Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 27 juillet 2013

Edvard Munch

munch
Soeur Inger

  

munch munch
Le baiser                                             Nu parisien
 

munch
L'enfant malade

 

munch, le cri munch
Le cri                                          Anxiety


munch
Evening on Karl Johan

 

munch
Death in the sickroom

 

munch
Le printemps

 

A consulter également :

http://www.artunframed.com/munch.htm

http://arthistory.about.com/od/from_exhibitions/ig/becomi...

http://myscarasnake.blogspot.fr/2011/10/edvard-munch.html...

http://www.artexpertswebsite.com/pages/artists/munch.php

http://www.photosmarval.org/peintres/expressionnisme/edva...

http://www.bc.edu/bc_org/avp/cas/fnart/art/munch.html
http://www.bc.edu/bc_org/avp/cas/fnart/art/munch2.html

http://www.rue89.com/2011/09/26/munch-dans-lombre-de-la-n...

http://bleudecobalt.typepad.com/bleudecobalt/2010/04/munc...

http://www.thecityreview.com/munch.html

 

07:00 Publié dans Beaux-Arts, Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : munch

vendredi, 26 juillet 2013

Rimbaud - XI - O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux

 

rimbaud,munch
Moonlight, Munch

 

Voyelles

 

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges ;
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !

 

Pour plus de poësie d'Arthur Rimbaud : http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/arthur_rimbaud/index.html

 

 

rimbaud
Arthur Rimbaud (1854-1891), 1873, par Jef Rosman

 

jeudi, 25 juillet 2013

Rimbaud - X - Heureux comme avec une femme

 

rimbaud,munch
Nuit étoilée, Munch

 

Sensation

 

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.

 

Pour plus de poësie d'Arthur Rimbaud : http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/arthur_rimbaud/index.html

 

 

rimbaud
Arthur Rimbaud (1854-1891), 1873, par Jef Rosman

 

mercredi, 24 juillet 2013

Rimbaud - IX - L'étoile a pleuré rose

 

rimbaud,munch
Weeping nude, Munch

 

L'étoile a pleuré rose

 

L'étoile a pleuré rose au coeur de tes oreilles,
L'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins ;
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles
Et l'Homme saigné noir à ton flanc souverain.

 

rimbaud,munch
Le vampire, Munch

 

Pour plus de poësie d'Arthur Rimbaud : http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/arthur_rimbaud/index.html

 

 

rimbaud
Arthur Rimbaud (1854-1891), 1873, par Jef Rosman

 

mardi, 23 juillet 2013

Rimbaud - VIII - Ithyphalliques et pioupiesques

 

rimbaud,munch
The lonely ones, Munch

 

Le coeur volé

 

Mon triste coeur bave à la poupe,
Mon coeur couvert de caporal :
Ils y lancent des jets de soupe,
Mon triste coeur bave à la poupe :
Sous les quolibets de la troupe
Qui pousse un rire général,
Mon triste coeur bave à la poupe,
Mon coeur couvert de caporal !


 

rimbaud,munch
Separation, Munch


Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs quolibets l'ont dépravé !
Au gouvernail on voit des fresques
Ithyphalliques et pioupiesques.
Ô flots abracadabrantesques,
Prenez mon coeur, qu'il soit lavé !
Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs quolibets l'ont dépravé !

 

rimbaud,munch
Between clock and bed, Munch



Quand ils auront tari leurs chiques,
Comment agir, ô coeur volé ?
Ce seront des hoquets bachiques
Quand ils auront tari leurs chiques :
J'aurai des sursauts stomachiques,
Moi, si mon coeur est ravalé :
Quand ils auront tari leurs chiques
Comment agir, ô coeur volé ?

 

rimbaud,munch
Summer night's dream, Munch

 

rimbaud,munch
Street in Asgardstrand, Munch

 

Pour plus de poësie d'Arthur Rimbaud : http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/arthur_rimbaud/index.html

  

rimbaud
Arthur Rimbaud (1854-1891), 1873, par Jef Rosman

 

lundi, 22 juillet 2013

Rimbaud - VII - Les assis

 

rimbaud,munch
Mélancolie, Munch

 

Les assis

 

Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues
Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs,
Le sinciput plaqué de hargnosités vagues
Comme les floraisons lépreuses des vieux murs ;

Ils ont greffé dans des amours épileptiques
Leur fantasque ossature aux grands squelettes noirs
De leurs chaises ; leurs pieds aux barreaux rachitiques
S'entrelacent pour les matins et pour les soirs !

Ces vieillards ont toujours fait tresse avec leurs sièges,
Sentant les soleils vifs percaliser leur peau,
Ou, les yeux à la vitre où se fanent les neiges,
Tremblant du tremblement douloureux du crapaud.

Et les Sièges leur ont des bontés : culottée
De brun, la paille cède aux angles de leurs reins ;
L'âme des vieux soleils s'allume, emmaillotée
Dans ces tresses d'épis où fermentaient les grains.

Et les Assis, genoux aux dents, verts pianistes,
Les dix doigts sous leur siège aux rumeurs de tambour,
S'écoutent clapoter des barcarolles tristes,
Et leurs caboches vont dans des roulis d'amour.

- Oh ! ne les faites pas lever ! C'est le naufrage...
Ils surgissent, grondant comme des chats giflés,
Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage !
Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés.

Et vous les écoutez, cognant leurs têtes chauves,
Aux murs sombres, plaquant et plaquant leurs pieds tors,
Et leurs boutons d'habit sont des prunelles fauves
Qui vous accrochent l'oeil du fond des corridors !

Puis ils ont une main invisible qui tue :
Au retour, leur regard filtre ce venin noir
Qui charge l'oeil souffrant de la chienne battue,
Et vous suez, pris dans un atroce entonnoir.

Rassis, les poings noyés dans des manchettes sales,
Ils songent à ceux-là qui les ont fait lever
Et, de l'aurore au soir, des grappes d'amygdales
Sous leurs mentons chétifs s'agitent à crever.

Quand l'austère sommeil a baissé leurs visières,
Ils rêvent sur leur bras de sièges fécondés,
De vrais petits amours de chaises en lisière
Par lesquelles de fiers bureaux seront bordés ;

Des fleurs d'encre crachant des pollens en virgule
Les bercent, le long des calices accroupis
Tels qu'au fil des glaïeuls le vol des libellules
- Et leur membre s'agace à des barbes d'épis.

 

Pour plus de poësie d'Arthur Rimbaud : http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/arthur_rimbaud/index.html

  

 

rimbaud
Arthur Rimbaud (1854-1891), 1873, par Jef Rosman

 

dimanche, 21 juillet 2013

Et in Arcadia Ego - Nicolas Poussin, Chopin, Maxence Caron

 

et in arcadia ego,nicolas poussin
Et in Arcadia ego, Nicolas Poussin

 

Nicolas Poussin, Et in Arcadia ego
Et in Arcadia ego, Nicolas Poussin

 

Extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Et_in_Arcadia_ego

Littéralement, le titre Et in Arcadia Ego est un memento mori (« Souviens-toi que tu es mortel. ») Toutefois, André Félibien, le biographe de Poussin, l'interprétait comme : « la personne enterrée dans cette tombe a vécu en Arcadie. » Autrement dit : « elle aussi a profité des plaisirs de la vie sur terre ». C'est le sens qu'on donnait généralement à ces œuvres aux XVIIIe et XIXe siècles. Pour d'autres, le sujet établit une opposition ironique entre la sévérité de la mort et le caractère léger des nymphes et des bergers peuplant l'Arcadie. Dans Dessin, couleur, lumière, Yves Bonnefoy consacre un article à ces toiles. Il propose de recomposer le parcours intellectuel de Poussin, l'un de ses peintres de prédilection, du premier tableau au second. Aujourd'hui, memento mori est le sens le plus généralement accepté.

La différence la plus importante entre les deux versions, c'est que dans la seconde, l'un des deux bergers reconnaît l'ombre de son compagnon sur la tombe et trace la silhouette avec son doigt. Selon une ancienne tradition (Pline l'Ancien, Histoire naturelle, XXXV 5, 15), c'est le moment de la découverte de l'art pictural. Ainsi, l'ombre du berger est la première image de l'histoire de l'art. Mais l'ombre sur la tombe est aussi un symbole de la mort. (Dans la première version, celle-ci est symbolisée par un crâne posé sur la tombe). Le sens de cette composition très complexe semble être que l'Humanité surgit de la découverte de la mort inéluctable et de l'invention concomitante de l'Art, réponse créative de l'Humanité à la finitude de l'individu.

Ainsi, la prétention de la mort à régner même en Arcadie est récusée par l'Art (symbolisé par la jeune femme parée à droite dans la seconde version), issu de l'Arcadie même, monde idéal : l'Art est légitime quand le pouvoir de la mort n'est qu'usurpé. Face à la mort, l'objet de l'Art - sa raison d'être - est de ressusciter les aimés disparus, consoler les chagrins, calmer les angoisses, concilier les sentiments inconciliables, distraire la solitude, exprimer l'indicible.

 

Et in arcadia ego, nicolas poussin

 

> Chopin le 19è Nocturne posthume en mi mineur 

http://maxencecaron.fr/2013/06/chopin-maxence-caron-joue-...