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jeudi, 31 octobre 2013

Quand les sous sont gros

 

20130523-2332 - Antoine Peillon ces 600 mds qui manquent à la France.jpg
Antoine Peillon sur France 2 le 25 mai 20123

 

Extrait de Ces 600 milliards qui manquent à la France, Antoine Peillon, Seuil, 2012 :

 

[...] Le 12 mai 2011, l'ex-épouse d'Hubert Martigny, Carla Maria Tarditi, a déposé plainte contre X, avec constitution de partie civile, pour faux et usage de faux, abus de bien social, complicité et recel, blanchiment d'argent et fraude fiscale... Cette démarche vise ouvertement l'ancien époux lui-même, selon les déclarations de maître Claude Dumont-Beghi, l'avocate de la plaignant, qui dénonçait, fin mai 2011, une "stratégie confuse, voire opaque de M. Martigny en ce qui concerne l'aspect pécuniaire de toutes ces opérations, de l'origine des fonds, les flux financiers utilisés et l'implication active ou passive du pouvoir politique.

Ces derniers propos sont lourds de menace, on le comprend bien. Mais de quoi s'agit-il précisément ? Le cofondateur d'Altran, par ailleurs adhérent de l'UMP, est en réalité soupçonné d'importantes manipulations financières dans le cadre de l'achat, puis de la location et enfin de la revente de la célèbre salle Pleyel, une des grandes scènes parisiennes de concert, le tout entre 2004 et 2009. En 1998, le Crédit lyonnais lui avait vendu celle-ci pour 10 millions d'eurs. Hubert Martigny en confie alors la direction artistique et la gérance à son épouse, Carla Maria Tarditi, chef d'orchestre. Le 8 novembre 2004, avec l'aval du ministre de la Culture de l'époque, Renaud Donnedieu de Vabres, et aussi avec celui de l'Economie et des Finances, Nicolas Sarkozy, la Cité de la Musique singe un bail de location-vente de la salle pour cinquante ans, à raison de 1,5 million d'euros de loyer annuel, au terme duquel l'ensemble Pleyel devait devenir propriété de l'Etat, en 2054 donc, pour un dernier euro symbolique. La "bonne affaire" (une plus-value de 65 millions d'euros brut) intrigue certains, dont un fonctionnaire du service des Domaines, du ministère de l'Economie et des Finances, qui dénonce, plus tard, "un passage en force du cabinet Sarkozy", alors qu'il apparaît que Christian Ciganer, fère de Cécilia Sarkozy, s'était "occupe de l'ingénierie financière du projet*".

Finalement, à la demande d'Hubert Martigny, l'Etat procède en avril 2009 à un rachat anticipé de Pleyel, pour un montant de 60,5 millions d'euros ! Le ministre du Budget de l'époque, Eric Woerth, par ailleurs trésorier de l'UMP jusqu'en juillet 2010, n'y voit aucun inconvénient... En revanche, l'ex-épouse d'Hubert Martigny jette, de son côté, le doute sur la régularité des montages et des flux financiers successifs dont elle a été en partie le témoin lors de l'achat, de la location et de la vente finale de la salle de spectacle, montages et flux qui auraient permis, selon elle, l' "évasion du patrimoine d'Hubert Martigny" dans des paradis fiscaux et vers des sociétés domicilées à l'étranger et qui s'apparenteraient à des "techniques de blanchiment d'argent". [...]

"[...] La souris [le curseur sur l'écran, en fait] de mon ordinateur bouge seule, sans que je la touche, et ce depuis fin 2008. Mon ordinateur est suivi, cela ne fait aucun doute. Une personne de l'équipe informatique de Paris m'avait dit ne pas avoir la main sur mon PC ; le disque dur de celui-ci est bizarrement aussi tombé en panne, irréparable, juste après mon courrier de décembre 2008 au président d'UBS France [où Guimel dénonçait les pressions dont il était l'objet]."

[...]

C'était, jusqu'en 2007, la mission prestigieuse de Stéphanie G., m'explique Guimel : organiser, chaque année, la centaine d'événements mondains, culturels et sportifs qui réunissaient de façon festive les centaines de clients ou futurs clients français d'UBS avec leurs chargés d'affaires français... ou suisses. [...]

Je n'ai pas besoin d'être devin pour savoir quelles autres questions ont été posées ces deux jours-là à Eric Woerth. Une première série d'interrogations l'ont sans doute confronté aux liens particulièrement étroits qui le liaient à Liliane Bettencourt et à ses plus proches conseillers. Comment a-t-il pu aussi justifier l'embauche, à sa demande, de sa femme Florence par Patrice de Maistre, fin 2007, en tant que directrice des investissements de Clymène, la société de gestion des avoirs de Liliane Bettencourt ? En effet, le 29 octobre 2009, l'omniprésent Patrice de Maistre expliquait ainsi à Liliane Bettencourt qui était Eric Woerth : "C'est le mari de Mme Woerth, que vous employez, qui est une de mes collaboratrices... (...) Lui est très sympathique et c'est notre ministre du Budget. (...) Il est très sympathique et en plus c'est lui qui s'occupe de vos impôts, donc je trouve que ce n'était pas idiot [d'embaucher son épouse]." Réciproquement, le 23 avril 2010, dans un contexte devenu délicat, Patrice de Maistre expliquait à l'héritière L'Oréal, à propos de Florence Woerth : "Je me suis trompé quand je l'ai engagée. [...] J'avoue que quand je l'ai fait, son mari était ministre des Finances [du Budget], il m'a demandé de le faire."

[...]

 

¤     ¤     ¤     ¤     ¤

 

* Jacques Follorou, "Questions sur le rôle d'un beau-frère de M. Sarkozy dans la vente de Pleyel", dans Le Monde date du 31 mars 2007.

 

 

ces 600 milliards qui manquent à la France.jpgSe procurer l'ouvrage :

Ces 600 milliards qui manquent à la France

Antoine Peillon

mars 2012

Seuil

212 pages

http://www.amazon.fr/Ces-600-milliards-manquent-France/dp...

 

mercredi, 30 octobre 2013

Robinson Crusoé - Pierce Brosnan

robinson.jpg

 

Film : Robinson Crusoé (1996, durée 1h30)

Réalisateur : George Miller

Robinson (Pierce Brosnan), Vendredi (William Takaku)

 

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Robinson en voix off : J'ai peiné à décrire le conflit de sentiments qui m'animaient. Au cours de ces deux longues années, j'avais rêvé d'une présence humaine à mes côtés. Et là, nous étions ennemis, chasseur et gibier. Et je le savais, là, quelque part sur mon île.

 

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Robinson en voix-off : Qu'il fût un sauvage était incontestable. Et cependant il avait l'air d'un bon bougre au fond. Le temps aidant, il pourrait même être délivré de ses pratiques païennes. C'était peut-être ma mission.

 

Robinson : Comment tu te nommes ? ... Pourquoi pas Amish ? Un de mes fères s'appelait Amish... Quel jour on est ? Jeudi ? Non, vendredi. Vendredi. Vvendredi. Vvvendredi !

Vendredi : Vendredi ?

Robinson : Toi, Vendredi. Moi, Maître.

Vendredi : Maître.

Robinson : Moi, Maître. Toi, Vendredi.

Vendredi : Toi, Maître. Moi, Vendredi.

Robinson : (rires). Oui.

Vendredi : Vendredi.

Robinson : Vendredi.

 

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Robinson en voix off : Je savais que j'en viendrais à regretter mes durs propos. Notre rencontre avait-elle été salutaire à Vendredi, je l'ignorais. Je devais à la Providence de l'avoir envoyé pour me servir. Quoi qu'il en soit, me revoilà seul. Je me tire aussi bien d'affaire sans lui. Je mange aussi bien. Je vis presque aussi bien. Mais sa compagnie commence à me manquer... Plusieurs semaines ont passé. Je le croise de temps à autre, sans lui adresser la parole. A peine un regard. [...] On ne pouvait raisonnablement en rester là.

 

¤   ¤   ¤

 

Robinson en voix off : Oh Seigneur, sois remercié des longues heures passées en compagnie de cette créature fidèle. De cet ami fidèle.

 

¤   ¤   ¤

 

Robinson en voix off : Les leçons d'humilité sont difficilement acceptées par qui est entêté. J'avais cru en la seule vérité de mes convictions. Je commençais à en douter.

 

mardi, 29 octobre 2013

My name is Hallam Foe

Hallam, Foe, Jamie, Bell, Claire, Forlani, Sophia, Myles

  

Film : My name is Hallam Foe (2008, durée 1h35)

Réalisateur : David Mackenzie

Hallam Foe (Jamie Bell), Julius Foe son père (Ciarán Hinds), Verity Foe sa belle-mère (Claire Forlani), Kate Breck le sosie de sa mère (Sophia Myles)

Alasdair (Jamie Sives), Raymond le plongeur (Maurice Roeves), Andy (Ewen Bremner), Jenny (Ruthie Milne), Carl (John Paul Lawler), Lucy (Lucy Holt)
 
 
 
¤     ¤     ¤
 
 

Julius Foe : Mais non, il te déteste pas. Ecoute, crois-moi.

Verity Foe : Si, j'en suis sure.

Julius Foe : Mais non. Il faut simplement que tu sois patiente.

Verity Foe : Je crois qu'il faut que je m'en aille quelques temps.

 

Hallam, Foe, Jamie, Bell, Claire, Forlani, Sophia, Myles

 

Hallam Foe : Où est Verity ?

Julius Foe : Elle est chez des amis pour quelques jours.

Hallam Foe : Et son chien-chien reste à la niche ?

Julius Foe : Bon, qu'est-ce qu'il y a, Hallem ?

Hallam Foe : J'ai trouvé la barque de maman dans le lac.

Julius Foe : C'est vrai ? Eh benh, je croyais qu'elle avait coulé.

Hallam Foe : C'est le cas. Quand je partais en barque avec elle, c'était longtemps avant sa mort ou non ?

Julius Foe : Plus ou moins un mois, pourquoi ?

Hallam Foe : Tu baisais déjà Verity à cette époque ?

[...]

Hallam Foe : Et quand tu l'as trouvée, elle avait les mains attachées ou autre chose ?

Julius Foe : D'où tu sors tout ça ?

Hallam Foe : Quand on sait nager, c'est dur de vouloir se noyer. Y'a l'instinct de survie qui s'accroche.

Julius Foe : Qui t'a dit tout ça ?

Hallam Foe : J'ai fait quelques recherches.

Julius Foe : J'ai à l'époque essayé de t'épargner quelques détails livrés par l'enquête. Juste avant qu'elle ne vienne là où nous sommes, ta mère avait avalé tout un tube de somnifères.

Hallam Foe : Merci, c'est cool de l'apprendre.

Julius Foe : Je suis désolé. Je sais, c'est dur, très dur, mais il faut que tu essaies de remonter la pente.

Hallam Foe : En tout cas, toi, ça t'a pas pris trop de temps.

Julius Foe : Hal, ça ça n'arrange rien.

Hallam Foe : Donc c'était pas un accident.

Julius Foe : Non, c'est sûr que non.

 

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Hallam Foe : La police, et si je leur parle de toi, qu'est-ce qu'ils en penseront, hein ?

Verity Foe : De moi ?

Hallam Foe : Tu connais ça ?

Verity Foe : Oui, Hal, c'est un marteau.

Hallam Foe : T'as coulé la barque avec et ma mère était dedans. Parce que tu l'avais droguée.

Verity Foe : Elle voulait mourir, Hallam.

Hallam Foe : Dis-moi ce que tu lui as fait.

 

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Kate Breck : Est-ce que j'peux vous aider ?

Hallam Foe : ... euh... vous auriez du travail, s'il vous plaît ?

Kate Breck : On traite avec une agence d'interim. Tenez, voilà leurs coordonnées... C'est quoi ce regard bizarre ?

Hallam Foe : Oh, désolé, je voulais pas vous gêner. J'ai jamais fait d'entretien d'embauche avant et j'me demandais si vous pouviez me donner quelques petits conseils pour les réussir.

Kate Breck : J'ai dû mal entendre.

Hallam Foe : Vous voulez me donner quelques p'tits conseils pour les entretiens, juste pour m'aider ?

Kate Breck : Et ce besoin de boulot, c'est vraiment urgent ?

Hallam Foe : Ah benh ouais, c'est urgent, ça on peut le dire.

Kate Breck : Bon, le secteur où il y a souvent de la demande, c'est en cuisine à la plonge.

Hallam Foe : OK, je ferai la plonge, aucun souci.

Kate Breck : Qu'est-ce qui vous fait croire que vous allez convenir ?

Hallam Foe : Benh, c'est c'que j'veux faire depuis tout p'tit déjà, donc...

Kate Breck : Asseyez-vous. Ne dites pas aux gens ce que vous croyez qu'ils veulent entendre. Mieux vaut être sincère.

Hallam Foe : D'accord. Je suis quelqu'un d'enthousiaste et j'apprends vite. Et je peux travailler le jour, la nuit, les week-ends, et j'peux faire des heures sup au tarif normal.

Kate Breck : Ce n'est pas légal, la loi a prévu un tarif fixe pour les heures supplémentaires.

Hallam Foe : Prenez-moi une semaine à l'essai, ou rien qu'une journée. J'veux juste qu'on me mette le pied à l'étrier. Et puis, si ça marche, vous n'aurez pas à débourser les frais d'agence. Et comme ça, vous serez gagnant sur toute la ligne.

 

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Kate Breck : Ca tourne beaucoup dans le milieu de la plonge. Vous vous souvenez, c'est ce que j'vous disais tout à l'heure. J'vais vous présenter l'exception.

Raymond : Le couteau, c'est toujours la lame en bas.

Hallam Foe : D'accord.

Raymond : Vas-y. Hé-hé-hé-hé-hé-hé, pourquoi tu t'grouilles ? T'essaies d'jouer à l'employé modèle, c'est ça qu'tu fais ?

Hallam Foe : Non.

Raymond : J'en ai ras-l'fion de faire ce boulot d'merde. Mais ce poste, il est à moi. Est-ce que t'as saisi ? J'ai tué un mec, tu sais. J'lui ai éclaté son crâne sur le pavé. Comme ça, t'es au courant.

 

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Hallam Foe : Je me suis retiré là-haut et j'ai regardé les gens à distance. C'est devenu une habitude.

Kate Breck : Qui tu as espionné le plus ?

Hallam Foe : Ma belle-mère.

Kate Breck : Pourquoi ?

Hallam Foe : J'me méfiais d'elle.

Kate Breck : Et tu la regardais avec ton père aussi ? Ca t'a excité ?

Hallam Foe : Tu vas avoir du mal à le croire, je le sais, mais je fais pas ça pour cette raison.

Kate Breck : Et moi alors ? Je t'ai excité quand tu voyais ce que je faisais ? Est-ce que ma performance t'a donné entière satisfaction ?

Hallam Foe : Ca avait l'air de pas être toujours joyeux en fait. Je me trompe ?

Kate Breck : Approche. Je suis un vrai être humain, Hallam. Je veux parfois des choses douces. Et parfois je veux des choses dures. D'autres fois, je ne sais pas ce que je veux. [...] Je vais mourir et pourir.

 

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Julius Foe : La situation s'est assombrie. Depuis quelques temps, mes revenus ont singulièrement fondu. C'est pour ça qu'il a fallu considérer d'autres options financières. La banque nous a donné le feu vert pour qu'on développe un certain potentiel de notre domaine.

Verity Foe : Notre projet consiste à transformer les terres en friche qui entourent le lac en un ensemble de chambres d'hôtes écologiques.

Hallam Foe : Et qu'est-ce que j'ai à voir avec ça ?

Julius Foe : Ton accord est une condition couché sur le testament de ta mère.  

 

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Verity Foe : J'ai cru que Julius et moi pourrions reprendre nos vies à zéro mais j'ai vite vu que c'était un rêve absurde avec toi ou Lucie dans les alentours, toujours en train de me traiter en imposteur. Je sais que c'est dur, mais par pitié, essaie juste de voir les choses de mon point de vue. Tu m'as traitée comme une traînée intriguante ultra opportuniste, et ça depuis le premier jour !

Hallam Foe : C'est exactement ce que tu es.

Verity Foe : OK. Alors, c'est comment avec Kate ? Tu as l'impression de sauter ta maman ?

 

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Kate Breck : Comment tu te sens ?

Hallam Foe : Mieux, merci. J'ai dénoué deux ou trois choses.

Kate Breck : Ca me fait plaisir.

Hallam Foe : Je... je peux entrer ?

Kate Breck : Non, disons que l'instant est mal choisi. J't'avoue que j'en ai marre des relations en ce moment. Tu trouveras très vite une personne qui t'aidera à résoudre tes soucis.

Hallam Foe : J'te contacterai dans quelques temps.

Kate Breck : Oui, ça m'paraît bien. Reviens m'voir dans cinq ou six ans.

Hallam Foe : Dans cinq ou six ans, est-ce que tu seras toujours aussi belle ?

Kate Breck : Je l'espère.

Hallam Foe : J'en suis sûr.

 

lundi, 28 octobre 2013

Diva - Beineix, Bohringer, Darmon, Pinon

Beneix, bohringer, darmon, pinon, diva

 

Film : Diva (1980, duré 1h55)

Réalisateur : Jean-Jacques Beineix

Jules (Frédéric Andréi), Gorodish (Richard Bohringer), Jean Saporta (Jacques Fabbri), Weinstadt (Roland Bertin), Krantz (Jean-Jacques Moreau), Zatopek (Patrick Floersheim), "l'Antillais" (Gérard Darmon), "le curé" (Dominique Pinon) 

Cynthia Hawkins (Wilhelmenia Wiggins Fernandez), Alba (An Luu Thuy), Nadia (Chantal Deruaz), Paula (Anny Romand)
 
 

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Cynthia : Pilote ?

Jules : Non, postier.

Cynthia : Did you like the recital ?

Jules : Yes, very much. 

 

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Jules : T'aimes le jazz ?

Alba : Evidemment, sinon je piquerais du mambo. Dommage que j'aime que le disco. Mais le classique, ça m'fait pas planer.

Jules : Mais j'suis pas un classique, j'suis un lyrique. Ca, c'est une ouverture.

Alba : Dépêche-toi, parce que moi j'vais fermer.

Jules : Hé, t'inquiètes pas. Ca t'embête pas trop qu'on cause ?

Alba : Si, pourquoi ?

Jules : C'était toi sur la photo ?

Alba : Non, c'était un cro-crodile.

Jules : C'est quoi ton truc ?

Alba : Ah, tiens, regarde.

Jules : Pas con.

Alba : Evidemment, c'est artisanal.

Jules : Et pour les coffrets, tu fais un pont aérien.

Alba : J'ai un autre truc.

Jules : C'est quoi ?

Alba : Dis-donc !

Jules : Et t'en fauches beaucoup comme ça ?

Alba : C'est pas pour moi, c'est pour offrir.

Jules : A qui ?

Alba : T'es pas vraiment curieux comme mec, toi ? C'est pour offrir à... un mec. Un mec qui est dans sa période cool.

Jules : C'est qui ?

Alba : Un métèque, un rasta.

Jules : Hé, marche pas si vite.

Alba : Un mec qui rêve d'arrêter les vagues. 

 

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Alba à Gorodish : Au fond, t'es un lyrique ! De toute manière, y'en a un qui m'a invitée à dîner ce soir.

 

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Alba : Alors je suis quoi ?

Jules : Dramatique.

Alba : Dramatique ?

Jules : Ouais.

Alba : T'avais dit lyrique ?

Jules : Mais non ! C'est aussi bien dramatique. C'est même mieux.

Alba : Mmmh, plutôt lugubre comme décor.

Jules : Tu crois ? Ici, on fait dans le désastre, désastre de luxe.

Alba : Celle-là, c'est quoi ?

Jules : Aaaah, mademoiselle a du goût. C'est une Rolls Royce, Corniche. Ca s'est passé à Monaco, au Casino, contre un palmier. Eh oui, on est vraiment peu de choses.

Alba : On croirait pas qu'une Rolls ça pourrait avoir un accident. Il en avait une comme ça quand il m'a prise en stop. J'ai pas hésité, j'suis montée tout de suite.

Jules : Ouais, eh benh maintenant, si mademoiselle veut bien me suivre.

[...]

Jules : Tu veux boire quelque chose ?

Alba : Ouais. Chouette...

Jules : C'ets ce que j'ai trouvé, c'est peut-être pas frais, mais ça fait des bulles.

Alba : J'sais pas boire à la boite. T'as pas une paille ?

Jules : Une paille ?

Alba : Tu sais, une paille tordue.

Jules : Une paille tordue ?

Alba : Tordue, très chic. [...]

Jules : Tiens, j'ai que ça, tordue.

Alba : C'est ça que t'appelles tordue ?

Jules : Benh, tordue, oui, c'est tout ce que j'ai de plus tordu.

Alba : Ca pue l'essence !

Jules : Benh, c'est une durite.

Alba : Ah, bon, benh oui, c'est normal. C'est ça ton agra ?

Jules : Nagra, N.

Alba : Comment ça marche ?

Jules : Eh mais qu'est-ce tu fais là ? Non-non-non-non, touche pas au matos, c'est sacré ça, non-non, faut pas toucher à ça.

Alba : Oh, t'es d'un maniac, mon vieux, j'vais pas t'le boucher ton Nagra !

Jules : Ouais benh ça c'est suisse et c'est précis, très précis.

Alba : Ta Nagra, t'as l'air suisse, toi.

 

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Alba : C'est elle ? C'est elle, Cynthia Hawkins ?

Jules : Ouais.

Alba : Qu'est-ce qu'elle est beeeeelle !

Jules : Tu trouves ?

Alba : Ouais, très belle. Oh, t'es amoureux, Jules ?

Jules : Mais non, j'suis pas amoureux.

Alba : Mais si, t'es amoureux.

Jules : Mais non, j'suis pas amoureux. Tiens attends, viens voir, on va l'écouter, mets ça. 

Alba : Attends.

Jules : Mais, qu'est-ce tu fais avec ma montre ? Mais, ma Skeleton !

Alba : Pleure pas, baigneur, j'en une entièrement en plastoc, beaucoup mieux, super pour un petit crapaud comme toi.

Jules : C'est une Rolex ?

Alba : Ouais, ma première fauche.

Jules : Non mais tu sais combien ça vaut un truc comme ça ?

Alba : Ouais. Merci Jules.

Jules : C'est la Wally, de Catalani. Ca se passe dans les montagnes. C'est une femme, elle veut mourir. Elle a un chagrin d'amour, et elle chante. Elle dit "je veux m'en aller au loin, très loin, là-bas où les nuages sont dorés, là-bas où la neige est blanche. Sans doute ne me reverras-tu plus. Plus jamais." C'est tragique. Et à la fin, à la fin elle se jette dans un couloir d'avalanche.

Alba : Mélo dis-donc, super !

Jules : Ecoute, ça va commencer.

 

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L'homme qui tient l'échoppe : Enfin ! Chômeurs ! Réfugiés ! Malheureux en amour ! La chance est une maîtresse volage ! Attention, attention ! Saissez-lui la crinière ! Un cadeau pour le gagnant, ma considération pour le perdant ! Tentez votre chance pendant que la roue tourne ! Eh oui, madame, elle tourne !

L'homme : Tu vois, j'te l'avais dit. Allez, viens !

La femme : Oh, c'est béta, on l'avait déjà sur la ch'minée (un petit buste de Beethoven).

L'homme : Viens, j'te dis.

 

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"Le curé" : J'aime pas Beethov. 

 

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Alba à Jules, devant le miroir : Dis, tu trouves pas que je commence à [...] ?

 

 

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Gorodish : T'as vu l'heure ? Tu me refais un coup comme ça et je te remets au bord de ta nationale, avec tes viet-congs.

Alba : Ecoute, m'eugueule pas. J'ai fait un truc terrible. Attends, bouge pas.

 

Elle lui fait écouter la diva.

 

Gorodish : La Wally. Cynthia Hawkins. Comment tu l'as eu ? Elle a jamais fait un seul enregistrement.

Alba : A-aaaaa...

 

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Une prostiuée : C'est gentil comme métier, postier.

Jules : Ca dépend.

Une prostiuée : C'est toi qui portes les lettres d'amour ?

Jules : Oui, des contraventions aussi.

Une prostiuée : Je m'en fous, j'ai pas de voiture. Dans ma famille, ils sont tous dans les postes, mon beau-frère, Marc, un grand, tu le connais pas ?

Jules : Peut-être, tu sais, on est nombreux.

 

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Un journaliste : Donc vous êtes contre le commerce de l'art ?

Cynthia Hawkins : Non, non, c'est au commerce de s'adapter à l'art. Et non pas à l'art de s'adapter au commerce.

Un journaliste : Et qu'en pense monsieur Weinstatt, votre impresario ?

Cynthia Hawkins : Posez-vous lui-même la question.

Un autre journaliste : Que pensez-vous des enregistrements pirates ?

Cynthia Hawkins : C'est un vol, un viol, je les méprise and I have no further comment on that subject.

Un journaliste : On parle de vous comme une diva. Est-ce que vous avez l'impression d'en être une vraiment ? Et si oui, est-ce que vous faites des caprices ?

Cynthia Hawkins : Capries ?

Un autre journaliste : Whims.

Cynthia Hawkins : Whims... !

 

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Gorodish : Il faut qu'il soit à la bonne température. La baguette. Le couteau, pas trop mince, mais pas trop épais. La mie, fraîche ! Ah, c'est tout un art. On nous envie dans le monde entier pour ça, nous autres les Français. Regarde. Tu étales. Y'en a qui se défoncent à la colle d'avion, à la lessive, enfin des trucs compliqués quoi. Tu vois, mon satori, c'est ça, le zen dans l'art de la tartine. Regarde, tu peux regarder. Y'a plus de couteau, y'a plus de pain, y'a plus de beurre ! Y'a plus qu'un geste, qui se répète, un mouvement, l'espace, le vide. Tu sais que ça coûte cher ?

Jules : Le caviar ?

Gorodish : Non, pas le caviar. Le caviar, c'est encore un cadeau d'Alba. Non, ton enregistrement. D'abord y'en a pas dans le commerce. Et en plus, le concert de l'autre soir, c'était le meilleur. Alors ?

Jules : Je fais ça parce que ça me branche moi, pour le plaisir.

Gorodish : Le plaisir. Le plaisir. Mais y'a pas de plaisir innocent.

 

 

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"Le curé" : J'aime pas les parkings.

 

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 - Nous croyons qu'il existe un enregistrement d'excellente qualité pour Cythia Hawkins. Cet enregistrement, comment dire, nous intéresse. En exclusivité, bien entendu.

Gorodish : Vous ne pensez pas qu'il encore un petit peu trop tôt pour parler d'affaires.

- Nous vous rappellerons. La patience du buffle est immense mais sa force aussi.

Gorodish : Abyssus abyssum invocat.

Alba : C'est quoi abyssus abyssum ?

Gorodish : Ca veut dire l'abime appelle l'abime. 

 

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Cynthia Hawkins : Si tu n'existais pas, il ne faudrait pas t'inventer.

Jules : Pourquoi ?

Cynthia Hawkins : Parce que tu connais trop bien la musique. Je veux dire, l'opéra.

Jules : Mais j'aime la musique.

Cynthia Hawkins : Je sais, nous l'aimons tous les deux. Et maintenant, je dois tavailler, à propos de musique.

 

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dimanche, 27 octobre 2013

Psaume 120

 

Je lève les yeux vers les montagnes :
d'où le secours me viendra-t-il ?

Le secours me viendra du Seigneur
qui a fait le ciel et la terre.

Qu'il empêche ton pied de glisser,
Qu'il ne dorme pas, ton gardien.

Non, il ne dort pas, ne sommeille pas,
le gardien d'Israël.

Le Seigneur, ton gardien, le Seigneur, ton ombrage,
se tient près de toi.

Le soleil, pendant le jour, ne pourra te frapper,
ni la lune, durant la nuit.

Le Seigneur te gardera de tout mal,
il gardera ta vie.

Le Seigneur te gardera au départ et au retour,
maintenant, à jamais.

 

09:25 Publié dans Foi | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 26 octobre 2013

Etymologie - A la bonne franquette

 

à la bonne franquette
Source : Direct Matin, jeudi 24 janvier 2013

 

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> Pour davantage : http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html

 

vendredi, 25 octobre 2013

Kill Bill 2 - Tarantino

 

kill bill.JPG

 

Film : Kill Bill 2 (2004, durée 2h15)

Réalisateur : Quentin Tarantino

La mariée (Uma Thurman), Bill (David Carradine), Budd (Michael Madsen), Elle Driver (Daryl Hannah)

 

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Bill : Alors, tu as un polichinelle dans le tiroir ?

La mariée : Une polichinelle.

Bill : Eh benh, c'est un rapide que tu as choisi, il n'a pas perdu son temps.

La mariée : Tu l'as vu, Tommy ?

Bill : C'est le blond ?

La mariée : Oui.

Bill : Je l'ai vu, oui. J'adore sa teinture.

La mariée : Tu as promis d'être gentil.

Bill : Je n'ai rien promis, j'ai dit que je ferai de mon mieux. Mais tu as raison. Et que fait ton jeune fiancé dans la vie ?

La mariée : Il a magasin de disques d'occasion à El Paso.

Bill : Un amateur de musique.

La mariée : Il aime beaucoup la musique, oui.

Bill : Comme nous tous. Et toi, que fais-tu pour gagner ton pain ces temps-ci ?

La mariée : Employée dans une boutique de disques.

Bill : Ah, d'accord. Tout à coup tout est plus clair. Et tu es contente ?

La mariée : Oh oui, très contente, gros malin. J'écoute de la musique toute la journée. Et je parle musique toute la journée, c'est hyper cool. Je ne pouvais pas rêver mieux comme environnement pour élever ma fille.

Bill : C'est mieux que courir le monde pour tuer des gens un peu partout en étant payé des fortunes nettes d'impôts ?

La mariée : Tu as mis le doigt dessus.

Bill : Eh benh, ma très chère, chacun son truc. Bon, enfin, sans vouloir m'immiscer, je suis impatient de vouloir rencontrer ce jeune homme. Je suis un peu, comment dire, pointilleux en ce qui concerne ton mariage.


Tuerie dans l'église.