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samedi, 14 février 2015

Et conter fleurette hardamment - Les nuits d'une demoiselle

 

saint valentin, valentine
Conter fleurette, Françoise Deberdt
http://www.galerieroge.com/listing.php?select_thecnique=9&id_rubrique=1&id_artiste=8

 

 


Les nuits d'une demoiselle
Paroles version hard sur un passage télé (1964) version soft
https://www.youtube.com/watch?v=mW1JxFb_7aM

 

Paroles version hard : Colette Renard
Musique: Guy Breton et Raymond Legrand (1963)

 

Que c'est bon d'être demoiselle
Car le soir dans mon petit lit
Quand l'étoile Vénus étincelle
Quand doucement tombe la nuit

Je me fais sucer la friandise
Je me fais caresser le gardon
Je me fais empeser la chemise
Je me fais picorer le bonbon

Je me fais frotter la péninsule
Je me fais béliner le joyau
Je me fais remplir le vestibule
Je me fais ramoner l'abricot

Je me fais farcir la mottelette
Je me fais couvrir le rigondonne
Je me fais gonfler la mouflette
Je me fais donner le picotin

Je me fais laminer l'écrevisse
Je me fais foyer le cœur fendu
Je me fais tailler la pelisse
Je me fais planter le mont velu

Je me fais briquer le casse-noisettes
Je me fais mamourer le bibelot
Je me fais sabrer la sucette
Je me fais reluire le berlingot

Je me fais gauler la mignardise
Je me fais rafraîchir le tison
Je me fais grossir la cerise
Je me fais nourrir le hérisson

Je me fais chevaucher la chosette
je me fais chatouiller le bijou
Je me fais bricoler la cliquette
Je me fais gâter le matou

Et vous me demanderez peut-être
Ce que je fais le jour durant
Oh! cela tient en peu de lettres
Le jour, je baise, tout simplement

 


https://www.youtube.com/watch?v=f_Mt_uOvpc4

 

 

> Pour la version soft et davantage de Colette Renard : http://xavier.hubaut.info/paillardes/renard.htm

> Pour la version damoiseau : http://aureliesland.hautetfort.com/archive/2012/02/13/les...

 

vendredi, 13 février 2015

Etymologie - KISS

 

C'est bien aussi de savoir faire court, léger, pas boulet

Keep it short stupid

KISS

 

stock-photo-18884924-lipstick-kiss.jpghttp://www.istockphoto.com/photos/lipstick+kiss#1b3868d1

 

 


https://www.youtube.com/watch?v=XcWLzq_E0sY

 

 

Pour une variante softwarienne


http://labs.sogeti.com/kiss-roi-from-software-quality/

 

jeudi, 12 février 2015

She waits XXXII - La noyée

 

formidable,charles aznavour

https://www.youtube.com/watch?v=4oMrPdOQYr0

 

Tu t'en vas à la dérive
Sur la rivière du souvenir
Et moi courant sur la rive
Je te crie de revenir
Mais lentement tu t'éloignes
Et dans ma course éperdue
Peu à peu, je te regagne
Un peu du terrain perdu

De temps en temps tu t'enfonces
Dans le liquide mouvant
Ou bien frôlant quelques ronces
Tu hésites et tu m'attends
En te cachant la figure
Dans ta robe retroussée
De peur que te défigurent
Et la honte et les regrets

Tu n'es plus qu'une pauvre épave
Chienne crevée au fil de l'eau
Mais je reste ton esclave
Et plonge dans le ruisseau
Quand le souvenir s'arrête
Et l'océan de l'oubli
Brisant nos cœurs et nos têtes
A jamais nous réunit

 

07:05 Publié dans Chanson | Lien permanent | Commentaires (1)

mercredi, 11 février 2015

Leçons de laïcité - Nicolas Bedos

 

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Par ordre chronologique 2013-2015.

 

https://www.youtube.com/watch?v=gpmvU1xJbgg

 


https://www.youtube.com/watch?v=sd8gIxPsF5w

 

https://www.youtube.com/watch?v=kTAc4G5LHrM

 


https://www.youtube.com/watch?v=LHgOXjwK4kg

 


https://www.youtube.com/watch?v=6dmE1jE2koo

 

https://www.youtube.com/watch?v=_km_geOeQ1M

 

https://www.youtube.com/user/onpcofficielle

 

mardi, 10 février 2015

Considération sur la peinture - PEPA

 

illustration peintre PEPA.jpg
Vogel - "Peintres" -  L'assiette au Beurre, avril 1904

 

J'ai tendance à mépriser cordialement les hommes de lettres qui se mêlent de nous exprimer leur extase devant la peinture, - au moins autant, que les artistes-peintres qui commettent ça comme un délit, sans vouloir se tacher, et le petit doigt en l'air ; - tels qu'ils cultiveraient des géraniums sur un balcon, ou qu'ils remueraient leur pinceau dans une tasse de thé.

Pour comprendre quelque chose à un tableau, il faut en avoir pris plein les yeux de giclées et de dégoulinades, - comme Michel-Ange arc-bouté sous sa voûte céleste de la Sixtine...

Enfin, sans aller jusque là... il convient, au moins, de savoir que la peinture est un métier salissant, au moins autant que de démonter un pneu, ou de changer une chaîne de vélo... - un métier qui vous fout des crachats de couleurs sur la barbe, vous postillonne des éclats de pigments sur le plastron, et vous laisse volontiers, sous les ongles et au bout des doigts, de l'indécrassable noir de fusain, ou de mine de plomb ; - pour peu qu'on s'en approche de trop près, qu'on ne commettre pas l'acte d'un coup de dessin ou de brosse distrait, et avec le souci de se mettre, aux mains, des gants de caoutchouc qui seraient l'équivalent d'une capote anglaise enfilée ailleurs...

 

Pierre-Emmanuel Prouvost d'Agostino - "Journal impossible"
7 février 2015

 

lundi, 09 février 2015

Ses yeux sont devenus liquides

 

poisson rouge
http://enisor81.canalblog.com/archives/2010/04/13/17560808.html

 

Extrait de La dame qui dormait sur les bancs, Jean-Luc Luciani, 2009, SEDRAP Jeunesse :

Le jour de l'anniversaire de mes huit ans, mon père m'a demandé ce que je souhaitais comme cadeau et j'ai répondu que je voulais qu'il me dresse la liste de toutes les choses extraordinaires que ma mère savait faire.

Il a pris une feuille de papier, plus le stylo à plume argenté qui va avec, et il a écrit en 1 que si elle plantait une roue, un vélo poussait. En 2, il n'a plus rien écrit parce qu'ensuite ses yeux sont devenus liquides et qu'un écharpe de tristesse a fait trois fois le tour de sa gorge et l'a serré si fort qu'il ne pouvait même plus parler. Tout juste respirer.

[...]

Ma mère est partie lorsque j'étais encore toute petite. Si petite que je ne me souviens de rien. Je sais seulement qu'un matin, elle a rempli une valise, elle a descendu la grande allée qui mène à l'arrêt de bus et après ça, on ne l'a plus jamais revue.

Il paraît qu'au début, mon père ne s'est pas vraiment inquiété. Il disait qu'elle finirait bien par rentrer, mais pour finir maman n'est jamais revenue.

Une fois encore, mon père s'était trompé. En plus de toutes ses autres erreurs où "il s'est mis le doigt dans l’œil", comme dit grand-père Lyvan.

Et grand-mère Lotty d'ajouter aussitôt :

- Jusqu'au coude qu'il se l'est mis, le doigt !

Je m'appelle Laura et mon père, lui, se prénomme Erik. Avec grand-père Lyvan et grand-mère Lotty, vous avez la famille Kaven au grand complet. Quatre personnes. Pas une de plus. [...]

Il y a aussi un poisson rouge qui vit dans ma chambre, il s'appelle Oscar et je l'aime beaucoup même s'il ne me parle pas. Il ne fait rien d'autre que tourner dans son aquarium et me regarder avec ses grands yeux ronds. Moi, je l'observe tandis qu'il nage et ça me suffit pour être bien.

Pour me sentir moins seule.

J'habite dans une ville qui, selon grand-mère Lotty, est assez grande pour que l'on puisse s'y promener toute la journée sans jamais croiser quelqu'un que l'on connaisse. Elle dit aussi que parfois les gens font semblant de ne pas vous reconnaître mais, que dans ce cas-là, ça ne compte pas.

[...]

 

 

la dame qui dormaitSe procurer l'ouvrage :

La dame qui dormait sur les bancs

Jean-Luc Luciani

2009

SEDRAP Jeunesse

.. pages

http://www.amazon.fr/dame-qui-dormait-bancs-roman/dp/2758107570

 

 

 

 

dimanche, 08 février 2015

Variations sur points d'orgue

 

Variations sur points d'orgue

 

Pour bien la connaître, il faut dormir en elle.

 

les dormeurs, picasso
Les dormeurs,
Picasso

 

 

Les points d'orgues de l'existence varient.

Les points bas écorchent. Et le sang jaillit. Il aura fallu mourir deux fois à l'aube d'une même matinée d'octobre. De la main de fer de l'homme, pour donner une jeune pousse au monde. Et d'un trou noir conséquent pour revenir et donner le monde à la jeune pousse. Peines prolongées que la main Aimée effaça par imposition. Mais un autre mois d'octobre, à six années près, lorsque la terre s'est fendue sous moi et moi avec elle, derechef mais sans la couche qui aurait autorisé le coma réparateur, il est passé une paire d'uniformes bleu nuit, point d'appui planté dans la rue à perte de vue. Fendue. Et violette à mes tempes, de la main Aimée. Et de l'écume projetée à mes cheveux, de la bouché Aimée. Et dans la loge, le sang sorti par mes narines, que ma bouche a goûté, de la main Aimée.

Les points hauts demeurent incandescents par tous temps. Le pied tremblant du petit d'homme allaité, trait d'union du passage unique du dedans au dehors. Le petit corps que l'on peut contempler endormi dans tous ses sommeils. Ses yeux dans lesquels on peut plonger et y voir sa propre projection reproduite. La frêle main tenue qui toujours surprend tant elle demeure petite. Et toutes les premières fois qu'elle nous offre, mots, pas, comments et pourquois.

Et dormir en elle : il est grand d'un mètre quatre-vingt sept et en emplirait un cube, et grand d'âme et de volonté. Il a dormi en elle. Après l'intense amour sans restriction et surtout pas de temps, il a posé sa tête enflammée sur ses seins, elle l'a entourée de ses mains pour accueillir et retenir son sommeil sur son cœur, point d'orgue. Il a rompu le vertigineux trou noir tombé autour d'elle par son sommeil commençant pour accéder à ses pensées à elle, dans les marmonnements d'un sommeil paradoxal, point d'orgue cosmique. Lui au piano, elle posée sur ses genoux et entre ses bras, son visage dans son cou, la Tempête qui déferle sous ses doigts la berce, point d'orgue. Dans le grand jour de la rue, il presse sa main fort et se délecte des inévitables gémissements qu'il lui arrache dans leur marche. A sa porte à elle, bras dans les bras, buste contre buste, rayonnement de chaleur. Rayonnement d'un nuage de chaleur qui enveloppe leurs deux cœurs, chaleur forte mais impalpable, les mains ne la sentent pas, ne le peuvent pas, seuls les cœurs se la transmettent par voie directe, en partage, point d'orgue. Au beau milieu de la nuit et de son jour à lui de labeur, il la réveille, la mine réjouie et les yeux pétillants, pour lui lire en primeur ce qu'il vient d'écrire, point d'orgue à la postérité.


Jana Hobeika
Paris, le 25 juillet 2014