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vendredi, 11 janvier 2013

L'amour est plus froid que la mort - Fassbinder, Fassbinder, Schygulla

 

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Film : L'amour est plus froid que la mort / Liebe ist kalter als der Tod (1969, durée 1h28)

Réalisateur : Rainer Werner Fassbinder

Bruno (Ulli Lommel), Joanna (Hanna Schygulla), Franz (Rainer Werner Fassbinder), Peter (Hans Hirschmüller), Georges (Les Olvides), Raoul (Howard Gaines), la femme dans le train (Katrin Schaake)

 

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- Vous avez trois condamnations à votre actif, deux pour braquage, une pour proxénétisme. Est-ce exact ?

Franz : A peu près.

- C'est parfaitement exact. Nos renseignements sont de premier ordre. Bien. Vous connaissez la raison de notre présence ici ? Dans ce cas, je vais vous l'expliquer. Le syndicat désire que vous travailliez pour nous. Vous fumez ? ... Et les désirs du syndicat sont des ordres, vous le savez.  Sur le principe, c'est simple. Vous travaillez et vous êtes régulièrement rémunéré. Cette perspective vous paraît sympathique ? Vous avez une petite amie. Elle est très mignonne, n'est-ce pas ? Allez-vous travailler pour le syndicat ? Vous allez travailler pour le syndicat.

Franz : Je travaille uniquement pour mon compte.

- Raoul...

 

Raoul (à droite) se lève.

 

Franz : Je veux pas travailler pour le syndicat.

- Avez-vous réfléchi à la chose ? Votre avenir est assuré au service du syndicat. Le syndicat a les meilleurs avocats, les meilleures relations.

Franz : Je veux être libre.

 

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Munich, 129 rue Hess. 

 

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La femme dans le train : A cette station, je me retrouve souvent en agréable compagnie. Vous la voulez, cette pomme ?... Ce que c'est banal. C'est bien ? ... Elle était bonne la pomme.

Bruno : A douze ans, j'ai tué mon père en lui cassant un vase sur la tête. A seize ans, j'étais meneur de bande. Un jour, on a liquidé un type assis sur un banc avec une gamine. On lui avait pissé dessus du haut de la colline. Il est venu râler. On l'a tabassé. Il a tourné de l'oeil. Avec des coups de poing américains. Il était mort. Clamsé, quoi. 

 

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La femme : Je t'ai observé. Tu es garé là depuis un bout de temps. T'es seul, pas vrai ? Moi aussi, je suis seule. Tous les deux, on pourrait peut-être...

 

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Franz : Comment c'était ?

 

Elle lui tend l'argent, s'en va et revient.

 

Joanna : On devrait avoir un logement où on puisse rester, et un enfant, et du calme.

 

Il se lève et part.

 

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Munich, 129 rue Hess.

 

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