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jeudi, 11 octobre 2012

Les compères - Gérard Depardieu, Pierre Richard (suite)

 

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Film : Les compères (1983, durée 1h30)

Réalisateur : Francis Veber

François Pignon (Pierre Richard), Jean Lucas (Gérard Depardieu), Christine Martin (Anny Duperey), Paul Martin (Michel Aumont), Tristan Martin (Stéphane Bierry), Ralph (Jean-Jacques Scheffer), Milan (Philippe Khorsand), Jeannot (Roland Blanche), Verdier (Jacques Frantz), Raffart (Maurice Barrier), madame Raffart (Charlotte Maury Sentier), Louise (Giselle Pascal)

 

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Christine : Il a dix-sept ans, il s'appelle Tristan.

François : Un fils ? Moi ?  Un enfant, tu as eu un enfant de moi et tu m'as rien dit ?

Christine : Ah non-non, j'ai, j'ai pas pu à l'époque. J'sais pas si tu te souviens, mais c'était pas simple entre nous, hein. On se quittait... On se suicidait...

François : Tu me quittais, je me suicidais.

Christine : Bref, j'ai préféré ne pas t'en parler.

François : Un fils... Tu as une photo ?

Christine : Oh, oui... oui, oui mais elle, elle est pas très bonne, hein... Il y a quelque chose, non ? Les yeux peut-être ? Il a tes yeux.

François : Il me semble qu'il a les yeux noirs, là, non ?

Christine : Beeenh, oui, oui mais c'est... c'est la même forme. 

François : Snif, snif... Il m'a encore apporté mon café sans crème... Snif !

Christine : Comment ?

François : Snif... J'lui demande un café crème, il oublie toujours la crème.

Christine : Mais c'est pas grave !

François : Hhh, non, non, c'est pas grave du tout. Mais je viens de faire une dépression et, je suis guéri maintenant mais, de temps en temps, je pleure encore comme ça, sans raison. Snif ! Le médecin m'a dit que c'était normal ! Que ça allait passer ! Où est-il ? Pourquoi tu l'as pas amené ?

Christine : T'es sûr que tu vas bien, toi ?

François : Très très bien. Où est-il ? 

Christine : Oh je suis désolée de t'embêter avec ça, toi aussi t'as tes problèmes. Non, pardonne-moi.

François : Mais arrête, écoute, j'ai pas de problèmes, j'te dis. Où est mon fils ?

Christine : Hhhh, il est parti. Il a fait une fugue. Je voulais te demander de m'aider, mais je... j'ai peur que tu sois pas en état. 

François : Tu as pensé à moi ? Mais c'est formidable. Ah oui, c'est parce que je suis le père, que je suis bête. J'arrive pas à me faire à l'idée. Ah, que je suis heureux, Christine, tu peux pas savoir. Garçon ! J'suis désolé, pardon. L'addition, s'il vous plait. Snif-snif. Mais bien sûr que je vais t'aider à retrouver notre fils !

Christine : Non mais t'es sûr que t'es en état de...

François : Mais oui, ça va bien, j'te dis. Ca va formidablement bien !

Christine : Faudra partir pour Nice, ça te pose peut-être des problèmes ?

François : Mais pas du tout ! On a une chance inouïe, écoute. J'ai plus de boulot, ma femme m'a quitté, j'habite avec ma mère qui me fait une vie impossible, j'ai pas de projets, pas d'avenir, rien, tout est bouché, foutu, c'est formidable, non ? Snif !

 

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Jean : T'as vu ? C'est reparti, la guerre des casinos.

Son supérieur : J'ai vu ça, oui.

Jean : T'envoies quelqu'un ?

Son supérieur : Dubois.

Jean : Dubois ? C'est pas du tout son truc !

Son supérieur : Justement, il n'a pas écrit un bouquin sur la question, Dubois. Il est pas interdit de séjour dans le Midi.

Jean : Les voyous qui m'ont interdit de séjour, j'en ai rien à foutre. Laisse-moi y aller, Julien, ça m'excite.

Son supérieur : Ca t'excite de prendre une balle dans le ventre ?

Jean : Mais ça gênera personne. J'suis pas marié, j'ai pas de gosses. C'est moi qui les aurai. J'te parie une caisse de champagne. Tu peux la commander tout de suite.

Son supérieur : J'te commande une couronne.

 

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Jean : Qu'est-ce qui se passe ?

François : Hhh-Hhhh ! J'entre dans son bureau pour lui demander un renseignement, il attrappe le téléphone et... C'est un fou dangereux, oui !!

Jean : Ca va ?

François : Hhh-Hhhh ! Mon fils a fait une fugue. C'est normal de faire une enquête, non ? J'vais appeler la police, moi !! Qu'est-ce que c'est que ces procédés !!

Jean : Votre fils a fait une fugue ?

François : Oui. Il m'a pété la mâchoire, ce con !

Jean : Le mien aussi a fait une fugue.

François : Sans blague. Hhh-Hhhh !

Jean : Ils devaient être ensemble, ils sont passés ici à plusieurs. Quel âge il a, le vôtre ?

François : Seize ans. Hhh-Hhhh !

Jean : Le mien aussi.

François : Hhh-Hhhh ! Pignon.

Jean : Lucas.

François : Ravi de vous rencontrer.

Jean : Moi aussi.

François : Si on parlait un peu de nos enfants, monsieurs Lucas ?

Jean : Volontiers.

 

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Jean : D'après Raffart, ils ont piqué des trucs dans un magasin, des transistors, des magnétophones...

François : Oh-la-la.

Jean : Oui, si vous voulez mon avis, ils sont en train de mal tourner, nos enfants.

François : Comment je vais raconter ça à sa mère, moi ?

Jean : Et moi donc ?

François : Pauvre Christine. Elle est déjà assez abattue.

Jean : Elle s'appelle Christine ?

François : Mmh.

Jean : C'est marrant, la mienne aussi. Pauvre Christine.

François : La vérité, c'est que je m'en suis pas assez occupé de cet enfant.

Jean : Eh benh moi non plus. Malheureusement.

François : Ils ont tellement besoin de nous. Surtout le mien, qui est un rêveur, un instable. J'étais comme lui, moi, à son âge. Ombrageux, mal dans ma peau. J'écrivais des poèmes. Il a été plus loin que moi, lui, il a eu le courage de partir. En fait, c'est moi mais en... en moins étouffé, en plus libéré.

Jean : Le mien, c'est une petite brute. Il est costaud comme un boeuf, il se bagarre tout le temps. J'étais comme ça, moi aussi. Je pouvais pas tenir en place. Vous savez ce que j'ai pensé quand j'ai appris qu'il avait fait une fugue ? J'ai pensé c'est bien mon fils, ce p'tit con.

François : C'est la montre que mon père m'a donnée quand j'avais dix-huit ans. Elle lui venait de son père. J'vais la lui donner.

Jean : J'vais le prendre au journal, moi. Stagiaire. Il va bosser, ça lui fera du bien. J'serais là pour lui donner un coup de main. J'vais m'en occuper maintenant.

François : Moi aussi, je vais m'occuper de lui. Puis on sera plus jamais seuls, ni lui ni moi.

 

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Christine : Rien de neuf ?

Paul : Pas grand chose. Ah, y'a un type qui a téléphoné, Lucas, Jean Lucas, il a appelé de Nice.

Christine : Et qu'est-ce qu'il voulait ?

Paul : Des renseignements sur Tristan. Qui c'est, ce type ?

Christine : Oh rien, un garçon que j'ai connu il y a très longtemps.

 

à suivre...

 

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