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vendredi, 15 novembre 2013

Non, rien de rien

 

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jeudi, 14 novembre 2013

Indomptable Angélique - épisode IV (images bonus)

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Film : Indomptable Angélique - IVe épisode (1967, durée 1h25)

Réalisateur : Bernard Borderie

Musique : Michel Magne

D'après le roman de Anne et Serge Golon

Angélique (Michèle Mercier), Joffrey de Peyrac (Robert Hossein), Jason (Ettore Manni), Vivonne (Christian Rode), le marquis d'Escrainville (Roger Pigaut), Coriano (Bruno Dietrich), Millerand (Sieghardt Rupp), Savary (Pasquale Martino)

 

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mercredi, 13 novembre 2013

Indomptable Angélique - épisode IV (suite)

 

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Film : Indomptable Angélique - IVe épisode (1967, durée 1h25)

Réalisateur : Bernard Borderie

Musique : Michel Magne

D'après le roman de Anne et Serge Golon

Angélique (Michèle Mercier), Joffrey de Peyrac (Robert Hossein), Jason (Ettore Manni), Vivonne (Christian Rode), le marquis d'Escrainville (Roger Pigaut), Coriano (Bruno Dietrich), Millerand (Sieghardt Rupp), Savary (Pasquale Martino)

 

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- Vous avez encore fumé l'opium.

- M-hm.

- Dans un moment, vous ne serez plus vous-même. Méfiez-vous.

- Je me méfie de tout le monde.

 

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Angélique : Je ne vous ai pas entendu frapper, monsieur.

- Madame, je ne frappe plus aux portes depuis que j'ai quitté la France, il y a vingt ans de cela. Que diantre faisiez-vous sur la galère Amiral ?

Angélique : Puis-je vous demander de sortir afin que je finisse de me vêtir pour la nuit ?

- Vous n'êtes plus à la cour, madame. Vous êtes ici sur un vaisseau commandé par un homme condamné par le roi à être pendu.

Angélique : Comme un voleur ?

- Oui. Et à cause d'une femme, comme vous. Elle m'a fait voler dans le trésor royal, elle a pris l'argent, elle a dénoncé le voleur. Et je l'aimais.

Angélique : Qu'ai-je à voir là-dedans ?

- Vous êtes une femme.

Angélique : Vous êtes ivre !

- Je suis fou.

Angélique : Lâchez-moi ! Oh, mais lâchez moi ! Huuh ! Haaa ! Haaaaa !

- Je vais vous faire payer pour tous ceux que votre beauté à dû faire languir ! Pour ceux qui espéraient en vain un regard de vous. Pour tous ceux qui priaient Dieu que vous daignez laisser tomber votre mouchoir pour avoir l'insigne privilège de le ramasser dans la poussière de vos pas ! Ici, madame, ce n'est point le règne des femmes. Et je vais vous faire savoir !

 

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- Regarde-moi. Pour le couteau que tu as donné hier à madame de Plessis Bellière, tu vas payer. Tu as le choix. Le goût de mes bottes, ou celui de l'eau de mer. Allez, jetez-là par-dessus bord.

[...]

- Lâchez-la ! Descends. Approche. Vite. A genoux. Allons ! Vite. 

Angélique : Non. Non. Vous êtes l'être le plus immonde que j'ai vu de ma vie.

 

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- Vous avez déliré pendant trois jours et trois nuit. Vous répétiez sans arrêt les mêmes mots, "Joffrey".

- Alors madame, comment vous sentez-vous à présent ?

Angélique : Le mieux du monde.

- C'est pourtant vrai. Vous allez faire merveilles à la vente du Badistan de Ghandi. Oui, c'est le plus grand marché d'esclaves de méditerrannée.

Angélique : Je ne serai pas vendue.

- Ah oui ?

Angélique : Parce que je serai invendable. Je me défigurerai.

- Avez-vous déjà entendu parler des chats de Candie ? 

 

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- Madame, le moment est venu de vous préparer, pour la vente.

- Vous avez tort.

- Etes-vous décidée à vous laisser faire ou dois-je vous réduire par la force ?

Angélique : Essayez.

- Ah. Le cachot des remparts ?

- Hhh, faudrait pas l'abimer. La drogue ?

- Ah, non, elles deviennet amorphes et perdent tout éclat. Non. Ceci fut mis au point par Mezzomorte, pourvoyeur officiel du harem du roi du Mikeneze.

 
 

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- Superbe ! Ah, là, messieurs, vous avez mis la main sur une pièce rare ! C'est un très beau sujet. Les dents sont magnifiques, les cheveux incomparables. Faites-lui une coiffure relevée, qui dégage la nuque, ménageons des surprises.

 

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mardi, 12 novembre 2013

Indomptable Angélique - épisode IV

 

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Film : Indomptable Angélique - IVe épisode (1967, durée 1h25)

Réalisateur : Bernard Borderie

Musique : Michel Magne

D'après le roman de Anne et Serge Golon

Angélique (Michèle Mercier), Joffrey de Peyrac (Robert Hossein), Jason (Ettore Manni), Vivonne (Christian Rode), le marquis d'Escrainville (Roger Pigaut), Coriano (Bruno Dietrich), Millerand (Sieghardt Rupp), Savary (Pasquale Martino)

 

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Angélique : Monsieur de Vivonne ! Que faites-vous ici ?

Vivonne : J'assume mes fonctions d'intendant général des galères. Je fouille chaque île, chaque port qui pourrait servir de relâche aux pirates barbaresques ou chrétiens. Et vous, madame, que faites-vous ici ? Qui est cet homme ?

Angélique : Mon médecin.

Vivonne : O-ho-ho, curieux équipage ! Madame, vous n'ignorez pas que le roi vous fait rechercher. Je vais être contraint de vous ramener à Marseille sous escorte.

Angélique : Non, monsieur, je me rends à Candy pour affaires, et ni vous ni personne ne me détournerait de ma route.

Vivonne : Vraiment ? Et c'est avec votre barque que vous comptez partir ?

Angélique : Non, avec votre galère.

Vivonne : Moi ? Charger une femme sur une galère du roi ? Jamais.

Angélique : Laissez-nous Savary. Monsieur de Vivonne, je pense qu'il n'est pas de votre intérêt, ni de celui de votre sœur, madame de Montespan, que je réapparaisse à Versailles.

Vivonne : Ah oui ?

Angélique : Oui, monsieur. J'ai été le témoin d'une messe noire, à laquelle participait votre sœur. Elle a tenté de me faire empoisonner par une dame voisin. Tenez-vous à ce que le roi et moi en parlions ensemble ? Qu'en pensez-vous ?

Vivonne : Qu'il est somme toute préférable d'être de vos amis. Je vais faire charger vos bagages à bord de mon navire.

Angélique : Et mon médecin ?

Vivonne : Cela va sans dire. 

 

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- Si vous me touchez, vos doigts vont tomber les uns après les autres. Votre bouche sera bientôt comme la mienne, un trou sans lèvres.

 

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Vivonne : Dieu ! Madame, vous êtes encore plus belle en femme.

Angélique : Mon cher duc, je suis désolée de vous déranger, mais j'ai besoin de votre secours.

Vivonne : Oh, rien ne peut me donner plus de joie que de vous venir en aide.

Angélique : Ce que je veux vous demander est en réalité un travail de femme de chambre.

Vivonne : Demandez, ordonnez, je ferai tout pour vous, je serai votre suivante.

Angélique : J'ai réussi à me changer seule, à me coiffer seule, mais je n'arrive pas à retirer mes bottes.

Vivonne : Asseyez-vous.

Angélique : Croyez que je suis confuse.

Vivonne : Moi, croyez que je suis heureux... de faire auprès de vous et sur vous une besogne qu'eût aimé faire le roi.

 

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Vivonne : Madame, les seules places fortes qu'il me plaise de prendre sont celles qui se défendent.

Angélique : Puis-je encore solliciter de vous une nouvelle faveur ?

Vivonne : Accordée par avance.

 

¤     ¤     ¤

 

Vivonne : Cap au sud !

 

¤     ¤     ¤

 

Angélique : Laissez-moi.

Vivonne : Jamais.

Angélique : Non.

Vivonne : Pourquoi ?

Angélique : J'ai mes raisons.

Vivonne : Elles sont mauvaises. Vous êtes veuve. Une femme telle que vous ne peut détester l'amour.

Angélique : Ce n'est pas une raison pour aimer le premier marin venu.

Vivonne : Avant d'être marin, je suis Mortemar, duc de Vivonne, amiral en chef de la flotte de sa majesté !

Angélique : Louis le quatorzième et roi de France. Et je ne vous donnerai pas ce que je lui ai refusé à lui.

Vivonne : ... Et vous avez offert à d'autres.

Angélique : Sortez !

Vivonne : Jamais !

Angélique : Ah ! Eh ! Aaaah ! Huh ! Uh ! Non ! Aïe !

Vivonne : Vous n'allez pas vous donner en spectacle à la chiourme !

Angélique : Alors lâchez-moi ! Aaah !

 

Elle le gifle sur le pont du galion à la vue des esclaves qui rament.

 

Angélique : Vous avez commis une erreur, monsieur.

Vivonne : Vous aussi. Maintenant je ne peux plus vous emmener en Sardaigne, et encore moins vous garder à mon bord. Je vous débarquerai à l'aube.

 

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Peyrac : Je vous ai rapporté des bijoux espagnols que j'ai trouvés dans le ventre d'un galion de sa majesté très catholique. Je vous les donnerai ce soir au dîner... Tu es gentille.

 

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Peyrac : Qui a fait ça ?

 

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Peyrac : Pourquoi ?

Yasmine : Le maître l'aime plus que moi !!

Peyrac : Vas-t-en. Vas-t-en.

 

¤     ¤     ¤

 

Peyrac : Savary... Savary, c'est moi, Peyrac, parlez-moi.

Savary : Angélique...

Peyrac : Que faisiez-vous à bord ? Etait-elle avec vous ?

Savary : Elle voulait... vous retrouver. Elle... elle... elle avait tout quitté... pour vous rejoindre.

Peyrac : Elle est aux mains des barbaresques ?

Savary : Hhh... hhhh...

Peyrac : Est-elle morte ?

Savary : Non... non... Nn... 

 
... à suivre.
 

lundi, 11 novembre 2013

Après l'orgie, la simulation par fractale - Jean Baudrillard (il y a plus de vingt ans)

 

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Crédits photographiques Sylvia El Aarabi 

 

Extrait de La Transparence du Mal, 1990, Jean Baudrillard, Galilée (pp 11 à 16) :

 

S'il fallait caractériser l'état actuel des choses, je dirais que c'est celui d'après l'orgie. L'orgie, c'est tout le moment explosif de la modernité, celui de la libération dans tous les domaines. Libération politique, libération sexuelle, libération des forces productives, libération des forces destructives, libération de la femme, de l'enfant, des pulsions inconscientes, libération de l'art. Assomption de tous les modèles de représentation, de tous les modèles d'anti-représentation. Ce fut une orgie totale, de réel, de rationnel, de sexuel, de critique et d'anti-critique, de croissance et de crise de croissance. Nous avons parcouru tous les chemins de la production et de la surproduction virtuelle d'objets, de signes, de messages, d'idéologies, de plaisirs. Aujourd'hui, tout est libéré, les jeux sont faits, et nous nous retrouvons collectivement devant la question cruciale : QUE FAIRE APRES L'ORGIE ?

Nous ne pouvons plus que simuler l'orgie et la libération, faire semblant d'aller dans le même sens en accélérant, mais en réalité nous accélérons dans le vide, parce que toutes les finalités de la libération sont déjà derrière nous et que ce par quoi nous sommes hantés, obsédés, c'est par cette anticipation de tous les résultats, par la disponibilité de tous les signes, de  toutes les formes, de tous les désirs. Que faire alors ? C'est ça l'état de simulation, celui où nous  ne pouvons que rejouer tous les scénarios parce qu'ils ont déjà eu lieu - réellement ou virtuellement. C'est celui de l'utopie réalisée, de toutes les utopies réalisées, où il faut paradoxalement continuer de vivre comme si elles ne l'étaient pas. Mais puisqu'elles le sont, et puisque nous ne pouvons plus garder l'espoir de les réaliser, il ne nous reste qu'à les hyper-réaliser dans une simulation indéfinie. Nous vivons dans la reproduction indéfinie d'idéaux, de fantasmes, d'images, de rêves qui sont désormais derrière nous, et qu'il nous faut cependant reproduire dans une sorte d'indifférence fatale.

Au fond partout la révolution a bien eu lieu, mais pas du tout comme on l'attendait. Partout ce qui a été libéré l'a été pour passer à la circulation pure, pour passer sur orbite. Avec quelque recul, on peut dire que l'aboutissement inéluctable de toute libération est de fomenter et d'alimenter les réseaux. Les choses libérées sont vouées à la commutation incessante, et donc à l'indétermination grandissante et au principe d'incertitude.

Rien (ni même Dieu) ne disparaît plus par la fin ou la mort, mais la prolifération, contamination, saturation et transparence, exténuation et extermination, par épidémie de simulation, transfert dans l'existence seconde de la simulation. Plus de mode fatal de disparition, mais un mode fractal de dispersion.

 

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Signe astrologique du sagittaire, Yves Bady

 

Rien ne se réfléchit plus vraiment, ni en miroir, ni en abyme (qui n'est encore que le dédoublement à l'infini de la conscience). La logique de la dispersion virale des réseaux n'est plus celle de la valeur, ni donc de l'équivalence. Il n'y a plus de révolution, mais une circonvolution, une involution de la valeur. A la fois une compulsion centripète, et une excentricité de tous les systèmes, une métastase interne, une autovirulence fiévreuse qui les porte à exploser au-delà de leurs propres limites, à outrepasser leur propre logique, non dans la tautologie pure, mais dans une montée en puissance, dans une potentialisation fantastique où ils jouent leur propre perte.

[...] Après le stade naturel, le stade marchand, le stade structural, voici venu le stade fractal de la valeur. Au premier correspondait un référent naturel, et la valeur se développait en référence à un usage naturel du monde. Au second correspondait un équivalent général, et la valeur se développait en référence à une logique de la marchandise. Au troisième correspond un code, et la valeur s'y déploie en référence à un ensemble de modèles. Au quatrième stade, le stade fractal, ou encore le stade viral, ou encore le stade irradié de la valeur, il n'y a plus de référence du tout, la valeur irradie dans toutes les directions, dans tous les interstices, sans référence à quoi que ce soit, par pure contiguïté. A ce stade fractal, il n'y a plus d'équivalence, ni naturelle ni générale, il n'y a plus à proprement parler de loi de la valeur, il n'y a plus qu'une sorte d'épidémie de la valeur, de métastase générale de la valeur, de prolifération et de dispersion aléatoire. En toute rigueur, il ne faudrait plus parler de valeur, puisque cette sorte de démultiplication et de réaction de chaîne rend impossible toute évaluation. [...] Le bien n'est plus à la verticale du mal, rien ne se range plus en abscisses et en ordonnées. Chaque particule suit son propre mouvement, chaque valeur, ou fragment de valeur, brille un instant dans le ciel de la simulation, puis disparaît dans le vide, selon une ligne brisée qui ne rencontre qu'exceptionnellement celle des autres. C'est le schéma même du fractal, et c'est le schéma actuel de notre culture.

Quand les choses, les signes, les actions sont libérées de leur idée, de leur concept, de leur essence, de leur valeur, de leur référence, de leur origine et de leur fin, alors elles entrent dans une auto-reproduction à l'infini. Les choses continuent de fonctionner alors que l'idée en a depuis longtemps disparu. Elles continuent de fonctionner dans une indifférence totale à leur propre contenu. Et le paradoxe est qu'elles fonctionnent d'autant mieux.

Ainsi, l'idée de progrès a disparu, mais le progrès continue. L'idée de la richesse qui sous-tend la production a disparu, mais la production continue de plus belle. Elle accélère au contraire à mesure qu'elle devient indifférente à ses finalités d'origine. Du politique, on peut dire que l'idée en a disparu, mais que le jeu politique continue dans une indifférence secrète à son propre enjeu. [...] Toute chose qui perd son idée est comme l'homme qui a perdu son ombre - elle tombe dans un délire où elle se perd.

 

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Signe astrologique de la vierge, Yves Bady

 

[...] Alors s'estompe en quelque sorte dans tous les domaines de la grande aventure de la sexualité, des êtres sexués - au profit du stade antérieur (?) des êtres immortels et asexués, de reproduisant comme des protozoaires, par simple division du Même et déclinaison du code. Les être technologiques actuels, les machines, les clones, les prothèses, tendent tous vers ce type de reproduction et tout doucement ils induisent le même processus chez les êtres dits humains et sexués. [...]

La possibilité de la métaphore s'évanouit dans tous les domaines. [...] Et notre mélancolie vient peut-être de là, car la métaphore était belle encore, esthétique, elle jouait de la différence et de l'illusion de la différence. [...]

 

la transparence du mal, jean baudrillardSe procurer l'ouvrage :

La Transparence du Mal

Jean Baudrillard

1990

Galilée

179 pages

http://www.amazon.fr/transparence-du-mal-Jean-Baudrillard...

 

dimanche, 10 novembre 2013

Psaume 89 - Raphaël

 

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La Vierge à la rose - Raphaël
> http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vierge_%C3%A0_la_rose_%28...

 

Tu fais retourner l'homme à la poussière ;
Tu as dit : "Retournez, fils d'Adam !"

A tes yeux, mille ans sont comme hier,
C'est un jour qui s'en va, une heure dans la nuit.

Tu les as balayés : ce n'est qu'un songe ;
Dès le matin, c'est une herbe changeante :

Elle fleurit le matin, elle change ;
Le soir, elle est fanée, desséchée.

Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
Que nos coeurs pénètrent la sagesse.

Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-toi par égard pour tes visiteurs.

Rassasie-nous de ton amour au matin,
Que nous passions nos jours dans la joie et les chants.

Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu.
Consolide pour nous l'ouvrage de nos mains.

samedi, 09 novembre 2013

L'amour de l'art et de la musique

 

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La flûte enchantée, Mozart
> http://www.szdavid.com/wordpress/2005/03/29/die-zauberflo...

 

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La flûte enchantée, Mozart
> http://www.wdl.org/fr/item/7380/

 

Extrait de "Olivier Py, l'amour de l'opéra", Laurent Vilarem, in Cadences, l'actualité des concerts et de l'Opéra, n°267 octobre 2013 :

Le tableau à la craie de sa mise en scène d'Alceste de Gluck à Garnier vient à peine de s'effacer qu'Olivier Py s'attelle à un nouveau projet monumental, Aïda de Verdi à l'Opéra Bastille : "On me demande souvent comment je fais pour ne pas me perdre entre tous ces projets. Mais je m'y perds justement ! Se perdre ou se donner, quelle différence ? Le but, après tout, c'est de se perdre dans l'amour de l'art et de la musique".

[...] "C'est dans la fidélité aux œuvres qu'on trouve une invention et une forme nouvelles. De la même manière que c'est en relisant Shakespeare qu'on trouve le théâtre de demain. Il y a un mouvement paradoxal dans la création qui n'est ni compris par ceux qui défendent l'avant-garde déconstructionniste ni par ceux qui sont dans la réaction et l'académisme. Quand on cherche à savoir ce que Verdi a voulu faire en écrivant Aïda, on se rend compte qu'il nous propose un théâtre toujours neuf et vivant. Il y a même une parole politique à la limite de l'insupportable encore aujourd'hui si on la fait entendre. [...] Quand Verdi utilise l’Égypte et l’Éthiopie, il fait une transposition, de la même façon que tous les opéras utilisent une autre époque et un ailleurs pour parler des problèmes de leur temps. Le but de Verdi était de parler à sa nation. Dans Aïda, Verdi parle de l'empire austro-hongrois et de la naissance de l'Italie. Aujourd'hui, il ne reste que le masque de l'opéra, et on ne comprend plus, mais à l'époque tout était très clair. [...] "

 

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Les noces de Figaro, Mozart
> http://www.ruedutheatre.eu/article/1120/les-noces-de-figa...

 

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Rien de comparable donc au défi qu'Olivier Py doit relever en décembre au Théâtre des Champs-E lysées avec la mise en scène des Dialogues des carmélites de Poulenc d'après la pièce de Bernanos. En lieu et place d'une épopée nationale, l'opéra carmélite plonge dans les entrailles d'un individu. Les élans mystiques d'Alceste l'aideront-ils ? Car il y a bien dans les deux cas une essence chrétienne qui préside à la composition : "Ce sont des œuvres très différentes, car en réalité, Gluck ne s'est pas laissé éblouir par la musique de la résurrection. il est davantage intéressé par l'éternité apportée par l’œuvre d'art. Dans Bernanos et Poulenc, le message chrétien est présent, même s'il n'est pas univoque. Le christianisme de Bernanos, c'est celui du Vendredi Saint, une théologie de l'absence de Dieu, de la peur, de la terreur. Je ne peux donc traiter ces deux opéras de la même manière". L'association relève de l'évidence entre Olivier Py, dramaturge hanté par le religieux, et Poulenc qui, selon une formule célèbre, se décrivait à la fois moins et voyou : "Je suis moi aussi un prêtre inachevé, mais plus un voyou qu'un moine ! [...] J'ai hâte avec elle d'explorer la force tragique de Blanche. Ce personnage nous ressemble car il a peur et possède aussi une soif d'absolu. Blanche a la terreur de se donner entièrement et la terreur de se perdre".

En guise de conclusion, on demande à l'auteur des Mille et une définitions du théâtre, un livre de réflexions paru chez Actes Sud, de donner sa définition de l'opéra : "Je dirai que l'art est une consolation mais que l'opéra est une réponse. Certes l'existence humaine est plein de souffrances, mais l'opéra fait mieux que nous consoler, il nous apprend à vivre".

 

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Don Giovanni, Mozart
> http://www.toutlecine.com/images/film/0001/00016898-don-j...


 

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Don Giovanni, Mozart
> http://www.christoblog.net/article-giovanni--naissance-d-...

 

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Don Giovanni, Mozart
> http://multimedia.bnf.fr/visiterichelieu/grand/mus02.htm

 

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Pour une biographie de Mozart :

http://www.musicologie.org/Biographies/mozart_w_a.html