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vendredi, 30 novembre 2012

Les Gaspards - Tchernia, Serrault, Noiret, Denner, Galabru, Depardieu, Carmet, Chantal Goya, Annie Cordy (suite)

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Film : Les Gaspards (1974, durée 1h35)

Réalisateur : Pierre Tchernia

Musique : Gérard Calvi

Jean-Paul Rondin le libraire (Michel Serrault), Marie-Hélène sa fille (Chantal Goya), le facteur (Gérard Depardieu)

Le ministre (Charles Denner), son directeur de cabinet (Marie-Pierre de Gérando), le commissaire Lalatte (Michel Galabru), Ginette Lalatte son épouse (Annie Cordy), l'inspecteur Balzac son successeur (Gérard Hernandez)

Gaspard de Montfermeil (Philippe Noiret), Paul Bourru (Jean Carmet), Bougras (Jacques Legras), Helmut Von Strumundrang (Konrad von Bork)

 

¤     ¤     ¤

 

Le facteur : Elle a pas pu tomber dans l'trou.

Une amie : Y'a des palissades.

Le facteur : Ouais, puis c'est pas profond, ça doit être des travaux du gaz ou de la voirie. Chez nous aussi on fait des travaux aux PTT, mais ils sont plus propres. C'est peut-être l'EDF, hein. On sera jamais foutus d'ouvrir un trou tous en même temps. C'est le gaz qui arrive, ils font un trou, ils le referment. Puis les autres qui arrivent, ils refont un trou.

 

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Un clochard, l'oreille collée sur l'ouverture d'une canalisation : Hé-là, tu me fais d'l'ombre. 

Rondin : Dites-moi, monsieur, c'est la radio... c'est la radio que vous écoutez ? La radio ?

Le clochard : Non, c'est ma petite musique à moi.

Rondin : Ah bon...

Le clochard : Et pis tire-toi là ooooh !!

 

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Le commissaire Lalatte : Un enlèvement, j'aime pas ça du tout... Bon, votre nom ?

Rondin : Rondin.

Lalatte : Prénom ?

Rondin : Jean-Paul.

Lalatte : Marié ?

Rondin : Veuf.

Lalatte : Profession.

Rondin : Benh mettez... euh... oui, euh, libraire.

Lalatte : Benh, vous faites autre chose ?

Rondin : Oui, je... j'écris aussi des livres, je suis auteur.

Lalatte : Non, libraire, c'est mieux. Le prénom de votre fille ?

Rondin : Marie-Hélène.

Lalatte : Son âge ?

Rondin : 22 ans.

Lalatte : 22 ans ? Aaaaah, benh ça change tout, alors, ça c'est pas un détournement ! C'est une promenade.

Rondin : On l'a enlevée.

Lalatte : Non, non-non-non-non-non, vous avez vu le soleil, non-non-non-non-non, rassurez-vous, elle est pas toute seule.

Rondin : Enfin, ça, vous connaissez pas ma fille.

Lalatte : Ah benh vous non plus. Oui, on ne connaît jamais ses enfants, non-non, 22 ans. Ils sont deux ! C'est une fugue. C'est une fugue. Hhhhhh... Deux de mes hommes qui ont disparu depuis trois jours.

Rondin : Ils sont deux ? Deux ? C'est une fugue.

 

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Le facteur : Ah, c'est drôle, cette disparition. Enfin, je veux dire, c'est pas drôle. Oh, ms'ieur Rondin, va, depuis quelques temps, j'en entends dire dans le secteur. Tenez, à côté, au couvent, là, il se passe des choses pas catholiques. Y'a des bonnes sœurs qui ont vu des légumes qui s'enfonçaient dans le sol.

Rondin : Dans le sol ?

Le facteur : Oui, parfaitement. Et puis pour pas chercher bien loin, euh, dans la cave de m'sieur Bourru, vous savez bien là, m'sieur Bourru, le marchand de vin. Benh y'a des tas de bouteilles qui disparaissent, on sait pas par où, et pis des bonnes, hein, du Château-Margaux !

 

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Bourru : Depuis deux-trois mois, ça fait bien 150 bouteilles.

Rondin : Vous en avez pas parlé au commissaire de police ?

Bourru : Il s'est foutu d'moi. Il m'a dit que c'était certainement les rats du quartier qui venaient se saouler la gueule. Ah si c'est les rats, ils ont bon nez, hein, parce que c'est pas n'importe quoi qu'ils m'emportent, c'est pas de la piquette, Château-Margaux, Châteaux-Margaux 66, vous savez ce que ça coûte ? C'est un mystère. M'sieur...

Rondin : Rondin.

Bourru : Oui, monsieur Rondin, votre voisin d'en-face, le marchand de bicyclettes, on lui fauche ses cadres de vélo.

Rondin : Ses cadres de vélo ?

Bourru : Ses cadres de vélo. C'est sûrement les jeunes.

Rondin : Pourquoi les jeunes ?

Bourru : Benh, parce qu'ils sont jeunes.

 

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Rondin : Y'a pas que des égouts. Vous vous rendez pas compte de tout ce qu'il peut y avoir sous les trottoirs... des galeries, des tunnels... Tiens, le métro, rien que le métro, mmmh ? 180 kilomètres. Et les carrières... tout le quartier ici, c'est une termitière, d'où on a sorti du calcaire, de l'argile, et même un peu de charbon. Pour construire la maison au-dessus, ils ont pris les pierres en-dessous. Il y a ça aussi, pendant des siècles, on a cultivé des champignons, les champignons de Paris. En 1848, les insurgés se cachaient dans les carrières de Montmartre. Les Misérables, que j'oubliais... qui est-ce qui se promène dans le ventre de Paris avec Marius sur les épaules ? C'est Jean Valjean.

 

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Nos informations : au mirco, Patrick Beaulieu. Premier août. Dans les rues de la capitale, les touristes étrangers remplacent les Parisiens car le grand rush des vacances est commencé. Cependant, la situation internationale reste préoccupante, en particulier...

 

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Balzac  : Bonjour monsieur le commissaire.

Lalatte : Ah, bonjour. Comment vous vous appelez ?

Balzac : Balzac, Hervé Balzac.

Lalatte : Aaaah, c'est un nom célèbre, ça ! Il y a la rue Balzac... il y a le cinéma Balzac... il y a un standard téléphonique aussi Balzac !

Balzac : Il y a, il y a l'écrivain.

Lalatte : Aaaah... aussi, eh benh dites donc.

 

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Lalatte, qui lit un écriteau : "C'est ici l'empire de la mort". Comme disaient les anciens, "O tempora, ô mores".

Un gendarme : Qu'est-ce que ça veut dire, monsieur le commissaire ?

Lalatte : Hein ? C'est du latin, une langue morte.

Le gendarme : Oh alors.

 

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Rondin : Vous êtes gentil, hein, vous refermez derrière moi, mais juste avec la planche, que j'puisse resortir. Au revoir.

Le facteur : Au revoir. Monsieur Rondin, monsieur Rondin !

Rondin : Oui !

Le facteur :  Vous allez rester longtemps ?

Rondin : Je ne sais pas, une journée ou deux. Je veux retrouver ma fille.

Le facteur : Si je vous revois plus, moi, qu'est-ce que je dois faire ?

Rondin : Je reviendrai. De toute façon, vous pouvez pas prévenir ma famille, je la cherche !

 

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Un gendarme : Ils étaient en voyage organisé, ils passaient huit jours à Paris.

Lalatte : Vous aves les passeports ? Frankenfeld, Fuji, Von Buven, Nixon... Nixon ?

Le gendarme : Ah oui, mais Averel, pas Richard. Averel Nixon.

Lalatte : Mais, mais, mais il habite Washington ! C'est la famille, ça ! Oh la-la-la-la-la-la... J'suis pas parti encore en vacances, c'est une affaire politique, ça ! Allez, embarquez-moi tout ça au commissariat ! Allez !! Allez !!

 

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Lalatte : Un des touristes s'appelle Nixon, monsieur le directeur. Nixon. Alors tout cela risque de prendre des proportions internationales. Je vous demande ce que je dois faire.

Le directeur : Surtout ne faites pas de bruit autour de tout cela, gardez le silence, prenez la situation en main et... et faites pour le mieux ! Malheureusement, je dois quitter Paris tout de suite, mais je vous fais confiance, Lalatte, hein.

 

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Lalatte : Ecoute, Ginette, c'est une affaire plus grave que je ne pensais.

Ginette : Le jour de ton départ en vacances.

Lalatte : Le plus simple serait que tu rentres à la maison.

Ginette : Il n'en est pas question.

Lalatte : Non, c'est juste pour ce soir, parce que demain, je t'assure...

Ginette : Nnnnon. Nous avons pris la voiture ce matin pour aller en vacances ?

Lalatte : Oui.

Ginette : Mmmh oui. Les bagages étaient bien préparés ?

Lalatte : Très bien.

Ginette : J'ai mis les housses sur les fauteuils ?

Lalatte : Comme toujours.

Ginette : Les enfants sont prêts pour le voyage ?

Lalatte : Oh les mignons.

Ginette : Eh bien nous ne rentrerons pas à la maison.

Lalatte : Ginette, tu veux rester là ?

Ginette : Dans la voiture.

Lalatte : Mais comment va-t-on manger ?

Ginette : Dans la voiture.

Lalatte : Mais où va-t-on dormir ??

Ginette : Dans la voiture.

Lalatte : Mais, avec les enfants, c'est pas possible.

 

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Lalatte : C'est quand même extraordinaire. C'est choses-là n'arrivent qu'à moi ! On m'enlève vingt touristes, dont un Nixon, et personne ne me demande de rançon !!

 

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Lalatte : Je pensais qu'il s'agissait de vous, monsieur le ministre.

Le ministre : Ca va, j'ai lu, vous pouvez faire effacer.

Lalatte : C'est une pièce à conviction.

Le ministre : Je sais, mais ça fait sale. Et puis, les Français sont en vacances, inutile de les tracasser ! Pas de photos, pas de journaliste !

Lalatte : Alors, qu'est-ce que vous comptes faire, monsieur le ministre ?

Le ministre : Comment, qu'est-ce que je compte faire ? Je ne fais pas de "trous", commissaire, j'ordonne des excavations ! D'ailleurs, c'est à vous de retrouver ces touristes. Ce n'est pas à moi de traiter avec une organisation subversive, enfin !

L'assistant du ministre : Monsieur le ministre, ça va être l'heure de la réception à l'ambassade.

Le ministre : J'irai plus tard.

L'assistant : Ensuite il y a le fala italien à l'opéra.

Le ministre : On verra. Ce qui arrive est trop grave. C'est à moi qu'on en veut.

 

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Un employé : Il y a la guerre ?

Rondin : Non, il n'y a pas la guerre, non.

 

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Rondin : Il se passe des choses, vous savez, dans le sous-sol de Paris.

Lalatte : Qu'est-ce que vous dites ?

Rondin : Il y a tout un monde, monsieur le commissaire, dans le sous-sol.

Lalatte : Mais un monde de quoi ?

Rondin : Il y a des gens... j'ai vu des gens, je vous dis, travailler dans une galerie souterraine.

Lalatte : Dans une galerie...

Rondin : J'ai vu une femme, sur une échelle, qui cueillait des poireaux.

Lalatte : Vous êtes fou.

Rondin : Monsieur le commissaire, ma fille est sous mes pieds ! J'en suis sûr ! Ils me l'ont prise !

Lalatte : Elle a fait une escapade.

Rondin : Mais non !! Elle est en-dessous, bon sang !! Commissaire !

Le ministre : C'est intéressant ce que dit ce soldat. Approchez.

Lalatte : Monsieur le ministre, c'est un illuminé.

Le ministre : Et si les touristes étaient restés prisonniers dans les catacombes ?

 

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Le ministre : C'est donc ça, le métro ?

 

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Le ministre : Ecoutez, commissaire, ça m'amuserait infiniment d'aller à mon gala en métro. Métro !

 

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jeudi, 29 novembre 2012

Les Gaspards - Tchernia, Serrault, Noiret, Denner, Galabru, Depardieu, Carmet, Chantal Goya, Annie Cordy

 

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Film : Les Gaspards (1974, durée 1h35)

Réalisateur : Pierre Tchernia

Musique : Gérard Calvi

Jean-Paul Rondin le libraire (Michel Serrault), Marie-Hélène sa fille (Chantal Goya), le facteur (Gérard Depardieu)

Le ministre (Charles Denner), son directeur de cabinet (Marie-Pierre de Gérando), le commissaire Lalatte (Michel Galabru), Ginette Lalatte son épouse (Annie Cordy), l'inspecteur Balzac son successeur (Gérard Hernandez)

Gaspard de Montfermeil (Philippe Noiret), Paul Bourru (Jean Carmet), Bougras (Jacques Legras), Helmut Von Strumundrang (Konrad von Bork)

 

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Un habitué de la librairie : Dites donc, ça avance les travaux, hein ?

Rondin : Oui.

L'habitué : Ils sont tout autour.

Rondin : Oui, si on veut. J'ai le sentiment d'être sur un petit rocher quand la mer monte. Asseyez-vous cher ami. J'ai trouvé des choses qui vont vous plaire.

L'habitué : Vraiment ?

Rondin : Regardez. Ce sont des photos du vieux Paris.

L'habitué : Oh, c'est extraordinaire. Ah mais oui, c'est la place de la Bourse. La rue du 4 septembre et le Théâtre du Vaudeville qui n'existe plus. Ils avaient déjà le parking. Ca, ah c'est l'Opéra.

 

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Rondin : L'Opéra vers 1900, à peu près. Ca c'est le percement de l'avenue de l'Opéra.

L'habitué : Très curieux.

 

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Rondin : Percement... ça correspond à la fin du second empire, 70.

L'habitué : Oui, c'est ça, c'est ça. Et ceci ? Ah c'est la place d'Italie ! Ca s'est beaucoup construit depuis !

 

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Marie-Hélène : C'est Paris, ça ?

L'habitué : C'était Paris.

Marie-Hélène : Je vais vous chercher une tasse de café.

L'habitué : Merci.

 

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Le facteur : Messieurs-Dames, bonjour, c'est le facteur !

Rondin : Bonjour facteur !

Le facteur : Monsieur Rondin !

Rondin : C'est lui.

Le facteur : Voilà... Votre livre, là...

Rondin : Oui.

Le facteur : Je vous en ai encore vendu deux.

Rondin : Vous en avez vendu deux ? Ca c'est gentil, alors, c'est formidable.

Le facteur : Ah benh j'suis content de vous aider, hein. Je vous en reprends encore deux, hein.

Rondin : Franchement, vous arrivez... vous arrivez à les vendre ?

Le facteur : Vous êtes écrivain, moi j'suis facteur, on est tous les deux des hommes de lettres !

 

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"Quand le bâtiment va, tout va", dit la sagesse populaire. Et pendant l'été, bulldozers et marteaux-piqueurs ne manquent pas à Paris. Aujourd'hui, sur l'un des grands chantiers de la capitale, le ministre des travaux publics a convoqué les journalistes pour les tenir au courant de son activité. Les efforts du ministre, chacun peut les constater dans les rues de Paris. Quant à ses projets futurs, il devait en révéler les grandes lignes cet après-midi, au ministère des travaux publics.

 

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Le ministre : Messieurs, dans vingt-cinq ans, c'est l'an 2000. L'avenir est pour demain, il faut aller de l'avant et j'irai.

Un journaliste : Monsieur le ministre, est-ce que vous rencontrez beaucoup d'obstacles ?

Le ministre : Des obstacles, pas seulement des obstacles, des menaces ! La lettre anonyme. Merci. Regardez ce torchon : "Tu déshonores Paris, arrête de creuser des trous sinon...!" Les grands travaux, ils appellent ça des trous. Mais moi, quand je suis en route, rien ne m'arrête. Voulez-vous me suivre, messieurs. Problème numéro 1, décongestionner Paris. C'est effroyablement simple. Il suffit de bétonner la surface de la Seine, tracer une ligne blanche au milieu et vous avez l'autoroute que la capitale mérite.

Un photographe : Une photo, monsieur le ministre.

Le ministre : Merci. Maintenant, venez voir ça. Je ne recherche pas QUE l'efficacité, je veux aussi marquer mon époque. Des deux côtés des tours de Notre-Dame, je bâtis deux tours de béton et d'acier. Le Moyen-Age et le vingtième siècle se tendent la main. Messieurs, je me résume. Le problème capital, c'est le problème de LA capitale. Donnez-moi les armes nécessaires et j'engage la bataille de Paris. J'enveloppe Belleville par l'aile gauche, je fais sauter le verrou de la Contre-Escarpe, je colmate les Batignolles, je fais charger les bulldozers par la percée de l'Hôtel de ville et je gagne la bataille de Paris, je la gagne !

 

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C'est avec ces images du ministre des travaux publics que prend fin notre dernier bulletin d'informations. Il me reste à vous souhaiter une bonne nuit.

 

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mercredi, 28 novembre 2012

La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles - Paul Verlaine

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Paul Verlaine (1844-1896)

  

La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles
Est une œuvre de choix qui veut beaucoup d'amour.
Rester gai quand le jour, triste, succède au jour,
Etre fort, et s'user en circonstances viles,

N'entendre, n'écouter aux bruits des grandes villes
Que l'appel, ô mon Dieu, des cloches dans la tour,
Et faire un de ces bruits soi-même, cela pour
L'accomplissement vil de tâches puériles,

Dormir chez les pêcheurs étant un pénitent,
N'aimer que le silence et converser pourtant,
Le temps si grand dans la patience si grande,

Le scrupule naïf aux repentirs têtus,
Et tous ces soins autour de ces pauvres vertus !
- Fi, dit l'Ange Gardien, de l'orgueil qui marchande !

 

¤     ¤     ¤

 

> Pour plus de poèmes de Verlaine :

http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/paul_v...

 

08:00 Publié dans Ecrits, Poësie | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 27 novembre 2012

Sagesse - Verlaine

verlaine
Paul Verlaine (1844-1896)

 

Va ton chemin sans plus t'inquiéter !
La route est droite et tu n'as qu'à monter,
Portant d'ailleurs le seul trésor qui vaille,
Et l'arme unique au cas d'une bataille,
La pauvreté d'esprit et Dieu pour toi.

Surtout il faut garder toute espérance.
Qu'importe un peu de nuit et de souffrance ?
La route est bonne et la mort est au bout.
Oui, garde toute espérance surtout.
La mort là-bas te dresse un lit de joie.

Et fais-toi doux de toute la douceur.
La vie est laide, encore c'est ta sœur.
Simple, gravis la côte et même chante,
Pour écarter la prudence méchante
Dont la voix basse est pour tenter ta foi.

Simple comme un enfant, gravis la côte,
Humble comme un pécheur qui hait la faute,
Chante, et même sois gai, pour défier
L'ennui que l'ennemi peut t'envoyer
Afin que tu t'endormes sur la voie.

Ris du vieux piège et du vieux séducteur,
Puisque la Paix est là, sur la hauteur,
Qui luit parmi des fanfares de gloire.
Monte, ravi, dans la nuit blanche et noire.
Déjà l'Ange Gardien étend sur toi 

Joyeusement des ailes de victoire.

 

08:00 Publié dans Ecrits, Poësie | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 26 novembre 2012

Etymologie - Marquer d'une pierre blanche

 

Etymologie - marquer d'une pierre blanche.jpg
Source : Direct Matin, vendredi 9 novembre 201

 

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> Pour davantage : http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html

 

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dimanche, 25 novembre 2012

Ce que nous devons à nos dirigeants

Père Antoine-Louis de Laigue
Père Antoine-Louis de Laigue

 

 

33e dimanche du Temps ordinaire, semaine du 18 au 24 novembre 2012 :

"Ce que nous devons à nos dirigeants", Père Antoine-Louis de Laigue, paroisse Notre-Dame de Grâce de Passy 

 

La doctrine chrétienne nous fait considérer avec respect les autorités civiles légitimes, quel que soit le régime politique considéré. Ce respect ne correspond pas à un manque d'imagination ou à une crainte à l'égard de l'autorité politique. L'attitude est inspirée par la conviction et la conscience que toute autorité tient sa force et sa légitimité de Dieu lui-même, au sens où elle est dérivée de l'autorité du Créateur et lui est relative, au sens également où elle a mission de faire grandir chacun vers sa maturité dans l'unité de la famille humaine. L'origine de l'autorité humaine ainsi comprise explique le respect fondamental qui est dû à ceux qui en sont revêtus.

Mais elle implique aussi pour eux une manière juste d'exercer l'autorité dont ils sont dépositaires. Or, nous savons d'expérience que l'histoire humaine est marquée par la violence, l'injustice et le cynisme. Les Grecs nous avaient appris l'existence des Sophistes et la période moderne les ravages que produit la raison lorsqu'elle s'affranchit du réel et prétend le modeler à sa guise. Nous savons que l'organisation d'une société est extrêmement complexe et fragile, tout comme l'est chaque personne humaine. Nous devrions savoir aussi qu'elle peut être vite déréglée, que la confusion de la pensée précède et nourrit l'arbitraire des comportements.

Notre premier devoir est donc de prier pour ceux qui ont en charge le bien commun, qui ont reçu pouvoir et force pour le maintenir et le faire croître. Nous ne prions pas suffisamment pour eux, estimant sans doute que Dieu n'a rien à faire en ces matières. En cela nous sommes coupables de cécité spirituelle. Sur fond de prière, nous devons aussi, dans le même mouvement, nous instruire du bien commun et des conditions de son développement.

Nous devons nous efforcer d'agir selon le bien, chacun à sa place, et nous devons, à ceux qui détiennent l'autorité politique et sociale, le service de la vérité, avec une fermeté aussi grande que notre respect. C'est ainsi que les dissidents du siècle précédent ont maintenu intacte la force qui a pu venir à bout des carcans qui ont séduit tant d'intellectuels mais opprimé les simples.

 

samedi, 24 novembre 2012

Quid géopolitique

 

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Arrière d'un bus New Yorkais                                                       "Gaza sous la pluie"

 

 

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