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vendredi, 01 novembre 2013

La finance perturbée par le cadran l'an dernier

L'abadon de l'heure d'hiver perturbe les traders russes.jpg
(Source : Le Figaro économie, lundi 19 novembre 2012)

Pour agrandir : L'abandon de l'heure d'hiver perturbe les traders russes.jpg

 

jeudi, 31 octobre 2013

Quand les sous sont gros

 

20130523-2332 - Antoine Peillon ces 600 mds qui manquent à la France.jpg
Antoine Peillon sur France 2 le 25 mai 20123

 

Extrait de Ces 600 milliards qui manquent à la France, Antoine Peillon, Seuil, 2012 :

 

[...] Le 12 mai 2011, l'ex-épouse d'Hubert Martigny, Carla Maria Tarditi, a déposé plainte contre X, avec constitution de partie civile, pour faux et usage de faux, abus de bien social, complicité et recel, blanchiment d'argent et fraude fiscale... Cette démarche vise ouvertement l'ancien époux lui-même, selon les déclarations de maître Claude Dumont-Beghi, l'avocate de la plaignant, qui dénonçait, fin mai 2011, une "stratégie confuse, voire opaque de M. Martigny en ce qui concerne l'aspect pécuniaire de toutes ces opérations, de l'origine des fonds, les flux financiers utilisés et l'implication active ou passive du pouvoir politique.

Ces derniers propos sont lourds de menace, on le comprend bien. Mais de quoi s'agit-il précisément ? Le cofondateur d'Altran, par ailleurs adhérent de l'UMP, est en réalité soupçonné d'importantes manipulations financières dans le cadre de l'achat, puis de la location et enfin de la revente de la célèbre salle Pleyel, une des grandes scènes parisiennes de concert, le tout entre 2004 et 2009. En 1998, le Crédit lyonnais lui avait vendu celle-ci pour 10 millions d'eurs. Hubert Martigny en confie alors la direction artistique et la gérance à son épouse, Carla Maria Tarditi, chef d'orchestre. Le 8 novembre 2004, avec l'aval du ministre de la Culture de l'époque, Renaud Donnedieu de Vabres, et aussi avec celui de l'Economie et des Finances, Nicolas Sarkozy, la Cité de la Musique singe un bail de location-vente de la salle pour cinquante ans, à raison de 1,5 million d'euros de loyer annuel, au terme duquel l'ensemble Pleyel devait devenir propriété de l'Etat, en 2054 donc, pour un dernier euro symbolique. La "bonne affaire" (une plus-value de 65 millions d'euros brut) intrigue certains, dont un fonctionnaire du service des Domaines, du ministère de l'Economie et des Finances, qui dénonce, plus tard, "un passage en force du cabinet Sarkozy", alors qu'il apparaît que Christian Ciganer, fère de Cécilia Sarkozy, s'était "occupe de l'ingénierie financière du projet*".

Finalement, à la demande d'Hubert Martigny, l'Etat procède en avril 2009 à un rachat anticipé de Pleyel, pour un montant de 60,5 millions d'euros ! Le ministre du Budget de l'époque, Eric Woerth, par ailleurs trésorier de l'UMP jusqu'en juillet 2010, n'y voit aucun inconvénient... En revanche, l'ex-épouse d'Hubert Martigny jette, de son côté, le doute sur la régularité des montages et des flux financiers successifs dont elle a été en partie le témoin lors de l'achat, de la location et de la vente finale de la salle de spectacle, montages et flux qui auraient permis, selon elle, l' "évasion du patrimoine d'Hubert Martigny" dans des paradis fiscaux et vers des sociétés domicilées à l'étranger et qui s'apparenteraient à des "techniques de blanchiment d'argent". [...]

"[...] La souris [le curseur sur l'écran, en fait] de mon ordinateur bouge seule, sans que je la touche, et ce depuis fin 2008. Mon ordinateur est suivi, cela ne fait aucun doute. Une personne de l'équipe informatique de Paris m'avait dit ne pas avoir la main sur mon PC ; le disque dur de celui-ci est bizarrement aussi tombé en panne, irréparable, juste après mon courrier de décembre 2008 au président d'UBS France [où Guimel dénonçait les pressions dont il était l'objet]."

[...]

C'était, jusqu'en 2007, la mission prestigieuse de Stéphanie G., m'explique Guimel : organiser, chaque année, la centaine d'événements mondains, culturels et sportifs qui réunissaient de façon festive les centaines de clients ou futurs clients français d'UBS avec leurs chargés d'affaires français... ou suisses. [...]

Je n'ai pas besoin d'être devin pour savoir quelles autres questions ont été posées ces deux jours-là à Eric Woerth. Une première série d'interrogations l'ont sans doute confronté aux liens particulièrement étroits qui le liaient à Liliane Bettencourt et à ses plus proches conseillers. Comment a-t-il pu aussi justifier l'embauche, à sa demande, de sa femme Florence par Patrice de Maistre, fin 2007, en tant que directrice des investissements de Clymène, la société de gestion des avoirs de Liliane Bettencourt ? En effet, le 29 octobre 2009, l'omniprésent Patrice de Maistre expliquait ainsi à Liliane Bettencourt qui était Eric Woerth : "C'est le mari de Mme Woerth, que vous employez, qui est une de mes collaboratrices... (...) Lui est très sympathique et c'est notre ministre du Budget. (...) Il est très sympathique et en plus c'est lui qui s'occupe de vos impôts, donc je trouve que ce n'était pas idiot [d'embaucher son épouse]." Réciproquement, le 23 avril 2010, dans un contexte devenu délicat, Patrice de Maistre expliquait à l'héritière L'Oréal, à propos de Florence Woerth : "Je me suis trompé quand je l'ai engagée. [...] J'avoue que quand je l'ai fait, son mari était ministre des Finances [du Budget], il m'a demandé de le faire."

[...]

 

¤     ¤     ¤     ¤     ¤

 

* Jacques Follorou, "Questions sur le rôle d'un beau-frère de M. Sarkozy dans la vente de Pleyel", dans Le Monde date du 31 mars 2007.

 

 

ces 600 milliards qui manquent à la France.jpgSe procurer l'ouvrage :

Ces 600 milliards qui manquent à la France

Antoine Peillon

mars 2012

Seuil

212 pages

http://www.amazon.fr/Ces-600-milliards-manquent-France/dp...

 

lundi, 07 octobre 2013

La jeune pousse au cerf

Renne lumineux.jpg
La jeune pousse au Cerf
Crédits photographiques Jana Hobeika

 

jeudi, 08 août 2013

La démocratisation de la démocratie par la trahison des chefs

 

Remerciements à Aude Montrichard
qui me prête des livres bien choisis.

¤     ¤     ¤

trahison des chefs,guillaume bigot
La cour à Versailles

 

Extraits de La trahison des chefs, Guillaume Bigot, 2013, Fayard :

pp.11 à 16

Je suis né un an après Mai 68 et dix ans avant l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher. Comme l'immense majorité de ceux de ma génération, j'ai grandi persuadé que toute autorité était une ruse des dominants (idées libertaire) ou un moyen de servir des intérêts individuels (idée libérale).

"Il est interdit d'interdire", scandaient les manifestants rue Soufflot ; "Riches de tous pays, unissez-vous !" reprendront les mêmes quelques décennies plus tard. La dénonciation de la morale bourgeoise puis celle des entraves à la libre entreprise ne s'opposaient qu'en apparence.

Avec le temps, ces deux vagues idéologiques, la libertaire - disqualifiant l'idée d'autorité - et la libérale - niant toute notion d'intérêt général -, convergèrent pour faire du bon plaisir individuel l'horizon indépassable de notre temps.

[...]

La principale caractéristique de ma génération de baby-boomers finnissants, c'est sa capacité à considérer cette involution inouïe comme tolérable et inéluctable.

Il est révélateur que ce soit un très vieil homme, au soir de sa vie, un compagnon de la Libération, qui ait tenté de réveiller les morts en signant un pamphlet intitulé Indignez-vous ! Mettons de côté la curiosité révérencieuse manifestée pour ce dernier des Mohicans, l'opuscule de Stéphane Hessel ne nous a pas sortis de notre torpeur.

Résister, s'indigner, se redresser, voilà des postures de chef ! Un monde qui ne croit plus aux chefs est forcément résigné.

Certaines époques ont aimé leurs dirigeants. D'autres ont voulu en changer. D'autres encore ont cru pouvoir s'en passer. La nôtre s'accomode de mauvais maîtres comme d'une fatalité. Nos contemporains pensent qu'ils n'ont d'autre choix que de faire du zèle pour en retirer un profit personnel, ou d'en faire le moins possible, pour le même motif. Ni les chefs ni les subordonnés ne croient plus à l'autorité. Nous pensons que toute collectivité se résume à un agrégat d'individus. Pour nous, le pouvoir est pantomime au service de qui l'exerce.

L'arène électorale n'intéresse que les professionels, c'est-à-dire les politiciens, les sondeurs ou les journalistes spécialisés. Pour une majorité de citoyens, la politique est devenue, au mieux, un divertissement. Evidemment, la démocratie demeure le moins mauvais système, mais les scrutins n'offrent plus prétexte aux foires d'empoigne de jadis. Le 10 mai 1981, les pharmacies des beaux quartiers avaient, en une nuit, épuisé leurs stocks de tranquillisants. Depuis, les passions politiques sont refroidies et la France choisit ses dirigeants par défaut. Barack Obama aura été le dernier leader à susciter un élan populaire. Un élan vite retombé lorsque l'orateur charismatique révéla un petit garçon timide et trop bien élevé.

Ultime signe de cette profonde désillusion, la présidentielle du printemps 2012 a consacré un homme normal, presque un anti-chef.

L'entreprise demeure l'un des derniers lieux où le bon plaisir individuel reste bridé. Il n'empêche, chez les salariés domine aussi ce mélange de déception et de résignation. [...]

Aujourd'hui, comment savoir qui est chef et qui ne l'est pas ? Rien de plus simple. Les premiers se plaignent de leurs troupes. Les seconds se lamentent contre les premiers. La génération Y conteste le modèle "corporate". En fait, nous avons tous un problème avec l'autorité.

Notre époque refoule le chef. Ce mécanisme inconscient découle de trois facteurs qui se conjugent et se renforcent : le souvenir cuisant des totalitarismes, la domination du libéralisme et ce que Marcel Gauchet a justement nommé la "démocratisation de la démocratie*."

Le marxisme comme le nazisme avaient promu d'effarants cultes du chef. Comme le rappelle Jean-Claude Monod** : "Le XXe siècle aura été celui des pathologies du charisme politique." Des centaines de millions de morts plus tard, quoi de surprenant à ce que nous nous méfiions des leaders charismatiques comme de la peste brune ou rouge.

Depuis 1989, le libéralisme et sa croyance dans la toute-puissance du marché barrent notre horizon. Marxisme et libéralisme partagent cette erreur de prédire l'effacement des frontières et l'extinction des Etats. Or, réduire le politique à l'économique revient à tenir le chef pour un épiphénomène passager.

Rejet de tout ce qui rappelle le totalitarisme (l'Etat, l'idéologie, le militantisme, le machisme, l'intolérance, la violence politique, le volontarisme et, bien sûr, le chef) et l'absolutisation de tout ce qui s'y oppose (la société civile, le relativisme, l'humanitaire, l'esprit de rébellion, le féminisme, la tolérance, la résignation face à la nature ou au marché) débouchent sur une sacralisation de l'individu. Cette "démocratisation de la démocratie" aboutit à une situation psychologique dans laquelle toute manifestation d'autorité est ressentie comme un viol de la conscience, comme un abus et une usurpation. La persistance des chefs est vécue comme la regrettable rémanence d'une forme d'irrationalité.

Fonctionnaires ou salariés, cadres ou employés, les subordonnés ne croient plus au "bon chef" et doutent qu'un tel spécimen ait jamais existé. [...]

L'idée que la conscience forme une parenthèse sacrée est aussi ancienne que le monothéisme. Si Dieu est un et s'il a fait l'homme à son image, chacun abrite une part de divin.

De ce constat, les démocrates ont déduit qu'ils devaient protéger l'individu face à l'Etat. Du caractère inviolable de la conscience, les anarchistes ont tiré des conséquences plus drastiques. Pour les partisans de l'autogestion, aucun individu ne doit obéir à un autre et, s'il le fait, il se déshonore. [...]

Ne jamais ployer, refuser toute autorité, c'est se prendre soi-même pour maître. Pour reprendre les termes de la psychanalyse, c'est se complaire "dans la toute-puissance". C'est également poursuivre un idéal viril que l'on retrouve dans de nombreuses traditions guerrières (le code d'honneur des chevaliers du Moyen Âge ou le bushido japonais***). "La liberté ou la mort", juraient les anarchistes espagnols. Cinq siècles plus tôt, les conquistadors avait prêté le même serment. Cet idéal libertaire qui ne crois pas au chef a pourtant sécrété patrons et caïds de première trempe.

Nécessité fait loi. Voulant triompher, les anars durent lutter et s'organiser, donc commander et obéir.

Les grands leaders anarchistes ne furent pas moins suivis que les autres. Peut-être le furent-ils davantage. Joseph Kessel**** peint la figure dantesque de Mkhno. Mi-bandit, mi-révolutionnaire, ce chef de guerre écuma l'Ukraine entre 1917 et 1921. Sous Makhno, le drapeau noir fit régner l'ordre. Les récits de la guerre d'Espagne abondent montrant des anarchistes dévoués corps et âme. Lorsqu'il était officier de la France libre, Pierre Messmer avait hérité d'anciens des Brigades internationales. L'ex-Premier ministre m'a vanté leur extraordinaire tenue au feu et leur formidable sens de la discipline. Personne ne se passe de chef. Jamais, nulle part.

En France, de 1792 jusqu'en 1958, par haine du pouvoir personnel et de la tête du roi - majestueuse entre toutes -, les républicains adoptèrent un régime d'assemblée, aux majorités éphémères.

Du grec mono, "un seul", et arkein, "commander", la monarchie consacrait le pouvoir solitaire. Les révolutionnaires mêlèrent dans un même opprobre le monarque et ceux qui, selon Beaumarchais, "s'étaient donné la peine de naître" (les aristocrates). Ces républicains avaient beau détester le pouvoir d'un seul, ils se placèrent sous le joug d'un patron. Les coupeurs de têtes suivirent aveuglément des chefs charismatiques. [...]

_______________________ 

* Marcel Gauchet, La Démocratie contre elle-même, Gallimard, 2002.

** Jean-Claude Monod, Qu'est-ce qu'un chef en démocratie ?, Seuil, 2012.

*** Le mot désigne le code d'honneur des samouraïs et signifie "la voie du guerrier". 

**** Joseph Kessel, Makhno et sa Juive, Gallimard, "Folio", 2002.

 

trahison des chefs, guillaume bigotSe procurer l'ouvrage :

La trahison des chefs

Guillaume Bigot

février 2013

Fayard

288 pages

http://www.amazon.fr/La-Trahison-chefs-Guillaume-Bigot/dp...

 

 

mercredi, 10 juillet 2013

Le péril jeune

 

la péril jeune, klalpisch, romain duris, élodie bouchez, hélène de fougerolles

 

Film : Le péril jeune (1994, durée 1h41)

Réalisateur : Cédric Klapisch

Tomasi (Romain Duris), Alain Chabert (Vincent Elbaz), Maurice «Momo» Zareba (Nicolas Koretzky), Bruno (Julien Lambroschini), Léon (Joachim Lombard)

Sophie (Elodie Bouchez), Marie (Julie-Anne Roth), Christine (Hélène de Fougerolles), Barbara (Lisa Faulkner), la professeur d'anglais (Christine Sandre), Nora (Caroline Damiens)

Le proviseur Moroni (Jacques Marchand)

 

la péril jeune, klalpisch, romain duris, élodie bouchez, hélène de fougerolles

 

Bande annonce 


http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...

 

On s'en fout, elle avait un beau cul


http://www.youtube.com/watch?v=jUD-38wGL7Y&feature=pl...

 

Un café avec cinq pailles, madame.
Vous voulez pas sucer mon pote pendant que je vous encule ?



http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...

 

Arrête, t'as rien à craindre toi, qui c'est qui voudrait te violer ?


http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...

 

D'une façon générale, le monde d'aujourd'hui est gouverné par l'énergie.


http://www.youtube.com/watch?v=xk-KnEltB6Y&feature=pl...

 

Je travaille. J'ai une interro de maths demain.


http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...

 

On peut rentrer ?
Non, pas aujourd'hui.


http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...

 

- J'dis qu'j'veux une femme. C'est normal, non ?
- Non, pas vraiment.
- Pourquoi, vous avez jamais envie d'une femme, vous, monsieur Moroni ?
- Si, mais...
- Hé benh alors, vous avez pas envie de le crier comme ça devant tout l'monde, non ?
- Bon arrêtez vos singeries, Tomasi, descendez.
- L'homme descend du singe, Tomasi est un homme, Tomasi ne descend pas du panneau de basket.
- Je vous félicite, cet excellent sophisme vous vaudra un avertissement. Et si vous êtes aussi bon en mathématiques qu'en philosophie, vous devez savoir que c'est le dernier avant le blâme.
- Combien de blâmes pour un renvoi ?


http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...

 

Vous voulez toujours prendre un acide ?


http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...

 

Guitare hero.


http://www.youtube.com/watch?v=d-tSWMMYkYM&feature=pl...

 

Yaourth anti-hero.


http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...

 

 

la péril jeune, klalpisch, romain duris, élodie bouchez, hélène de fougerolles

 

samedi, 22 juin 2013

ONDAR I

 

Lorsque quelques grammes de poésie
viennent saupoudrer
les sacs à main,
le salariat,
et caetera.

 

De l'ingénierie du sac à main pour femme


http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&am...

 

 

Du salariat dans la malbouffe de masse


http://www.youtube.com/watch?v=LMFdIx2jAy4&feature=pl...

 

 

Pour un décryptage fantasmagorique de l'apsychologie de la frigide


http://www.youtube.com/watch?v=-N75_k3sH0Y&feature=pl...

 

 

dimanche, 26 mai 2013

Il n'y a que les sots - Turner

 

le pré d'or, william turner
Le pré d'or, William Turner

 

Epiphanie du Seigneur, semaine du 6 au 12 janvier 2013 :

"L'âge adulte est l'âge de Dieu !", Père Henri Châtelet, paroisse Notre-Dame de Grâce de Passy 

[...]

Il est vrai que de nombreuses incertitudes sont là à notre porte : incertitudes sur l'économie, incertitude sur le sens des nations, incertitude sur la place de la famille, incertitude sur la vie et sur la mort, incertitude sur la guerre qui est à notre porte.

Et pourtant, tout cela n'est pas très nouveau. Il n'y a que les sots qui pensent qu'ils ne passeront pas par la mort, il n'y a que les sots qui croient les nations immortelles, il  n'y a que les sots qui pensent que la paix vient de l'homme.

Ce qui est nouveau c'est que face à ces incertitudes, tout le monde se tait, or cela n'est pas le signe que nous sommes entrés dans l'âge adulte mais dans celui de la peur.

Oui nous avons peur ; peur d'affirmer que c'est un mensonge de croire que l'homme peut se construire sans Dieu. Nous avons peur face à une idéologie qui prétend gérer seule le monde et détenir des vérités pour l'homme, là où elle ne donne que des affirmations mondaines sans aucune profondeur de pensées, et donc forcément mortifères.

[...]