jeudi, 19 février 2015
Considérations sur la construction de soi - Jacques Salomé
La création de la voie lactée, Rubens
Extraits de Le courage d'être soi, une charte du mieux-être avec soi-même et avec autrui, Jacques Salomé, 1999, Les Editions du Relié :
pp 17 à 20
Toute démarche spirituelle ouvre d'abord à la purification et au dépouillement , invite au carême du cœur et au jeûne de l'âme. Si elle passe nécessairement par le renoncement aux illusions, elle ne nous dispense pas pour autant d'un travail d'archéologie personnelle, c'est-à-dire d'une interrogation sur notre histoire, nos fidélités, nos répétitions et nos legs. Elle ne nous évite pas l'économie d'une clarification de nos croyances, d'une exploration des pièges et des malentendus qui nous ligotent ou nous entravent dans notre relation avec autrui ou avec nous-mêmes. Elle s'appuie sur un travail d'apprentissage pour nous donner des repères fiables et des points d'ancrage fermes, pour nous aider à nous situer dans le dédale des multiples sollicitations de la vie contemporaine.
[...]
Car la soif de sens qui nous habite à certains moments de notre existence se méprend souvent et peut soit s'étancher à des breuvages juteux et pétillants, mais enivrants ou toxiques, soit se tarir dans des réponses abusives.
[...]
En même temps, toute démarche spirituelle fondée à la fois sur une aspiration à la transcendance et sur un besoin d'approfondissement nous accule au dénuement. Le risque encouru est celui d'un ébranlement et d'une rencontre douloureuse et bouleversante avec notre nudité psychique. Cette quête nous confronte à nos indigences affectives, à nos trop-pleins et à nos encombrements, à notre vacuité identitaire, au poids de nos certitudes, à nos faims et à nos failles, au dérisoire de nos valeurs, à nos vides et à nos carences en même temps qu'à nos béances et à nos monstres intérieurs, pour pouvoir déboucher - c'est l'espoir qui m'habite - sur une rencontre avec cette part de divin qui réclame sa réconciliation avec le tout.
Dans ces moments de déstabilisation durable ou transitoire qui caractérise tout changement, le recours à des repères valides et éprouvés est vivement conseillé et nécessaire, pour nous maintenir debout et ancrés dans notre axe. Des repères dignes de ce nom qui, sans dicter la marche à suivre, soient des balises pour le viatique du parcours, des lumières qui aident à rester sur la voie, sans empêcher pour autant la "queste" et le renouvellement des interrogations.
D'autant qu'autour de l'aspiration à l'élévation spirituelle rôdent des menaces : maladie d'idéalité, décollage pas toujours très contrôlé vers des états de conscience différents ou atterrissage forcé dans les sables mouvants du quotidien aseptisé. [...]
Que le chemin est long et parsemé d'embûches pour donner sens aux manifestations banales et imprévisibles de la vie, pour traverser les apparences, pour atteindre un accord ! Avant de pouvoir devenir soi-même source, il nous faudra naviguer à l'estime ou être guidé pour trouver la voie.
[...] Avant de parvenir à un clin d’œil d'éveil, nous aurons à parcourir toute une "itinérance"* qui va de la recherche de la vérité, avec le risque d'une appropriation, à la nécessité d'un dépouillement. Il faut créer beaucoup de vide en soi pour naître au recevoir.
[...]
* Néologisme construit pour la circonstance à partir de itinéraire et errance.
Se procurer l'ouvrage :
Le courage d'être soi, une charte du mieux-être avec soi-même et avec autrui
Jacques Salomé
1999 (réédité en 2003)
Pocket Evolution, Les Editions du Relié
219 pages
http://www.amazon.fr/Courage-d%C3%AAtre-soi-mieux-%C3%AAt...
07:00 Publié dans Beaux-Arts, Foi, Peinture, Réflexions, philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 16 février 2015
Le couple (re)vu par Luchini
http://www.france3.fr/emissions/le-divan-de-marc-olivier-fogiel/diffusions/03-02-2015_290687
Pour la vidéo, cliquer sur le lien ou l'image
07:11 Publié dans Portraits de personnalités, Réflexions, philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 29 janvier 2015
Negative, pessimistic and very grumpy
Crédits photographiques Karim Hobeika
Source : http://www.psychologytoday.com/blog/living-single/201410/...
- If you feel too relaxed and happy and dreamy, you may not be all that motivated to get things done. As the Atlantic paraphrased one of Oettigen's points, "a cheery disposition and good attitude can zap the motivation needed to mobilize and strategize….dreaming isn't doing."
- An excerpt from Kashdan and Biswas-Diener's book, published in New York magazine, was aptly titled, "Grumpy People Get the Details Right." As the authors noted, "Negative emotions like anxiety and suspiciousness can act like an attentional funnel that narrows the mind's eye to important details."
- They also pointed to research showing that "people prone to depressed moods also tend to notice more details," particularly in facial expressions. Julie Lane and I found something similar in a pair of studies we produced, showing that mildly depressed people were especially sensitive to false reassurances and phoniness. Sometimes happy people are more easily fooled.
- Maybe we should not be trying too hard to be all smiley-faced ourselves. As Kashdan and Biswas-Diener noted, "A furrowed brow or frown warns people off when you aren't in the mood (and sometimes you're not in the mood)."
- A New York Times story on The Upside of Your Dark Side referenced research by Rebecca Mitchell on the upside of negative feelings in the workplace: "[A] little bit of negativity at work can keep people from agreeing too quickly and instead encourage them to focus on getting it right."
- In her book, Norem explains what's so good about a style she calls defensive pessimism. If that's your approach, you tend to imagine worst-case scenarios when you have something important in the works (such as a paper or a presentation). How is that a good thing? If it motivates you to think of the many specific things that could go wrong, then take steps to avoid them. People who do that "end up performing better than if they didn't use the strategy." (Want to know if you are a defensive pessimist? Take this test.)
- Romantic love is the subject of lots of syrupy odes, but it may not be such a great thing when it comes to knowing when someone is lying to you. In fact, sometimes perfect strangers are better at knowing when someone is lying than that person's romantic partner is.
07:00 Publié dans Photographie, Réflexions, philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 25 janvier 2015
Considérations sur le temps
Source et pour toute la BD : http://conscience-quantique.com/le-temps-nexiste-pas-bonn...
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Source et pour toute la BD : http://conscience-quantique.com/le-temps-nexiste-pas-bonn...
07:10 Publié dans Réflexions, philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 17 janvier 2015
Considération sur la colère et la laideur - Brel
Quel est l'âge de la colère ?
http://www.ina.fr/video/I00008559
Entretien avec Jacques Brel par Denise Glaser, 1966
Ça ne s'arrange pas. C'est pas de la violence, c'est de la colère. Il y a des gens qui vivent plus ou moins dans l'indignation, dans la colère. Moi, je vis plus ou moins dans l'indignation. Et ça ne s'arrange pas ! J'aime pas l'humilité qui consiste à refuser de voir des choses laides en se disant "moi je les vois et ça ne me touche pas", et accepter que les autres subissent les conséquences de ces choses laides.
Si on est relativement généreux, de quelque part, à tort ou à raison, on passe obligatoirement par des moments de colère, ça me parait inévitable. Et quand on n'est pas en colère, c'est qu'on est tout seul.
Seulement, en général, on est comme ça à 17 ans et les gens ensuite s'installent.
Non, non-non-non-non, c'est pas vrai ! Il y a des tas de gens qui n'ont pas 17 ans et qui sont... Et ceux qui ne sont plus comme ça à 25 ans, et bien c'est qu'ils ne l'étaient pas à 17 ans. A 17 ans, on joue à ça peut-être un peu, tout le monde joue à ça.
Il y a des gens qui disent "je me suis assagi avec l'âge".
Non-non, rien du tout. Comment peut-on s'assagir avec l'âge... Si on s'examine un peu et qu'on devient sage, alors je sais pas, il faut être asexué, il faut être invertébré, il faut ne rien savoir, ne rien comprendre du tout et surtout n'avoir aucun pressentiment. Alors là peut-être qu'on peut devenir sage.
08:58 Publié dans Portraits de personnalités, Réflexions, philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 13 janvier 2015
Mal à l'autre
"Faire société, c'est être capable d'avoir mal à l'autre."
Delphine Horvilleur, rabin (née en 1974)
lors d'un débat télévisé, lundi 12 janvier 2015
http://booknode.com/auteur/delphine-horvilleur/photos
20:00 Publié dans Citation, Réflexions, philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 08 janvier 2015
Panorama des composantes névrotiques négatives - Jacques Salomé
Les deux carrosses, Claude Gillot (1673-1722)
Musée du Louvre
Extraits de Le courage d'être soi, une charte du mieux-être avec soi-même et avec autrui, Jacques Salomé, 1999, Les Editions du Relié :
pp 37 à 50
Chacun de nous possède un potentiel psychologique relationnel qui se structure autour de deux sortes de composantes :
- Des composantes positives qui agiront comme de véritables moteurs ou comme des stimulations qui pourront contribuer à illuminer notre vie.
- Des composantes négatives ou marginales qui pourront à l'inverse constituer autant de freins, de limitations ou de contraintes susceptibles de grever ou d'assombrir notre existence de zones d'ombres et de difficultés.
Source : https://www.flickr.com/photos/astrologue63/galleries/72157623051215606/
[...] Nous pouvons considérer que les composantes négatives, qui nourrissent en quelque sorte la part d'ombre et la dimension conflictuelle de notre potentiel relationnel, s'organiseront en chacun de nous autour d'une constellation de caractéristiques ou de traits dominants. Elles fonctionnent au maximum quand elles sont entretenues, sollicitées, réactivées, stimulées ou exacerbées par l'attitude ou la composante dominante de l'autre. Elles fonctionnent au minimum quand elles sont minorées, atténuées ou maintenues en sourdine par la complémentarité de la dominante de l'autre.
[...] Quand une dominante est majorée à l'excès, elle peut déboucher sur des comportements excessifs, voire pathologiques, qui risquent de s'inscrire durablement en tendances chroniques ou en organisation de caractère. Il appartient à chacun de développer une responsabilité de conscientisation portant sur sa composante dominante... élective ou préférée et, au-delà de cette lucidité par rapport à soi, de rester également vigilant et attentif pour ne pas se laisser entraîner par les réactions de l'interlocuteur auquel nous avons affaire quand nous ouvrons ou engageons une relation avec lui.
[...]
Source : http://club.doctissimo.fr/o00oo00o/masques-venitiens-399731/photo/masque-venise-reale-15845617.html#photo-15845617-5a4-7796937-jpg
La composante sadisante ou masochique
Le moteur principal de cette composante sera issu de la recherche du plaisir à faire mal ou à avoir mal, de la jouissance trouvée dans le fait de se disqualifier, de se nier ou de saboter les réussites possibles. La souffrance est parfois investie comme source de plaisir dans une ultime tentative de garder le contrôle et la domination dans une situation où les rapports de force ne nous sont pas favorables.
Le masochiste s'entretient dans des conduites d'échec. Il se plaint de ne vivre que des malheurs et, en même temps, il trouve toujours des excuses ou de bonnes raisons pour les justifier. Il ne sait guère profiter des moments de plaisir ou de ses réussites. Il accepte de faire pour autrui des actions qui demandent un sacrifice excessif de soi. Il repousse les offres d'assistance ou de conseil. En se disqualifiant, il disqualifie implicitement celui qui voudrait l'aider, lui montrant qu'il a bien peu de valeur pour se rendre disponible ou s'intéresser à quelqu'un qui en vaut si peu la peine.
Il ne sait pas recevoir un cadeau ou un compliment. Cela est fréquent chez d'autres composantes, mais lui, quand il répond : "Il ne fallait pas", il le pense vraiment, sans fausse modestie, il se vexe et il en souffre. Une preuve : si vous lui offrez un cadeau vraiment très beau et coûteux, vous constaterez plus tard que, comme par hasard, il s'abîmera ou le cassera.
La dominante se construira autour d'une structuration sadomasochiste, avec soit une érotisation de la souffrance reçue, soit un plaisir pris à la souffrance donnée.
L'évolution pathologique de cette dominante débouchera sur des perversions avec des humiliations, des tendances à restreindre l'autonomie des proches, des comportements autodestructeurs et destructeurs.
Source : http://club.doctissimo.fr/o00oo00o/masques-venitiens-399731/photo/masque-venise-reale-15845617.html#photo-15845613-931-7796937-jpg
La composante hystéroïde
Son support sera constitué par un investissement important du corps en représentation, avec des manifestations gestuelles et des expressions corporelles excessives, exagérées, dramatisées, théâtrales, décalées ou disproportionnées par rapport à l'élément déclencheur ou à la situation vécue ; par une manière générale de se comporter à base d'excitabilité, de réactivité émotionnelle peu authentique et réveillée par des sollicitations ou des stimulations même minimes.
La tolérance aux frustrations ou aux retards de gratification est faible.
La dominante sera un ancrage relationnel de type hystérique. L'expression pathologique débouchera sur des crises hystériques excessives, incontrôlées.
source : http://angel-of-the-night.centerblog.net/rub-masques-du-carnaval-de-venise-.html
La composante paranoïde ou paranoïaque
Elle s'appuiera sur un état récurrent de méfiance, un sentiment de persécution, de rejet, d'exclusion, de non-amour ou de déni, le tout basé sur une lutte profonde et constante contre toute forme de dépendance relationnelle.
Ces ressentis basculent ensuite vers des positions marquées par l'exacerbation du sentiment de menace. La forme paranoïde se caractérise par de la méfiance, avec des attitudes persécutrices par rapport à autrui, des accusations, des mises en cause, des comportements procéduriers, une attitude permanente de doute vis-à-vis du reste du monde.
Dans le versant paranoïaque, c'est la lutte contre le risque d'attaque ou d'intrusion en provenance de l'extérieur qui est dominant, avec une attitude marquée par une grande prudence, la tendance à attribuer à l'autre des intentions de nuire ou de tromper, le ton docte, le recours aux évidences et aux certitudes. La méfiance est circonscrite aux personnes plus qu'aux situations.
La dominante paranoïde se développe sous des formes variées qui s'étendent du contrôle à la persécution et à la menace, et qui peuvent même aller jusqu'à des passages à l'acte. Certaines formes de jalousie aiguë et de possessivité peuvent alterner avec des phases de repli défensif agressif sur soi-même.
La forme pathologique en sera la paranoïa, qui donne à celui qui en souffre ou qui en est atteint le sentiment aigu, envahissant et permanent que l'autre est un ennemi potentiel, un être dangereux ou nocif, une menace. Cela peut déboucher sur des fantasmes et des passages à l'acte visant à l'élimination et la destruction d'autrui.
Source : http://www.blup.fr/2008/02/13/venise-les-masques/
La composante phobique
Elle est surtout caractérisée par la peur persistante d'une situation ou d'un objet donné, par la recherche de réassurances, le recours à l'évitement des situations ou de l'objet qui déclenchent de l'angoisse ou qui réactivent un sentiment d'insécurité. En dehors de ces situations ou de ces objets bien circonscrits, la personne n'apparaît pas angoissée et se défend de l'être.
Le risque est celui d'une généralisation des situations anxiogènes. La composante phobique peut entraîner une réduction durable du potentiel d'action et évoluer en phobie sociale. Dans sa forme dominante, elle peut déclencher des inhibitions, des blocages relationnels et des paralysies diverses qui entraînent des limitations importantes et invalidantes de la vie au quotidien (difficulté à se déplacer seul(e), impossibilité de faire ses achats dans certains lieux comme les grandes surfaces ou à l'inverse les petits commerces, peur d'être pris de panique chez le coiffeur, peur de se mettre à trembler en prenant son verre ou sa tasse de café...).
Source : http://club.doctissimo.fr/o00oo00o/masques-venitiens-399731/photo/masque-venise-reale-15845617.html#photo-15845607-4d1-7796937-jpg
La composante obsessionnelle
Elle est composée d'attitudes de contrôle, de méticulosité, avec une compulsivité au rangement, à la vérification, avec une organisation paperassière ou rigoureuse de la vie, sans fantaisie. Elle suscite des rigidités et des comportements répétitifs très énergétivores (pertes de temps considérable, par exemple). Elle est assortie le plus souvent d'une inquiétude latente vis-à-vis de l'imprévisible et de toute forme de "hasard" qui empêche de vivre le présent et de s'abandonner à la richesse de l'instant, avec des mécanismes de défense à base de rationalisation, d'intellectualisation.
La dominante obsessionnelle se traduit par une recherche visant à classer, ranger, contrôler, ritualiser à l'extrême pour désaffectiver les choses, anticiper le futur en oubliant de vivre le présent, avec des rétentions importantes, une difficulté à donner et à recevoir.
La forme pathologique en sera l'envahissement de l'esprit par des doutes, des compulsions, par des peurs irrationnelles entraînant isolement, repli sur soi et provoquant parfois des angoisses paralysantes. Le principal des énergies est mobilisé ou réquisitionné pour éviter l'émergence de l'angoisse et des conflits internes.
source : http://www.fotocommunity.fr/pc/pc/display/20214728
La composante instabilité des humeurs ou des comportements
Elle se reconnaît à la variabilité cyclique des émotions et des sentiments pouvant entraîner l'apparition de comportements irrationnels et imprévisibles sans commune mesure avec les situations vécues.
Ce qui caractérise cette composante, c'est l'alternative de phases d'excitabilité (fausse joyeuseté ou gaieté excessive, agitation, logorrhée) et de phases de découragement, d'abattement, de déprime, de non-confiance en soi ou de doute et de confusion.
La dominante, fondée sur une alternance imprévisible des phases d'excitation et de dépression, semble souvent quasi indépendante des stimulations extérieures.
La forme pathologique en sera la maniaco-dépression pouvant aller jusqu'au délire avec une production d'actes et de conduites inadaptés qui inquiètent et culpabilisent l'entourage. Elle peut conduire à des suicides ou à des dépressions profondes.
source : http://angel-of-the-night.centerblog.net/rub-masques-du-carnaval-de-venise-.html
La composante narcissique
L'ego envahit tout l'espace social, avec une incapacité à se décentrer et à tenir compte d'autrui et une manière d'être basée sur un sens grandiose de sa propre importance, une surestimation de ses réalisations ou de ses capacités, avec des attentes d'être reconnu comme exceptionnel alternant avec des phases de découragement fondées sur le sentiment d'être nul ou indigne.
C'est que la manière d'être habituelle est régie surtout par un idéal de soi très élevé qui n'admet pas les erreurs ou les tâtonnements. Le sentiment correspondant est plus celui de honte que de culpabilité, et les réactions sont davantage des crises de rage contre soi que de colère contre l'autre.
L'autre est utilisé comme faire-valoir ou pour parvenir à ses fins, traité comme quelqu'un dont la fonction est surtout de renforcer l'estime de soi pour soi.
Si, dans sa forme ordinaire acceptable et même souhaitable, la composante narcissique correspond à une forme d'amour de soi ouverte et bienveillante, la manifestation concentrée et pathologique est cette part d'amour de soi qui s'aime comme objet et plus que tout autre.
Elle se fonde sur l'illusion d'être le centre et le maître du monde et repose, lorsqu'elle exhibe sa toute-puissance, sur une contradiction. Toute tendance narcissique exacerbée s'affirme et se proclame suffisante, alors qu'elle a dans le même temps besoin de la présence d'un autre qu la reconnaisse et l'approuve. Le narcissique peut exercer un véritable terrorisme relationnel, car il ramène tout à lui-même. Tout se passe comme si le monde entier devait le reconnaître. On retrouvera inévitablement des personnes présentant cette composante à des postes de pouvoir qui bien sûr les attirent.
source : http://angel-of-the-night.centerblog.net/rub-masques-du-carnaval-de-venise-.html
La composante perverse
[...] La composante perverse se nourrit, dans ses formes les plus structurées, du plaisir à faire mal et à faire souffrir. Mais elle se caractérise surtout par une manière particulière d'entrer en relation avec l'autre, réduit au statut d'objet. La relation perverse se définit par une forme de relation abusive d'emprise qui est la forme la plus extrême de la relation inégalitaire. Elle se reconnaît à "l'influence qu'un partenaire exerce sur l'autre et ceci à l'insu de ce dernier". Elle s'oppose à la relation de maîtrise obsessionnelle qui repose sur une différenciation nette entre soi et les autres. La relation d'emprise perverse capte le partenaire ou l'interlocuteur par des attitudes séductrices très habiles qui lui assignent un rôle de double ou de miroir. Par exemple, l'emploi du "on" ou du "nous" dans ce cas n'a pas la même valeur que le "on" fusionnel". C'est un "on" qui inclut l'autre sans lui demander son avis, comme s'il était évident qu'il soit complice et qu'il ne puisse rien vivre, ressentir, percevoir ou penser d'autre que celui qui parle.
Les procédés relationnels de cette nature ne manifestent pas l'opposition massive des organisations psychopathes qui ont recours à des passages à l'acte bruyants. Ils reposent sur un double jeu relationnel qui passe par une soumission apparente et une bonne collaboration, bien qu'elle soit en fait inauthentique, assorties de transgressions constantes, d'une manière ou d'une autre, des règles ou des lois. Ces caractéristiques sont d'autant plus pernicieuses et ambiguës qu'elles se dissimulent habilement.
Parmi les attitudes relationnelles perverses se retrouvent aussi toutes les manières de chercher à dire le faux pour savoir le vrai, donner le fictif pour le réel, tous les jeux autour du montré/caché, de la manipulation du secret qui visent à capter l'attention de l'autre et obtenir son adhésion, à la fasciner et à attiser sa curiosité. Toutes les formes d'effraction ou d'intrusion dans l'intimité, par exemple, appartiennent à ce registre.
La composante perverse a recours tout particulièrement aux messages non verbaux avec de nombreuses contradictions entre ce qui est dit et ce qui est réellement transmis ou exprimé par le langage analogique.
Source : http://club.doctissimo.fr/o00oo00o/masques-venitiens-399731/photo/masque-venise-reale-15845617.html#photo-15845603-f42-7796937-jpg
La composante parasitaire
Elle s'exprime par le besoin de dépendre de quelqu'un et de réclamer toujours plus de lui. Le parasite s'attache à quelqu'un qui lui paraît suffisamment donnant et solide pour subvenir à ses propres besoins. Bouche ouverte et main tendue, les premiers mots prononcés dans une rencontre traduisent une demande : "Tu as pensé à moi, tu devais me donner...", "Tu n'as pas oublié de me ramener ce que tu m'avais promis ?".
Les modalités manipulatrices sont variables et d'une ingéniosité souvent remarquable et inépuisable. Dans la plupart des cas, le parasite s'arrange pour laisser croire à l'autre... que c'est ce dernier qui a besoin de lui.
Dans sa forme extrême, le parasite se greffe littéralement sur un alter ego qu'il va dévorer plus ou moins rapidement.
source : http://angel-of-the-night.centerblog.net/rub-masques-du-carnaval-de-venise-.html
Dans la perspective d'un engagement relationnel de longue durée, il convient d'être attentif aux effets amplificateurs et déstabilisants de la rencontre et de la confrontation avec l'une ou l'autre de ces dominantes. On observera que certaines dominantes chez l'un peuvent avoir un effet inhibiteur sur l'autre, ou l'inverse, car certaines dominantes peuvent avoir des effets de stimulation et d'amplification qui vont se révéler tout aussi aliénants.
Par exemple, une dominante paranoïde se liant avec une dominante sadomasochiste peut déboucher sur une relation incroyablement douloureuse pour chacun des protagonistes, et rapidement infernale ou impossible. Une dominante obsessionnelle se liant avec une dominante hystéroïde peut donner des passions folles et invivables... et cependant durables pour le meilleur mal-être de chacun des protagonistes.
Il appartiendra à chacun d'entre nous d'être non seulement le plus lucide possible sur ses propres composantes, et surtout sur sa dominante principale, mais aussi d'être vigilant, attentif aux composantes et à la dominante relationnelle de l'autre, en particulier lorsqu'on envisage de construire dans la durée une relation d'engagement affectif ou de collaboration avec lui...
[...]
source : http://angel-of-the-night.centerblog.net/rub-masques-du-carnaval-de-venise-.html
Se procurer l'ouvrage :
Le courage d'être soi, une charte du mieux-être avec soi-même et avec autrui
Jacques Salomé
1999 (réédité en 2003)
Pocket Evolution, Les Editions du Relié
219 pages
http://www.amazon.fr/Courage-d%C3%AAtre-soi-mieux-%C3%AAt...
07:05 Publié dans Photographie, Réflexions, philosophie, Thèse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : masque, venitien, venise