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dimanche, 30 septembre 2012

Collection d'orgues

 

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Eglise Saint-Germain-des-Prés
Crédits photographiques Jana Hobeika

 

 

Saint,Sulpice
Eglise Saint-Sulpice
Crédits photographiques Jana Hobeika


 

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Basilique du Sacré-Cœur, Montmartre
Crédits photographiques Jana Hobeika

 

 

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Salle Gaveau

 

vendredi, 28 septembre 2012

Le message oublié des fleurs - Philippe Sollers

Paris, le 28 septembre 2012

 

Le   message   oublié   des   F L E U R S

 

Les belles semblent insouciantes 

Dans leurs robes guillerettes

Déployant les mille éclats de leurs couleurs étincelantes ;

 

Les belles paraissent en état silencieux,

Elles sont pourtant loin d'être muettes ;

Les fleurs sont les délicates messagères de nos cœurs amoureux.

 

Jana Hobeika

 

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Extrait de Fleurs, 2006, Philippe Sollers, Herrmann Littérature :

[...] 

Les fleurs ont, paraît-il, des intentions amoureuses. Il suffit de les faire parler (et, même si ce n'est pas le cas, le récipiendaire des fleurs et une femme). Voici comment on s'exprimait au dix-neuvième siècle :

Acacia, blanc ou rosé, désir de plaire.

Amandier, douceur, bonté.

Amarante, rouge brun, amour durable, rien ne pourra me lasser.

Aubépine, prudence, restons discrets, cachons notre amour.

Azalée, bleu ou rose, joie d'aimer, heureux de vous aimer, heureux d'être aimé.

Bouton d'or, joie d'aimer.

Camélia rouge ou rose, fidélité, je vous trouve la plus belle, je suis fier de votre amour.

Clématite blanche, désir, j'espère vous toucher.

Coquelicot, ardeur fragile, aimons-nous au plus tôt.

Cyclamen rouge, jalousie, votre beauté me désespère.

Dahlia, reconnaissance, merci, merci.

Gardénia blanc, sincérité.

Genêt, préférence.

Géranium, sentiments.

Giroflée rouge brun, jaune feu, constance, je vous aime de plus en plus.

Glaïeul rose ou orange, rendez-vous, le glaïeul au centre d'un bouquet indique, par le nombre de fleurs, l'heure de la rencontre (tout cela avant le téléphone, le portable, et pour déjouer les interceptions postales).

Glycine bleu violacé, tendresse.

Hortensia, caprice.

Iris, cœur tendre.

Jacinthe, joie du cœur.

Jasmin, amour voluptueux.

Laurier-rose, triomphe.

Lilas, amitié.

Lys, pureté.

Marguerite, extrême confiance.

Myosotis, souvenir fidèle.

Narcisse, froideur.

Mimosa, sécurité, personne ne sait que je vous aime.

OEillet, admiration.

Orchidée, ferveur (et même beaucoup plus).

Pavot, désigne l'heure, et complète la signification des glaïeuls (usage inconnu en Afghanistan).

Pensée, affection.

Pervenche, mélancolie.

Pétunia, obstacle, indiscrétion, surveillance.

Pivoine, vigilance, mon amour veille sur vous, veillez sur vous.

Réséda, tendresse.

Rose, amour, rose blanche : soupir, rose rose : serment, rose thé : galanterie, rose rouge vif : passion.

Scabieuse, tristesse.

Tulipe, toutes les couleurs, déclaration d'amour.

Violette, amour caché, clandestinité, secret, ambiguïté sexuelle, unisexualité, etc.

 

Philippe, Sollers, Fleurs

Philippe Sollers

 

Impossible avec la violette, de ne pas penser au bouquet introduit par Manet dans le corsage de sa belle-sœur Berthe Morisot, elle-même fleur noire et rose au regard vif de noirceur. Du même, le bouquet de violettes, près d'un éventail, petit roman érotique.

Ou bien cette provocation ; le 1er avril 1930, à Berlin, a lieu la première du film de Sternberg, L'Ange bleu, avec Marlène Dietrich. Le soir même, elle part pour New York où elle restera jusqu'en 1960. Elle s'avance sur scène dans un manteau de fourrure blanc, l'enlève et montre, épinglé sur sa robe, dans l'entrejambe, un bouquet de violettes. Rires, photos, rideau.

Tout cela semble loin, très loin, comme d'avant le Déluge. Ces signaux, ces récits de l'oisiveté sensible, nous racontent un monde où les femmes (du moins certaines) vivaient leur vie végétale en retrait, en serre, en marge centrale, en dissimulation, et comme en attente de fécondation. On envoie encore des fleurs, bien entendu, mais sans sous-entendus. Les lys ne filent toujours pas, mais les femmes, désormais, travaillent.

Violette, beau prénom féminin. Mot étrange : viol, viole, violon, violoncelle, voile, violette. "Ô, l'Oméga, rayon de violet de ses yeux". Rimbaud, encore : "L'araignée de la haie ne mange que des violettes."

[...]

  

 

Philippe, Sollers, FleursSe procurer l'ouvrage :

Fleurs

Philippe Sollers

2006

Hermann Littérature

121 pages

http://www.amazon.fr/Fleurs-grand-roman-l%C3%A9rotisme-fl...

 

 

jeudi, 27 septembre 2012

Où poser son séant pour faire plaisir à ses oreilles ?

Réponse 9 : au Musikverein de Vienne, salle dorée 

 

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> A consulter également : http://www.andreas-praefcke.de/carthalia/austria/a_wien_m...

mercredi, 26 septembre 2012

Où poser son séant pour faire plaisir à ses oreilles ?

Réponse 8 : au Bolchoï de Moscou

 

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> A consulter également : http://www.resmusica.com/2012/02/06/le-bolchoi-de-moscou-... 

mardi, 25 septembre 2012

Où poser son séant pour faire plaisir à ses oreilles ?

Réponse 7 : à l'Opéra Royal de Stockholm

 

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> Et pour encore deux séries d'époustouflants vertiges silencieux dans de majestueuses salles de concert :

http://www.photolucida.org/cm_winners.php?aID=1271&CM...

http://innamorato1979.livejournal.com/32063.html

 

 

09:07 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : opéra, royal, stockholm

lundi, 24 septembre 2012

Où poser son séant pour faire plaisir à ses oreilles ?

Réponse 6 : au Royal Albert Hall de Londres 

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09:11 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : royal, albert, hall

vendredi, 21 septembre 2012

Considérations sur l'architecture - Romain Debluë

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Extrait de "L'art abstrait : imposture d'un oxymore", 2012, Romain Debluë

 

[...] le très significatif Centre Pompidou mérite, je crois, une mention spéciale et quelques lignes spécialement à lui consacrées tant son cas est limpide d'exemplarité, dont Baudrillard, encore, écrivait qu'il était "pour la première fois à l'échelle de la culture ce que l'hypermarché est à l'échelle de la marchandise." *

Premier musée qui assume pleinement et revendique, en portant haut les couleurs de l'industrialisation culturelle généralisée, la nouvelle condition du postart contempteur du Beau et contemplateur du Rien, il est aussi le premier monument à n'en être plus un, puisque le propre de ce genre de bâtiment était, lors d'héroïques époques où le métier d'architecte ne congruait point encore à celui d'éboueur, de constituer mieux et plus qu'une simple coquille à l'intérieur de laquelle on disposerait d'un espace protégé, c'est-à-dire de réaliser en quelque sorte une synthèse esthétique entre l'extérieur et l'intérieur, le contenu et le contenant.

Car de tels ouvrages dataient de temps historiques où point encore pour le spectateur lambda n'était-il besoin de constater la laideur de l'écrin pour apprécier les œuvres qui s'y trouvaient exposées. En revanche, lors des multiples expositions d'art contemporain, il vaut mieux - et c'est là que scintille comme un diamant méphitique le coup de génie de Renzo Piano et Richard Rogers - que l'environnement d'exposition constitue un monde assez immonde pour que la médiocrité des pièces, par contraste, s'en trouve suffisamment rehaussée ; ce afin de pouvoir offrir au visiteur myope la suave illusion de l'immarcescible talent là où il n'y est en réalité que fumiste esbroufe.

Ainsi, lorsque par inadvertance mentale on pénètre dans Beaubourg (que l'on aurait sans doute dû nommer Salebourg), l'on est tellement soulagé de ne plus avoir à supporter la vue de ses canalisations multicolores, érodées, démodées, patitubulaires, et autres impédiments aux surnaturelles aspirations de l'Homme vers le Beau, que l'on accepte comme une délivrance esthétique de premier ordre la moindre croûte qui nous peut tomber sous les yeux, sans n'être plus capable alors de la moindre réflexion critique, tant il nous en a coûté de pénétrer dans les intestins d'un aussi sinistre monstre, dont le seul avantage est d'offrir aux alpinistes téméraires une magnifique vue des toits de Paris.

Comme l'art contemporain, dont il n'est rien d'autre que la très symbolique cristallisation architecturale, il est impossible de regarder le Centre Pompidou de l'extérieur sans éprouver un dégoût général et particulier qu'aucun bâtiment, dans toute l'histoire des musées d'Europe sans doute, n'a jamais réussi à provoquer avec une telle intensité.

Mais, malgré le caractère résolument burlesque de telle mycètique excroissance urbaine, la possibilité même d'une aussi diabolique apparition dans le paysage architectural parisien plonge ses rhizomiques racines au plus profond des imbuvables déboires subits au début du XXe siècle par les arts plastiques, - entre autres. Ceux-ci se peuvent subsumer sous une bien précise notion, quoique coiffée d'une fort oxymorique dénomination : l'art abstrait. ** C'est-à-dire l'art sans Figure, l'art sans visage, l'art de l'ère consumante, consumée et consumériste, l'art des temps de l'anonyme et du général, de la désincarnation radicale et festive ; l'art qui de lui-même se "tire hors de" la réalité et du monde, qui s'échappe même de l'Être pour tendre de toutes ses forces faméliques vers une régression enthousiaste vers une bouillie de néant dont l'originellité fut instinctivement élevée au rang d'indiscutable Vérité de foi par les grouillants nihilomorphes des modernes temps de l'Informe.

 

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* Baudrillard, L'Effet Beaubourg. Implosion et dissuasion, Galilée, 1977, pp. 32-33.

** Et, par pitié !, que l'on n'oppose point à telle reconnaissance de paternité l'inepte argument de la diversité, d'ailleurs illusoire, de l'art contemporain car chacune de ses métamorphoses de surface, jusques aux plus tristes confins de l'hyperréalisme, ne sont que manière de commettre quelque habile variation sur ce même thème. La seule différence étant constituée par l'attitude qu'adoptent les néozartistes à l'égard du spirituel, soit le gommant radicalement (hyperréalisme, par exemple), soit en lui offrant la primauté intellectuelle radicale (art conceptuel). En tous les cas, esprit et matière se trouvent radicalement dissociés et la chair ainsi rendue irrémédiablement triste, hélas, car elle a visité tous les musées.

 

 

> A consulter pour le texte intégral et beaucoup plus : http://amicusveritatis.over-blog.com/article-l-art-abstra...