vendredi, 17 avril 2015
Louis XIV # 4
Documentaire Secrets d'histoire : Louis XIV, les passions du roi-soleil (durée 1h30)
Le roi est au cœur de la guerre, à cheval, dans les batailles, comme lors de la guerre de Hollande. Lille, Strasbourg, Perpignan, l'Aslace et la Franche-Comté sont ainsi annexés, au prix d'une quasi-banqueroute.
Mais aussi, il fait venir sa tente et la cour le suit : la cour politique, la cour administrative et la cour militaire.
Louvois est ministre de la guerre. Vauban, ingénieur visionnaire, construit des fortifications réputées imprenables. Et Colbert, ministre de la marine, fait construire l'arsenal de Rochefort, construction de plus de trois cent cinquante bateaux de guerre. Pour préparer ses campagnes, il demande qu'on lui fabrique des maquettes en trois dimensions avec soin.
Guerres à l'extérieur... paix à l'intérieur... Mais le 18 octobre 1685, Louis XIV révoque l'édit de Nantes qui autorisait depuis Henri IV la religion protestante.
Et ce sont les dragonnades... Ils sont des centaines de milliers de protestants à quitter définitivement la France. Ceux restés prennent les armes contre les troupes royales, c'est la guerre des camisards.
L'Hôtel des Invalides, inauguré en 1706, abrite jusqu'à mille cinq cent soldats invalides ou trop vieux pour combattre.
Le chantier du Château de Versailles dure cinquante ans pour aboutir à la vitrine que Louis XIV laisse pour la postérité, vitrine des talents français du grand siècle.
Au départ un relais de chasse dans des marécages, il devient, après l'intervention de l'architecte Lebrun, un lieu de divertissement, un lieu baroque d'amours et de fêtes dont le roi est le centre, avec en particulier l'illumination des 5 kilomètres de rives du canal.
Il y avait une Grotte de Thétis, aujourd'hui disparue, qui abritait Apollon au bain servi par les nymphes. La grotte a disparu mais les sculptures d'Apollon et des chevaux sont préservées.
La ménagerie, située autour d'un petit château octogonal, était considérée comme le premier zoo du monde.
Le château devient trop petit pour recevoir la cour. Il faut l'agrandir et Lenôtre s'occupe des jardins. Il inclut les bosquets.
Les fontaines sont allumées au passage du roi et éteintes. Neuf fontainiers sont encore employés aujourd'hui. Quarante bassins, douze kilomètres de galeries, trente kilomètres de canalisations.
En 1682, la cour peut être centralisée au château où elle s'installe de manière permanente.
Mansart devient l'architecte de Versailles et réalise la galerie des glaces, les deux grandes ailes, les écuries, la chapelle. Cinquante années de chantier sont nécessaires. Seize à trente mille hommes y travaillent en permanence. Des cadavres sont emportés sur des charrettes toutes les nuits de ce chantier, dangereux.
L'orangerie, le plus grand chantier de Mansart. Beaucoup de pierres, les oranges amères. A partir du 15 avril, les neuf cent cinquante orangers sont disposés dans le jardin, des petits orangers sont disposés dans des pots en argent dans la galerie des glaces et y diffusent leur parfum. La Quintinie se voit confier le potager. Figues, fraises hors saison. La nature a ses règles, le roi la soumet.
... fin
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jeudi, 16 avril 2015
Louis XIV # 3
Documentaire Secrets d'histoire : Louis XIV, les passions du roi-soleil (durée 1h30)
Il fait arrêter Nicolas Fouquet, surintendant des finances. Il affirme la fermeté de son autorité.
Il fait venir le Cavalier Le Bernin d'Italie qui sculpte son portrait. Malgré la réussite du buste et les ambitions de Le Bernin, Louis XIV ne le rappelle pas.
Le roi joue de la guitare, du luth. Il danse, notamment costumé en soleil.
Il instaure un défilé de plus de mille personnes. Il défile vétu à la romaine en costumes brodés et rebrodés d'or et d'argent et sertis de diamants. Devant trente mille spectateurs, il participe à des courses de bagues lors du carousel de juin 1642.
Sa devise est alors établie : nec pluribus impar (le soleil est capable d'éclairer plusieurs mondes, comme il éclaire le monde terrestre).
En 1686, il est opéré d'une fistule à l'anus par son chirurgien Charles-François Felix de Tassy.
Le peintre Charles Lebrun décore les appartements du roi qui sont remplis d'une collection de mobilier et d'étoffes d'argent. Versailles sert de vitrine aux arts français.
Il tombe amoureux d'Athénais de Mortemart, marquise de Montespan, qui est mariée. Sa chevelure est blonde, ses yeux sont couleur azur, ses dents sont lumineuses, ses formes voluptueuses. Elle sait plaisanter et en imposer.
Louis XIV construit pour elle le château de Clagny et le premier trianon.
C'est pour elle aussi qu'il fait installer à Versailles au rez-de-chaussée les appartements des bains comprenant une piscine octogonale pour deux et des salons de repos.
Molière, Racine, Corneille, Lully sont au service du roi qui les pensionnait.
Le Malade imaginaire, Le Tartuffe, Le Bourgeois gentilhomme voient ainsi le jour.
Et Jean-Baptiste Lully invente l'opéra à la française.
Louis XIV fait fondre son mobilier d'argent avant de partir en guerre, pour la financier, et peut-être aussi pour changer de décor.
Il collectionne les objets précieux, en cirstal de roche, les gemmes.
La galerie des glaces au château de Versailles.
Trois-cent cinqante-sept glaces, made in France et non plus Venise.
à suivre...
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samedi, 06 décembre 2014
Louis XIV # 2
Documentaire Secrets d'histoire : Louis XIV, les passions du roi-soleil (durée 1h30)
Depuis son sacre, Louis XIV aurait le don de guérir les écrouelles.
Louis XIV doit épouser sa cousine germaine, l'infante Marie-Thérèse.
Mais il vit sa première histoire d'amour avec Marie Mancini, la propre nièce de Mazarin. Elle aimait la poésie, la littérature, les arts auxquels elle a initié Louis XIV. Elle était maigre.
Le 6 juin 1660 à Saint-Jean de Luz, on célèbre le mariage franco espagnol. Quinze mille personnes auraient voulu pouvoir entrer à l'église saint Jean Baptiste.
La chambre de noces où Louis XIV découvre l'infante Marie-Thérèse d'Espagne.
Paris accueille sa nouvelle reine. Marie-Thérèse n'est pas grande, son visage est lourd et rose. Elle n'est pas éclatante et le roi va se lasser d'elle.
Il commence par tomber amoureux de Louise de Lavallière, demoiselle d'honneur d'Henriette d'Angleterre. Sa beauté est délicate, elle est indifférente aux biens matériels.
Mazarin décède. Louis XIV règne par lui-même à vingt-deux ans.
à suivre...
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vendredi, 05 décembre 2014
Louis XIV # 1
Documentaire Secrets d'histoire : Louis XIV, les passions du roi-soleil (durée 1h30)
Louis XIV, une naissance tardive.
Un frère.
Très choyé par sa mère, Anne d'Autriche.
Le cardinal Mazarin, premier ministre, éduque le jeune roi jusqu'à l'âge adulte.
Louis XIV assiste à son premier conseil à l'âge de cinq ans, selon la volonté de Mazarin.
De nature robuste plutôt qu'intellectuelle et aimant le plein air, il recevra un riche enseignement en latin, mathématiques, escrime, luth, guitare,...
Catherine-Henriette Bellier, dite Cateau-la-borgnesse, la baronne de Beauvais, à qui il manquait un œil, l'éveille aux femmes.
La révolte de la fronde qui dure cinq an, alors que Louis XXIV en est un spectateur âgé de seulement dix ans, remet en cause l'autorité de Mazarin. Louis XIV est alors sensible à l'ordre qu'il veut rétablir, il veut maintenir l'harmonie et éviter la violence.
Il est sacré à seize ans roi de France en la cathédrale de Reims, où il reçoit l'épée, le sceptre et la couronne.
à suivre...
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samedi, 21 juillet 2012
Considérations sur la sainteté et le pardon - Père Arnaud Duban
Chapelle Royale, Versailles
Editorial "Il répandit sur eux son souffle", Père Arnaud Duban, in le journal Le Campanille -Notre Dame d'Auteuil, n°248 avril-mai 2012
Créé à l'image de Dieu, l'homme, consciemment ou non, désire vivre à la manière de son Créateur : notre vocation à tous, c'est la sainteté. Mais sur ce chemin qui nous mène au bonheur, nous rencontrons un obstacle : le péché. Entraînés par la chair (au sens de nos pesanteurs, par le monde et par Satan, nous agissons parfois contre Dieu, contre nos frères, et contre nous-mêmes : "ce que je voudrais faire, ce n'est pas ce que je réalise ; mais ce que je déteste, c'est cela que je fais" (Rm 7, 15-16). C'est ainsi que le péché distille son poison dans les cœurs, distendant ou même brisant nos relations avec le Seigneur, avec nos prochains et avec notre être profond.
Heureusement, il existe un contre-poison : le pardon. Aucun homme, s'il veut mener une vie pleinement humaine, ne peut vivre sans lui. Même notre civilisation déchristianisée l'a compris : on parle beaucoup de repentance, et des responsables politiques ont demandé pardon officiellement pour le mal commis dans le passé : Jacques Chirac, en 1995, a évoqué "la dette imprescriptible" que la France devait aux 76000 juifs de France qui furent déportés à Auschwitz à partir de la rafle du Vel d'Hiv. De même, en 2008, le premier ministre australien a demandé pardon aux aborigènes pour toutes les violences infligées par les immigrants.
Ces pardons demandés ont certes beaucoup de valeur, à l'instar de tous ceux qui sont donnés et reçus chaque jour dans les couples, les familles, les lieux d'étude ou de travail. Mais nous ne devons pas oublier celui qui est le plus offensé lorsque nous péchons : Dieu lui-même. Devant tout refus d'aimer, c'est d'abord l'Amour qui est blessé. Mais comment réparer nos fautes vis-à-vis de celui à qui nous devons tout, le Saint par excellence ? Dans le passé, les hommes offraient des sacrifices pour se faire pardonner, allant jusqu'à offrir leurs propres enfants pour s'attirer la bienveillance divine. A son peuple, Dieu a révélé qu'il ne voulait pas de ces holocaustes. Le seul sacrifice qu'Il a accepté, c'est celui de son Fils. En mourant sur la Croix, Jésus a témoigné de la miséricorde infinie de Dieu pour nous, de son Amour plus fort que la haine : "Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font." (Lc 23,34)
Maintenant qu'il est ressuscité, il ne cesse de nous offrir son Pardon, en particulier dans le sacrement de réconciliation. Lorsque le prêtre dit à un pénitent "je te pardonne tous tes péchés", c'est le Ressuscité qui agit en lui. Non seulement il annihile l'effet dévastateur du poison distillé par le péché, mais il insuffle dans le cœur du pénitent le Saint Esprit, faisant de lui un homme nouveau capable de vivre à la manière du Ressuscité. C'est ce que Jésus a fait lui-même le soir de Pâques au milieu de ses disciples ; "il répandit sur eux son souffle et il leur dit : "Recevez l'Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus"" (Jn 20,22-23). Son premier acte après sa résurrection, ce fut de pardonner à ceux qui l'avaient abandonné, et de les rendre témoins de la miséricorde divine.
Alors, nous aussi, durant tout le temps pascal, célébrons la victoire de l'amour sur la haine. Lorsque nous l'offensons, demandons à Dieu de pardonner nos péchés, "comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés" (Lc 11,4). Mais n'attendons pas de chuter lourdement pour recevoir le sacrement du pardon. Puisque "le juste pèche sept fois par jour" (Pr 24,16), comme un pare-brise finit par être opaque si nous ne le nettoyons pas régulièrement des moucherons et des poussières, profitons de la grâce immense que nous avons d'être chrétiens catholiques pour nous confesser régulièrement. [...]
09:47 Publié dans Beaux-Arts, Foi, Peinture, Réflexions, philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chapelle, royale, versailles, sainteté, arnaud, duban, pardon
mardi, 17 juillet 2012
Considérations sur l'art - Simone Weil, Romain Debluë
Château de Versailles
Extrait de ""La pesanteur et la grâce", ou : aux marges du christianisme", 2012, Romain Debluë
Si l'auteur de l'Attente de Dieu ne fut jamais un authentique écrivain, ni poète ni romancière, c'est sans doute parce qu'elle écrivit un jour, avec sincérité que "laisser l'imagination s'attarder sur ce qui est mal implique une certaine lâcheté ; on espère jouir, connaître et s'accroître par l'irréel. Même attarder son imagination sur certaines choses comme possibles (ce qui est tout autre chose qu'en concevoir clairement la possibilité, chose essentielle à la vertu) c'est déjà s'engager. La curiosité en est la cause. S'interdire (non pas de concevoir, mais de s'attarder sur) certaines pensées ; ne pas penser à."* Ce pensant, elle s'interdit évidemment toute tentation d'un jour essayer de ressembler à Bernanos, dont elle appréciait pourtant les romans, à Baudelaire, à Bloy ou à Barbey d'Aurevilly, autant d'êtres qui passèrent précisément leur vie à laisser leur imagination s'attarder sur les figures multiples et mouvantes qu'à nos yeux sait offrir le Mal.
Et pourtant, n'écrit-elle pas aussi que "le poète produit le beau par l'attention fixée sur le réel."** ? Or il ne peut y avoir d'attention portée sur quelque chose sans que la pensée, par là-même, se tourne vers ce même objet. Par conséquent, l'artiste peut-il être attentif au Mal sans pour autant s'attarder sur telle méditation ? Y aurait-il alors un vice inhérent non point seulement aux pensées qu'un esprit laisserait se poser sur "ce qui est mal", mais à la faculté d'imagination elle-même, entendue par Simone Weil comme "imagination combleuse"*** ? Cela semble plus que probable car l'imagination est ici la faculté de l'irréalité et, en une réflexion qui semble presque anticiper celles de Baudrillard sur la disparition du monde réel, le philosophe peut ainsi écrire que les crimes de la guerre d'Espagne, bien qu'effectivement commis, "n'ont pas plus de réalité qu'un rêve."****
L'artiste n'est donc pas un homme d'imagination, c'est-à-dire une machine à fabriquer du rêve, mais au contraire un homme d'attention, donc de prière, puisque l'attention extrême n'en diffère point : il n'y a donc d'artiste que religieux et, partant, "tout art de premier ordre est par essence religieux"*****, comme l'auteur l'affirmera très justement par la suite.
¤ ¤ ¤ ¤ ¤
* Simone Weil, op. cit., p. 123. Voir également : « Or il n'est pas donné à l'homme de créer. », p. 141.
* * Ibid., p. 196.
* * * Ibid., p. 62.
* * * * Ibid., p. 63.
* * * * * Ibid., p. 236.
Château de Versailles
> A consulter pour le texte intégral et beaucoup plus : http://amicusveritatis.over-blog.com/article-la-pesenteur...
09:27 Publié dans Beaux-Arts, Foi, Réflexions, philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : simone, weil, romain, deblue, art, versailles, chateau