jeudi, 09 août 2012
Pour homme
Messieurs,
La barbe !
Il suffit.
Cachez cette joue que je ne saurais voir.
Gentils utilisateurs du rasoir,
Du rasoir électrique,
Du rasoir jetable,
De la mousse à raser et du blaireau,
La barbe...
Cessez la récolte journalière de vos poils de face.
Changez donc d'outil,
Munissez-vous d'un bel engin,
Ou de ciseaux étincelants,
Et jetez vite par les fenêtres vos babioles d'un autre temps.
La corvée ne doit en aucun cas être journalière,
Et vous vous en trouverez certainement plus beaux.
MODE D'EMPLOI
Cliquer pour le visuel entier : tondeuse.jpg
Et si vous avez la chance d'avoir belle barbe,
Laissez-la donc pousser et généreusement, parbleu !
Vous n'aurez alors utilité
Que de ciseaux et d'eau douce.
Ne sont-ils pas magnifiques, ces illustres barbus ?
Karl Marx Victor Hugo
Brahms
Paul Verlaine Alfred de Musset
Jules Verne
Gustav Klimt
Auguste Renoir Guillaume Apollinaire
Si vous hésitez, laissez au moins la moustache, pardi !
Marcel Proust Georges Bernanos Léon Bloy
Paul Claudel Jules Barbey d'Aurevilly Albert Einstein
Et n'allez pas couper les cheveux en quatre
Pour me chercher de beaux imberbes,
Ce n'est pas le propos, quand bien même il s'agirait des mêmes messieurs
Vus un autre jour sous cet autre jour.
Enfin, pour plus récents...
Philippe Noiret Michel Serrault
Jean Rochefort Pierre Richard
Jacques Dutronc Jean Reno
Fabrice Luchini Rainer Werner Fassbinder
Jean-Hugues Anglade Maxence Caron
Clint Eastwood
Sean Connery Robert De Niro
Daniel Day-Lewis Al Pacino
Jeremy Irons
Benoit Poelvoorde
http://www.sudouest.fr/2011/01/12/poelvoorde-appelle-les-...
09:52 Publié dans Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : barbe, moustache, rasoir, tondeuse, ciseaux, karl marx, victor hugo, paul verlaine, alfred de musset, gustav klimt, guillaume apollinaire, paul claudel, jules barbey d'aurevilly, albert einstein, auguste renoir, philippe noiret, michel serrault, jean rochefort, pierre richard, jacques dutronc, jean reno, fabrice luchini, rainer werner fassbinder, jean-hugues anglade, maxence caron, clint eastwood, sean connery, robert de niro, daniel day-lewis, al pacino, jeremy irons, benoit poelvoorde, marcel proust, georges bernanos, léon bloy
mardi, 07 août 2012
Migniardises
Paris, le 7 août 2012
Cher Ami,
Pour vous, qui m'expliquiez un jour fort gentiment,
Qu'apprécier migniardises n'était pas gourmandise,
Me promenant près l'Académie, librement,
Quai Malaquais, et même tout à fait à ma guise,
Prenant des clichés pour votre et mon amusement,
Dans l'attente impatiente de votre arrivée,
Je m'arrêtai, rue Bonaparte, chez Ladurée*.
12x7
Mes clichés dans la boite, j'avance à pas légers,
Croyant faire lèche-vitrine toute seule en matin,
Fière de n'avoir les migniardises que regardées.
Voilà que j'en entends d'autres qui font les malins,
Cliquetant eux aussi en prenant des clichés.
Qui ne sont pourtant pas là semblables aux miens.
12x6
Voyez donc quelle est la hauteur de la donzelle,
Laquelle encor est fort augmentée d'escarpins,
Voyez donc, l'attroupement qui est autour d'elle,
Ils vont et viennent pressés, et s'activent tant et bien,
Profitant de la lumière du tôt qui rend belle.
12x5
Jana Hobeika
Voudrait-on nous faire accroire donc
Que les bons et ronds macarons
Font aller les femmes en hauteur
Et plus seulement en rondeurs ?
8x4
Cher Ami,
Approchez,
Regardez,
De plus près...
3x3
L'affichage
Vous ménage
Bon voyage !
3x3
* vendredi 3 août 2012, angle des rues Bonaparte et Jacob, Paris VI, vitrine Ladurée
09:58 Publié dans Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : migniardises, macarons, ladurée, napoléon, jacob, paris
mercredi, 04 juillet 2012
La mascarade du maquillage barbouillé d'acronymes
Etre femme, c'est pouvoir gagner en hauteur rien qu'en chaussant ses pieds.
Etre femme, c'est pouvoir se réchauffer le cou en hiver rien qu'en ayant les cheveux longs et lâchés.
Etre femme, c'est encore avoir le droit de crier à la vue d'une araignée.
Etre femme, c'est câliner sans limite la peau douce de l'enfant que l'on a portée.
Mais être femme, aujourd'hui, c'est porter un maquillage qui s'effrite en buée.
Lorsque les vocables usités pour le désigner s'acronymisent, il perd forcément son éclat adoré.
Alors que femme portait fard, poudre, mouches et rouge à lèvre, corsets et jupons, dentelles et crinolines, éventails et ombrelles...
Puis kohl et mascara (mots arabes soit dit en passant), paillettes, bigoudis et mèches, bas et porte-jarretelles, soutien-gorge et jolies robes...
Et maintenant gloss, anti-cerne ("anti"), faux-ongles ("faux"), acide hyaluronique ("acide"), botox, Q10plus, peeling, piercing... et autres acronymes tout frais de cet été, lisez donc :
(Source : Beautiful Newspaper, le journal des belles nouvelles, offert par e.l.f., numéro zéro été 2012)
L'on raconte qu'il faut bien souffrir pour être belle, mais alors souffrir des yeux à la vue de ces acronymes, et des oreilles à l'idée d'entendre prononcer pareilles barbaries sonores, signes manifestes de la triste décadence qui va du maquillage au barbouillage, en passant par le trompe-couillon.
Adieu pinceaux, poudriers, houpettes et vaporisateurs d'antan.
Bonjour lingettes, roll-on et séances laser.
¤ ¤ ¤
Laissez de côté ces horreurs et venez donc par ici voir la beauté de gentes dames bellement apprêtées soigneusement immortalisées :
http://www.gogmsite.net/new-content/
09:48 Publié dans Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maquillage, rouge à lèvre, ral, fard à paupires, fap
vendredi, 29 juin 2012
Le joli fauteuil que t'as dans ton salon qu'il est le même qu'à l'Opéra de Paris
(source : Les Echos, jeudi 28 juin 2012)
En 2011, la billetterie rapporte 57,14 millions d'euros avec 795 000 spectateurs, soit +6% et un taux de fréquentation de 94%, le mécénat 8,5 millions d'euros, la privatisation d'espaces 1,8 millions, les redevances des concessionnaires (retaurant, club...) 1,8 milions et les 562 000 visiteurs 3,67 millions. D'où où un résultat positif de 5,5 millions d'euros.
Mais... la subvention de l'Etat a stagné en 2011... à 106 millions d'euros... et Bercy projette de diminuer la défiscalisation liée au mécénat... "alors"... l'Opéra est inquiète et elle cherche de nouvelles recettes... "alors"... l'Opéra de Paris lance une licence de marques en partenariat avec une PME du Jura pour fabriquer et commercialiser des répliques des célèbres fauteuils de la salle Garnier.
Ou "alors", l'Opéra de Paris fait son marketing, tout simplement, et comme tout le monde qui en a les moyens.
(source : Les Echos, jeudi 28 juin 2012)
Paris, l'Opéra Garnier, fin XIXè
> Pour une visite virtuelle et plus :
http://www.operadeparis.fr/L_Opera/Palais_Garnier/visite_...
14:28 Publié dans Revue de presse, Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : opéra, garnier, fauteuil
vendredi, 08 juin 2012
"Je suis le président des bisoux"
Paris, le 8 juin 2012
A la recherche de quelque mot sur la situation qui sévit dans un certain pays chaud,
Je me suis salie les mains ce matin avec un gratuit dans le métro...
Non seulement, découvré-je avec effroi que l'international ne couvre qu'une seule page (je veux dire un seul recto d'une seule page) sur un total de quarante-six (je sais bien que la France va mal, que son économie nous cause bien du souci, que de nouvelles élections se préparent et sur trois pages, que le sport en réclame cinq, qu'il ne faut pas oublier l'indispensable cocktail horoscope-mots-croisés-sudoku-programme-télé, et puisqu'il faut enfin et sourtout collectionner moult réclames pour au final rémunérer le dur labeur des contributeurs de la feuille de chou, les charges qui vont avec pour alimenter les caisses de l'Etat, le loyer des bureaux parce qu'il faut bien se poser quelque part, les capsules de café et les bombones d'eau pour hydrater jeunes et moins jeunes, sans oublier les toujours en vigueur cotisations pour les retraites que nous verrons mais de quelle épaisseur...), mais voici que par-dessus ce sinistre constat, il faut aussi se fendre de la poursuite des aventures du Bizougoud...
Au Bizouland, royaume où règne le Bizougoud élu, il serait dorénavant souhaitable que, mesdames et messieurs les journalistes, vous tâchiez de ne plus en rater une : le petit oiseau doit impérativement sortir, des instants anthologiques, des scènes mythiques, des paroles éternelles sont en train de voir le jour et il ne faudrait surtout pas nous en priver.
Jana Hobeika
(Source : 20 minutes, vendredi 8 juin 2012)
09:22 Publié dans Politique & co, Revue de presse, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : président, bisoux, bisounours, françois, hollande, école
mardi, 22 mai 2012
Le Cinéma frappe à ma porte
C'est peut-être à force de prêter mes yeux et mes oreilles au cinéma,
Intensément et depuis de nombreux mois,
Non seulement mes yeux et mes oreilles, mais mes mains de surcroît,
Espérant, en vous offrant ici lecture de remarquables dialogues, engendrer en vous quelque émoi,
Mais le voici - le Cinéma en personne - qui frappe littéralement à ma porte,
A cet instant précis, oui, en ce moment même, il projette ses lumières au coin de ma fenêtre.
Voyez donc, ce que je raconte est dans le tracte et les images qu'avec zèle je vous rapporte.
Ou si vous ne me croyez pas, vous avez le choix entre venir voir de vous-mêmes ou aller paître.
Pour agrandir le tracte tournage film Grand Ecart David Moreau.pdf
Canon à pluie
Le jour la nuit
Le camion-cantine qui fait monter des odeurs de cuisine à ma fenêtre.
¤ ¤ ¤
Nous souhaitons un franc succès à David Moreau et ses équipes.
10:16 Publié dans Les mots des films, Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : david, moreau, tournage, grand, écart
dimanche, 13 mai 2012
La place était encore chaude... le thé aussi
Paris, le 13 mai 2012
Café, tisane, chocolat viennois, encore une fois, à la gentille terrasse ensoleillée tu m'attends, je t'entends, décide de ne plus attendre et précipitamment m'y rends.
Et qui vois-je, à ma table destinée, grand, sa tête encore plus*, avec à son bras une elle tout aussi grande et pourtant tristement vêtue ; je vois que la télévision ne grossit pas, et que reste fort longtemps chaud le thé dans l'affreux et encore fumeux récipient chinois, que le couple avait commandé, à ma table destinée.
Allez hop, débarrassez vite le tout que je pose mon séant, et ouste ! fini les chinoiseries, allez pour une bonne verveine-menthe à présent.
Café, tisane, chocolat viennois,
Encore une fois,
A la gentille terrasse ensoleillée tu m'attends,
Je t'entends, décide de ne plus attendre et précipitamment m'y rends.
Et qui vois-je, à ma table destinée,
Grand, sa tête encore plus*,
Avec à son bras une elle tout aussi grande et pourtant tristement vêtue ;
Je vois que la télévision ne grossit pas,
Et que reste fort longtemps chaud le thé dans l'affreux et encore fumeux récipient chinois,
Que le couple avait commandé, à ma table destinée.
Allez hop, débarrassez vite le tout que je pose mon séant,
Et ouste ! fini les chinoiseries, allez pour une bonne verveine-menthe à présent.
Jana Hobeika
* mardi 1er mai 2012, rue Jean Bologne, Paris XVI, un des frères Bogdanov et sa compagne
07:41 Publié dans Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bogdanov, bologne, paris