jeudi, 11 juin 2015
Respire
Film : Respire (2014, durée 1h32)
Réalisateur : Mélanie Laurent
Charlie (Joséphine Japy), Vanessa sa mère, (Isabelle Carré), son père (Radivoje Bukvic), Laura (Claire Keim),
Sarah (Lou de Laâge), sa mère (Carole Franck)
Victoire (Roxane Duran), Gastine (Thomas Soliveres)
Sarah : Ça y est, ta mère me déteste. Merci. T'auras vraiment essayé de me foutre tout le monde à dos. C'est fou comme quoi on se trompe. Tu m'auras bien fait du mal en tout cas. Cette histoire m'aura bien fait du mal. Mais bon, j'te mets pas tout sur le dos. C'est de ma faute aussi, j'me suis laissée faire. J't'ai laissée dépasser les limites à un moment. D'un autre côté, t'es pas une môme. J'espère au moins que cette histoire te servira, parce que si t'apprends rien, alors là... c'est vraiment triste.
Charlie : Qu'est-ce que je t'ai fait ?
Sarah : Oh non, putain, t'es forte. Tu fais encore la p'tite victime. Ça marche, hein c'est fou, j'me fais encore avoir. Il est là le problème. Tu fais tout pour rendre l'autre dingue et après tu prends ton air de chien battu. J't'ai tout donné et toi tu juges, tu penses que tu vaux mieux. [...] Heureusement que j'ai trouvé Isa. Tu vois par exemple, avec elle j'me sens bien. Elle m'fait rire, elle m'aime comme je suis. Avec toi j'me sens mal, j'mens, j'deviens dure. Tu m'donnes le mauvais rôle, c'est insupportable. On a perdu du temps, tant pis. Moi j'ai appris beaucoup en tout cas. J'me sens tellement plus légère depuis qu'on s'voit plus. Ça t'fait sourire ? ... Benh écoute, tant mieux. Sans regrets alors, Charlène.
07:06 Publié dans Films français, Les mots des films | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 10 juin 2015
Gemma Bovery - Anne Fontaine, Fabrice Luchini
Film : Gemma Bovery (2014, durée 1h39)
Réalisateur : Anne Fontaine
Gemma Bovery, l'Anglaise (Gemma Arterton), Charles Bovery, son mari anglais (Jason Flemyng), Patrick Large, son ex anglais (Mel Raido)
Martin Joubert, le boulanger (Fabrice Luchini), Valérie Joubert, la femme du boulanger (Isabelle Candelier), Julien Joubert, le fils (Kacey Mottet Klein)
Hervé de Bressigny, le châtelain (Niels Schneider), Madame de Bressigny, sa mère (Edith Scob)
Wizzy, la voisine trop bilingue (Elsa Zylberstein), Rankin, son mari anglais (Pip Torrens)
* * * * *
Source : https://www.amazon.fr/review/RJTWAY0MPNM7A/ref=cm_cr_rdp_perm
Comme dans chacun ses films, Anne Fontaine installe dans « Gemma Bovery » une atmosphère dans laquelle réalité et fiction s'entremêlent avec beaucoup de subtilité et de finesse pour emporter le spectateur de fausses pistes en évidences.
Le scénario raconte l'histoire de Martin Joubert (Fabrice Luchini), passionné de littérature, qui a fui Paris depuis 7 ans pour reprendre dans la campagne normande la boulangerie de son père. L'arrivée comme nouveaux voisins d'un couple d'Anglais va mettre fin, selon ses mots à « dix années de tranquillité sexuelle ». Lorsqu'il découvre que sa charmante voisine (Gemma Arterton) s'appelle Gemma Bovery, Martin se sent immédiatement projeté dans son roman favori, « Mme Bovary » que Flaubert a justement écrit dans le village où il réside. Martin ne sait bientôt plus s'il se fourvoie à imaginer pour Gemma le destin d'Emma Bovary, s'il cherche à le provoquer par diverses manipulations où s'il est simplement le témoin partial d'une histoire qui le dépasse.
Grâce à des dialogues savoureux et des acteurs merveilleux, notamment Luchini en boulanger mélancolique et monomaniaque, le film d'Anne Fontaine fascine par ses divers rebondissements. On n'a d'yeux, comme tous les hommes qui la croisent dans l'histoire, pour la très belle Gemma Arterton dont on ne parvient pas à saisir la réalité du caractère. On peut se demander parfois si elle n'en fait pas trop avec sa peur maladive des souris, son amour inconsidéré pour toutes sortes de pain ou lorsqu'elle est piquée par une abeille. Mais ces situations permettent des métaphores plus évidentes avec l'état d'esprit du XIXe siècle toujours présent en filigrane, et une ambiance générale très romanesque. Notons aussi la présence d'Elsa Zylberstein dans le rôle désopilant de la très snob Wizzy et une très agréable bande musicale avec par exemple les chansons du groupe Moriarty.
« Gemma Bovery » manque sans doute du « je ne sais quoi » qui en aurait fait un très grand film, mais n'en reste pas moi une véritable réussite, agréable et originale.
* * * * *
Valérie Joubert : Je pensais qu'elle se vendrait jamais cette bicoque
Martin Joubert : Benh c'est fait. Y'a des Anglais. Devinez comment ils s'appellent.
Valérie Joubert : Mange, Julien.
Julien : J'ai pas faim.
Valérie Joubert : Mange, t'es en plein croissance, il faut te nourrir. Comment ils s'appellent ?
Martin Joubert : Devinez.
Julien : Sherlock Holmes. James Bond. Mc Donald.
Martin Joubert : Bovery. Bo-ve-ry. Il s'appelle Charles. Et elle, Gemma. C'est pas dément ? Ici, en Normandie, là même où Flaubert a écrit son chef d’œuvre.
Julien : On a vu le film en classe. C'était trop nul.
Valérie Joubert : Moi je préfère La princesse de Clèves.
Julien : Moi Call of duty.
Valérie Joubert : Non mais écoute, là. On parles de livres, pas de jeux vidéo.
Martin Joubert : Tu veux que je te dises ? J'aimerais mieux que tu te drogues plutôt que d'entendre des conneries pareilles.
¤ ¤ ¤
Martin Joubert, en voix off : En une seconde, avec ce petit geste insignifiant, c'en a été fini de dix ans de tranquillité sexuelle.
Martin Joubert, en voix off : Au fond de son âme cependant, elle attendait un événement ; comme les matelots en détresse, elle promenait sur la solitude de sa vie des yeux désespérés cherchant au loin quelque voile blanche dans les brumes de l'horizon.
Valérie Joubert : Toi, évidemment, dès que n'importe quelle fille a peur d'une souris, tu trouves ça bouleversant.
Martin Joubert : Moi ?
Valérie Joubert : Benh oui, j'te connais, je sais comment tu fonctionnes... En plus, c'est vraiment l'Anglaise coincée, pas un sourire, rien, elle s'emmerde dans la vie. Puis elle est jolie mais elle est pas si jolie que ça, elle est même assez banale.
Martin Joubert : Une femme banale qui supporte pas la banalité de sa vie, je trouve pas ça si banal, moi.
Valérie Joubert : Madame Bovary. Il y avait longtemps ! Elle est banale. Elle est banale, point barre.
Martin Joubert : Ça n'a rien à voir. Ça c'est : pain brioché.
Gemma Bovery : Et la baguette, là, c'est quoi ?
Martin Joubert : Baguette épi.
Gemma Bovery : Baguette épi ? Mmh. Et celui-là ?
Martin Joubert : Il est à l’épeautre. Kind of blé.
Gemma Bovery : Hhh. Ça sent très très bon.
Martin Joubert : Oh vous avez raison, rien ne sent aussi bon que le pain. Hhh. Une belle boule dorée. Faut la voir lever, c'est un spectacle magnifique.
Gemma Bovery : Sounds beautiful.
Martin Joubert : Ca vous dirait de regarder comment se fait ce pain ?
Gemma Bovery : Oui !
Martin Joubert : Benh alors suivez-moi. Attention, y'a une marche hein...
Martin Joubert : Rentrez bien vos mains. Doucement, doucement. Voilà, c'est ça. Voilà, massez bien la pâte. Voilà. Very good. Very good, voilà. Voyez elle est à vous, là.
Gemma Bovery : It feels really nice. Very... calm.
Martin Joubert : C'est mon yoga à moi. Faire ça tous les jours. It removes all the bad mood. Finish !
Gemma Bovery : Magique.
Martin Joubert : Magique... Toucher le pain, c'est toucher la terre. La croûte originelle d'où est sortie la vie. C'est immerger ses sens. Y'a rien de plus naturel. Y'a rien de plus humble.... que le, que le blé.
Gemma Bovery : Il fait chaud ici.
Martin Joubert : Il fait très très chaud.
Martin Joubert : Vous l'avez lu ?
Gemma Bovery : Non.
Martin Joubert : C'est un chef d’œuvre. Ça m'a foudroyé à l'âge de seize ans. Une femme qui attend tout de l'amour et qui est toujours déçue. Une histoire banale racontée par un génie. Flaubert a inventé un caractère qui est devenu universel sur une femme qui s'ennuie. C'est devenu presque un archétype. Archétaÿpe, you know ? C'est un peu compliqué c'que j'vous raconte, non ?
Gemma Bovery : Non mais... Ça a l'air vachement marrant.
Martin Joubert : Je sais pas si c'est vachement marrant mais en tout cas vous, vous maîtrisez de mieux en mieux la langue française, non ?
Gemma Bovery : Merci. Où est Carrington ? Carrington !!?
Martin Joubert : Gus, tu viens ?
Martin Joubert : Vous avez vu c'qui nous est tombé dessus cette nuit ?
Gemma Bovery : Ah oui. On a des problèmes. Des trous dans le toit, the toilets sont trop pleins.
Martin Joubert : Oui, mais les gens, ils pensent que la vie à la campagne c'est merveilleux. Mais il faut une force intérieure très grande pour ne pas sombrer. Very strong, inside. Vous savez, contrairement aux idées reçues, il y a énormément de prescriptions d'anti-dépresseurs à la campagne.
Gemma Bovery : Oui ?
Martin Joubert : Oui, ou alors y'a le Calva. Là vous avez le meilleur producteur de la région. Vous voulez goûter ?
Gemma Bovery : Pourquoi pas.
Martin Joubert : Venez.
Gemma Bovery : Calva... Merci. It's strong.
Martin Joubert : It's Calva.
Martin Joubert, en voix off : C'est la première fois que je voyais ses jambes. Elle regardait les savons, les bougies, les éponges. Des cochonneries pour touristes. Des désodorisants aux senteurs grotesques. C'est alors que j'ai vu Hervé de Bessigny. Alors là il s'est produit quelque chose de très étrange. A la seconde où j'ai posé les yeux sur lui, j'ai eu l'impression d'être un metteur en scène. Un metteur en scène qui venait de crier "moteur !".
Martin Joubert, en voix off : Je me rappelle avoir éprouvé une étrange jubilation. Je les voyais déjà nus, enlacés. Madame Bovary croisait le chemin du châtelain local Rodolphe, tout comme Gemma venait de croiser celui d'Hervé.
Hervé de Bressigny : Oui. Allô, maman. Mais non, j'suis pas essoufflé, qu'est-ce que tu racontes... Ah non, j'fais pas mon jogging. J'travaille. Qu'est-ce que tu veux que j'fasse d'autre ?
Martin Joubert, en voix off : J'avais envie de lui dire : "il est encore temps de te reprendre. De tout arrêter. Tu es en train de te jeter à corps perdu dans une histoire qui n'a aucun avenir. Il va te détruire comme Rodolphe a détruit la Bovary. La mort est au bout, Gemma. La mort est au bout."
Valérie Joubert : Qu'est-ce que tu fais ?
Martin Joubert : Je réfléchis.
Valérie Joubert : A deux heures du matin ?
Martin Joubert : On choisit pas.
¤ ¤ ¤
Martin Joubert, en voix off : Comment tuer une histoire d'amour qui n'est pas la vôtre et qui vous fait souffrir ? J'ai d'abord essayé la transmission de pensée : "quitte-le, Gemma, quitte-le. Laisse-le tomber, ce p'tit con."
Martin Joubert, en voix off : Gemma m'avait demandé de l'accompagner à Rouen, chez l'avocat de Madame de Bressigny. Elle m'avait donné rendez-vous à la Cathédrale. J'étais surpris. Benh oui, j'étais surpris que Gemma me donne rendez-vous là. Est-ce qu'elle l'avait fait exprès ? Dans Madame Bovary, Emma aussi a rendez-vous à la Cathédrale de Rouen, juste avant cette promenade en fiacre, qui engendre peut-être la plus belle scène érotique de la littérature du dix-neuvième siècle. Une femme qui se fait sauter dans un fiacre, surtout que le voyage était très très très long !
¤ ¤ ¤
07:01 Publié dans Films français, Films historiques, littéraires, N&B, biopics, Les mots des films | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gemma bovery, bovary, luchini, anne fontaine
mardi, 09 juin 2015
Magic in the Moonlight - Woody Allen
Film : Magic in the moonlight (2014, durée 1h38)
Réalisateur : Woody Allen
Stanley Crawford, magicien alias Wei Ling Soo, alias Taplinger (Colin Firth), sa tante Vanessa (Eileen Atkins), sa fiancée Olivia (Catherine McCormack)
Sophie Baker, voyante (Emma Stone), sa mère et agent (Marcia Gay Harden)
Brice Catledge et sérénadier (Hamish Linklater), sa mère et veuve Grace (Jacki Weaver), sa sœur Caroline (Erica Leerhsen), George, psychiatre et mari de Caroline (Jeremy Shamos), Howard Burkan (Simon McBurney)
Brice : Vous savez que je vous aime.
Sophie : Vous ne devriez pas être si pressé de donner votre cœur.
Brice : En plongeant vos yeux dans les miens et avant même de me connaître, vous m'avez mieux connu que moi-même. Tous mes rêves, toutes mes ambitions. Pitié, ne me dites pas que vous en aimez un autre.
Sophie : Ah mais non ! Non-non ! Bien sûr que non. Je n'ai jamais eu le temps d'aimer qui que ce soit. Nous sommes maman et moi en permanence sur la route. Contrairement à vous, nous sommes de la classe ouvrière.
Brice : Tout ça c'est fini. Je vous bichonnerai. Je m'occuperai de vous toute votre vie. Aimez-vous voyager ? Je veux dire sur des yachts. Est-ce que vous aimez aller à des fêtes ? Acheter des bijoux ? De jolies toilettes ? Aller danser ?
Sophie : Je suis un très bonne danseuse. Et je me ferai sans peine... aux bijoux... et aux yachts...
¤
George : J'ai eu une discussion intéressante avec monsieur Taplinger, puisqu'on le nomme ainsi.
Caroline : Ah oui ?
George : C'est un cas classique de troubles... troubles névrotiques de la personnalité. Oui. Des parents brillants qui ne s'entendaient guère, moins proche de sa mère que de sa tante, complètement obsédé par la mort, n'a absolument foi en rien du tout. Il pense que la vie de l'homme est totalement dénuée de sens. Dépressif dans toute l'acception du mot, il sublime tout dans son art et... c'est un sacré artiste ! Au début, il a pratiqué l'art de l'évasion. Un choix intéressant, typique chez un individu qui veut s'évader du réel. Mais tel Freud, monsieur Taplinger refuse de se laisser séduire par des pensées puérils pour le simple confort qu'elles prodiguent. Un être extrêmement malheureux. Et je dois dire : il me plaît.
Stanley : La Septième je dois dire est une des symphonies de Beethoven que je préfère. Mais si vous ne les connaissez pas encore, les quatuors à cordes sont sublimes, particulièrement les derniers. Le Quinzième... et le Seizième. Oh, bien sûr, ils requièrent un intellect pointu. Mais voilà, avec l'intelligence, il ne faut jamais désespérer. La vôtre peut être rehaussée.
Stanley : C'est tout de même extraordinaire : j'ai bien dû humer ces fleurs une centaine de fois. Cependant jusqu'ici, je ne les avais jamais réellement humées.
Sophie : Oh que c'est triste. Tout le genre humain que vous prenez pour des balourds a humé ces fleurs, et vous laissées pour compte.
Stanley : Ah non ! Mais attendez. Ils en ont profité, certes, mais machinalement. Parce qu'ils n'ont pas réfléchi, ne serait-ce qu'une minute, à l'espèce de cruel contrat qu'ils semblent avoir signé : venir au monde, ne se rendre coupable d'aucun crime, et être condamné à mort. Notez bien que j'ai dit qu'ils semblent.
Stanley : Je toise votre comportement... Tel un grand homme qui toise les vilaines... peccadilles d'un pygmée. Vous êtes en toc ! Je n'aurais pas dû l'oublier. Je l'ai toujours su au fond de mon cœur. Mon seul regret c'est tout ce temps gaspillé avec vous.
Sophie : Là, franchement, vous devenez un vieux croûton suffisant. [...] On n'a fait de mal à personne.
Stanley : Ma réputation en pâtira. Vous m'avez fait passer pour un idiot.
Sophie : Votre réputation se résume à votre ego ! C'est vrai, c'est allé un peu trop loin, mais rien d'épouvantable n'est arrivé ! Vous avez été heureux, enfin ! Vous avez joui de la vie, pour changer ! Vous avez vu le monde comme les optimistes voient le monde. Et puis on a bien ri tous les deux. Alors bon, ne dites surtout pas que vous avez gaspillé votre temps avec moi. A la place, vous auriez fait quoi, cloîtré dans votre chambre ? Vous auriez battu les cartes devant un miroir ?
Stanley : Tout ce bel optimisme n'était qu'illusion.
Sophie : Eh j'ai commencé à lire le bouquin... le bouquin du philosophe allemand là, vous savez, celui que vous m'avez donné. Eh benh, bon, j'ai pas tout compris mais il a dit que pour vivre nous avons besoin de nos illusions.
Stanley : De vos mensonges.
Sophie : Mes mensonges, comme vous dites, vous en rendu bien plus heureux. [...] C'est pas moi qui ai inventé ça, hein. Je fais que citer ce monsieur... euh...
Stanley : Nietzsche.
Sophie : Et d'ailleurs, au bout du compte, qui peut démêler le vrai du faux ?
[...]
Stanley : Je ne m'abaisserai pas à poursuivre ce dialogue. J'irai voir tante Vanessa jusqu'à ce qu'elle soit remise sur pied et ensuite au revoir.
Sophie : Vous refusez de me pardonner ?
Stanley : Je ne puis vous pardonner. Seul Dieu peut vous pardonner.
Sophie : Mais vous dites que Dieu n'existe pas.
Stanley : C'est bien le problème, justement.
Stanley à sa tante : Rien de tel qu'échapper à un danger pour échapper à sa torpeur.
Stanley : On prend goût à la lecture des grands livres ?
Sophie : Oui, vous l'avez dit un jour : il n'y a pas de quoi désespérer pour ma cervelle.
[...]
Stanley : Je suis venu vous dire que, pour une raison que je ne m'explique pas, qui n'a aucun sens commun et dépasse l'entendement, j'ai récemment éprouvé comme un léger - fort léger au demeurant - mais perceptible - frémissement intérieur à la vue de votre sourire.
Sophie : C'est très magnanime de votre part.
Stanley : Je pensais bien que vous le verriez ainsi. Et vu que je suis doté d'une grande âme - non exempte de complexité - comme tout esprit élevé -, j'ai décidé de vous pardonner et de vous prendre sous mon aile.
Sophie : Sous votre aile ?
Stanley : Façon de parler. A l'évidence je n'ai pas d'ailes. Ce que je veux dire, c'est que, aussi inouï que cela paraisse, et ce n'est pas un petit geste vu le temps que vous m'avez fait perdre et l'humiliation que vous m'avez causée, je veux bien, je veux bien vous laisser revenir.
Sophie : Me laisser revenir, mais où ?
Stanley : [...] Il ne faut jamais suivre mes conseils, je suis un excentrique de haut vol !
Sophie : [...] Au bout du compte, vous avez quoi à m'offrir ? Des humeurs massacrantes, des insultes, du pessimisme permanent sur le thème de combien la vie est horrible pour nous tous ? [...]
Stanley : Ce que j'ai à vous offrir c'est une vie avec un génie débordant d'esprit.
Sophie : Je dois y aller.
Stanley : [...] Vous m'entendez, espèce d'empoisonneuse lilliputienne ? Vous fichez en l'air votre passeport pour le paradis !!
07:06 Publié dans Films étrangers, Les mots des films | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : woody allen
dimanche, 07 juin 2015
120 ans de cinéma
vendredi, 05 juin 2015
Pub - Spécial Portugal
https://www.youtube.com/watch?v=hXT-RDVJTus
06:57 Publié dans Farce et attrape, Les mots des films, Thèse | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 04 juin 2015
Pub - Spécial Allemagne
https://www.youtube.com/watch?v=YyS_2MBdckQ
06:56 Publié dans Farce et attrape, Les mots des films, Thèse | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 03 juin 2015
Pub - Spécial Volkswagen
https://www.youtube.com/watch?v=d--rg7w6zAY
https://www.youtube.com/watch?v=e1n80XNKFZg
La limonade
https://www.youtube.com/watch?v=lWDg2HjDVEQ
Le notaire
https://www.youtube.com/watch?v=hL4aOCxKHh0
Le chantage
https://www.youtube.com/watch?v=sTeccj2lNhE
Le baiser
https://www.youtube.com/watch?v=lwd1OXuDauk
Le Tourolf
https://www.youtube.com/watch?v=alN0Z81aoa0
Celle-là
https://www.youtube.com/watch?v=54EeQ-5GBDc
L'astronaute
https://www.youtube.com/watch?v=9VfYUOT6hQ8
Ce soir
> A consulter pour 400 spots Volkswagen :
http://www.culturepub.fr/marques/volkswagen/
07:00 Publié dans Farce et attrape, Les mots des films, Thèse | Lien permanent | Commentaires (0)
La Sortie de l'usine Lumière à Lyon
L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat
Lover of Beauty
Edison’s Films
Edison’s The Kiss
Le Voyage dans la Lune
The Great Train Robbery
The General
Les Vampires
The Birth of a Nation
Intolerance
Pandora’s Box
The Cabinet of Dr. Caligari
The Kid
Broken Blossoms
Way Down East
Nanook of the North
The Phantom of Opera
L’âge d’or
Sunrise: A Song of Two Humans
La Grève
Le Cuirassé « Potemkine »
Metropolis Citizen Kane
La Belle et La Bête
The Dictator
Le Quai des Brumes
The Wonderful Wizard of Oz
City Lights
M
Les sept samouraïs
Rashōmon
A Date with Judy
Sunset Boulevard
Frankenstein
The Night of the Hunter
Witness for the Prosecution
La Dolce Vita
Singing in the rain
12 Angry Men
Psycho
Casablanca
Double Indemnity
Eve
Gentlemen Prefer Blondes
Gone With The Wind
It's a Wonderful Life
Paths of Glory
Rebel Without a Cause
To Kill a Mockingbird
Les quatre cent coups
La grande vadrouille
Les Tontons Flingueurs
Belle de jour
La piscine
New York-Miami
Vertigo
Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb
North by Northwest
Lawrence of Arabia
Lolita
Breakfast at Tiffany's
Le Mépris
A Bout de Souffle
Some Like It Hot
Manhattan
Mad Max
Top Gun
Taxi Driver
The Goodfellas
The Godfather
Rugging Bull
Once Upon Time in America
The Godfather II
Apocalypse Now
Full Metal Jacket
The Red Line
Platoon
Hook
Schindler’s List
Once Upon Time in The West
The Good, The Bad, The Ugly
The Quick and the dead
Stagecoach
Butch Cassidy and the Sundance Kid
Little Big Man
Danse avec les loups
Giant
Rio Bravo
The Wild Bunch
Dead Man
Unforgiven
3:10 to Yuma
No country for Old Men
The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford
True Grit
Django Unchained
Fantasia
Snow White
Cinderella
Alice Worlderland
Dumbo
The Sword in the Stone
Pinocchio
The Lion King
Sleeping Beauty
Balto
The Jungle Book
Aladdin
Peter Pan
Mulan
Tarzan
Princesse Mononoké
The Nightmare Before Christmas
Fantastic Mr. Fox
Le voyage de Chihiro
Lady and the Tramp
Beauty and the Beast
Corpse Bride
Bambi
Rox et Rouky
Dragon
Pocahontas
Toy Story
Monster and Cie
Finding Nemo
Les incredibles
Wall-E
Up
Toy Story 3
Fight Club
Terminator 2: Judgment Day
Jurassic Park
Men in Black
Requiem For A Dream
Reservoir Dogs
A.I. Artificial Intelligence
Pulp Fiction
Las Vegas Parano
Matrix
Spider-man 2
Lord of The Ring
Star Wars The Menace Phantom
Harry Potter and The Philosopher’s Stone
X-Men 2
American History X
Dr. No
Casino Royal
Star Wars The Revenge of The Sith
Pirates of the Caribbean: The Curse of the Black Pearl
Sherlock Holmes
Sherlock Holmes A Game of Shadows
Kick Ass
Harry Potter and The Prisoner Azkaban
Minority Report
Shining
A Nightmare on Elm Street
Saw
Insidious
Watchmen
300
Transformer: The Dark Side of The Moon
Harry Potter and The Deadly Hallows part 2
Avengers
Mission Impossible III
Saving Private Ryan
There Will Be Blood
V for Vendetta
Avatar
Star Trek IX
Die Hard
Léon
Titanic
Alien
Edward Scissorhands
Sin City
Eyes Wide Shut
Yves Saint Laurent
De battre mon cœur s’est arrêté
Usual Suspect
Basic Instinct
Brokeback Mountain
Kill Bill
Secret Window
Les petits mouchoirs
The Shawshank Redemption
Birdman
Drive
La môme
The Wolf of The Wall Street
Interstellar
Man of Steel
Batman Begins
The Dark Knight
The Dark Knight Rises Batman
Batman Returns
The Godfather