Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 31 janvier 2014

Les égarés - Téchiné, Béart, Ulliel

égarés, Emmanuelle, Béart, Gaspard, Ulliel

 

Film : Les égarés (2003, durée 1h35)

Réalisateur : André Téchiné

Odile (Emmanuelle Béart), Yvan (Gaspard Ulliel), Philippe (Grégoire Leprince-Ringuet), Cathy (Clémence Meyer), Robert (Samuel Labarthe), Georges (Jean Fornerod)

le garde (Eric Kreikenmayer), le soldat blessé (Nicholas Mead), le jeune gendarme Robert Eliot), le réfugié (Nigel Hollidge)

 

égarés, Béart,

 

Philippe : Je l'ai cachée.

Cathy : Où ?

Philippe : Je sais pas.

Cathy : Pas dans les horties quand même ?

Philippe : Non, par-là tu gèles. Ah, très-très froid. Ah là ça se réchauffe... chaud... un peu plus chaud encore... ah tu brûles, tu brûles, tu brûles.

Cathy : Mais elle est pas là ?

Philippe : Benh tu brûles.

 

Emanuelle, Beart, égarés

 

Odile : X, Y, Z. Y, tu connais parce que tu m'as dit que tu savais écrire ton nom. Vas-y. Non, ça s'est un J. Y. [...]

Yvan : Mais j'y arriverai jamais.

Odile : Mais attends. Mais si, je suis sure que tu peux rattraper le temps perdu. Tu sais, moi, dans ma classe, j'avais une petite fille qui arrivait d'Indochine et tu peux pas savoir les progrès qu'elle a fait en six mois.

Yvan : Ca veut dire qu'il faut que la guerre elle dure encore six mois.

Odile : Mais avant la guerre, tu faisais quoi ?

Yvan : Pas grand chose. C'que j'fais, c'est qu'je pars comme ça, sans savoir où je vais. Une fois, j'ai fait soixante-dix kilomètres à pied en une journée. On m'a même arrêté pour vagabondage.

 

¤     ¤     ¤

 

- J'ai vu que les pendules ne marchaient pas dans cette maison.

Odile : Vous êtes très observateur.

- Pour ne rien vous cacher, vous m'intriguez beaucoup. Vous avez l'air si sévère, et si perdue en même temps. J'aimerais beaucoup vous faire rire.

Odile : Vous pouvez toujours essayer.

 

jeudi, 30 janvier 2014

L'aventure, c'est l'aventure - Lelouch, Ventura, Brel, Denner, Hallyday, Maccione

  aventure,claude,lelouch,lino,ventura,jacques,brel,charles,denner,johnny,hallyday,aldo,maccione

 

Film : L'aventure, c'est l'aventure (1972, durée 2h)

Réalisateur : Claude Lelouch

Lino (Lino Ventura), Jacques (Jacques Brel), Simon (Charles Denner), Johnny Hallyday (Johnny Hallyday), Charlot (Charles Gérard), Aldo (Aldo Maccione), Nicole (Nicole Courcel), l'ambassadeur (André Falcon), la femme de l'ambassadeur (Prudence Harrington), Ernesto Juearez (Juan Luis Bunuel), Davis (Alexandre Mnouchkine), l'avocat de la défense (Yves Robert)

 

¤     ¤     ¤

 

Lino : Aujourd'hui, j'ai eu mon compte. T'as compris ? J'ai mon compte. Disons que j'ai eu une journée un petit peu... un petit peu spéciale. Et vraiment, j'ai l'impression de vivre dans un monde de dingues. Je ne sais pas ce qui vous prend à tous, mais, non-non-non, écoute, je ne veux pas de... je suis pressé [...]

Son fils : Papa, il faut que je t'explique. Je veux que tu comprennes.

Lino : Oui, mais alors deux secondes.

Son fils : Deux secondes. Le capital, c'est foutu. La Cinquième, c'est foutu. Le PC, c'est foutu. La société de consommation, c'est fini tout ça, c'est foutu. Les bagnoles, foutues. Faut que tu en prennes conscience, faut que tu te réveilles. Il faut que tu nous aide.

Lino : Bon, bon, alors.

 

aventure,claude,lelouch,lino,ventura,jacques,brel,charles,denner,johnny,hallyday,aldo,maccione

 

mercredi, 29 janvier 2014

Etymologie - laveur

 

raton laveur
Source : Happy Meal Mc Donald, décembre 2013

 

*

> Pour davantage : http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html

 

mardi, 28 janvier 2014

Rush hour 3 - Jackie Chan, Polanski, Attal, Julie Depardieu

 rush hour 3.jpg

 

Film : Rush hour 3 (2007, durée 1h30)

Réalisateur : Brett Ratner

L'inspecteur Lee (Jackie Chan), le détective Carter (Chris Tucker), Max von Sydow, La meneuse de revue (Noémie Lenoir), le commissaire (Roman Polanski), le chauffeur de taxi George (Yvan Attal), la femme du chauffeur de taxi (Julie Depardieu)

 

 ¤   ¤   ¤

 

Le taximan George : Je s'rai pas là quand vous ressortirez, j'suis désolé, ma femme dit que j'suis pas un espion, et que j'dois être à la maison pour le dîner. J'suis qu'un chauffeur de taxi, rien d'plus. C'est mon destin ! Je saurai jamais c'que c'est que d'être américain. Je saurai jamais c'que ça fait de tuer sans raison.

 

lundi, 27 janvier 2014

Femmes - II - Sollers

 

Sylvia El Aarabi, Philippe Sollers, femme
Crédits photographiques Sylvia El Aarabi

 

Extrait de Femmes, 1985, Philippe Sollers, Gallimard :

[...]

Kate arrive avec son chapeau fantaisie cow-boy. Elle se prend maintenant pour une amazone. La tête farcie d'épopée femme et re-femme. "Nous les femmes..." On sent qu'elle y pense sans arrêt, excitée, déprimée, terrorisée. Maniaque. Elle souffre, mais elle doit le cacher sous une allure toujours "en forme", gaie, décidée... Surtout que personne ne se rende compte que le tissu de sa vie n'est que vertige, peur. Sans fin donner le change, mentir. La dissimulation est pour elle une première nature, une nature d'avant la nature, une protection spontanée, un voile au sens où on dit qu'une roue est voilée... Je la vois serrer légèrement les dents. Elle va m'approcher, moi, l'ennemi public n°1, la tête de liste noire, celui qui en sait dix fois trop, qui est renseigné de l'intérieur... Elle m'embrasse, elle allume les stéréotypes de la séduction. Rapports de forces... Je la regarde. Elle est épuisée, elle sort d'une longue journée de travail pour marquer ses droits, s'affirmer ; d'une interminable série de grimaces, partout, au Journal, à l'Agence, à la conférence de presse du candidat réactionnaire-progressiste qu'elle doit, elle, progressiste-réactionnaire, feindre de trouver réactionnaire modéré. Ou quelque chose dans ce genre. Sa peau est grasse, luisante, ses seins affaissés, son ventre ballonné comme par une grossesse à demi rentrée permanente. Le foie ?

[...]

"Tu sais que, souvent, je me demande sur telle ou telle question ce que tu en penses, ce que tu ferais. Et je sais tout de suite que je dois penser, ou faire exactement le contraire." ... 

C'est dit. Je suis pour elle, et son réseau, l'étalon tordu absolu... Le plus étrange, après ça, est qu'elle a l'air de penser que la conversation peut continuer comme si de rien n'était. Davantage : on dirait que sa perversité a besoin de ce genre de préambule agressif. Dans un moment, après m'avoir raconté quand même un maximum de potins ; après avoir dit le plus de mal possible des amis qu'elle va retrouver tout à l'heure ; après avoir essayé de m'extorquer quelques renseignements qu'elle juge importants pour sa carrière des huit jours ou deux mois à venir, elle va tout à coup se pencher sur moi, me faire sentir son haleine déjà chargée d'alcool :

"Tu vois, je pourrais t'en dire plus... Un certain nombre de choses... Mais il faudrait du temps... Que je m'habitue... Au bout de deux ou trois jours, peut-être..." Ca y est, le coup du voyage ! Ca ne rate jamais... Elles finissent toujours par proposer un voyage... Un déplacement... Pour mieux rentrer... En Egypte, en Grèce, à Rome, à Venise, aux Indes, à Singapour, au Maroc... Seulement un week-end... Trois jours, huit jours... Qu'on reste ensemble... Qu'on ne se quitte plus... L'hôtel, le face-à-face, le bord-à-bord, les promenades, les repas, les musées... Et puis peut-être, le second jour... Vers la fin de l'après-midi... Après quelques achats... Des souliers... Une bague... Un bracelet... Un collier... La fusion... On se dirait tout, vraiment tout... L'affaire serait faite... Le mariage, quoi. Finalement, ça en revient toujours là : qu'on s'installe, qu'on régularise, que ça ne fasse plus qu'une seule atmosphère partagée... La bulle unanime... La transparence... Le placenta en commun... Les petites choses de la vie, un peu dégoûtantes mais tellement touchantes, les vraies choses... Là, donc, elle me dirait ce dont j'ai besoin... Les trucs qui me menacent... Les conseils... Ce que les autres projettent, ont réellement contre moi, les ragots, tout ce qui se trame dans mon dos... Les détails que je brûle de connaître... Je me creuse légèrement sous le choc. Il ne faut pas qu'elle perçoive ma répulsion. Au contraire, j'y vais tout de suite... Je lui prends la main, je me courbe, je l'embrasse un peu dans le cou... Rien... Moi pourtant si client...

 

Philippe, Sollers, FleursPhilippe Sollers

 

"Mais oui, il va falloir calculer ça."...
Je trouve ma voix un peu molle... Sans l'enthousiasme qui conviendrait... Elle va se rendre compte... Mais non, une femme ne se rend jamais compte, par principe... Défendue par un narcissisme à toute épreuve, monumental, cosmique... Ou bien elle est déprimée dans toutes les situations, à l'avance ; ou bien elle est persuadée de sa fatalité en action... Le plus souvent à juste titre d'ailleurs... Vibrations, médiumnisation, ça finit par faire vaciller les volumes, par jeter un sort, un malaise, quel que soit le bonhomme présent, le plus homosexuel, le plus professionnel... Encore mieux ! L'effet-mère... L'effet causalité dérobée. C'est toujours tout ou rien, jamais peut-être... Elle veut que je la désire, il ne lui viendrait même pas à l'idée que je ne la désire pas... A moins que... On ne sait pas vraiment... Elle a peut-être perçu mon mouvement de recul, ma réserve... Moi, je voyais déjà le film à toute allure... L'auberge, le parc, les tables sous les arbres, la rivière, le lit, la salle de bains... Un premier moment peut-être émouvant malgré tout, ma main dans la braguette de son pantalon, le doigt dans la fente... Elle, si sûre d'elle... Et d'elles... Le mouilli-mouilla des débuts...

Qu'est-ce qu'elle sait faire, à propos ? Bouche pincée, incisive un peu décrochée... J'allume une cigarette, je finis mon verre... Je bafouille l'urgence d'un rendez-vous... Elle se raidit d'un coup en arrière... Je viens d'ajouter une note hypernégative à mon dossier déjà lourd... L'histoire Phèdre... La rumeur Racine en fureur... Au revoir chéri, on s'appelle... Je sors presque en courant... Le soir de juin parfumé...

Le rendez-vous, je l'ai en effet, mais pas celui que j'ai dit. Cyd m'ouvre la porte. Toujours nette, ponctuelle, discrète... Le jeu consiste à ne pas se parler, à faire directement l'amour... Elle est nue sous sa robe noire, on y va tout de suite... On ne parle qu'après... C'est tout différent... Une fois que la crise a eu lieu de façon physique... Le malentendu exorcisé... L'incommunicabilité mimée, déchargée... Elle a compris ça, elle accepte le rythme, je ne sais rien de sa vie ou presque... Voilà la liberté aujourd'hui... Séparer, installer des cloisons étanches, se taire, ne jamais avouer, ne surtout pas se plaindre, changer de décor... Multiplier les scènes, suivre les diagonales, passer. [...]

 

philippe sollers, sylvia berchel, sylvia el aarabi, femmes, gallimlard
Crédits photographiques Sylvia El Aarabi

 

Cyd a beaucoup d'humour, elle est en même temps violente... Elle est pour la comédie... Le cinéma qui fait jouir... L'artifice efficace... La magie, le style ironique geisha an 2000... Les bas noirs, les jarretelles, l'absence de culotte, les préliminaires chuchotés, les obscénités entrecoupées... Tout le rétro de l'affaire... Il faut que je fasse une théorie du chuchotement, un jour, une thèse, je l'enverrai à mes amies universitaires, je dirai lesquelles... Zones souples, légères, langage troué, gratuité... Le pourtour démodé, idiot, mais qui trouble, qui finit par troubler... N'est-ce pas, hypocrite lecteur, lucide lectrice... [...]

Je regarde Cyd dans l'ombre. Elle est nue, maintenant, avec ses souliers... Belle comme ça, blonde, brunie par son dernier séjour dans le Midi... Elle s'agenouille, me suce... Longtemps... On entre dans la mécanique universelle, dans le roulement... Je sais ce qui l'intéresse, là, le moment mental, la domination abstraite par l'intérieur, le rite de possession muet, le yoga focal... Voir si je tiens le coup, et comment... Ca l'exalte... Je m'allonge sur le divan... Elle continue à sucer... Je la réentends toujours, la première fois où elle m'a dit : "Salaud, tu veux que je te suce ?"... [...] Pourquoi fait-elle comme ça avec moi, je veux dire : sans rien demander en échange ? Chaque fois, je m'attends qu'elle me dise son prix... Même indirect.... Une intervention ici ou là, un service quelconque, une demande de resserrement d'intimité, la procédure habituelle... Mais non, rien... Tout reste lisse, enfiévré, emballé, comme si l'instant seul comptait... Peut-être quand même une ou deux fois... Pour la forme... Non... C'est gratuit... Ou alors, elle pousse l'investissement à long terme... Je la laisse jouer... Elle doit s'ennuyer autant que moi dans le temps... D'où le côté savant des rencontres... Elle va jouir de me forcer à jouir... Elle monte sur moi, spasmodique, tremblée... Parcourue du frisson... Elle m'enfile. [...] Cyd, là, dansant sur le radeau en dérive... Elle redescend, précipite sa bouche, m'arrache... Voilà, je pars... Je la laisse passer... Elle me mange... L'amour... Elle me mange tout... Les électrons, les protons, les neutrons, les photons, les leptons, les muons, les hadrons... Et même les nouveaux venus qui assurent la cohésion des fibres : les gluons... Elle secoue de part en part la substance... Crinière d'atomes... Comme si elle se nourrissait direct cogito... Elle me le murmure : "C'est ton cerveau qui m'excite."... Son image recomposée invisible à travers mon cerveau... Elle s'inspire complètement, elle s'effondre... Couchée, dormant, maintenant... Pas de conversation, aujourd'hui ? Je me lève, je me rhabille en douceur... Elle a un petit mmmm mmmm gentil... Je trouve la porte dans le noir... Je suis dans l'escalier froid...

[...] La nuit est complètement tombée dans ma fenêtre, maintenant, rideau bleu-noir... J'écoute le Clavecin bien tempéré... Das Wohltemperierte Klavier... Zuzana Ruzickova... Une tchèque... C'est parfait... Délicat, énergique, détaillé, massif... Les musiciennes... Les seules que j'aimerais sauver... Chanteuses, pianistes, clavecinistes, violonistes... Je pense à cette petite brune... Louise... On se voyait le dimanche... Elle travaillait constamment...Reprenant, reprenant... Scarlatti, Haydn, Mozart... Ses mains, son profil, les doigts volant, son buste balancier souple... Je l'aurais écoutée des heures... On flirtait à peine, rien de poussé... Gammes de nuances... Températures tempérées...

[...] Je revois l'enterrement de Marie-Thérèse, à l'église Saint-Thomas-d'Aquin... [...] Je ne l'aimais pas... Elle m'ennuyait, elle sentait déjà la mort quand je l'ai connue... Pas la mort vivante, qui fait bander, la mort morte, moisie... Trop grosse, affectée... Baisée une fois, et encore parce que j'avais trop bu, mollement, plus jamais ensuite, impossible... Elle collait à moi dans un sursaut de haine éperdu... Je l'évitais, elle en voulait dix fois plus... Elle organisait des dîners auxquels je me dérobais à la dernière minute... Par pneumatique... Par télégramme... Par téléphone interposé... Elle continuait... Le réalisme des femmes, leur cynisme... Tout doit pouvoir s'obtenir... S'obtenir. Elles sont prêtes à payer, à soudoyer, à corrompre, à arranger les situations... Quand la force anale de fond a été déclenchée en elles, aucun sens moral, aucune pudeur... Plus le moindre goût... La violence pure, l'insistance acharnée... Butées... Elle avait dit à l'un de mes amis : "J'attends qu'il soit tombé très bas pour l'avoir." ... Au besoin elle aurait orchestré ma descente... Pour me recueillir... C'est une des dimensions très particulières de leur érotisme, on le sait... Le côté clinique, hôpital, asile, prison, banlieue, morgue... Elle rêvait de me guider, de me diriger, d'organiser pour moi le spectacle, les influences... En échange, j'aurais été là, à droite de la cheminée, près du feu de bois, pendant les réceptions... En smoking... Présentable... Odieux... Renfrogné... Redoutable... Ivre... Agressif... Spirituel... Inaccessible... Peu importe... Elle voulait son malheur de moi... [...]

[...] Qu'est-ce que j'attrape là ? Ysia... Ah, non, pas Ysia maintenant ! ... Plus tard ! ... [...] Enfin... Belle... Exquise... Laquée, souple, mince... Trente ans, mariée, en manque... Le vice léger... Tout... Flûte de jade... Le rêve du pavillon rouge... Jaune... Turquoise... Les contes du bord de l'eau... L'éventail du phénix... La rosée du clair de lune... Une précision, un appétit... Corps presque enfantin, une de mes meilleures sensations du dedans, je veux dire muqueuse à muqueuse dans le four abstrait de la jouissance incurvée... Vous comprenez ? Non ? Tant pis... Il y a longtemps que je pense qu'une véritable cartographie des coïts serait souhaitable... Une carte du tendre en action... En général, les narrateurs se taisent au moment de passer à l'acte... Ou alors ils en remettent dans le genre crispé... Microsadismes divers... Scatologies, découpages... Le plus souvent, c'est quand même le style éthéré... Elle sortit de son bain, vint s'allonger près de moi, nous éteignîmes... Elle se laissa aller, nous roulâmes sur le lit plumeux... Ce jour-là, nous ne lûmes pas plus avant... Fin du paragraphe. Non, ce qu'il faudrait, c'est la notation exacte de l'aventurier sur les sensations internes de son bout d'organe à la rencontre de la dérobade compréhensive de la chair pénétrée... Toute une palette inédite à découvrir... Positive... Négative... Neutre... Vitaminante... Plombée... Les descriptions sont trop extérieures... Littérature guindée, empêtrée, gourmée... Agressivité simplifiée... Scènes trop soumises à l'oeil, à l'idée de l'oeil, au stéréotype optique... Ysia vient ici dans la narration, parce que, voulant raconter ma vie, je lui dois une reconnaissance tactile... Une gratitude de peintre... De graveur... Deux ou trois bambous, quatre feuilles, allusion de l'air, pente, courant, densité de l'air, éclat d'eau... L'univers d'un coup de pinceau... Depuis que j'écris ce livre, d'ailleurs, tout en discutant avec S., je comprends mieux les peintres. [...]

 

51JMW0F9P2L__SL500_.jpgSe procurer l'ouvrage :

Femmes

Philippe Sollers

1985

Coll. Folio, Gallimard

672 pages

http://www.amazon.fr/Femmes-Philippe-Sollers/dp/2070376206/ref=sr_1_3?s=books&ie=UTF8&qid=1357915467&sr=1-3

 

 

dimanche, 26 janvier 2014

Psaume 31

 

1097865_10151768100661072_1186829884_o.jpg
Crédits photographiques Elie Emile Hobeika

 

 

Psaume 31 

 

Heureux l'homme dont la faute est enlevée
et le péché remis !

Heureux l'homme dont le Seigneur ne retient pas l'offense,
dont l'esprit est sans faute.

Je t'ai fait connaître ma faute,
je n'ai pas caché mes torts.

J'ai dit : "Je rendrai grâce au Seigneur
en confessant mes péchés."

Et toi, tu as enlevé l'offense de ma faute.
Tu es un refuge pour moi,

mon abri dans la détresse,
de chants de délivrance tu m'as entouré.

L'amour du Seigneur entourera
ceux qui comptent sur lui.

Que le Seigneur voit votre joie, hommes justes !
Hommes droits, chantez votre allégresse !

 

samedi, 25 janvier 2014

Etymologie - Une éminence grise

 

une éminence grise
Source : Direct Matin, lundi 21 janvier 2013

 

*

> Pour davantage : http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html