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mercredi, 16 octobre 2013

Bouquet Final - Didier Bourdon, Bérénice Bejo, Gérard Depardieu, Michel Galabru

 

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Film : Bouquet final (2008, durée 1h41)

Réalisateur : Michel Delgado

Gervais Bron (Didier Bourdon), Gabriel (Marc-André Grondin), Claire (Bérénice Bejo), Nickye (Marthe Keller), Natacha (Anne Girouard), Hugo (Gérard Depardieu), Evelyne (Chantal Neuwirth), monsieur Froissard (Michel Galabru), Carmen (Marilu Marini), Marie Thanato (Valérie Bonneton), le général (Philippe Laudenbach)

> http://www.programme-tv.net/cinema/1799764-bouquet-final/... 

Synopsis : Gabriel est ravi : il vient de trouver un emploi au sein d'une entreprise américaine. Ses compétences de commercial vont enfin pouvoir être reconnues. Seul problème : il s'agit d'une entreprise de pompes funèbres. Difficile, dès lors, d'assumer sa nouvelle situation professionnelle auprès de sa famille et de Claire, sa petite amie. Pour apprendre les ficelles du métier, Gabriel effectue une première immersion au sein d'une des principales agences de la firme. C'est Gervais Bron, commercial expérimenté, qui est chargé de le former. Avec ses quinze ans de métier, il a pris beaucoup de distance avec le chagrin des familles qui s'adressent aux pompes funèbres. Très vite, Gabriel ne parvient plus à cacher son dégoût face à tant de cynisme...

 

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Gervais Bron : Y'a qu'une seule représentation !

Gabriel : C'est mal foutu aussi ! Faudrait mettre... les noms sur les couvercles !

Gervais Bron : Oh, enfin, pas besoin d'être prix nobel ! Une croix, à un musulman ! Non mais, qu'est-ce qu'on t'a appris à ton école de commerce-là ? A faire des noeuds de cravate ?

Gabriel : Et toi ? Tu crois que t'es un as du marketing ? Avec ta musique d'hospice, tes fleurs en plastique et ton capiton champagne ? Et pourquoi pas confettis et serpentins ? Moi je vais changer toute cette communication de ringards !

Gervais Bron : Ecoute-moi mon petit bonhomme ! Moi ça fait plus de vingt ans que je suis le meilleur vendeur en cercueils acajou ! Alors que toi tu serais même pas capable de... de vendre un pitbull à un rappeur ! T'es un mauvais ! Toi ... ! Bonjour, monsieur.

Gabriel : Bonjour.

Monsieur Froissard : Je viens pour régler l'enterrement de madame Froissard.

Gervais Bron : Oui, je... je m'occupe de vous. J'arrive.

Gabriel : Laisse, c'est pour moi.

 

¤     ¤     ¤

 

Gabriel : On verra le global par la suite, mais présentement j'ai budgété six mille euros pour la dauphin. TTC naturellement.

Monsieur Froissard : Je vous fais confiance. Ca vous ennuie pas que je vous donne des arrhes en espèces ?

Gabriel : Allez monsieur Froissard, on s'occupe de tout. On se voit à la cérémonie. Mes condoléances.

Monsieur Froissard : Vous faites un métier difficile, mais vous le faites bien. Merci. Merci pour elle.

 

Il sort de la boutique.

 

Evelyne : Quasiment vingt-cinq mille euros... C'est notre plus gros client depuis le début de l'année.

Gervais Bron : T'aurais pu lui filer la concession à perpète, quand même.

Evelyne : Moi, j'trouve ça super pour un nouveau.

Gabriel : Pas de mérite. C'était aussi facile que de piquer un sac à une vieille ! A demain.

 

Il sort de la boutique.

 

Gervais Bron : Trop sensible. Tiendra pas.

Evelyne : On peut demander à José pour le dauphin.

Gervais Bron : Mmh.

Evelyne : Il m'a coulé des bacs à fleurs en ciment de toute beauté.

Gervais Bron : Ne dites pas n'importe quoi, Evelyne.

Evelyne : Qu'est-ce que j'ai dit ?

Gervais Bron, à Gabriel dehors : Hé, vendre c'qu'on n'a pas, moi aussi j'sais faire ! Et flipper le dauphin, c'est ton problème !

 

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Claire : Vous connaissiez ma grand-mère ?

Gabriel : Benh... oui ! Madame Froissard, c'est votre grand-mère ?

Claire : Mais c'est incroyable cette coïncidence. Cette musique aussi d'ailleurs.

Gabriel : Oui, je sais, c'était sa volonté. Enfin, je... j'imagine. Monsieur Froissard, votre grand-père, vous êtes venue avec lui ?

Claire : Il a fait un infarctus cette nuit. C'est pour ça que je suis en retard.

Gabriel : C'est la série noire.

Claire : C'est à cause de cette boite de pompes funèbres. Ils lui ont volé toutes ses économies, vingt-cinq mille euros, c'est vraiment des VOLEURS !  

Gervais Bron : Messieurs et dames, si vous voulez bien...

Gabriel : Des voleurs et des nuls. Regardez, ils ne sont que trois pour porter le cercueil. J'y vais.

Claire : Uh, c'est gentil.

 

¤     ¤     ¤

 

Le crémateur : Bel acajou du Brésil. Ah benh chapeau, Gervais. Ca faisait un bail !  

Gervais Bron : Aaanh, j't'ai déjà dit, Max, moi j'mange pas c'de pain-là.

Le crémateur : Oh, dis, ça va, hé oh, pour une fois, hein. Attends, tu vas quand même pas cramer une boite à cinq mille euros, non ?

Gervais Bron : Non.

Le crémateur : Allez, on fait moit'-moit'. Tu partages avec ton collègue.

Gabriel : C'est quoi ces magouilles là ? Ca va pas, non !? Hé ! Vous la brûlez AVEC SON CERCUEIL !

Le crémateur : T'es un p'tit nouveau, toi ? J't'avais jamais vu par ici. Il sort d'où lui ?

Gervais Bron : C'est notre directeur commercial. Il est en formation.

Le crémateur : Pardon, je... j'plaisantais. Tenez, si vous voulez, regardez pendant que ça brûle par la lucarne, pendant que ça brûle, je vous prépare un petit tabouret, hein ? Et des lunettes aussi parce que, attention les yeux, hein, ça turbine à mille degrés là-dedans.

Gabriel : C'est bon, ça va, j'en ai largement assez vu !

Le crémateur : J'ai dit... ?

Gervais Bron : Rien, t'es pas son genre. 

 

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Gabriel : Je sais pas ce qui m'a pris. J'suis pas comme ça d'habitude.

Claire : Tu n'as rien à te reprocher. Tu sais, c'est la première fois que j'couche avec un mec comme ça... à l'hôtel, quoi... enfin, si vite.

Gabriel : Moi aussi.

Claire : C'est cet enterrement. Je sais pas. J'avais envie de me sentir vivante. De faire l'amour, sans réfléchir.

Gabriel : Benh heureusement, c'est tombé sur moi.

 

Son téléhpone vibre.

 

Gabriel : Excuse-moi. Oui ?

Gervais Bron : Excuse-moi de te déranger pendant tes travaux pratiques, mais y'a du boulot à la maison-mère. T'as fini ?

Gabriel : Tout à fait.

Gervais Bron : Ouais, j'ai un petit cas d'école, on sera pas trop de deux.

Gabriel : Tout à fait.

Gervais Bron : Bon alors dans une demi-heure chez Carmen.

Gabriel : D'accord. T... tout à fait.

Gervais Bron : Quoi tout-à-fait-tout-à-fait ? Vous jouez à ni-oui-ni-non ou quoi ? Allez, rapplique.

Gervais Bron à lui-même : Tout à fait... Tout à fait...

Gabriel à Claire : Ouais, c'était mon agent artistique. Il m'attend pour une question de contrat.

 

¤     ¤     ¤

 

Gabriel : J'ai pas le cœur.

Gervais Bron : C'est pas l'organe concerné par l'établissement.

Gabriel : Gervais, j'veux pas rentrer chez moi. J'suis tout seul. J'ai même plus mon piano.

Gervais Bron : Ouais mais t'as fait une belle connerie d'le vendre ton piano. Elle vaut pas une pelletée de terre ta gonzesse. Allez avance.

Gabriel : Mais j'lui ai menti, c'est ma faute !

Gervais Bron : Elle devrait être fière de toi. On fait le plus vieux métier du monde.

Gabriel : C'est pas le body-body le plus vieux métier du monde, non ?

Gervais Bron : Oui, enfin, à égalité. Allez viens, je t'emmène.

Gabriel : Oh non-non-non-non-non ! T'es trop bourré. On y va à pied.

Gervais Bron : Alors on va chez moi, c'est au bout.