vendredi, 12 septembre 2014
Pendant ce temps, y'en a qui font du shopping
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vendredi, 08 août 2014
Considérations sur l'art et l'argent
07:00 Publié dans Réflexions, philosophie, Thèse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, argent, banksy
vendredi, 13 décembre 2013
L'art en 2013 - L'évolution de la Joconde
07:30 Publié dans Farce et attrape | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, evolution, joconde, mona lisa
L'art en 2013 - Histoire de l'art
07:00 Publié dans Farce et attrape | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, histoire de l'art, history of art
mardi, 16 octobre 2012
Taxera, taxera pas les toiles ? - revue de presse
Revue de presse du vendredi 12 octobre 2012, source Le Figaro et Libération
"Quoi qu'il en soit, cet amendemant sera bel et bien débattu dans l'Hémicycle lors de l'examen du projet de budget 2013, qui débute mardi prochain à l'Assemblée."
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dimanche, 05 août 2012
Considérations sur l'art - Les papillons du mal V - Baudelaire
"Les papillons du mal V"
Divers extraits de l'oeuvre de Baudelaire :
Si un poète demandait à l'Etat le droit d'avoir quelques bourgeois dans son écurie, on serait fort étonné, tandis que si un bourgeois demandé du poète rôti, on le trouverait tout naturel.
La folie de l’art est égale à l’abus de l’esprit. La création d’une de ces deux suprématies engendre la sottise, la dureté du cœur et une immensité d’orgueil et d’égoïsme. Je me rappelle avoir entendu dire à un artiste farceur qui avait reçu une pièce de monnaie fausse : « Je la garde pour un pauvre. » Le misérable prenait un infernal plaisir à voler le pauvre et à jouir en même temps des bénéfices d’une réputation de charité.
¤ ¤ ¤
La musique creuse le ciel.
La musique donne l'idée de l'espace. Tous les arts, plus ou moins ; puisqu'ils sont nombre et que le nombre est traduction de l'espace.
La véritable musique suggère des idées analogues dans des cerveaux différents.
La musique creuse le ciel.
¤ ¤ ¤
Il y a dans l'engendrement de toute pensée sublime une secousse nerveuse qui se fait sentir dans le cervelet.
Ce qui n'est pas légèrement difforme a l'air insensible ; d'où il suit que l'irrégularité, c'est-à-dire l'inattendu, la surprise, l'étonnement sont une partie essentielle et la caractéristique de la beauté.
Ce que j'ai toujours trouvé de plus beau dans un théâtre [...], c'est le lustre - un bel objet, lumineux, cristallin, compliqué, circulaire et symétrique.
Je crois que le charme infini et mystérieux qui gît dans la contemplation d'un navire [...] tient [...] à la régularité et à la symétrie qui sont un des besoins primordiaux de l'esprit humain, au même degré que la complication et l'harmonie.
Le Français est un animal de basse-cour, si bien domestiqué qu'il n'ose franchir aucune palissade. Voir ses goûts en art et en littérature. C'est l'animal de race latine ; l'ordure ne lui déplaît pas dans son domicile, et en littérature, il est scatophage. Il raffole des excréments. Les littérateurs d'estaminets appellent cela le sel gaulois.
La France, le public français, veux-je dire (si nous en exceptons quelques artistes et quelques écrivains), n'est pas artiste, naturellement artiste ; ce public-là est philosophe, moraliste, ingénieur, amateur de récits et d'anecdotes, tout ce qu'on voudra, mais jamais spontanément artiste. [...] Où il ne faut voir que le beau, notre public ne cherche que le vrai.
Je crois sincèrement que la meilleure critique est celle qui est amusante et poétique ; non pas celle-ci, froide et algébrique, qui, sous prétexte de tout expliquer, n'a ni haine ni amour, et se dépouille volontairement de toute espèce de tempérament.
S’il est permis à la photographie de suppléer l’art dans quelques-unes de ses fonctions, elle l’aura bientôt supplanté ou corrompu tout à fait grâce à l’alliance naturelle qu’elle trouvera dans la sottise de la multitude. Il faut donc qu’elle rentre dans son véritable devoir, qui est d’être la servante des sciences et des arts, mais la très humble servante, comme l’imprimerie et la sténographie, qui n’ont ni créé ni suppléé la littérature.
Je ne suis donc pas partisan de la nature ; elle trouble le miroir de la pensée.
Deux qualités littéraires fondamentales : surnaturalisme et ironie.
Est-il même bien nécessaire, pour le contentement de l’auteur, qu’un livre quelconque soit compris, excepté de celui ou de celle pour qui il a été composé ? (…) J’ai, quant à moi, si peu de goût pour le monde vivant, que, pareil à ces femmes sensibles et désœuvrées qui envoient, dit-on, par la poste de leurs confidences à des amies imaginaires, volontiers je n’écrirais que pour les morts.
Le jour où le jeune écrivain corrige sa première épreuve, il est fier comme un écolier qui vient de gagner sa première vérole.
Charles Baudelaire (1821-1867)
Les prix portent malheur. Prix académiques, prix de vertu, décorations, toutes ces inventions du diable encouragent l’hypocrisie et glacent les élans spontanés d’un cœur libre.
Consentir à être décoré, c'est reconnaître à l'Etat ou au prince le droit de vous juger, de vous illustrer, etc.
Il est une chose mille fois plus dangereuse que le bourgeois, c'est l'artiste-bourgeois, qui a été créé pour s'interposer entre le public et le génie ; il les cache l'un à l'autre.
Les singes sont les républicains de l'art, et l'état actuel de la peinture est le résultat d'une liberté anarchique qui glorifie l'individu.
La manière dont les Belges discutent la valeur des tableaux. Le chiffre, toujours le chiffre. Cela dure trois heures. Quand, pendant trois heures, ils ont cité des prix de vente, ils croient qu’ils ont disserté peinture.
Chaque concert a une partie française ; on a peur, il est vrai, d’être Français, mais on a peur de ne pas le paraître.
Il n'y a pas de hasard dans l'art, non plus qu'en mécanique. Une chose heureusement trouvée est la simple conséquence qu'un bon raisonnement, dont on a quelque fois sauté les déductions intermédiaires, comme une faute est la conséquence d'un faux principe. Un tableau est une machine dont tous les systèmes sont intelligibles pour un œil exercé.
Parce que l’art, pour être profond, veut une idéalisation perpétuelle qui ne s’obtient qu’en vertu du sacrifice, - sacrifice involontaire.
Ce qui est créé par l'esprit est plus vivant que la matière.
La France n'est pas poète, elle éprouve même, pour tout dire, une horreur congénitale de la poésie.
La poésie et le progrès sont deux ambitieux qui se haïssent d'une haine distinctive, et, quand ils se rencontrent dans le même chemin, il faut que l'un des deux serve l'autre.
La poésie est un des arts qui rapportent le plus ; mais c'est une espèce de placement dont on ne touche que tard les intérêts, - en revanche très gros. Je défie les envieux de me citer de bons vers qui aient ruiné un éditeur.
Quel est celui de nous qui n'a pas, dans ses jours d'ambition, rêvé, le miracle d'une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ?
Seigneur mon Dieu ! accordez-moi la grâce de produire quelques beaux vers qui me prouvent à moi-même que je ne suis pas le dernier des hommes, que je ne suis pas inférieur à ceux que je méprise.
07:49 Publié dans Ecrits, Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, charles, baudelaire, papillons, mal, les papillons du mal
mardi, 17 juillet 2012
Considérations sur l'art - Simone Weil, Romain Debluë
Château de Versailles
Extrait de ""La pesanteur et la grâce", ou : aux marges du christianisme", 2012, Romain Debluë
Si l'auteur de l'Attente de Dieu ne fut jamais un authentique écrivain, ni poète ni romancière, c'est sans doute parce qu'elle écrivit un jour, avec sincérité que "laisser l'imagination s'attarder sur ce qui est mal implique une certaine lâcheté ; on espère jouir, connaître et s'accroître par l'irréel. Même attarder son imagination sur certaines choses comme possibles (ce qui est tout autre chose qu'en concevoir clairement la possibilité, chose essentielle à la vertu) c'est déjà s'engager. La curiosité en est la cause. S'interdire (non pas de concevoir, mais de s'attarder sur) certaines pensées ; ne pas penser à."* Ce pensant, elle s'interdit évidemment toute tentation d'un jour essayer de ressembler à Bernanos, dont elle appréciait pourtant les romans, à Baudelaire, à Bloy ou à Barbey d'Aurevilly, autant d'êtres qui passèrent précisément leur vie à laisser leur imagination s'attarder sur les figures multiples et mouvantes qu'à nos yeux sait offrir le Mal.
Et pourtant, n'écrit-elle pas aussi que "le poète produit le beau par l'attention fixée sur le réel."** ? Or il ne peut y avoir d'attention portée sur quelque chose sans que la pensée, par là-même, se tourne vers ce même objet. Par conséquent, l'artiste peut-il être attentif au Mal sans pour autant s'attarder sur telle méditation ? Y aurait-il alors un vice inhérent non point seulement aux pensées qu'un esprit laisserait se poser sur "ce qui est mal", mais à la faculté d'imagination elle-même, entendue par Simone Weil comme "imagination combleuse"*** ? Cela semble plus que probable car l'imagination est ici la faculté de l'irréalité et, en une réflexion qui semble presque anticiper celles de Baudrillard sur la disparition du monde réel, le philosophe peut ainsi écrire que les crimes de la guerre d'Espagne, bien qu'effectivement commis, "n'ont pas plus de réalité qu'un rêve."****
L'artiste n'est donc pas un homme d'imagination, c'est-à-dire une machine à fabriquer du rêve, mais au contraire un homme d'attention, donc de prière, puisque l'attention extrême n'en diffère point : il n'y a donc d'artiste que religieux et, partant, "tout art de premier ordre est par essence religieux"*****, comme l'auteur l'affirmera très justement par la suite.
¤ ¤ ¤ ¤ ¤
* Simone Weil, op. cit., p. 123. Voir également : « Or il n'est pas donné à l'homme de créer. », p. 141.
* * Ibid., p. 196.
* * * Ibid., p. 62.
* * * * Ibid., p. 63.
* * * * * Ibid., p. 236.
Château de Versailles
> A consulter pour le texte intégral et beaucoup plus : http://amicusveritatis.over-blog.com/article-la-pesenteur...
09:27 Publié dans Beaux-Arts, Foi, Réflexions, philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : simone, weil, romain, deblue, art, versailles, chateau