dimanche, 01 mai 2016
Etymologie - Le bouquet de la mariée
Le bouquet de la mariée [...] serait né au XVe siècle [...] car les fleurs permettaient de masquer certaines mauvaises odeurs, l'hygiène étant un luxe à l'époque (le bain était pris au mieux une fois par semaine, dans une rivière). Pendant les cérémonies de mariage, on utilisait notamment de la fleur d'oranger, importée par les croisés quelques siècles auparavant. Cette plante orodante était alors suffisamment efficace face à la transpiration, surtout en période de forte chaleur, à la fin du printemps ou en été.
La tradition a ensuite été conservée au fil du temps, malgré la démocratisation de l'accès à l'eau et à l'hygiène, dans le courant du XIXe siècle.
Source : Direct Matin n°1839 vendredi 19 février 2016.
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lundi, 04 avril 2016
Etymologie - Arme blanche
Biens qu'ils soient de la couleur du métal, les couteaux, épées et autres lames sont appelés des "armes blanches". Cette définition est apparue au XVIIe siècle par opposition avec les armes à feu, dites "bronzées" à cette époque. Ces dernières étaient enduites d'un produit spécial, qui les protégeait de la rouille et leur donnait une couleur foncée. En revanche, ce procédé n'était pas appliqué sur les lames, car il était néfaste pour elles. L'acidité de ce produit risquait en effet d'endommager les parties les plus fines des lames, et en particulier leur tranchant. [...] L'appellation "arme blanche" est par la suite devenue un terme officiel pour englober les armes dont l'action n'est due qu'à la force humaine.
Source : Direct Matin n°1848 jeudi 17 mars 2016
07:30 Publié dans Les mots français | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arme blanche
lundi, 22 février 2016
Le suicide français - Zemmour
"L'Histoire est le récit laissé par les vainqueurs"
Extraits de Le suicide français, Eric Zemmour :
[...] On exalte le "vivre ensemble", quand les communautés se séparent. On "déclare la guerre à la finance", pour s'y soumettre ; on "moralise le capitalisme", pour sauver les banques ; on "dégraisse le mammouth", en l'engraissant ; on impose la parité homme-femme en politique, quand elle devient subalterne dans le mariage. La République "une et indivisible" est plurielle est divisée comme jamais.
C'est la République-Potemkine. Tout est en carton-pâte. Tout est factice. Tout est retourné, renversé, subverti. L'Histoire est toujours notre code, mais c'est une Histoire altérée, falsifiée, dénaturée. Retournée pour être mieux ignorée. Nous ne savons plus où nous allons, car nous ne savons plus d'où nous venons. On nous a appris à aimer ce que nous détestions et à détester ce que nous aimions.
[...] Avant : une France en noir et blanc, patriarcale et xénophobe, repliée sur elle-même, enfermée dans ses frontières et ses préjugés, corsetée dans une morale rigoriste, confite en dévotion ; une France laborieuse et soumise, les corps étriqués, engoncés dans des vêtements austères et stricts, sous la férule toujours injuste et souvent cruelle du Père sur les Enfants, de l'Homme sur la Femme, du Blanc sur le Noir, et l'enrégimentement obscurantiste dans les Eglises, catholique ou communiste. Après : une France en couleurs, de toutes les couleurs, et "que cent fleurs s'épanouissent", ouverte sur l'Europe et le Monde, libérée de ses chaînes ancestrales et de ses haines recuites ; une France hédoniste et égalitaire, une France de toutes les libérations, de toutes les insolences, de toutes les minorités, jusqu'à la plus petite minorité qui soit, l'individu, nouveau Roi-Soleil magnifié par tous les coryphées.
[...] Le triptyque soixante-huitard : Dérision, Déconstruction, Destruction, sapa les fondements de toutes les structures traditionnelles : famille, nation, travail, Etat, école. L'univers mental de nos contemporains devint un champ de ruines. Le succès intellectuel des sciences humaines détruisit toutes les certitudes. Comme l'avait deviné dès 1962 Claude Lévi-Strauss : "Le but dernier des sciences humaines n'est pas de constituer l'homme, mais de le dissoudre." L'heure venue, le Marché s'emparera sans mal de ces hommes déracinés et déculturés pour en faire de simples consommateurs. Les hommes d'affaires sauront utiliser l'internationalisme de leurs adversaires les plus farouches, pour imposer la domination sans partage d'un capitalisme sans frontière.
Jean-François Revel, bien que porté par un antimarxisme militant qui l'aveuglait souvent, fut un des rares intellectuels français à deviner ce qui se passait. Peut-être une affaire de génération : il était né vingt ans après les Sartre et Aaron. Il n'avait pas leur vision traditionnelle de la révolution. Dans son livre qui le rendit célèbre dans le monde entier, Ni Marx ni Jésus*, Revel eut la formidable intuition que la révolution ne viendrait pas de Moscou, de La Havane, de Pékin, ou même de Paris, mais qu'elle était partie de San Francisco. La révolution serait libérale ou ne serait pas. La révolution serait encore une fois américaine, même si, comme au XVIIIe siècle, la révolution française parvint à aimanter tous les regards. Revel vit dans Woodstock la révolution des individus ; et dans les mouvements noirs, féministes et gays, la révolution des minorités. Il compris que la conjonction des deux forgeait, dans les universités américaines des années 1960, ce politically correct qui balaierait la société traditionnelle et patriarcale. Ni Marx : en France, les révolutionnaires de Mai 68 utilisaient la langue marxiste, pour accoucher d'une révolution capitaliste. Ni Jésus : la quasi extinction de la pratique du culte catholique accoucha d'un postchristianisme, une sorte de millénarisme chrétien sans le dogme ("les fameuses idées chrétiennes devenues folles" de Chesterton) mariant un universalisme qui vira au "sans-frontiérisme" et un amour de l'autre poussé jusqu'à la haine de soi. [...]
Et nous chérissons nos ruines davantage que les plus beaux édifices. [...]
* Robert Laffont, 1970
Se procurer l'ouvrage :
Le suicide français
Eric Zemmour
2014
Albin Michel
544 pages
http://www.amazon.fr/Suicide-fran%C3%A7ais-Eric-Zemmour/d...
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lundi, 15 février 2016
saint V
07:15 Publié dans Farce et attrape | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saint valentin, valentine
dimanche, 14 février 2016
Et conter fleurette en rimes
Audio : Fernandel
> https://www.youtube.com/watch?v=cHLJwGVGOO4
Dans un restaurant, un matin
J'fis connaissance d'un p'tit trottin
A l'air mutin
Elle m'avait plu, je le confesse
Parce qu'elle avait de très belles... dents
C'était tentant
Profitant d'un moment propice
Je glissai ma main sous la... table
D'un air aimable
Tout en ramassant ma serviette
J'lui fis un tout p'tit peu... la cour
Ce fut très court
Tandis que je me réjouissais
Auprès d'moi la p'tite... demanda
Un autre plat
Puis elle me dit "Où c'est qu't'habites ?
Tu dois avoir une belle... demeure,
Très supérieure"
J'lui dis "J'ai même un grand balcon
Si tu veux m'ouvrir ton p'tit... coeur
Ce s'ra l'bonheur "
"Entendu" qu'elle m'fait, "c'est promis
Puisque t'as fini d'faire... la monnaie
Faut s'débiner"
Pendant que le taxi s'ébranle
J'lui dis "J'voudrais que tu me... racontes
Sans fausse honte
Ce que tu fais comme métier
Et si tu prends souvent... d'l'argent
C'est épatant"
"Oh, je n'travaille pas sur l'enclume
Seulement quelquefois je taille des... robes
Mais je m'dérobe
Car dans c'métier, on se dispute
Et je préfère faire la... modiste
C'est plus artiste"
En arrivant aux Batignolles
Elle me prit par les rou... flaquettes
C'était pas bête
En rentrant chez moi, tout d'un coup
Elle m'dit "Avant d'tirer... l'rideau
Mon p'tit coco
Faut que j'te l'dise : On m'appelle Luce"
J'réponds "Alors faut qu'tu m'... embrasses
A cette place"
Et en voyant ses yeux de braise
J'lui dis "Viens ici que j'te... dise
Quelques bêtises"
Mais un jour pour me damer l'pion
Elle partit m'laissant des... dettes
C'est pas honnête
Elle m'avait bien pris pour un sot
Pourtant je n'suis pas pu... dibond
Oh, pour ça, non
Et depuis, je m'en mords les tifs
Regrettant mon... cache-poussière
Quelle triste affaire
Comme j'ai le caractère aigri
Je ne porte plus de longs gants... noirs
Par désespoir
Messieurs, il faut que vous l'sachiez
Des femmes comme ça vous font... d'la peine
Voilà notre veine
Elles fouillent d'abord votre pelisse
Et puis vous laissent une... rancoeur
Au fond du coeur
Moi je vous dis, il n'y a rien d'tel
Vaut bien mieux aller au... théâtre
C'est plus folâtre
Malgré que je ne sois pas puritain
Méfiez-vous de ces... souvenirs
Qui font souffrir.
07:18 Publié dans Chanson | Lien permanent | Commentaires (3)
samedi, 13 février 2016
Fooding Valentin
07:05 Publié dans Farce et attrape | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 11 février 2016
Aubert chante Houellebecq #4 - Novembre
https://www.youtube.com/watch?v=bRU_UyCeBw8
Je suis venu dans le café au bord du fleuve,
Un peu vieilli un peu blasé
J'ai mal dormi dans un hôtel aux chambres neuves
Je n'ai pas pu me reposer.
Il y a des couples et des enfants qui marchent ensemble
Dans la paix de l'après-midi
Il y a même des jeunes filles qui te ressemblent
Dans les premiers pas de leur vie.
Je te revois dans la lumière,
Dans les caresses du soleil
Tu m'as donné la vie entière
Et ses merveilles.
Je suis venu dans le jardin ou tu reposes
Environnée par le silence
Le ciel tombait et le ciel se couvrait de rose,
Et j'ai eu mal de ton absence.
Je sens ta peau contre la mienne,
Je m'en souviens je m'en souviens
Et je voudrais que tout revienne,
Ce serait bien.
https://www.youtube.com/watch?v=Z_YlVt9cww0
> A consulter également :
https://www.youtube.com/watch?v=LPgVasqJhW4 pour On n'est pas couché
http://www.houellebecq.info/temoignages.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Po%C3%A8tes_maudits
14:29 Publié dans Chanson, Ecrits, Poësie | Lien permanent | Commentaires (0)