphné Marciel
Eglise Saint-Pierre
Crédits photographiques Daphné Marciel
Eglise Saint-Pierre
Crédits photographiques Daphné Marciel
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vendredi, 20 septembre 2013
L'albatros - Baudelaire
Charles Baudelaire (1821-1867) - Jardin du Luxembourg
L'albatros
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
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dimanche, 08 septembre 2013
Psaume 16 - Rubens
L'élévation de la Croix, Rubens
Pour me conduire selon ta parole,
j'ai gardé le chemin prescrit ;
j'ai tenu mes pas sur tes traces :
jamais mon pied n'a trébuché.
Je t'appelle, toi, le Dieu qui répond :
écoute-moi, entends ce que je dis.
Montre les merveilles de ta grâce,
toi qui libères de l'agresseur ceux qui se réfugient sous ta droite.
Garde-moi comme la prunelle de l'oeil ;
à l'ombre de tes ailes, cache-moi,
loin des méchants qui m'ont ruiné,
des ennemis mortels qui m'entourent.
Ils s'enferment dans leur suffisance ;
l'arrogance à la bouche, ils parlent.
Ils sont sur mes pas :
maintenant ils me cernent, l'oeil sur moi, pour me jeter à terre.
Comme des lions prêts au carnage,
de jeunes fauves tapis en embuscade.
Lève-toi, Seigneur, affronte-les, renverse-les ;
par ton épée, libère-moi des méchants.
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